Recevez gratuitement les 20 premières pages du TRESOR + LA LETTRE BLEUE


 

30 décembre 2009

Interruption momentanée du blog

Bonjour chers lecteurs et lectrices,

pour me consacrer à l'écriture de mon livre et le terminer, je cesse d'écrire sur ce blog - je recommencerai à partir du 16 avril 2010.

Les commentaires sont toujours les bienvenus.

Je vous conseille de fouiller dans les archives - il y a plus de 600 articles sur le blog.

à bientôt !

29 décembre 2009

Vous avez de la chance

Vous avez de la chance parce que vous n’êtes pas une victime.
Vous dites que vous en êtes une ?
Vous faites la liste de tout ce qui vous accable : dépression, belle-famille, mauvais temps, patron acariâtre, mal de dos, mari grognon, problèmes psychologiques, travail stressant, etc. ?
Prenez conscience que la liste de ce qui ne vous accable pas est beaucoup plus longue !
La liste de toutes les horreurs qui ne vous arrivent pas est interminable.
La vérité est que, tous, nous bénéficions tous les jours d’innombrables bienfaits négatifs, d’innombrables bénédictions en creux.
Chaque jour, nous échappons à d’innombrables catastrophes. Chaque jour, nous sommes épargnés par des maladies, des accidents, des inondations, des tempêtes, de grosses et petites calamités. Chaque jour, nous avons la chance de ne pas perdre nos clefs, de ne pas nous faire voler notre portefeuille, de ne pas oublier une bougie allumée près des rideaux.
Chaque jour, nous ne sommes pas rendus hémiplégiques par un accident de voiture.
Vous réalisez à quel point nous avons de la chance ?...
Quand je pense à toutes les catastrophes que je suis là, actuellement, en train d’éviter, je pousse un soupir de soulagement.

26 décembre 2009

Identité et dépression [et sexe]

Qu'est-ce que vous évoque le mot "sexe" ?

Non, ne me faites pas un dessin...

Et bien ce n'est pas de ça dont je veux vous parler. Il n'y a pas que le sexe dans le sexe !

Petite citation d'Alexis Carrel, qui le dira mieux que moi : "Les glandes sexuelles ne poussent pas seulement au geste qui perpétue l'espèce, elles intensifient aussi nos activités physiologiques, mentales et spirituelles. Parmi les eunuques, il n'y a jamais eu de grands philosophes, de grands savants, ou même de grands criminels."

Notre sexualité dépasse largement, excède, notre vie sexuelle. Elle colore et informe (donne une forme à) toute notre personnalité et notre vie.

L'identité sexuelle n'est pas qu'un rôle de théâtre qu'on peut changer comme on l'entend, c'est aussi une dimension de tout notre corps, de toute notre personnalité, tout notre moi.

être un homme, c'est plus qu'une identité sociale.
Être un homme, c'est beaucoup plus qu'être un plombier ou un médecin.

être une femme, aussi.

Vous savez, la citation bien connue de Simone de Beauvoir : "On ne naît pas femme, on le devient" ?...
Elle est copiée sur une phrase d'Érasme, qui a dit : "On ne naît pas HOMME, on le devient".
Mais en l'occurrence, Érasme ne parlait pas de l'homme-homme, il parlait de l'humanité en général, femmes comprises.
Et ce que voulait dire Érasme, c'est que pour arriver au niveau de l'humanité, il faut un apprentissage. Que ce qui fait notre identité d'être humain est à conquérir.

Simone de Beauvoir dit d'une certaine façon le contraire - que pour devenir une femme, il faut être façonné artificiellement, de manière contre-nature, par la société. Que la société nous pétrit et nous déforme, nous les êtres humains qui sont de sexe féminin, pour nous changer en femmes.

Mais alors, à quoi ressemble une femme à l'état naturel, un femme qui n'en serait pas devenue une ?

A rien, car l'humanité est sexuée - ça fait parti de la nature humaine.

Pour l'instant vous ne voyez peut-être pas le rapport avec la dépression - patience, j'y arrive.

Dans la mesure où notre sexe colore et détermine notre personnalité, qu'il trace en quelque sorte une route pour nous, et dans la mesure où nous sommes libres, nous pouvons faire des choix qui nous font avancer sur cette route qui est naturellement la nôtre, ou nous pouvons nous en écarter et nous enfoncer dans les fondrières.

Quand quelqu'un exerce sa vocation, il est heureux - quand il vit autrement, il est malheureux.

Notre sexe est dans une certaine mesure une vocation : si un homme vit en homme, qu'il avance dans sa voie d'homme, il sera infiniment plus heureux que s'il s'en détourne. En fait, ça va même plus loin que ça : il ne peut être heureux que s'il avance dans sa voie.

Parce que même si c'est son choix (de s'en écarter), sa nature profonde n'est pas d'accord, et le lui fait sentir. Même s'il veut être heureux d'une autre manière, il ne le sera pas.

- Bon, je laisse de côté les cas des transsexuels et de ceux qui aspirent à le devenir ; ici je ne parle que des individus ordinaires -

Et il en va de même pour une femme. Si elle avance dans sa voie de femme, elle sera infiniment plus heureuse que si elle s'en détourne.

Notre identité profonde est intimement liée à notre sexe, et ne peut en être séparée.

Quand on refuse de penser à soi comme à "un homme" ou "une femme", qu'on préfère à ces notions sexuées celles épicènes "d'individu" ou de "personne", on refuse son identité profonde.

Autrement dit, un homme qui ne se considère pas vraiment comme un homme, et une femme qui ne se considère pas vraiment comme une femme, sont condamnés à la souffrance par la vision qu'ils ont d'eux-mêmes. Vision en décalage avec leur identité réelle - c'est-à-dire (en grande partie) avec leur sexe.

Car l'identité, ou du moins la base de l'identité, ses fondations, c'est le sexe.
Notre sexe masculin ou féminin forme la moitié de notre identité totale. Au moins.

Si, dans le miroir, vous ne voyez pas un homme (alors que vous êtes un homme) ou une femme (alors que vous êtes une femme), si vous voyez plutôt... un enfant, ou autre chose, quelque chose de neutre, de sans genre, de sans sexe clairement défini, alors vous êtes loin de votre identité réelle.

Et ça, c'est une source de très grandes souffrances.

Les idées qui ont cours de nos jours sur les hommes, les femmes, les rôles des uns et des autres n'aident pas à comprendre ce qu'est vraiment un homme, ce qu'est vraiment une femme, et donc ce qu'on est soi-même. Ni à faire des choix avisés, des choix qui nous fassent avancer dans notre route, celle qui nous correspond, celle qui nous rend heureux.

Ces idées sont comme des panneaux de direction mensongers placés au bord de la vraie route - des panneaux qui nous incitent à la quitter.

Aux hommes on dit : "n'ayez pas peur de votre part de féminité ! Assumez-la ! Pleurez, montrez vos sentiments, soyez émotionnels !"
Aux femmes on dit : "N'ayez pas peur vous montrer agressive, de conquérir le monde !"

Et si "l'homme moderne" (tel que le définissent les penseurs d'aujourd'hui) était une contre-façon, une espèce d'hermaphrodite ? Et si "la femme moderne" (telles qu'elle est définie) était elle aussi un hermaphrodite - malgré la surenchère érotique à laquelle on la convie ?...

Car l'identité d'une femme n'est pas dans son activité sexuelle - pas plus que l'identité d'un homme n'est dans la sienne. Elle n'est pas non plus dans l'emballage. Elle n'est pas dans le maquillage, elle n'est pas dans des habits moulants.

Et si la véritable identité d'un homme, de n'importe quel homme, se trouvait quelque part dans le fait qu'il est un homme, justement ?...

Et si la véritable identité d'une femme, de n'importe quelle femme, se trouvait dans le fait qu'elle est une femme, justement ?...

ça paraît difficile à croire. La société nous a conditionné de telle sorte que ce qui est le plus évident et le plus logique paraît faux, absurde, et archaïque.

Complètement démodé....
Complètement rétrograde....

Mais il y a au moins deux faits incontestables, c'est que :

1/ Le sexe (masculin ou féminin) est au cœur de l'identité humaine ;

2/ Tous les problèmes d'identité, tous les "Qui suis-je ?" auxquels on n'a pas de réponse, ou auxquels on n'a pas la vraie réponse, rendent très, très malheureux et très, très triste.

Redevenir ce qu'on était avant la dépression ?

Vous étiez fort, confiant, heureux - vous aviez des amis, un travail, etc.
Et voilà que vous avez tout perdu, y compris votre confiance en vous.

Si ce que vous cherchez, c'est un moyen pour redevenir exactement la même personne que vous étiez avant, je vous encourage à chercher ailleurs que sur ce blog - moi je ne crois pas aux marches arrières. Je ne crois pas qu'il y ait une touche "rewind" pour rembobiner nos vies.

Et même s'il y en avait une, je ne vous aiderai PAS à retourner vers votre passé. Il y a déjà bien assez de gens et d'auteurs qui vous poussent dans ce sens.

D'une façon ou d'une autre, votre bonheur d'avant était fragile. Sinon, il ne se serait pas cassé.
Alors bien sûr, vous pouvez essayer de recoller les morceaux - mais à quoi bon ?...

Quand on construit sa maison sur un terrain instable, sujets aux tremblements de terre, ou pire au bord d'une falaise, un jour ou l'autre on la retrouve par terre. Vous avez pu vivre une vie apparemment réussie jusqu'à vos 27 ans - un âge souvent décisif - et puis, boum, tout s'effondre sans que vous compreniez comment ni pourquoi.

Dans ces conditions, que faut-il faire ?

Rebâtir la maison exactement au même endroit, sur la même faille, au bord de la même falaise, en priant pour que tout se passe bien ?

Ou chercher un terrain sûr, un roc, pour y bâtir une maison solide, une maison si solide que non seulement vous, mais vos petits enfants y habiteront et seront heureux ?...

Mode d'emploi de ce blog - les commentaires

Tous les commentaires sont les bienvenus.

Les seuls que je censure sont ceux qui disent : "Ce blog est nul et je vais me suicider quand même", ou l'équivalent.

En général, je ne réponds pas aux commentaires par des commentaires, mais par des posts. Parfois rapidement, parfois plus tard.

Là, par exemple, je me dis que je devrais faire un post pour répondre à la question d'un internaute, qui était : "J'ai l'impression que je serai toujours déprimé, que je ne m'en sortirai jamais... est-ce que c'est normal ?"

J'y répondrai, mais parfois il faut du temps.

Les questions trop personnelles (sur ma vie), je comprends très bien que vous les posiez, mais en général je n'y réponds pas. Je parle davantage de moi dans mon livre - il est bientôt fini. Dans quelques mois ou un an vous pourrez le trouver en librairie.

25 décembre 2009

La Mission et le plan : pourquoi il est important de les distinguer

Je n'ai pas été suffisamment claire dans le post précédent.

Et pourtant, c'est un sujet très important - je réalise aujourd'hui que toute ma vie, j'ai eu des objectifs, et qu'ils me manquaient une mission (ou des missions).

Et que ça m'a causé pas mal de problèmes....

Car un objectif sans mission envoie droit dans le mur - y compris quand on l'atteint !

Imaginons par exemple que vous vous donniez comme objectif d'obtenir tel ou tel diplôme.
Vous atteignez votre objectif.
Génial ?

Mais... non, pas forcément. Parce qu'un diplôme est un tapis roulant qui vous entraîne vers un certain métier, et peut-être que vous n'êtes pas aussi motivé par le métier (par la mission) que vous l'étiez par le diplôme (par l'objectif).

Les objectifs sont, comme leur nom l'indique, objectif. C'est-à-dire qu'ils ont une existence mesurable et concrète. Tout le monde peut savoir si vous avez atteint, ou non, vos objectifs. Y compris vous. Il n'y a pas de malentendu possible.

Les missions sont quelque chose de plus secret. De plus intérieur. Et peut-être qu'au quotidien, on a plus besoin de missions que d'objectifs ? ou peut-être qu'on a toujours besoin des deux ?...

Pour mieux faire la différence entre objectif et mission, voilà un critère supplémentaire :

Quand vous avez atteint votre objectif, vous ne pouvez plus l'atteindre.
Il est cuit, il est mort.
De même que lorsqu'un chasseur abat un canard sauvage, il ne peut pas le tuer une deuxième fois.

C'est pour ça que ce peut être déstabilisant d'atteindre un objectif, quand on a consacré toutes ses forces pendant des années à cet objectif-là. Atteint, il nous laisse les mains vides, complètement désorienté, sans but, ne sachant plus quoi faire.

Par contre, quand vous avez rempli votre mission... - dès le lendemain, vous devez de nouveau la remplir. Ce tonneau-là n'est jamais plein !

Exemples de mission : rendre quelqu'un heureux (tant que cette personne est en vie, on a du boulot), aider les autres, créer une ambiance favorable à ceci ou à cela. Tenir ses promesses.

Exemples d'objectifs : faire un livre ou un film. Décrocher un diplôme. Une promotion. Acheter une maison. Déménager à la campagne.

Prenons l'exemple de "tenir ses promesses".
Vous ne pouvez pas, après avoir tenu 50 promesses, considéré que vous avez atteint votre objectif, et que maintenant vous avez l'autorisation de ne plus tenir vos promesses. Car si vous raisonniez ainsi, vous bousilleriez votre mission.

Une mission n'est jamais finie - alors qu'un objectif une fois atteint est terminé. Définitivement.

Méfiez-vous de ce que vous voulez.

Faites attention à ne pas vous embarquer pour la vie dans une route qui ne vous convient pas, parce que vous êtes alléché par un objectif qui y conduit.
Cherchez-vous des missions que vous aimez. Des missions qui vous motivent vraiment. Ce sont elles qui donnent le sel à la vie !

La mission est le plan de base, tandis que les objectifs sont seulement (dans l'idéal) des points de repères concrets à l'intérieur de ce plan.

Travailler dans une association pour aider des sans abris est un objectif, tandis qu'être quelqu'un de bien est une mission.

En effet, quand on ne travaille pas encore dans une telle association, le fait d'y travailler est un objectif concret et mesurable : quand on l'a atteint, on ne peut plus le garder. Il faut s'en donner un autre.

Par contre, "être quelqu'un de bien" n'est pas un but concret et mesurable. C'est plus une mission à remplir chaque jour, un projet de vie.

Les objectifs passent, les missions restent.

En général, on peut formuler les missions avec le verbe "être" ou un autre verbe.
Exemples de mission : "être un bon professeur" ou "Enseigner la philosophie".

Mais attention, car "être professeur" sans adjectif n'est PAS une mission.
C'est un objectif.

La formulation d'une mission comprend généralement un adjectif ou un adverbe du style "bon", "bien", "excellent", "parfait".

Si vous n'êtes pas bien sûr de ce que vous avez entre les mains (mission ou objectif ?), demandez-vous ce que vous voudriez faire si vous l'aviez déjà : passer à autre chose, ou recommencer ?...

Si c'est "passer à autre chose", vous tenez un objectif.
Si c'est "recommencer"(et que c'est possible), vous tenez une mission.

Moi par exemple, quand j'ai fini d'écrire, j'ai envie d'écrire. Ou si je n'ai pas envie d'écrire, le lendemain ou le surlendemain j'ai envie d'écrire - preuve que c'est ma mission.

Objectifs, missions : ce que vous devez savoir

Notre monde matérialiste et compétitif valorise les gens qui atteignent des objectifs.

Un objectif, c'est le cœur de la cible que vise l'archer : un point précis qu'on atteint (ou pas) à un moment T.

"Le 15 avril 2010, à 10 heures, je pèserai 70 kilos."
ça, c'est un objectif.

Lorsqu'on est déprimé, on n'a pas d'objectif. Mais en réalité, c'est l'inverse : lorsqu'on n'a pas d'objectif, on est déprimé.

Il est donc bénéfique de s'en donner...

Mais il n'y a pas que les objectifs dans la vie. Il y a aussi les missions.

Concept beaucoup moins connu que celui d'objectif, et qui est pourtant encore plus fondamental. En effet, un objectif sans mission n'est rien de plus qu'une perte de temps : à quoi bon grimper l'échelle si elle n'est pas posée sur le bon mur ?...

Une mission n'est pas quelque chose qu'on atteint à un moment donné, pour ensuite passer à autre chose.
C'est un continuum.
On cherche à remplir une mission toute sa vie, jusqu'à sa mort - tandis qu'un objectif est poursuivi jusqu'à ce qu'il soit atteint, et pas davantage.

Je vous donne un exemple.

Vous pouvez vous donner pour objectif de faire le tour du monde. Si vous le faites, vous l'aurez fait, et voilà, c'est fini. Vous avez atteint votre objectif.

Mais un tel objectif n'a de sens et de valeur que dans le cadre d'une mission.
Votre mission, ce peut être d'explorer le monde, d'être un explorateur, de connaître différentes cultures.

A la différence de votre objectif, votre mission ne sera jamais terminée.

Chaque jour, vous devrez œuvrer pour l'accomplir.

Repeindre sa maison est un objectif.
Avoir une maison agréable est une mission.

En effet, pour avoir une maison agréable et qui le reste, il fait y travailler tous les jours.

Rencontrer l'homme de sa vie (ou la femme de sa vie) est un objectif.
Avoir une relation de couple épanouie est une mission.

En effet, pour avoir une relation de couple épanouie et qui le reste, il faut y consacrer son énergie et sa volonté, il faut faire des efforts quotidiens.

Donner 10 000 euros à une association caritative est un objectif.
être quelqu'un de bien est une mission.

Vous ne pourrez jamais vous dire : "ça y est, je suis quelqu'un de bien, je peux passer à autre chose", car si vous pensez cela, petit à petit vous cesserez d'être quelqu'un de bien.

Avant de vous fixer des objectifs, ou en même temps que vous vous fixez des objectifs, déterminez quelles sont vos missions. Ce sont elles qui façonneront votre vie.

La pauvreté n'a pas besoin de plan - il suffit de laisser courir. La richesse, si.
De même, la dépression n'a pas besoin de plan - il suffit de se laisser aller. Le bonheur, si.

Vous voulez être heureux ?

Cherchez vos missions.
Et ensuite, fixez-vous les objectifs qui correspondent à ces missions.

24 décembre 2009

Ne vous laissez pas casser le moral par l'esprit de Noël

Ce n'est pas parce que tout le monde est sensé être heureux que vous devez vous laisser aller à être PARTICULIEREMENT déprimé.

Oui, je sais - c'est dur d'avoir le moral à contre-courant.

Le mariage de ma meilleure amie est l'un de mes pires souvenirs : j'étais désespérée et je devais faire semblant d'être contente pour elle (de mon point de vue, j'étais en train de la perdre). Tout le monde s'amusait, moi - bref.

Dites-vous que Noël, c'est démodé.
Depuis le début, c'est démodé.

Noël n'est pas le moment où tout le monde est heureux. C'est le moment où tout le monde fait semblant d'être heureux - nuance !

Tant de stress, de préparatifs, d'argent gaspillés en décorations et cadeaux qui iront la poubelle, tant d'indigestions, et de morts sur les routes pour "suivre la tradition"...

Mais quelle tradition ?

Noël est, au départ, une fête polythéiste. La naissance du "dieu soleil" (ou de Mithra, ou de Saturne, ce n'est pas très clair). Rien à voir avec le petit Jésus. Le christianisme a repris la fête, la date et le sapin, et lui a donné une allure vaguement chrétienne.

Quel intérêt, franchement ?

Si vous êtes déprimé, ne vous laissez pas abattre : l'esprit de Noël serait trop content !

21 décembre 2009

"Il y a quelque chose qui me bloque..."

[en réponse à un avis]

Vous voulez apporter à votre vie un changement positif - que ce soit supprimer l'alcool, le sucre, ou n'importe quelle autre mauvaise habitude.

Vous le voulez vraiment - mais il y a quelque chose qui vous bloque.

Tout d'abord, je tiens à vous dire que c'est tout à fait normal. Si rien ne vous bloquait, ça voudrait dire que vous venez d'une autre planète, que vous n'êtes pas tout à fait un être humain.

Toutes les mauvaises habitudes dont je me suis débarrassée m'ont résisté d'abord - et parfois longtemps. Il est aussi arrivé que j'arrive à les chasser pendant un bon moment, et puis elles sont revenues. Et finalement, elles sont re-parties.

De l'extérieur, ça peut paraître incompréhensible : pourquoi on n'y arrive pas ? puis, pourquoi on y arrive ? puis, pourquoi on n'y arrive plus ? puis, pourquoi on y arrive à nouveau ?...

Mais il est très important de comprendre, ou de partir du principe, qu'il y a toujours des causes précises à vos difficultés - comme il y a des causes précises au fait que (soudainement) vous arrivez à faire ce dont vous n'étiez pas capable avant.

Ce qui va permettre le changement constructif, c'est :
- le fait de prendre la décision (vraiment) ;
- le fait d'avoir conscience des enjeux réels ;
- le fait, parfois, d'avoir pris d'autres décisions avant, qui dégagent la route pour cette décision-là.

Prenons le premier point : prendre la décision.

On dit souvent "C'est DUR d'arrêter de fumer..." mais en réalité, ce n'est pas du tout difficile.
Ce qui est difficile, c'est de prendre la décision. Et pour la plupart des mauvaises habitudes, il en va de même : ce qui est difficile, ce n'est pas tant d'arrêter, que de décider d'arrêter.

Car autant il est facile de feindre une décision (les bonnes résolutions du premier de l'an), autant il est difficile, ou du moins pas facile, d'en prendre une.

Ceci dit quand la décision est prise, la route se dégage miraculeusement - et là où on ne voyait qu'impossibilité et obstacle on voit un chemin qui peut être long mais qui n'a rien de particulièrement difficile. Il s'agit juste d'avancer dans ce chemin.

Pourquoi est-il si difficile de prendre une décision ?...

Beaucoup de facteurs entre en jeu.

Il y a le fait qu'on n'a pas l'habitude de prendre des bonnes décisions.
Notre volonté est engourdie, rouillée - quand on s'est laissé glisser pendant des années, il est très difficile de changer de direction pour commencer à monter.

Mais ce n'est pas la seule raison.

Il y a aussi le fait qu'on ne voit pas clairement les enjeux. On veut par exemple arrêter de fumer (ou de boire) mais c'est seulement parce que c'est "mauvais pour la santé". Le but reste vague. trop vague.

Ou on veut éviter les disputes pour avoir "l'harmonie dans son couple", mais ça en reste là.
Le but reste brumeux.
Il est trop court.

Il y a aussi la manière dont on se définit. Tant qu'on se voit comme un buveur, ou plutôt, tant qu'on relie l'alcool à des aspects importants de sa propre personnalité, on est condamné à boire - de même que tant que le fait de se quereller est relié à des valeur positives (par exemple le fait d'avoir "de la personnalité"), on est condamné à se quereller.

Autrement dit, on n'arrive pas à voir ce qu'il y a après.

On veut arrêter de boire... oui mais, après ?
A quoi ressemble la vie d'une personne sobre ?

On n'en a aucune idée, ou juste image pauvre, et peu attirante.
L'abstinent est un pisse-froid, un rabat-joie... Il ne sait pas s'amuser.

On veut arrêter de se disputer... oui mais, après ?
A quoi ressemble la vie d'une femme qui ne se dispute jamais avec son conjoint ?

A celle d'une femme soumise. D'un paillasson craintif et dénué de personnalité. D'une pauvre chose.
Rien de bien alléchant, en somme.

Si ce qu'il y a "après" ne vous inspire pas, vous ne pourrez jamais rejoindre cet après.

Quand ce qu'on veut au niveau rationnel, logique, n'est pas ce qu'on veut au niveau émotionnel, ce sont les émotions qui l'emportent.

La solution ?

D'une manière ou d'une autre, réconcilier ses émotions et sa raison. Soit en renonçant au but qu'on s'était donné (on arrête d'arrêter de fumer, on arrêter d'arrêter de se disputer), soit en cherchant la face lumineuse de son objectif - ainsi que la face d'ombre de ce qu'on veut quitter.

Et si une femme qui ne se dispute jamais avec son conjoint était une femme féminine et charmante, plutôt qu'un paillasson dénué de personnalité ?
Et si une femme qui se dispute continuellement avec son conjoint était une mégère acariâtre qui cherche le divorce et qui finira par le trouver, plutôt qu'une battante, qu'une femme charismatique à la forte personnalité ?...

Et si fumer, c'était aller vers le cancer - et ici, envisager toutes les implications concrètes et précises d'un cancer ? Et si c'était avoir une haleine répugnante et une odeur à gerber ?

Et si c'était empoisonner tous ceux qui nous entourent et qu'on aime ?
Car ceux qui ne nous aiment pas ne nous approchent pas : ce ne sont pas eux qui "profitent" de la fumée et de tout ce qu'elle contient...

Et si ne pas fumer, c'était préférer la nature, l'air pur, la vie, la pureté, l'oxygène à la pollution, aux maladies et à une autodestruction du genre autruche ?
Car les fumeurs ne se disent pas en allumant une cigarette : "Petit à petit, le cancer fait son nid, youpi !"
Les fumeurs ne choisissent pas consciemment et délibérément de se suicider.

Bref, pour se décider au changement, il faut que vous mettiez tous les arguments de votre côté.
Il faut que toutes vos pensées concordent, qu'elles tendent tous à la même conclusion.

Si vous sentez qu'il y a une petite voix qui argumente dans l'autre sens (le mauvais), écoutez-la attentivement, à la limite mettez par écrit ce qu'elle vous dit, et réfléchissez-y froidement.

Faites des recherches.
Demandez leur avis à des personnes de bons conseils - pas n'importe qui.

Et il y a aussi la question des modèles.

Si vous voulez arrêter de fumer ou de boire mais que vous ne connaissez personne qui a arrêté, c'est beaucoup plus dur.

Si vous ne trouvez pas des modèles en chair et en os, cherchez des livres ou des films ou au moins des images qui représentent ces modèles-là.

On apprend par mimétisme.

Enfin, il y a la question de l'entourage.

Qui s'assemble, finit par se ressembler : si actuellement, vous avez les mêmes mauvaises habitudes que vos amis et que vous voulez vous débarrasser de vos mauvaises habitudes, alors - changez d'amis.

ça parait radical et cynique, mais il faut voir les choses en face : si vous restez dans une piscine de peinture jaune, vous serez toujours plus ou moins jaune. Si vous voulez vraiment changer de couleur, il faut sortir de cette piscine pour entrer dans une autre.

Les amis ont une énorme influence sur nous.

S'ils vous tirent dans le bon sens, vous avez de la chance. S'ils vous gardent là où vous êtes, et que vous voulez aller ailleurs, alors vous savez quoi faire...

Bien sûr, les émotions disent autre chose.

Elles disent : "Si tu laisses tomber tes amis, tu n'en trouveras pas d'autres..."
Elles disent : "Je ne peux pas leur faire ça..."

Mais à qui voulez-vous être fidèle ?

A la vérité qui vous appelle - c'est-à-dire à votre plus bel avenir ?
Ou à votre passé ?

Car en général, on ne peut pas être fidèle aux deux en même temps.

Ce qui nous ramène à la décision.
Le plus difficile, c'est de prendre la décision.

Et si vous hésitez, si vous ne vous sentez pas prêt, je vous comprends. Prendre un virage à 360 ou même à 180 degrés, c'est toujours troublant. On se dit : "Que vont-ils penser de moi ?..." Peut-être qu'ils vous considèreront comme un fou ou une folle.
Peut-être qu'ils vous diront : "Tu nous a trahi !" ou peut-être qu'ils ne le diront pas, mais que vous imaginerez qu'ils le pensent, ce qui revient au même.

Mais on ne peut pas servir deux maîtres.

Si vous cherchez vraiment le bien - le vrai - le beau - l'utile, vous trahissez de fait tout ce qui vous a empêché jusqu'ici d'améliorer vos choix, votre caractère et votre vie.

Mais ce que vous trahissez vous a trahi bien avant que vous ne vous y mettiez vous aussi.

La cigarette, par exemple : cette copine vous a trahi bien avant que vous décidiez de l'abandonner. Elle vous a nui bien avant que vous décidiez de mettre un terme à votre relation.

L'alcool vous a abîmé le foie bien avant que vous décidiez que votre couple n'allait nulle part.

Bref : tous les principes, toutes les idées, toutes les drogues et toutes les habitudes dont vous voulez vous débarrasser vous ont planté un couteau dans le dos bien avant que vous pensiez à les abandonner au bord de la route.

Alors qu'une fidélité absurde et contre-nature ne vous retienne pas, ne vous empêche pas d'avancer dans la direction que VOUS avez choisie.

Car l'alcool, la cigarette, le sucre, les disputes, etc., ce n'est pas la direction que vous avez choisie. C'est la direction que des publicités, des livres, des images, des mauvais exemples vous ont mis dans la tête.
Sans vous demander votre avis.

Et si vous avez l'impression que si, c'est bien vous qui avez fait le choix - bien vous qui avez décidé de vous mettre à fumer par exemple, et bien, souvenez-vous du bon vieux proverbe :

Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.

Vous avez fait, autrefois, un choix qui correspondait aux informations dont vous disposiez à l'époque. Aujourd'hui, votre vision a changé, parce que vous savez plus de choses, que vous avez pris conscience de ce qui vous restait invisible avant.

Vous comprenez mieux les tenants et les aboutissants, les pourquoi et les comment - et c'est pour ça que vous faites un choix différent et plus sage.

Et je vous en félicite.

20 décembre 2009

Les limites de ce blog - encore une fois

Je comprends très bien votre curiosité, chers lecteurs - vous aimeriez mieux comprendre comment j'interprète, comprends mon passé, et donc aussi à quoi ressemble ma vie actuellement, ou du moins, quel sens je lui donne.

Mais quand vous vous posez ce genre de question, vous sortez des limites de ce blog - autrement dit, vous ne trouverez pas la réponse dans le blog.

Et moi, quand je me laisse aller à vous répondre un peu sur ces points-là (comme je l'ai fait dans le précédent post, en parlant de l'ignorance et de l'orgueil), je dépasse aussi les limites que je m'étais fixée dès le départ, et qui sont de bonnes limites.

Il y a des réponses qui n'ont d'intérêt que lorsqu'on les trouve soi-même ; on ne les écoute, on ne les prend au sérieux, que lorsqu'on a cherché la réponse. Vraiment cherché.

Non, ce n'est pas de la rétention d'information.
Et ce n'est pas de la condescendance.

Simplement, ce blog a des limites - des limites prédéterminées. Et si vous vous posez des questions auxquelles ce blog ne répond pas (et quelque part c'est bien le but), je ne peux que vous conseiller de chercher.

Ailleurs.

(Vous pouvez lire les autres articles sur le sujet "Mode d'emploi de ce blog", si voulez mieux comprendre ce que je veux dire.)

16 décembre 2009

Avant et Après

[en réponse à un commentaire de Marco]

Quand je repense à l'époque où j'étais très malheureuse (ie : "dépressive"), il y a deux mots, deux causes qui me viennent à l'esprit :

1/ IGNORANCE

et

2/ ORGUEIL

J'étais ignorante parce que j'étais orgueilleuse, orgueilleuse parce que j'étais ignorante, et la combinaison de ces deux virus me condamnait à une existence (une survie) profondément insatisfaisante.

Ce sont vraiment, à mes yeux, les deux causes originelles de toutes mes souffrances.

L'ignorance... du sens de la vie, de ma véritable nature, de ce qu'est la mort, etc.

Et l'orgueil... c'est-à-dire la conviction que SI Je Sais, bien sûr que Je Sais, et personne ne peut m'apprendre quoi que ce soit d'essentiel, parce que j'ai déjà TOUT compris, et d'ailleurs ne suis-je pas Jeune, Belle, (plutôt) Mince, Super Intelligente, Super Diplômée, Douée de Sens Artistique, et Riche ?... C'est bien la preuve que j'ai tout compris à la vie !

ça, c'était l'image totalement idéalisée que j'avais de moi-même au début, même si elle se doublait aussi de grands doutes et d'un grand manque de confiance en soi - avec le temps, les kilos, la pauvreté et les échecs, cette image s'est écornée, heureusement pour moi. C'est ce qui m'a permis, petit à petit, de descendre de mon piédestal pour finalement toucher terre.

En deux mots, donc : mon passé de dépressive, c'est un passé d'ignorante orgueilleuse, d'orgueilleuse ignorante.

14 décembre 2009

Féminisme et dépression : "Besoin de rien ni de personne"

Ce sujet-là concerne surtout les femmes (ceci dit, ça vous concerne aussi, ami lecteur - mais moins directement).

Quel rapport peut-il y avoir, peut-il bien y avoir, entre le féminisme et la dépression ?...

Le féminisme serait-il un remède à la dépression ?

Pas du tout.

En fait, le féminisme est une idéologie qui a des conséquences émotionnelles et mentales très importantes, conséquences dont aucune n'est positive.

Mais avant d'aller plus loin, et pour éviter tout malentendu, je voudrais mettre les choses au clair.

Je suis pour le principe "à travail égal, salaire égal". Je suis contre les violences faites aux femmes (ce qui est logique vu que j'en suis une). Je suis aussi contre les violences faites aux hommes. Je suis pour l'éducation. L'éducation pour tous, et donc aussi pour toutes. Je suis contre la pornographie.

Mais je ne suis pas féministe.

Ou plutôt, je ne le suis plus. Car je l'ai été. Et vraiment : je participais à une association féministe, je distribuais des tracts, j'engloutissais les pamphlets féministes comme d'autres engloutissent les petits pains. J'ai du lire 150 livres féministes (au moins).

En fait, à l'époque, je me définissais beaucoup plus comme une féministe que comme une femme. Je le clamais haut et fort, sur tous les toits : "JE SUIS FÉMINISTE !!!" Et si y en avait que ça dérangeait (il y en avait toujours) j'étais toute prête à en découdre.

J'avais d'ailleurs une affiche du film Girl fight, dont l'héroïne est boxeuse, affichée sur le mur de ma chambre.

- Au passage, je ne vous conseille pas de faire pareil : ce genre d'affiche n'aide pas à s'endormir. -

Étant féministe, je croyais très fort à la solidarité entre femmes et j'aimais (d'un amour pur et désintéressé, non sexuel) les femmes, toutes les femmes, parce qu'elles étaient des femmes.

A l'égard des hommes, mes sentiments étaient nettement plus mitigés.

Bref : j'étais, je crois, une féministe modèle courant.

Alors maintenant que je vous ai brossé un peu le contexte, venons-en aux rapports entre féminisme et dépression.

Le féminisme a pour premier effet de mettre en colère.
La féministe typique est toujours, toujours en colère.
Elle est révoltée par l'injustice universelle dont les femmes, et elle-même, sont victimes.

Voilà le maître-mot : victime.

La féministe type est une victime pleine de rancune, de colère.

Et comme vous le savez déjà, ce n'est pas avec ce profil-là qu'on vit heureux.

Mais il y a encore deux raisons majeures qui explique que le féminisme génère de la dépression.

La première, c'est que le féminisme pousse à la promiscuité sexuelle, autrement dit aux coups d'un soir, et que les coups d'un soir ont des conséquences désastreuses : cœur brisé, sentiment d'humiliation, maladies sexuellement transmissibles, grossesses non désirées.

La deuxième, c'est que le féminisme empêche à la féministe de s'épanouir dans son couple, ou même d'avoir un couple. Soit elle se retrouve en guerre avec l'Ennemi (son homme), et l'Ennemi finit par se barrer, la laissant victorieuse et seule sur le champ de bataille, soit elle n'a pas d'Ennemi mais une carpette, une chiffe molle qu'elle ne respecte pas, qu'elle ne peut pas respecter. La chiffe molle en question n'est pas capable de prendre une décision tout seul, la vénère comme une déesse, et comme elle sait très bien qu'elle n'est pas une déesse et rêve secrètement de reposer sa tête sur une épaule solide, elle est frustrée.

Évidemment, la féministe n'avouera jamais qu'elle trouve son paillasson inconsistant.
Elle vante ses qualités : c'est un homme qui n'a pas peur de montrer ses sentiments, d'avouer sa part de féminité, bla, bla, bla...

Mais au fond d'elle-même, elle est malheureuse. Elle aimerait un vrai homme viril - un homme qui saurait ce qu'il veut, et qui ne la laisserait pas lui manquer de respect.

Mais cet homme-là, dès qu'elle le rencontre, elle lui déclare la guerre, jusqu'à ce qu'il s'en aille, complètement écoeuré.

Le seul homme qui peut supporter et aimer la féministe typique à long terme, la féministe typique ne le trouve pas sexy. Et on la comprend, car effectivement il n'est pas sexy. Trop mou, trop docile, trop soumis.

Bon, ce que je dis là doit certainement en choquer beaucoup... Et il y aura peut-être des féministes (ou juste des sympathisants et des sympathisantes) pour venir m'affirmer que si, il y a des couples féministes heureux.

Peut-être.
Mais ce sont des exceptions très rares. Et ces exceptions résistent-elles au temps ?...
La question reste ouverte.

Il y a dans la pensée féministe une bombe à retardement, un principe de sabotage qui détruit le bonheur de couple, puis le couple. L'idéologie féministe et le véritable amour (celui qui est pleinement satisfaisant, celui qui dure) sont tout simplement et tout bêtement incompatibles.

Il n'y a pas d'amour féministe.

Mais je vais le dire d'une manière plus nuancée :

Les histoires d'amour féministes finissent mal, en général.

Alors bien sûr, tout dépend de ce qu'on entend par "idéologie féministe"...

Si on définit l'idéologie féministe simplement comme le fait d'être contre les violences faites aux femmes et pour le principe travail égal, salaire égal, le féminisme n'est un obstacle à rien.

Mais on sait bien que l'idéologie féministe, c'est bien plus que ça.

C'est l'idée que les hommes et les femmes ont exactement les mêmes capacités, les mêmes points forts et les mêmes points faibles.
Que les différences sexuelles sont très très secondaires - qu'au fond, il y a un seul genre.
Que les hommes ont depuis toujours été les bourreaux et les femmes les victimes (et toujours dans ce sens) et qu'aujourd'hui, ça continue.
Qu'une femme ne peut vraiment s'épanouir que lorsqu'elle a un travail, une carrière.
Que s'occuper de ses enfants et de son mari à plein temps est une solution de facilité, un destin méprisable et superficiel, tout juste digne d'une poule pondeuse.
Que l'homme n'est pas le chef - ou si c'est le chef, c'est un vilain tyran, un Staline, un Hitler.

[Ce terme de "poule pondeuse" est sensé être un injure. Les poules s'occupent très bien de leurs poussins, c'est peut-être pour ça ?]

Et c'est aussi l'idée que pour être respectée par un homme, une femme doit se battre, montrer les griffes. Que c'est en entrant en compétition avec lui qu'elle lui montrera, prouvera sa valeur. Que c'est même comme ça qu'elle lui plaira vraiment - que les hommes aiment les femmes "qui ont de la personnalité" (les emmerdeuses). Que si elle se montre au contraire douce, coopérative et gentille, elle va perdre son Moi, sa personnalité, sa force, et deviendra... une pauvre chose sans personnalité et sans ressort, un non-être, un rien, bref : UNE FEMME SOUMISE.

Le comble de l'horreur !...

Toutes ces idées dissolvent le couple aussi sûrement que de l'acide chlorhydrique dissout le calcaire.

Alors la féministe se retrouve seule. Ou le reste.

Et de la solitude à la dépression il n'y a qu'un pas.

Vous me direz peut-être : "Mais on peut très bien être sans homme sans être seule !"

C'est exact. Mais toutes les copines et les copains du monde ne remplaceront jamais un conjoint tendre et aimant. Quand on est célibataire, on ne peut pas ne pas se sentir seul, à moins d'avoir moins de quinze ans.

Mais la féministe ne fait pas le lien, ou ne veut pas faire le lien, entre son mal-être et son célibat, ni entre son célibat et son féminisme - après tout, une femme sans homme est comme un poisson sans bicyclette, n'est-ce pas ?... Elle n'a pas besoin d'un homme.

Elle n'a besoin de rien ni de personne...
...dit-elle.

Moralité : femme libérée, femme esseulée ; femme esseulée, femme déprimée.

PS : Films, livres, médias... Les idées féministes sont partout, de nos jours.
Ce qui fait que même une femme qui ne se sent pas et ne se considère pas comme une féministe, peut très bien l'être (plus ou moins) sans le savoir...

Et si le nombre très élevé de divorces était une conséquence de ces idées diffuses, omniprésentes, qui sabotent les couples ?...

Pour en savoir plus sur le féminisme et ses effets, lisez 7 mensonges du féminisme

Pardonner à quelqu'un qui ne regrette pas

Deux question se posent :

1/ Est-ce possible ?
Est-il possible de pardonner à quelqu'un qui ne regrette absolument pas ce qu'il a fait, qui pense qu'il était dans son droit, qu'il a fait ce qu'il devait faire ?....

2/ Est-ce souhaitable, et si oui, dans quelles limites et à quelles conditions ?

La réponse à la première question est : "oui".
Car beaucoup de gens ont déjà pardonné à des agresseurs qui n'avaient aucun remords, et même à l'assassin pas du tout repenti de leur enfant.

Donc, oui, c'est possible.
Très difficile certainement... mais possible. On verra tout à l'heure comment.

Ce qui nous laisse la deuxième question à traiter : est-ce que c'est souhaitable ?....

Parce que ça pourrait être possible sans être souhaitable... Les deux questions pourraient avoir des réponses différentes.

Je pense que la première chose à faire, c'est de bien distinguer passé et futur.

Il peut être souhaitable de pardonner le passé mais - j'insiste un peu - il ne faut jamais, jamais pardonner le futur. Autrement dit, les parents (pures virtualités sortis de mon imagination) qui pardonnent à l'assassin de leur fillette et qui du coup demandent son acquittement sont en train de pardonner le futur, c'est-à-dire de donner au tueur l'occasion de récidiver. Pas bon.

Le deuxième point à éclaircir, c'est :

est-ce que le fait de ne pas pardonner (à cette personne qui ne regrette pas) a des conséquences ?

Très probablement.

L'absence de pardon est une rancoeur. En fait, la rancoeur pourrait être définie de manière tout à fait adéquate comme le fait de ne pas pardonner.

Et si vous avez de la rancoeur, vous avez mal.

Toute votre personnalité, tout votre corps, toute votre vie en paient les conséquences. Si vous avez de la rancoeur, vous êtes enfermé dans une identité de victime combattive, vous êtes toujours prêt à vous battre pour défendre le pauvre et l'opprimé (ou ce qui pour vous correspond au "pauvre et à l'opprimé") parce que vous vous identifiez à eux...

Où est le problème, direz-vous ?

Le problème, c'est que ce n'est pas l'amour de la justice et la haine de l'injustice qui vous motive, mais seulement la haine de l'oppresseur. Le problème, c'est que cette identité de victime combattive vous rend aveugle à votre propre liberté et responsabilité. Cette identité vous conditionne aussi à rechercher des situations où vous serez la victime, encore et encore. Et même quand vous ne serez pas la victime, vous croirez l'être encore. Vous agresserez les autres en croyant vous défendre.

Bref : cette identité façonne un avenir trop nul (pour parler comme les jeunes d'il y a dix ans).

Je le sais parce que j'ai été comme ça.

Méfiez-vous de l'identité de victime : elle rend stupide, elle rend binaire, elle rend intolérant, violent et radical.

Bien sûr que vous avez subi certaines choses...
Bien sûr que vous avez été victime de certaines personnes...

Il n'y a pas que vous.
Moi aussi.
Tout le monde.

Même votre oppresseur a subi certaines choses et été victimes de certaines personnes, même si c'était il y a très longtemps.

Mais ce n'est pas une raison pour s'enfermer dans cette identité qui éloigne de la vérité.

Car les Victimes (je veux dire par là les personnes qui cultivent le ressentiment et qui se sentent des victimes à plein temps, ce n'est pas forcément celles qui ont le plus subi dans leur existence, mais ce sont elles qui pensent le plus à ce qu'elles ont subi, ne pardonnent pas, et croient que ce qu'elles ont subi déterminent leur avenir, les condamnent au malheur et à l'injustice), les Victimes donc, n'aiment pas la vérité.

La vérité les dérange.

La vérité déchire leur cocon confortable de Victime.

La vérité les oblige à grandir. La vérité les force à cesser d'être des enfants. C'est pour ça qu'elles n'aiment pas la vérité et qu'elles n'en veulent pas. Quand la vérité vient vers elle, elles changent de trottoir.

Plus vous aimerez la vérité, toute la vérité, et plus il vous sera facile de pardonner et de vous débarrasser de votre rancoeur.

Au fait, je tiens d'à le dire : le but que l'on poursuit lorqu'on pardonne, c'est de se débarrasser de la rancoeur. C'est ça, l'objectif ultime : vivre une vie débarrassée de toute rancoeur.

Ce qui fait que si on peut se débarrasser de la rancoeur par une autre route que celle du pardon, on a gagné puisque l'objectif est atteint. Le pardon n'est, au fond, qu'un moyen ! Il ne faut pas le sacraliser.

Le vrai but, c'est d'éliminer la rancoeur et l'amertume.

Alors comment faire pour éliminer l'amertume qui nous ronge lorsque nous pensons à une personne qui nous a fait beaucoup de mal et qui ne regrette rien ?

Plusieurs options. Si la première ne marche pas, ou pas suffisamment ajoutez-en une autre : la synergie les rend plus puissantes. S'il le faut, utilisez les toutes. Mais peut-être que ce ne sera pas nécessaire.

LES OPTIONS POUR ÉLIMINER LA RANCŒUR

A. Prenez conscience que le mal qu'on vous a fait a façonné votre passé mais qu'il ne peut pas façonner votre futur. Et l'essentiel, n'est-ce pas le futur ? N'est-ce pas l'endroit où vous aller ? Qu'est-ce que ça fait, que vous ayez été un enfant très malheureux, si à partir de demain vous habitez au Paradis ?... ça ne fait rien ! Au contraire : le contraste vous permettra de savourer encore plus le lieu délicieux où vous êtes. Le mal qu'on vous a fait ne vous prive de rien d'essentiel. Il ne vous prive pas de l'avenir que vous voulez (sauf si bien sûr vous continuez à croire qu'il vous en prive) et il ne vous prive pas non plus de votre liberté de choix, ce cadeau si précieux. Il ne vous prive pas de vous-même. Bref : tout le mal qu'on vous a fait ne vous a pas privé, ne peut pas vous priver de rien d'essentiel, parce que tout le mal qu'on vous a fait ne peut pas vous priver de vous-mêmes. Votre avenir dépend de vous - pas du mal qu'on vous a fait.

Bien sûr, si vous continuez à croire que le-mal-qu'on-vous-a-fait vous limite, vous entrave, vous condamne d'une manière ou d'une autre, vous garderez votre rancoeur...

Changez votre vision, nettoyez vos lunettes mentales, et votre rancoeur s'évapore. Même si vous n'avez pas explicitement pardonné, vous ne sentez plus le fardeau de l'amertume.

B. Prenez conscience que l'autre (celui qui vous a fait du mal) a des raisons précises de penser qu'il avait raison d'agir comme il a agi. D'après ses valeurs, ses idées, son passé, etc., il avait effectivement raison. Mettez-vous à sa place, dans ses chaussures pendant quelques secondes. Vous comprendrez alors qu'il a agi d'une manière logique.

Une partie de l'amertume peut être dissipée par cette prise de conscience.

C. Prenez conscience que votre rancune ne lui fait rien à lui, mais vous fait beaucoup de mal à vous. C'est vous qui souffrez lorsque vous gardez rancoeur, pas l'autre. Lui est peut-être très heureux en ce moment, pendant que vous vous rongez les sangs. Vous ne voyez pas que c'est votre intérêt de laisser tomber la rancune ?

D. Prenez conscience que vous avez le choix. Vous pouvez vous cramponner à votre identité de victime mais vous pouvez aussi lâcher-prise, et réclamer votre responsabilité pleine et entière. Vous êtes responsable de votre vie. Personne d'autre. Tous les gens qui ont du succès vous le diront : la première condition à remplir, c'est d'assumer l'entière responsabilité de sa vie.

E. Que voulez-vous pour le futur ? Être une victime aigrie qui dira : "J'aurais pu faire ceci et cela si on ne m'avait pas fait du mal... mais on m'a fait du mal, et du coup, j'ai tout raté." Ou être un gagnant qui dira : "J'avais un mauvais jeu de carte, mais j'en ai tiré parti au maximum, et c'est ainsi que j'ai remporté la partie." Quel avenir préférez-vous ? Quel avenir voulez-vous ?
Vous êtes libre d'aller vers l'avenir que vous préférez.
Vous êtes libre de vous cramponner à une sensation d'impuissance et d'injustice, ou de reconquérir votre liberté et votre dignité intérieure, votre FORCE.

Votre rancoeur est une fuite par laquelle s'échappe votre courage, votre sens des responsabilités, votre amour de la justice. Bouchez la fuite !

Soyez juste, soyez vrai, dépassez la rancune qui vous aveugle : la vérité est que c'est vous qui décidez de votre avenir, vous qui avez le pouvoir sur votre vie. L'autre a pu quelque chose sur votre passé, mais il ne peut rien sur votre futur.

Votre avenir est à vous : il vous appartient.

La rancune et la rancoeur n'ont pas lieu d'être. Laissez-les aller, ou elles vous empoisonneront, vous affaibliront, vous plomberont. Rancune et rancoeur sont des boulets : coupez la chaine !

Et ne dites pas "Comment faire ?"

Car vous le savez déjà : la réponse à cette question, la première réponse, celle qui permet de trouver toutes les autres, c'est :

EN LE DECIDANT.

De même qu'à la question : "Comment faire pour arrêter de fumer ?"

Il n'y a qu'une réponse vraiment honnête :

EN LE DECIDANT.

PS : Je pense aussi (comme je l'ai déjà dit dans un autre post) que le fait de croire à une rétribution ultime, que ce soit celle du Karma ou celle de Dieu, aide beaucoup à se débarrasser de la rancoeur - car si on part du principe que tout sera jugé, et que toute faute sera rétribuée de la façon la plus juste, que ceux qui ont fait un atome de bien en récolteront les fruits, que ceux qui auront fait un atome de mal en récolteront aussi les douloureuses conséquences, il n'y a vraiment plus de raison de rager, de s'énerver, ou d'être dévoré par un sentiment d'injustice.

Pardonner à ses parents : quoi, pourquoi et comment ?

Il y a souvent beaucoup à pardonner à ses parents.
Surtout dans notre monde qui les a poussé à faire de mauvais choix...
Et nos enfants auront peut-être encore plus à nous pardonner - alors peut-être qu'il vaut mieux leur montrer l'exemple d'une certaine indulgence.

Leur pardonner quoi ?

D'avoir rater notre éducation. De nous avoir aimer mal - sans tendresse ou sans respect ou sans douceur. De ne nous avoir donné aucun principe et aucune limite. D'avoir abusé de nous, de notre faiblesse d'enfant. De ne pas nous avoir aimé du tout, dans certains cas. D'avoir pris plaisir à nous faire souffrir, dans d'autres cas.

Mais comme l'a très bien dit quelqu'un en commentaire, nos parents aussi ont des parents.

Eux aussi ont été des enfants.
Eux aussi ont été programmé d'une certaine manière.

Ils ont reproduit le schéma - parfois ils l'ont amélioré un peu - et parfois ils l'ont empiré - bon. Est-ce qu'à leur place, avec exactement la même situation, le même contexte, le même passé, les mêmes ressources disponibles, on aurait fait mieux qu'eux ?

C'est possible... mais ce n'est pas sûr.

Et comme on ne pourra jamais en être sûr, autant garder une certaine bienveillance à l'égard de leurs erreurs, de leurs fautes.

Et d'ailleurs, est-ce que vous connaissez le passé de vos parents ?

Ce qui les a traumatisé, marqué, blessé dans leur enfance ?

Ce qu'ils ont entendu, vécu ?

Je ne dis pas que leur passé les excuse, mais il les explique. De même que votre passé vous explique.

Mais attention, car si on peut pardonner le passé, le mal qu'ils nous ont fait avant, on ne doit surtout pas pardonner le futur, si vous voyez ce que je veux dire...

Leur pardonner ce qu'ils nous ont fait, ce n'est pas leur donner carte blanche pour l'avenir, ce n'est pas leur donner l'autorisation de continuer à nous faire du mal.

Pardonner le passé ET protéger son avenir (avenir qui commence dans une minute) : voilà le programme pour se purifier de toute rancoeur et aller de l'avant.

Il faut aussi savoir ce dont vous avez le plus besoin en cet instant pour avancer :

- désacraliser un parent mis sur un piédestal, déboulonner une idole, rendre à une figure idéalisée sa réalité, sa vérité - bref, renoncer à l'image idéalisée, au mythe de votre enfance pour voir tel qu'il est cet homme ou cette femme peut-être mauvais, ou du moins, moins bon que vous ne l'imaginiez ?... Prendre conscience que vous n'étiez pas "le méchant" mais seulement "la victime" ?...

Car ce qui vous arrive avant la puberté, vous n'en êtes pas responsable.

- Ou plutôt effacer l'ardoise, remettre les comptes à zéro, donner à votre père ou à votre mère un cadeau qui symbolise pour vous votre pardon, faire preuve de compréhension, d'ouverture d'esprit, de tendresse ? Elargir votre cœur, comme vous aimeriez que ceux à qui vous avez fait du tort l'élargissent en vous pardonnant ?...

Si on vous agresse avec un couteau, ce n'est pas le moment d'effacer l'ardoise mais de vous protéger, vous défendre ; inversement si on vous demande pardon et que c'est sincère, ou même si on ne vous demande pas pardon mais que vous sentez la fragilité de ce parent vieillissant, son amour malgré tout pour vous, alors il est peut-être temps de passer l'éponge...

Interrogez votre cœur et interrogez votre tête.

Demandez-vous ce qu'il est le plus sage de faire maintenant.

Vous ouvrir, ou vous protéger ?
(Peut-être qu'on peut faire les deux en même temps, mais ça paraît tout de même difficile...)

Quel est votre intérêt au long terme ?
Quel est l'intérêt de votre parent au long terme ?

Si vous adoptez la perspective la plus élevée, vous découvrirez que votre intérêt et son intérêt se rejoignent. Si vous êtes vraiment gagnant, il sera gagnant aussi ; s'il est vraiment gagnant, vous serez gagnant aussi.

Le cerveau, les objectifs (et la dépression)

Notre mental n'est pas notre cerveau. Notre mental est à notre cerveau ce qu'un film est à l'écran où il se déroule : le cerveau est un support de pensées.

Un support vivant et réactif.

Notre cerveau est structuré, organisé par nos pensées habituelles (celles que nous entretenons depuis longtemps).

Lorsque nous changeons notre manière de penser, il y a toujours un stade inconfortable, celui où le nouveau film se projette sur un écran qui ne lui est pas encore adapté.

Les connexions neuronales ne sont pas encore au point et c'est pour ça que la nouvelle manière de penser paraît invraisemblable, difficile à croire. Mais c'est précisément là qu'il faut insister et persévérer, car en persévérant nous faisons naître de nouvelles dendrites - c'est le mot technique - de nouvelles connexions, bref, nous réorganisons notre cerveau pour qu'il s'adapte à cette nouvelle manière de penser.

Tout ce travail-là est intérieur. Apparemment improductif.
Mais c'est le plus essentiel qui soit...

Combien de gens se lancent dans des projets sans avoir d'abord pétri leur mental (et donc leur cerveau) !... Et du coup, ils ne réalisent jamais leurs rêves, ou les sabotent dès qu'ils les ont réalisé.

Vous, vous ne voulez pas faire cette erreur.

Vous savez que l'essentiel est invisible pour les yeux, et que c'est en travaillant sur vous-même que vous pouvez devenir le "vous" capable de réaliser ses rêves.

En changeant vos croyances sur vous, sur votre avenir, sur votre personnalité... vous prenez le problème à la racine. Essayez d'attraper un lièvre par la patte, et vous verrez que ça ne marche pas - mais si vous le prenez par la peau du cou, il deviendra tout calme.

Vos rêves aussi, vous devez les prendre par la peau du cou.

Concrètement, ça veut dire : travailler sur vous-mêmes.
Sur votre mental.
Sur votre manière de penser.

Vous pouvez obtenir ce que vous voulez si vous commencez par changer votre esprit.

ça vous paraît impossible en général ?...

C'est une science ! Des millions de gens l'ont fait... Tous les gens dont vous admirez (ou enviez) la réussite l'ont fait. Ils ont tous travaillé sur leur esprit, qu'ils l'avouent ou non.
Des scientifiques se sont penchés sur le processus.
Des penseurs ont mis au point des stratégies efficaces et écrits des livres où ils les expliquent.
Des athlètes les ont appliqué et gagné les Jeux Olympiques.

Bien sûr que c'est possible.

ça vous paraît impossible en particulier ?... Impossible seulement pour vous ?

Par définition, on ne peut changer que ce qu'on change. Si vous restez les bras croisés en disant "ça ne marchera pas", effectivement ça ne marchera pas, mais pas parce que ça ne peut pas marcher, simplement parce que vous restez les bras croisés.

Si vous laissez votre esprit (qui vous a imposé les limites les plus absurdes et enfoncé dans la dépression) vous dicter votre comportement, vous ne ferez jamais que tourner en rond. Vous croyez que votre esprit va changer de lui-même ?... C'est à vous de le changer !

Comprenez que personne ne viendra vous sauver. Ou plutôt, que même Zorro, même un saint, même un héros, même un prophète, même le bon Samaritain, ne peut rien pour vous si vous ne vous aidez pas vous-même.

L'entière responsabilité de votre vie et de votre avenir reposent sur vous.

Alors, voulez-vous travailler sur vous-même ?

Êtes-vous prêt à changer votre mental ?

Vos rêves, vos objectifs (et votre dépression)

Votre "dépression" (je n'aime pas ce mot, qui met l'esprit sur une fausse piste - je ne l'utilise que parce que beaucoup de personnes qui vont mal croient que c'est le mot juste), votre "dépression" donc n'est pas quelque chose de positif.

Bon, vous le saviez déjà...

Mais là, je veux dire que votre "dépression" n'a pas d'existence positive. Qu'elle n'est pas une chose. C'est pour ça que chaque fois qu'on la compare à un cancer, à une plante carnivore, ou que sais-je, on lui donne un type d'existence qu'elle n'a pas.

Une "dépression" n'est rien de plus qu'un manque d'autre chose.

Un manque de sens.
Un manque de connaissance.
Un manque de vérité.
Un manque de projet.
Un manque d'amour.

Dès qu'on a compris ce point très important, la solution devient claire : pour sortir de dépression, il faut ajouter de ce qui manque.

Plus de sens.
Plus de connaissance.
Plus de vérité.
Plus de projets.
Plus d'amour !

Et pour l'instant, c'est de ce "plus de projet" dont je voudrais vous parler.

Si vous n'avez pas de projet, c'est que :
- vous avez perdu contact avec vos rêves ;
- vous ne savez pas comment on réalise un projet ;
- vous ne vous sentez pas capable.

Aucune de ces raisons n'est bonne - ou plutôt, chacune de ces raisons est corrigeable. Alors, corrigez !

- Renouez avec vos rêves (vos rêves d'enfant, d'adolescent, de jeune adulte) : que vouliez-vous alors ? et pourquoi ? Qu'espériez-vous alors ? Et pourquoi ?....

Non, il n'est pas trop tard ! Vous n'êtes pas trop vieux, ou trop pauvre, ou trop fatigué, ou trop... La partie n'est pas terminée tant qu'elle n'est pas terminée.

- Si vous ne savez pas comment réaliser votre projet, ne désespérez pas. On ne sait jamais ce qu'on ignore avant de l'apprendre. On le sait après. (Evident, je sais, mais parfois il faut un bon coup d'évidence pour s'éclaircir les idées, comme une bonne pluie pour nettoyer sa voiture.)

- Vous ne vous sentez pas capable ? C'est tout à fait normal. Là encore, on ne sent pas capable jusqu'à ce qu'on se sente capable. Votre état d'esprit actuel ne doit pas vous arrêter : c'est à vous de commander à votre mental, et pas l'inverse. Une impression d'impossibilité est une impression, rien de plus. Ne lui attachez pas plus d'importance qu'elle n'en mérite. De toute façon, vous la changerez bientôt.

Et maintenant, voici ce qu'il faut que vous ayez à l'esprit :

Tout ce qui vaut la peine d'être obtenu, vaut la peine d'être obtenu.

Rien n'est très, très facile - si ce n'est de continuer à regarder la télé.

Mais les difficultés ne sont pas vraiment des obstacles. Ce sont juste des ralentisseurs : est-ce qu'un ralentisseur vous empêche d'atteindre vos objectifs ?... Absolument pas : il vous force seulement à les atteindre moins vite. Et au passage, il vous protège contre vous-mêmes.

Sur la route du succès et de la réussite (votre succès et votre réussite, pas une version stéréotypée du succès et de la réussite mais bien la vôtre à vous), vous n'avez qu'une chose à faire : avancer.

Et ce qui va vous permettre d'avancer, c'est votre état d'esprit.

Vous avez conscience qu'il faut du temps pour tout, que neuf femmes ne font pas un bébé en un mois.

Vous avez conscience que vous avez besoin de persévérance et de patience.

Vous avez conscience que vous pouvez vous emparer de cette persévérance et de cette patience, exactement comme vous pouvez vous emparer d'une kalachnikov et d'un fusil de chasse dans une armurerie en libre-service.

(On ne dit pas s'armer de patience pour rien....)

Tout dépend de vous.

Tout dépend de ce que vous voulez, vous.

Alors, voulez-vous vivre vos rêves ?

Voulez-vous gagner le gros lot ?

Voulez-vous obtenir ce que vous désirez ?

Êtes-vous prêt à payer le prix ?

Bref, voulez-vous vivre VOTRE vie ?...

Si vous répondez "oui" à toutes ces questions, votre "dépression" va fondre comme un iceberg en plein réchauffement climatique.

Pouvez-vous obtenir ce que vous désirez ?

La réponse est OUI.

Et si vous êtes amer ou désespéré, c'est probablement que vous en doutez.

Mais si, vous pouvez obtenir ce que vous désirez. Ce que vous désirez le plus. (Ce que vous désirez mollement, d'un coeur incertain, vous ne l'obtiendrez pas.)

Oui, vous pouvez obtenir ce que vous désirez.
Que ce soit la lucidité...
L'amour...
La sécurité...
La liberté...
Une belle maison...
La paix intérieure...

Vous pouvez obtenir ce que vous désirez.

C'est certainement difficile à croire si vous vous sentez comme je sentais avant - mais c'est vrai. Vous pouvez obtenir ce que vous désirez.

Ou du moins, vous pouvez obtenir ce dont vous avez réellement besoin (et qui n'est peut-être pas exactement ce que vous désirez), ce dont vous avez besoin et qui vous satisfera bien mieux que ce dont vous croyez avoir besoin.

ça peut paraître une restriction majeure...

J'ai commencé en disant que vous pouvez obtenir ce que vous désirez, et voilà que ce n'est plus que ce dont vous avez besoin !

Mais si votre désir est vital, si c'est une soif, une faim, alors ne vous en faites pas : vous désirez ce dont vous avez besoin, et vous l'obtiendrez... si vous vous en donnez les moyens.

ça dépend de vous.

ça dépend de vous : ça fait quel effet, d'entendre cette phrase ?

Est-ce que vous ne ressentez pas un mélange de stress (la responsabilité) et d'énergie (le pouvoir) ?

Il y a tellement de choses qui dépendent de vous...

Et je parie que les 3/4, vous ne les voyez même pas. Trop occupé à dévisager ce qui ne dépend pas de vous. Ce qui est hors de votre pouvoir. C'est une tendance que nous avons tous.

Alors faisons s'il vous plaît un petit retour vers le centre.

Votre centre.

Regardez en vous - oui, en vous. Ne voyez-vous pas cette immense liberté en friche qui vous attend ? Vous ne l'avez pas encore exercée. Elle ne demande que cela, pourtant !

Et regardez encore - ne voyez-vous pas cette espèce de limace géante juste devant vous, cet obstacle vivant ?

Cette créature pathétique qui vous regarde avec des yeux de veau, c'est votre ignorance.
C'est ce que vous ne savez pas et que vous avez besoin de savoir.

C'est elle qui vous limite, vous arrête.

Qu'attendez-vous pour la repousser, la déplacer ?

Oui, ce n'est pas facile. Mais si vous voulez avancer vous devez le faire. Mais vous n'avez pas le courage, dites-vous ?...

Voulez-vous vraiment resté toute votre vie, jusqu'à votre mort, coincé par cette limace ? Immobilisé, bloqué, paralysé là où vous êtes par cette limace ?

Les limites sont faites pour être franchies.

Si vous attendez que l'animal s'en aille, en réalité vous attendez la mort.

Avant que celle-ci ne nous rende au savoir, cherchons de notre vivant la connaissance, cherchons à savoir ce que nous ignorons encore, cherchons la connaissance qui se situe au-delà de notre grosse et molle ignorance, cet obstacle vivant.

Je ne sais pas si ces mots trouveront, dans votre esprit, un écho - peut-être que vous ne verrez pas de quoi je parle.

Je parle de cette frontière toujours à franchir, frontière qui n'est pas située très loin mais plutôt devant vos pieds. Cette frontière du premier pas, ou du second pas, ou du troisième, ou du centième. Cette frontière à laquelle on souvent on ne prête aucune attention - et c'est alors qu'elle nous arrête le plus sûrement.

Il faut prendre conscience de ses limites, de ses points aveugles, pour les dépasser, les éclairer.

Si vous voulez vous améliorer (et c'est la seule manière de passer du malheur au bonheur) vous aurez besoin d'accepter avec humilité la vérité quand elle se présente, y compris quand elle est désagréable. Y compris quand elle vous renvoie une image déplaisante de vous-même.

Il va falloir s'apercevoir que vous en savez moins loin que vous ne le pensez - qu'il vous reste beaucoup à apprendre, et une longue route à parcourir.

C'est un peu dur, oui. C'est vrai.

Mais que préférez-vous : vous croire et vous sentir face à un mur, une impasse, ou vous croire et vous sentir face à une longue, longue route qui monte vers le ciel pur ?...

Vous préférez peut-être croire que tel ou tel défi n'en est pas un pour vous. Que vous êtes capable même sans faire - que vous n'avez rien à prouver. Mais il ne s'agit pas de prouver dans la théorie, il s'agit de faire.

Vous ne pouvez pas vous contenter de regarder le sommet de la montagne de loin et de dire : "C'est facile... j'y monterais en une heure si je voulais."

Non. Il s'agit de grimper cette montagne.
Car c'est la vôtre.

Vos combats et vos défis sont à votre nom et il n'y a aucun moyen de se défiler sans être lâche, aucun moyen de se défiler sans perdre. Vous ne pouvez pas dire "pouce ! je ne joue pas." Vous êtes impliqué. Vous êtes mouillé jusqu'au cou !

Et comme toujours, il s'agit de choisir : ceci ou cela ?

Monter, ou descendre ?...

Et si vous choisissez de ne rien faire, je vous préviens : vous choisissez de descendre.

Encore une fois, voici venu le moment du choix...

Tout changer et atteindre ses objectifs

Il y a tellement de choses à revoir.

Mais lentement...

Petit à petit...

(vite, ça n'existe pas)

On peut tout changer.

Changer sa mentalité, sa manière d'agir, sa manière de se comporter avec les autres et avec soi.

Tout !... Avec le bonheur au bout.

Pour cela, il suffit de trois choses :

- savoir précisément ce qu'on veut ;
- le vouloir vraiment (et pas à moitié) ;
- connaître la route qui y mène.

Tout être humain devrait étudier l'art d'atteindre ses objectifs. Est-ce qu'il y a quelque chose de plus important que ça ? J'en doute.

Le grand secret à connaître pour atteindre ses objectifs, c'est :

l'intérieur commande l'extérieur ;
l'invisible le visible ;
la pensée la matière ;
votre esprit, votre vie.

Vous voulez être heureux ? Alors vous devez poursuivre activement vos buts. Et si vous n'avez pas de buts, vous devez commencer par les découvrir, par exhumer vos rêves - ce sont eux qui deviendront vos buts.

Et même si pour l'instant vous êtes trop perdu, trop déboussolé, trop démoralisé pour réussir à les atteindre, ça ne vous empêche pas de vous préparer dès maintenant au moment où vous en serez capable.

J'aimerais vous conseiller plein de livres sur "comment se fixer des objectifs et les atteindre", mais je n'en connais pas tant que ça...

Mis à part l'excellentissime "Succès selon Jack", il y a un excellent livre mais pas traduit en français : "Success is not an accident" de Tommy Newberry.

Peut-être que vous ne voyez pas le rapport entre votre état dépressif et la poursuite des objectifs (terme qui peut-être ne vous évoque rien de bon), mais il y a bien un rapport direct.

Direct et inverse.

Lorsque vous poursuivez vos objectifs - autrement dit vos rêves - vous n'êtes pas déprimé.
C'est impossible.
Aussi impossible que d'être simultanément en train de monter et de descendre.

Et puis il y a un bonus supplémentaire : lorsque vous poursuivez vos rêves, vous finissez par les rattraper.

Livres à lire pour identifier et réaliser ses rêves

13 décembre 2009

Pardonner [suite de la suite]

Lorsqu'il s'agit de pardonner qui on aime (ou qui on ne connaît pas), il est bon de se mettre un peu dans ses chaussures, de voir les choses de son point de vue à lui ou à elle.

L'égocentrisme est rancunier ; l'altruicentrisme est toujours plus indulgent.

Lorsqu'il s'agit de pardonner à - disons - l'homme de sa vie, ou à un inconnu qui s'est montré désagréable dans le métro, ou à un jury qui nous a saqué... l'exercice qui consiste à voir les choses de haut, à imaginer les motifs et les pensées de l'autre est très bénéfique.

Et c'est excellent pour l'ego. ça aide à devenir plus compréhensif, plus indulgent, plus ouvert, plus sage.

Le livre de Dale Carnegie (Comme se faire des amis et influencer les gens) est une bonne aide dans cette démarche, dans cet exercice qui consiste à "voir avec les yeux des autres".

Mais quand il s'agit d'un tyran à qui on s'est toujours identifié, dont on a cru toute sa vie qu'il avait raison - et nous tort - cet exercice n'a aucun sens : on l'a déjà pratiqué pour son plus grand dommage tout au long de son existence.

Là, le défi, ce n'est pas de pardonner mais de voir avec ses propres yeux et d'occuper ses propres chaussures.

C'est pour ça que le pardon peut représenter une fausse piste dans certains cas.

Le jugement intellectuel et moral est libérateur, lorsqu'il s'agit de réintégrer sa personnalité, de se réapproprier sa place.

Pardonner est une manière d'estomper les responsabilités et les torts pour donner à la relation la chance d'un renouveau - mais parfois, l'essentiel est au contraire de déterminer les responsabilités et les places de chacun, de rendre au tyran sa tyrannie, à la victime son statut de victime, et d'occuper enfin la place réelle qu'on a toujours occupé, sans le savoir.

Pardonner [suite]

[en réponse à un avis très intéressant...]

Tout d'abord, je dois vous dire que sur ce sujet du pardon je ne suis arrivée à aucune certitude.

Je sens bien que j'ai encore des points à éclaircir - et donc du travail à faire...

Mais voici où j'en suis actuellement :

D'un côté, j'ai conscience qu'il est essentiel de "rendre à César ce qui est à César", c'est-à-dire de rendre à chacun la responsabilité qui lui revient.

Mais la responsabilité qui doit être rendue en priorité, c'est la nôtre, c'est la mienne.

Car ce n'est qu'en assumant complètement la responsabilité de notre vie que nous pouvons l'améliorer. Il n'y a aucune autre route, et plus ça va plus je m'en rends compte. Il est absolument essentiel de se concentrer sur sa part de responsabilité à soi - car dès qu'on essaie de responsabiliser les autres, on oublie de se responsabiliser soi.

Le grand piège, c'est cette lucidité tournée vers dehors, cette lucidité focalisée sur un autre ou des autres que soi : le fait de scruter les failles, les faiblesses, les irresponsabilités... des autres. Et du coup, d'oublier les siennes.

C'est un grand piège, où il est extrêmement facile et tentant de tomber.

Ce qui nous avertit qu'on tombe dans ce piège, c'est le sentiment d'impuissance et de colère qui accompagne cette erreur d'aiguillage.

Quand on sent de la colère, de l'impuissance et de la rancune, c'est qu'on en train d'oublier ses responsabilités pour s'obséder sur les responsabilités de quelqu'un d'autre.

Mais leurs responsabilités les regarde ; elles ne nous regarde pas.

La seule chose qui nous regarde nous, et donc la seule chose que nous devions regarder, c'est notre responsabilité à nous.

Je dis ça alors que je viens de prendre conscience (une douche froide extrêmement choquante et réveillante) que je me suis totalement égarée sur ce point-là ces derniers jours.

Et maintenant, sur le pardon lui-même.

Précisément parce qu'il implique une forme de décentration (on se concentre sur l'autre) le pardon est délicat, dangereux, glissant. Oui, il est nécessaire en un certain sens - du moins un certain pardon avec certaines personnes, avec celles disons qui ont un avenir commun avec nous, mais pour ce qui est des personnes avec qui nous n'avons pas d'avenir, si ce n'est purement formel, faut-il pardonner ?

Et quoi ?

Je ne sais pas.

Je pense à une personne qui est extrêmement importante dans ma vie, enfin, qui l'a été. Elle m'a fait énormément de mal mais dans quelle mesure l'ai-je laissé faire ?

Dans une énorme mesure.

Est-ce que je lui en veux ?

Je ne crois pas.

On n'en veut pas à un lézard d'être un lézard ou à un serpent d'être un serpent. Je ne dis pas ça pour irresponsabiliser cette personne (je la considère comme un adulte responsable de ses actes) mais plutôt pour exprimer mon acceptation totale de la situation : cette personne est ce qu'elle est et ne changera pas.

C'est son problème - et à ses yeux, ce n'est pas un problème -, pas le mien.

Mon problème, autrement dit ma responsabilité, c'est de me protéger contre cette personne. Me protéger mentalement. Me débarrasser de toute complicité. Traquer ce qui, en moi, est prêt à pactiser avec l'ennemi. Car le problème et le risque, c'est de laisser dans son âme des poignées dont l'autre (l'ennemi) puisse se saisir.

Si j'arrivais à changer les structures basiques de ma personnalité qui me rendent vulnérable à ses tentatives de manipulation, je serais complètement à l'abri, même si je la voyais tous les jours.

(J'exagère, là. Il ne faudrait surtout pas que je la voie tous les jours... mais justement, ça aussi, c'est ma responsabilité, c'est mon choix : c'est à moi de décider ce qui est bon pour moi et ce qui est mauvais pour moi.)

Si je n'éprouve pas, ou plus, le besoin de la pardonner, sans lui en vouloir pour autant, sans avoir de rancœur à son égard, c'est que :

- j'ai une conscience nette de ma complicité dans cette histoire. C'est moi qui ai pactisé avec l'ennemi, c'est moi qui me suis trahie en m'alliant avec cet ennemi - et c'est aussi moi qui maintenant fait un autre choix (plus futé) ;

- Je sais que le mal que cette personne m'a fait est sans conséquence sur mon futur. C'est moi - c'est-à-dire les choix que je fais aujourd'hui - qui déterminent mon futur. Je veux dire que ce sont eux qui déterminent ce qu'il y a de plus important, en bien comme en mal, dans mon futur. Tout le mal qu'on m'a fait ou qu'on peut me faire ne peut pas changer cela : en fin de compte, c'est moi qui suis responsable de mon futur le plus radieux comme le plus affreux.

Beaucoup de victimes sont dévorées par la rancoeur parce qu'elles sont persuadées que leur bourreau a détruit leur avenir - or même si le bourreau en question a rendu leur avenir beaucoup plus compliqué et difficile, il ne les a pas privé de leur capacité de choix. Et c'est justement cette capacité à choisir, cette liberté, qui déterminera l'essentiel de leur avenir.

Quand on comprend que le pire tyran, le plus sadique de tous les Marquis de Sade, ne peut rien contre cette liberté qui est la nôtre, on est débarrassé des 3/4 de sa rancoeur.

- D'autre part je suis convaincue qu'il y aura - plus tard - une rétribution parfaitement juste pour tout le monde. Ce qui m'aide beaucoup.

C'est sur ce dernier point que le pardon touche à la spiritualité.

Entre un athée total qui pense qu'il n'y a pas de justice au-delà de ce monde, et quelqu'un qui croit au Karma ou au Jugement Dernier, il y un écart majeur.

L'athée voit des tyrans qui meurent paisiblement dans leur lit, et des victimes jamais vengées, et ce spectacle l'exaspère - ce qui est tout à fait naturel.

Le croyant voit des punitions, des compensations et des récompenses différées - et qui n'en seront que plus spectaculaires pour être différés. Le sentiment d'injustice qu'il peut ressentir comme tout un chacun de est contre-balancé par sa croyance à une justice supérieure et parfaite qui aura lieu. Il n'est pas trop pressé de condamner, parce qu'il sait ou il pense qu'il sera lui aussi jugé, et d'un autre côté, devant une injustice flagrante, une violence injustifiable, il a la consolation de penser que ces infractions aux lois de la morale seront punies d'une manière parfaitement juste (ce qui peut vouloir dire "sévère", pourquoi pas ?)

Autrement dit, il n'éprouve pas le besoin de se venger parce qu'il pense que ce boulot sera fait de la manière la plus parfaite et la plus juste par quelqu'un ou quelque chose de bien plus grand et de bien plus fort que lui : le destin, le karma, ou Dieu.

Et le pardon, dans sa douceur, dans sa tendresse, se présente en lui comme une bonne action dans le cas où il y a quelque chose à réparer : dans le cas de l'amour, de l'amitié.

Mais dans les cas où les personnes ne nous sont rien, ou dans les cas - ce sont les mêmes - où il n'y a rien à sauver (le cas où l'autre est pareil à un serpent venimeux : une créature nuisible et qui le restera) qu'y-a-t-il à pardonner, au fond ?...

Rien. Il y a juste à se protéger, sans rancune ni rancoeur, comme on se protège contre la pluie ou le froid.

C'est vrai que nous avons besoin de justice.
Mais toute justice humaine (comme toute vengeance humaine) est imparfaite.
Toujours trop indulgente ou trop sévère, ou parfois même trop indulgente et trop sévère.

Quand on s'y essaie, on est toujours déçu. On n'arrive pas à se venger comme on voudrait : pleinement mais sans dépasser la mesure, sans regret mais sans remords non plus.

On veut rétablir la justice, et voilà qu'on salit son compte ou qu'on n'arrive qu'à donner une chiquenaude contre un coup de poignard...

Il ne faudrait se venger que lorsqu'on s'en fiche, se venger non pour se venger, mais par pur amour de la justice, sans être personnellement impliqué.

Et le pardon, dans tout ça ?

Je le vois comme la voie royale de la réparation. Et le meilleur est celui qui est sincère et réciproque, quand on pardonne à l'autre et que l'autre nous pardonne, que la bienveillance est mutuelle.

Mais pardonner à quelqu'un qui est profondément convaincu qu'il n'a rien fait de mal, ou du moins qui est bien déterminé à persister dans la voie du mal ?

Pas plus de sens que de lui garder rancune.

L'un comme l'autre n'a pas tellement de sens.

Que quelqu'un choisisse le mal, c'est sa liberté, c'est son choix - et même si les conséquences sont désastreuses, il n'y a pas à lui dénier cette liberté fondamentale qu'il a reçu en naissant. On peut juste essayer de l'empêcher de nuire, essayer de neutraliser les effets de cette liberté.

Exigez-vous que l'océan cesse de déferler sur la plage ?

Demandez-vous aux vagues de ne pas se briser ?

Leur tenez-vous rancune de rugir ?...

L'être humain est libre comme l'océan déferle sur le rivage : vous n'y pouvez rien, je n'y peux rien. Alors autant accepter ce fait.

Et s'il est libre, il peut choisir le mal comme il peut choisir le bien.

Si une personne choisit, a choisi, et continue à choisir, la mauvaise route, c'est son droit le plus inaliénable, le plus fondamental. Et le contraire est aussi vrai : si vous voulez choisir la bonne route, c'est votre droit le plus inaliénable.

Alors quoi bon éprouver de la rancoeur ?...

Passez plutôt votre énergie à vous protéger contre le mal de cette personne.

Il y a trop de gens - dont moi - qui éprouvent de la rancoeur contre des gens dont ils ne se protègent pas. ça n'a aucun sens. C'est comme si on prenait le bus pied nu, et puis qu'on accusait un skin-head en dock-martins de nous avoir écraser les orteils : il l'a peut-être fait exprès - en fait, oui, il l'a fait exprès -, mais pourquoi on marche pied nu ?...

Au lieu de lui en vouloir, il vaudrait mieux enfiler des dock-martins soi-même.

Et si vous croyez que vous ne pouvez pas vous protéger contre ce skinheard, réfléchissez encore.

Il y a toujours des moyens de se mettre à l'abri.

Des moyens pour la plupart psychologiques, des moyens qui demandent une introspection, et bien sûr, comme toujours, une prise de décision. La difficulté consiste toujours à trancher en soi ce qui est complaisant, ce qui accepte, ce qui fait miroir avec l'autre. La difficulté consister à oublier son texte dans le dialogue bien rôdé qui nous unit à notre agresseur - et pour oublier ce texte-là il faut en apprendre un autre...

Je change un peu de sujet, mais pas tant que ça.

Tout ce qui vous paraît difficile et désirable - tous vos rêves les plus fous, toutes vos aspirations les plus vagues - a été pour quelqu'un un objectif précis, un objectif. Objectif qui a été atteint.

Pour tout ce que vous désirez, il y a une route.

Si vous prenez cette route, vous atteindrez vos rêves.

08 décembre 2009

Pardonner : bénéfices, risques et questions

[En réponse à Maud. Merci, Maud, pour tes commentaires très intéressants.]

Le pardon est un sujet qui excède un peu les limites de ce blog, celles du développement personnel, et même dans une certaine mesure celles de la philosophie.

Le pardon touche en effet de prêt à la spiritualité, à la religion au sens large ; il n'y a pas moyen de l'en séparer complètement.

En même temps, c'est un sujet très important dans le cadre de ce blog (qui est : "comment sortir de la dépression ?").

Car lorsqu'on a beaucoup souffert, et qu'on se refuse à pardonner à ceux qui nous ont fait mal, on éprouve des sentiments d'amertume et de rancœur qui nous ronge... Qui nous ronge, nous, pas eux.

Ces sentiments sont souvent associés à un état d'esprit combattif et militant, guerrier - état d'esprit qui peut avoir des conséquences très positives - mais ils ferment aussi pas mal de portes, et particulièrement celle de la gratitude.

En effet, on aura beaucoup de mal à éprouver une vive reconnaissance vis-à-vis de qui que ce soit tant qu'on est consumé par une forme de haine personnelle (car la haine impersonnelle, celle qui est dirigée contre le mal en tant que principe, n'a elle aucun inconvénient).

Et en disant ça, je ne veux pas dire que la haine personnelle est condamnable, ce n'est réellement pas ce que je pense - car tout dépend de la personne contre laquelle elle est dirigée, et des raisons qui sont à l'origine de cette haine - mais plutôt que la haine personnelle est une limite.

Pour vivre une vie complètement libre, il faut dépasser cette limite.

Et c'est là que le pardon intervient...

Mais en disant cela, je cour-circuite le nœud de la question, je fais comme si le problème à résoudre l'était déjà... Pardonner est un art délicat, un art de funambuliste, et quand on le pratique à l'aveuglette, sans trop savoir comment, ou quand on n'a pas encore les muscles et l'équilibre pour ça, on a toutes les chances de se faire mal.
Voir très mal.

C'est pourquoi ceux qui conseillent de pardonner à tout-va ne font pas preuve de beaucoup de sagesse. Ils se donnent le genre christique, pas davantage. Et ceux qui les écoutent payent les pots cassés.

Si j'ai pu conseiller dans un précédent article de "pardonner", en donnant ce conseil en deux mots, comme si c'était simple, sécuritaire et facile, je suis moi-même tombée dans le travers de ces pseudo-sages...

A ma décharge, je tiens à signaler qu'il y a tout un courant new-age et pseudo-spirituel qui bêle dans d'innombrables livres (que j'ai lus) : "Pardonnez !... Lâchez-prise !... Pardonnez à tous, pardonnez à toutes !... Sautez dans le Grand Tout !... Plongez dans l'Amour Universel !..." Etc.

Difficile de résister au courant.

Difficile de dire : "Ne pardonnez pas... Ou du moins, pas maintenant. Vous n'avez pas encore regardé en face tout le mal qu'on vous a fait. Vous devez explorer davantage vos blessures, vous devez ouvrir plus complètement l'abcès. Vous devez savoir tout ce qu'on vous a pris, vous devez connaître exactement ce qu'on vous a volé."

Mais c'est ce qu'il faut dire...

Et c'est ce que je vous dis maintenant : avant de pardonner, il y a un grand, grand travail à faire.
Si vous savez déjà qui vous devez pardonner, vous ne savez probablement pas exactement quoi lui pardonner. Et même si c'est douloureux, il faut le savoir.

ça ne veut pas dire seulement fouiller dans vos mauvais souvenirs, mais aussi et surtout chercher à identifier plus précisément ce qu'on vous a refusé.

Par exemple le respect...
La tendresse...
La vérité...
L'amour...
La confiance...
La douceur...
La fidélité...
La justice...

Pour comprendre ce qu'on vous a pris, ce qu'on vous a fait, il faut chercher du côté de toutes ces richesses-là.

Un livre comme Parents toxiques n'est instructif que parce qu'il met en regard (de manière implicite) les maltraitances et la bientraitance... Si vous lisez un livre de bons conseils sur l'éducation des enfants, vous en apprendrez aussi beaucoup sur les mauvais côtés de votre propre enfance, même si ce n'est pas le but du livre.

Et de même, si vous voulez savoir de quelle manière exactement votre conjoint vous maltraite, vous avez tout intérêt à lire un bon livre sur les relations de couple, un qui décrive de manière réaliste ce qu'est la confiance, le respect mutuel, l'échange et la tendresse dans un couple.

Autrement dit, pour comprendre ce qu'on vous a fait subir, ce dont vous avez été victime, vous devez chercher du côté du bien tout autant que du côté du mal. Car c'est seulement à la lumière du bien que le mal devient complètement visible, de même que c'est seulement sur un fond immaculé de blancheur qu'on distingue parfaitement une forme noire.

[à suivre]

Dans la vie, obtient-on ce qu'on désire le plus, ou le contraire ? A propos des "Amants de l'Impossible" et des "Conquérants du Possible"

Voici ce qu'écrit Jack Canfield (dans Le succès selon Jack, lecture conseillée dont le titre original est bien meilleur : Success principles).

"On dit que, dans la vie, on obtient ce qu'on désire le plus ardemment. Cette règle s'applique à la quête d'un nouvel emploi, au lancement d'une entreprise, à la conquête d'un honneur, et pour l'argent et un luxueux train de vie."

Si vous êtes très déprimé, vous êtes probablement en total désaccord avec cette idée.

Vous avez au contraire l'impression qu'on n'obtient jamais ce qu'on désire le plus - et qu'on l'obtient d'autant moins qu'on le désire davantage...
En tout cas, c'est comme ça que je voyais les choses, à l'époque.

Mais en réalité, Jack Canfield a (presque) raison.
Et vous aussi - mais seulement en un sens.

Voyons comment la réalité réconcilie ces deux points de vue apparemment incompatibles...

Si quelqu'un désirait plus que tout au monde que les ronds soient carrés et que les chameaux aient des branchies, pourrait-il obtenir ce qu'il désire le plus ardemment ?...

Non, bien sûr que non.

Et voilà comment comment certaines personnes n'obtiennent jamais ce qu'elles désirent le plus.

Tous ceux qui tombent amoureux de femmes qui, dès le départ, n'éprouvait pour eux que du mépris et toutes celles qui tombent amoureuses d'homosexuels dégoûtés par les femmes entrent dans cette catégorie des "Amants de l'Impossible".

Catégorie où il y a beaucoup de déprimés... ce qui est logique.

Mais la grande question c'est : pourquoi désirent-ils l'impossible ?
Pourquoi désirent-ils la personne ou la chose qu'ils ne pourront jamais obtenir - pourquoi précisément elle ?...

Parce qu'inconsciemment, ils alignent leur vie sur l'image qu'ils se font d'eux-mêmes.
Ils se voient comme des frustrés-à-la-base, c'est-à-dire des gens-qui-n'obtiennent-pas-ce-qu'ils-désirent-le-plus-au-monde, et du coup ils agissent de manière à actualiser cette image, à la rendre réelle, en ne désirant que ce qui leur est inaccessible. Leur flair (très développé) leur fait choisir, dès le départ, les personnes et les objectifs qu'ils ne pourront jamais atteindre, quels que soient leurs efforts.

Même s'ils sont mille fois plus intéressant, les objectifs et les personnes qu'ils peuvent rejoindre ne les intéressent pas, et ils s'en détournent sans leur accorder ne serait-ce qu'un regard.

Le problème vient donc de leur image-de-soi, de cette frustration qui définit leur identité.

Pourquoi se voient-ils comme ça ?
Pourquoi sont-ils convaincus d'être des frustrés-à-la-base ?...

Et bien, c'est une question à laquelle il est peut-être impossible de répondre en général...
Mais j'ai tout de même tendance à penser qu'elle a quelque chose à voir avec les relations qu'on a eu avec ses parents quand on était enfant.
Un enfant désire plus que tout être aimé, câliné, embrassé, rassuré, physiquement réconforté par ses parents - et surtout par sa mère.
Quand il ne l'est pas, c'est une frustration majeure qui peut colorer toute la suite de sa vie.

Donc Jack Canfield a raison : lorsqu'on examine les choses de près, on s'aperçoit que même les personnes qui n'obtiennent pas ce qu'elles désirent le plus au monde obtiennent tout de même, en un sens, ce qu'elles veulent - car ce qu'elles veulent (comme n'importe quel être humain sur cette planète) c'est que leur vie leur ressemble, que leur existence corresponde à l'image qu'elles se font d'elles-mêmes.

La solution ?

Retrouver ses souvenirs d'enfance, pardonner à ses parents ou à soi-même - car ce n'est pas toujours à eux qu'on en veut -, puis changer son image-de-soi.
Car c'est l'image-de-soi qui définit le territoire de nos réalisations : pour élargir ce territoire, il faut absolument changer cette image.

Comment ?...

Et bien, tout simplement en le décidant.
En décidant que vous n'êtes plus un amant de l'impossible frustré à la base mais un conquérant du possible.
En décidant que même si vous avez été un enfant insatisfait, vous pouvez devenir un adulte satisfait.
En décidant que vous n'allez pas vous laisser arrêter toute votre vie par des limites mentales, des limites que vous vous imposez à vous-même.
En choisissant votre force contre votre faiblesse et votre courage contre votre lâcheté.
En décidant que votre véritable identité n'est pas celle que votre passé a modelé pour vous, mais celle que vous choisissez, celle vers laquelle vous dirigez volontairement et consciemment vos pas.
En vous mettant dans la tête que le futur - celui que vous choisissez - est bien plus décisif, bien plus essentiel, que le passé - celui que vous avez subi.
En comprenant que vous avez le choix.
En prenant conscience que vous n'êtes pas obligé de continuer dans la même route que celle où vous avez marché jusque là.
En relevant le défi de votre existence.
En pariant sur vous-même.

...

En lisant Le Succès selon Jack - et les autres livres que je vous recommande.

07 décembre 2009

Solitude : positive ou négative ?

On conseille généralement à la personne qui déprime de ne pas s'isoler (c'est un conseil qu'on trouve dans tous les livres écrits par des psychiatres sur la dépression).

Mais il y a un bon comme un mauvais usage de la solitude...

Elle peut être l'occasion d'entrer en contact avec soi.
En contact avec ses pensées, ses émotions, ses désirs, ses manques.

Elle peut être l'occasion de faire le tri entre ce qui est vraiment authentique et personnel, et ce que nous nous sommes laissé imposer par l'extérieur.

Comment se connaître quand on ne se fréquente pas ?

Et quand on fréquente sans arrêt les autres, on ne se fréquente pas.

Tout dépend aussi des "autres" - car le vieux dicton n'a pas tort : mieux vaut être seul que mal accompagné... (et mieux vaut être bien accompagné que seul).

Et puis, la compagnie, ce peut aussi être un livre.

Si vous n'avez personne, autour de vous, qui vous tire dans le bon sens, vous avez tout intérêt à fréquenter des livres (autrement dit des auteurs) qui vous tirent dans le bon sens.

George Sand...
Dale Carnegie...
Jack Canfield...

Pour ne citer que ceux-là - car il y en a beaucoup d'autres.

Le fait de passer du temps en tête à tête avec des têtes est encore ce qui peut avoir l'impact le plus direct, le plus sûr, sur votre moral.

Un bon livre est plus efficace que mille antidépresseurs.

Et tous ses effets secondaires sont positifs - il n'a pas d'effets paradoxaux.

Pourquoi les psychiatres ne le disent-ils pas ?

Pourquoi ne prescrivent-ils pas des livres, plutôt que des cachets, à leurs patients ?...

Je reviens à la solitude.

On l'aime ou on ne l'aime pas, mais qui peut nier qu'elle soit un maître ?
Le gourou de l'introspection, le maître-à-penser de la connaissance de soi ?

Vous aurez besoin d'elle si vous vous voulez apprendre qui vous êtes.