En Allemagne, à l'époque d'Hitler, une affiche de propagande nazie placardée sur les murs posait cette question : "le chaos bolchévique, ou le national-socialisme ?"
Dessous, une main anonyme avait ajouté : "Patate, ou pomme de terre ?"
Tous les choix ne sont pas de vrais choix. Certains offrent des alternatives en trompe l'oeil.
Lorsqu'on se considère comme "dépressif", on se retrouve souvent à devoir choisir entre patate et pomme de terre : médecin généraliste, ou psychiatre ? Antidépresseur A, ou anxiolitique B ?
Et encore... même l'illusion du choix est rarement là.
Et pourtant, nous avons le choix. Nous l'avons toujours eu. Un choix qui se situe en amont de ces fausses alternatives, le choix de croire ou de ne pas croire au discours officiel sur la dépression.
Décidons-nous de nous considérer comme le capitaine de notre âme, le maître de notre destinée, ou comme le jouet de nos gènes, la marionnettes de nos hormones, l'esclave de nos neurones ? Voulons-nous nous croire libre, ou préférons nous être déterminé ?
Dans les deux cas, nous continuerons à être responsable de notre vie et de nos choix - mais en optant pour le fatalisme, nous descendrons au niveau où nous croyons déjà être : celui de la marionnette.
Nos croyances délimitent le périmètre de notre champ d'action. Nous ne serons jamais plus que ce que nous croyons pouvoir être.
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