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29 avril 2008

ça ne va pas vous remonter le moral...

...mais ça va vous donner des éléments d'explication pour comprendre pourquoi "le monde" va mal. Et comprendre, c'est un des grands plaisirs de l'existence.

http://www.syti.net/SilentWeapons.html

26 avril 2008

L'amour et le mauvais sort

Il est des amours qui ressemblent à des malédictions. Des amours qui vous entraînent au fond du gouffre, à toute vitesse, sous prétexte qu'ils nous ont donné une violente dose de bonheur au début...

Le poisson qui mord à l'appât, la souris qui goûte au fromage ont eux aussi trouvé ça délicieux - au début. Et atroce - juste après.

Piège diabolique d'un sentiment qui se referme sur notre coeur comme un piège à loup sur une jambe...

Même connaître intellectuellement la nature du hameçon qui nous tient solidement, et qui nous fait d'autant plus souffrir qu'on gigote (ou qu'on ne gigote pas), ne nous en libère pas.

Prison à vie ?
Prison à mort ?

Elle existe pourtant, la sortie. Une petite porte qu'on ne franchit qu'en se mettant à genoux, qu'en s'humiliant jusqu'au sol. De l'autre côté, un autre monde, simple et limpide comme celui, définitivement révolu, de l'enfance. Avec ce bonheur d'être un homme, ou une femme, adulte et libre dans ce monde simplifié et éclairé où notre mission devient lisible.

Et possible.

On ne se libère d'un esclavage que par un autre - plus noble et pur que le premier...

L'objecteur de conscience échappe à la loi de l'armée en se pliant à celle de son propre guide intérieur : c'est en se soumettant à un roi qu'on se débarrasse d'un tyran.

Ceci est vrai en amour comme en d'autres domaines.

J'y repense le moins possible, à ces années de tourment - grignotée par une passion unilatérale, j'aurais voulu tuer cet être trop chéri, briser cette idole... Et au final, l'idole a bien été brisé - mais là où elle devait l'être, dans mon coeur. La vérité dissolvant l'image menteuse qui m'avait absorbé.

L'amour malsain nous colle à la peau par tous nos défauts, par toutes nos faiblesses. Nous le prenons pour une lumière alors qu'il n'est qu'une excroissance cancéreuse. Dans notre vision pervertie de la réalité, ces souffrances sont salvatrices.

Il n'en est rien.

Ou plutôt : c'est notre comportement final, notre choix final qui fera basculer la balance dans un sens ou dans l'autre.

Je me suis mise à genoux. J'ai franchi la porte. Je suis sauvée.

25 avril 2008

Deux verres de lait et une tarte aux pommes (amour et partage)

L'amour... tout le monde en parle, ou du moins, tout le monde y pense - sauf bien sûr ceux qui sont déjà définitivement morts, malgré un ou deux signes de vie (respiration, parole).

Tout le monde le cherche aussi... sauf ceux qui l'ont trouvé, et qui considèrent bien vite que leur trésor est un dû, un acquis définitivement acquis.

L'avenir d'un amour ne se lit pas le marc de café. Ni dans la comparaison de thèmes astraux (astrologie de couple). Elle se lit cependant... ou du moins, elle peut se lire. Et ce, dès les premières minutes, les premières heures de la rencontre.

De quelle manière l'avez-vous rencontré ?....
Dans quel contexte, quelles circonstances ?...
Autrement dit, sous quels auspices ?...

C'est la première question.

Deuxième question : que partagez-vous avec lui ou elle ?... Autrement dit : quels sont les moments, les temps, les occupations, que vous passez vraiment ensemble, en symbiose ?...

Si vous répondez franchement à ces deux questions, vous saurez tout ce qu'il y a à savoir sur votre couple, et sur son avenir. Sur ce qu'il vous apportera, aussi.

Exemple.

Vous l'avez rencontré en boite ?... Sauf dans le cas bien improbable où c'est la première fois qu'il sort en boite, et la première fois pour vous aussi, votre couple est fragile. Léger comme une maison de paille. Et lorsque vous chercherez à approfondir la relation, à en creuser les fondations, pouf !... La paille s'éparpillera dans le vent.

A moins bien sûr que vous ne passiez toute votre vie à la surface des choses et des êtres... ce que je ne vous souhaite pas.

Autre exemple.

Vous l'avez rencontré dans une boite échangiste : renoncez tout de suite. Il n'y aura que de la souffrance, et des "bons souvenirs" qui vous laisseront un goût de cendre et de regret dans la bouche.
Vous l'avez rencontré en randonnée : tous les espoirs sont permis.

Mais le plus important, c'est d'identifier ce que vous partagez avec votre chéri(e). Si c'est les restaurants : mauvaise pioche ! si c'est des verres d'alcool et des cigarettes : encore une mauvaise pioche ! Si c'est le sport : heu... pourquoi pas ? Si c'est votre truc.
Si c'est un projet : félicitation !... mais tout dépend du projet, bien sûr.

En simplifiant les choses à l'extrême, il y a deux sortes d'amour :

1/Les amours qui sont fondés sur le partage du Superficiel et/ou du Glauque, des Paillettes et du clinquant et/ou de la Nuit et de l'Horreur ;

2/Les amours qui sont fondés sur le partage du bien, du beau, du vrai, du juste et du sain.

Les amours du premier type sont l'équivalent d'un repas de Vampire. On sirote son pichet de sang, chacun sa paille, les yeux dans les yeux... et l'horloge gothique égrène ses heures maudites vers une fin estompée par un brouillard qui se veut rassurant. Bon, c'est un peu exagéré - disons que les amours du premier type sont l'équivalent de ces amitiés adolescentes, prétextes à toutes les conneries, mêmes les plus graves - une union qui, au fond, n'est qu'une association de malfaiteur... une complicité dans le mal. On aime l'autre pour le mal qu'il nous autorise et nous encourage à faire ; pour son "amour inconditionnel" : "Même si tu te prostitues mon amour... jamais, jamais je ne te jugerai!" "Toi aussi mon coeur, même si tu assassines ceux qui t'ont fait du mal, je mentirai pour te couvrir à ton procès !" "Tu es géniale ma chérie..."

Mais souvent, cet amour-là prend une forme plus subtile ; ce sera par exemple la relation dominant-dominé où l'un maltraite et domine, l'autre accepte sa métamorphose progressive et inéluctable en paillasson... en serpillère... en n'importe quel vil objet de nettoyage qu'on utilise pour éponger ce qui est tombé par terre.

Il s'agit encore de complicité dans le mal : les deux sont d'accord pour malfaire, mais le champ d'action n'est plus à l'extérieur du couple, mais à l'intérieur : l'un détruit, l'autre se laisse détruire - et les deux sont responsables.

Comme l'a dit Hugo dans un très beau poème : "Les faibles ont avec le glaive la complicité du fourreau".

Ceux et celles qui se laissent piétiner la gueule sans réagir son complices du mal qu'on leur fait.

Les amours du deuxième type sont une "alliance du bien" : les deux partis sont d'accord pour faire le bien. Attention ! à ne pas confondre avec l'expression ambigüe "se faire du bien"... Il ne s'agit pas de jouissance à tout prix. Un maçon peut être heureux d'empiler ses briques ; n'empêche que ce bonheur-là n'est pas son objectif principal : ce qu'il veut, c'est construire.

L'amour ainsi vécu est pareil à ce goûter très sain - mangé sur une nappe à carreaux blanc et rouge, à la campagne : deux verres de lait et belle tarte aux pommes (granny smith).

Et dans la simplicité retrouvée d'une vie dépouillée de ses frivolités et ornements encombrants, on marche côte à côte la pente qui monte, au petit matin, parce que c'est cette route qu'on a choisi et qu'on sait où elle mène.

Lorsqu'on veut sauver une relation du premier type ou se débarrasser d'une relation du deuxième type, on perd toute chance de s'améliorer - alors, examinez soigneusement votre couple...

Un jour, votre prince viendra-t-il ?

Lorsque j'étais encore perdue, totalement perdue, j'attendais le prince charmant.

Comme beaucoup d'autres, je présume...

Et quand on n'attend pas le prince charmant, on attend la princesse charmante, ce qui n'est pas mieux.

Bon. D'accord. L'amour rend heureux. Qui a dit le contraire ?...

Je parie que je ne suis pas la seule : j'allais voir les voyantes. J'attendais qu'elles me prédisent un avenir flamboyant ; un avenir d'amour, de paillettes, de voyages, de gloire. J'espérais si intensément qu'elles me prédisent ce genre d'avenir, que lorsqu'une ne me donnait pas ce que je voulais, j'allais en voir une autre. Et quand ce n'était pas les voyantes, c'était les astrologues. Et quand ce n'étais pas les astrologues, les tarologues.

Si j'avais réfléchi cinq minutes - rationnellement - voilà ce que je me serais dit : l'avenir, ce n'est jamais que la continuation du présent. Il n'y a pas de coupure entre aujourd'hui et demain, ni entre demain et après-demain. Juste une succession de nuits qui n'interrompent absolument pas l'enchaînement implacable des causes et des effets.

Alors d'où me vient cette croyance irrationnelle en un lendemain radicalement différent d'aujourd'hui ?...

Je croyais (j'étais tellement bête) que l'amour, la gloire, les voyages... tombaient comme des météorites sur la tête d'heureux élus choisis par les étoiles. La grande question était donc : suis-je parmi ces élus ?... Je n'avais rien à faire pour faire advenir ce bel avenir ; je voulais juste savoir - par impatience certainement - ce qu'il en serait à l'avance.

Quant à agir... pff... n'y pensais même pas.

Quelle conception primitive de l'existence. Quelle méconnaissance des lois de l'univers. A quoi bon avoir des diplômes ?... ça ne vous rend pas moins stupide, seulement un peu plus arrogant(e) - autrement dit, un peu plus stupide.

A l'époque, je croyais encore qu'étudier, c'est meubler son esprit sans l'élargir. Une accumulation. Un congestionnement. Je croyais aussi qu'apprendre, ça sert à gagner des diplômes (quant aux diplômes eux-mêmes, je croyais qu'ils servaient à prouver son intelligence...)

Bref.

L'avenir est certainement écrit - mais pas dans les cartes, ni les étoiles, ni les lignes de la main.

A part quelques catastrophes inattendues, ce qui nous arrive vient d'une façon ou d'une autre de nous-même - même lorsque ça vient des autres.

Nous façonnons nos habitudes ; puis nos habitudes nous façonnent.

(Je sors en vrac le contenu de mon coeur... Il y a tant de manières d'être perdu, de ne pas comprendre, et de s'égarer loin de la belle et bonne route qui monte vers le bonheur.)

Votre prince viendra-t-il ?...

On se focalise sur l'extérieur - sans se demander : et moi, qui serai-je pour mon prince ? Une princesse ou une grenouille ? Un peu d'introspection : les couples mixtes prince-grenouille ne sont pas durables. Les princes finissent par se lasser de patauger dans les marécages.... Quant aux grenouilles, elles ne supportent pas longtemps les responsabilités et l'éclat de la vie princière.

Attendre passivement que le prince arrive est une stratégie de perdante... à moins d'être déjà une princesse charmante.

Au lieu de chercher au dehors, cherchez au dedans. Réveillez la belle au bois dormant qui sommeille en vous !... Lorsqu'on attend un prince, il faut se préparer.

Pas attendre : se préparer.

Vous voyez la différence ?...

Attendre, c'est ne rien faire. Se préparer, c'est agir.

Quelles sont les qualités de votre Prince Charmant ?... S'il est gentil, apprenez à être gentille ; s'il est riche, devenez riche ; s'il est souriant, souriez. Et cetera.

- "Ah mais non ! Si je veux un riche, c'est pour ne pas avoir besoin de devenir riche moi-même... Et si je veux un homme gentil, c'est pour qu'il supporte ma mauvaise humeur."

Vous chercher l'homme de votre vie, ou un mur où faire le lierre ?!... Dites-vous bien que si vous cherchez un être fort à parasiter, aucun être fort ne cherche de parasite. Devenez autonome si vous voulez qu'on vous aime.

- "Pff... ma belle-soeur a un caractère de cochon, et son mari est un ange. Les contraires s'attirent."

C'est vrai à un certain niveau - mais rarement à celui des qualités. Si vous collectionnez les traits de caractère déplaisants, ne vous attendez pas à attirer un petit saint - ou si vous l'attirez, attendez-vous à le perdre.

Le meilleur moyen d'attirer à soi un partenaire gentil, serviable, aimant, sensible, etc., c'est d'être soi-même gentil, serviable, aimant, sensible.

Votre prince viendra... quand vous vous serez métamorphosée vous-même en princesse.

Ne faites pas l'erreur de Marie-Antoinette...

Elle était mignonne ; elle était gaie ; elle était insouciante ; elle s'amusait de tout et de tous - mais elle avait un grand défaut : elle ne se souciait pas assez de la réalité.

De chaque existence il y a au moins une leçon à tirer. Marie-Antoinette a fini décapité : cette fin n'est pas le fait du "destin", comme certains pensent. Ou plutôt : ce destin-là n'est pas venu sans cause, et parmi ces causes il y en a qui sont propres à Marie-Antoinette elle-même, des causes internes pourrait-on dire.

Bien sûr, ce n'est pas "sa faute" si elle a été exécuté...

Mais les choix qu'elle a fait au cours de sa vie l'ont empêché de prévoir et d'éviter ce tragique dénouement.

Marie-Antoinette manquait de réalisme : ne faites pas la même erreur qu'elle.

Elle était concentrée sur ses rêves - elle voulait concrétiser ses rêves - elle en avait les moyens.

- Où est le problème, demandez-vous ?...

Le problème, c'est qu'elle n'a pas suffisamment regardé autour d'elle ; le contexte ne l'intéressait pas. Elle n'a pas regardé autour d'elle ; n'a pas regardé au dessus d'elle ; n'a pas regardé en dessous d'elle.

Elle n'a vu ni le peuple ignorant et manipulable, ni les comploteurs habiles qui complotaient...

C'est bien beau de poursuivre ses rêves, de construire un village à la campagne, de tisser un bon songe parsemé de perles et de fleurs - encore faut-il rester en vie pour le faire aboutir et en profiter. Nos objectifs, si séduisants soient-ils, ne doivent pas nous obnubiler au point d'oublier que notre propre survie n'est pas acquise ; que des forces qui nous dépassent en disposent à volonté ; et que c'est notre intérêt bien compris de nous intéresser à ces forces-là, pour en accompagner ou déjouer les pressions.

On peut rêver ses rêves et vivre sa vie ; on peut vivre ses rêves et rêver sa vie ; mais le succès n'appartient et n'appartiendra jamais qu'à ceux qui examinent soigneusement, longuement, profondément cette réalité têtue à laquelle on ne peut échapper par aucune porte de sortie.

Marie-Antoinette se croyait à l'abri dans son petit paradis campagnard, loin des ragots et des complots, des intrigues et des fourberies... elle en était loin comme l'autruche l'est du chasseur, lorsqu'elle enfouit sa tête dans la sable.

Et pendant que les "ris et les jeux" occupaient tout son esprit, d'autres employaient toute leur énergie mentale à détruire l'image de la reine... avant de détruire la reine elle-même.

Une débacle s'annonce par plus d'un signe ; mais qui voit ses signes ?...

Accaparée par ses rêves, Marie-Antoinette a négligé d'examiner la trame où son existence n'était qu'un noeud, négligé l'image générale. Le nez collé sur le détail d'un tissu, sur les mignardises d'une porcelaine de Saxe, elle n'a pas vu arrivé la vague immense qui, pourtant, s'annonçait par tant de signes.

Alors ne faites pas comme Marie-Antoinette.

Si tout le monde babille de tout et de rien - cela ne signifie pas que tout va bien pour vous. Si tout le monde pleure - cela ne signifie pas que tout va mal pour vous.

Ne soyez pas paresseux ; ne vous dites pas "personne ne s'inquiète, donc tout va bien" - et ne vous dites pas non plus "tout le monde s'inquiète, donc tout va mal". Votre cas est particulier ; votre existence, individuelle.

Le destin de Marie-Antoinette fut le sien - aurait-elle pu imaginé que son sort serait radicalement différent de celui de ses soeurs ?... Et pourtant, c'est ce qu'il fut.

Personne ne saura à votre place ; personne n'étudiera votre situation à votre place.

Chaque personne est absorbée par sa propre existence ; personne, ou presque, n'a le temps, l'intelligence et la générosité de donner un bon conseil.

Alors... examinez votre vie plus sérieusement que vous n'avez étudié les maths pour votre Bac S, plus profondément et attivement que vous n'avez étudié le code pour votre permis. L'enjeu est mille fois plus vital, même s'il est sans nom, sans étiquette - car c'est votre devenir qui en dépend.

Votre avenir - c'est-à-dire la seule chose vraiment précieuse que vous pouvez gagner ou perdre.

22 avril 2008

Au bord du suicide

Vous êtes au bord du suicide ?...

Reculez. Votre esprit n'est pas clair ; et si vous avez l'impression que le suicide est une décision logique, c'est que vous n'avez pas toutes les données en main pour juger.

Et maintenant, s'il vous plaît, faites une supposition.

Votre vie, que vous voulez jeter au vent comme le contenu d'un cendrier, est peut-être précieuse. Vous n'avez pas cette impression ; mais peut-être que la réalité est différente de votre impression, forcément subjective.

Qu'est-ce que ça veut dire, "votre vie est précieuse" ?...

Que vous - vous - êtes une personne plus importante que vous ne le pensez. Que si vous êtes au bord de la mort, au bord du suicide en cet instant, c'est peut-être parce que tout un peuple invisible, ou du moins que vous ne connaissez pas, a comploté pour vous pousser à ce point-là.

Il n'y a pas de hasard : si vous êtes arrivé à ce point-là, en cet instant-là, c'est que quelqu'un - ou quelques uns - l'ont voulu. L'ont voulu d'une manière ou d'une autre.

Et si le suicide que vous envisagez... était en réalité un meurtre ?

ça arrive. Il y a eu une Amélie qui s'est suicidée ; or il s'est avéré que c'était la voisine qui l'avait poussé à se tuer. Cette voisine s'était faite passé pour un jeune homme sur internet, l'avait inondé de compliments, puis humilié, insulté et rabaissé... jusqu'à ce qu'elle se tue. Tout ça pour "venger" son fils, qui s'était fait plaqué par Amélie...

Bref.

Un suicide est parfois un meurtre indirect, un meurtre déguisé. Et si le vôtre appartenait à cette catégorie ?

Et si vous étiez la victime d'un complot qui n'était pas aussi étroitement personnel que l'a été celui dont Amélie a été victime ?

Vous êtes peut-être la victime d'un complot collectif, qui ne vous vise pas vous personnellement, mais qui vise peut-être un groupe de personnes auxquelles vous appartenez.

Toutes ces hypothèses vous paraissent saugrenues... mais réfléchissez : la vérité est souvent bien cachée. La vérité est souvent invraisemblable.

Ne voulez-vous pas comprendre un peu plus avant de mourir ?...

Comprendre pourquoi vous êtes là, sur cette terre ?
Comprendre pourquoi vous avez envie d'en partir ?
Les raisons qui vous viennent à l'esprit ne sont peut-être pas les vraies ; ou du moins : ne sont peut-être pas les plus profondes.

Il y a des notes de bas de page à consulter ; des extraits de naissance à examiner ; des factures à vérifier ; des comptes à faire avant de partir. Avez-vous peser précisément ce qu'il y a dans chacun des plateaux de la balance ?... Etes-vous bien sûr de vouloir gâcher la seule vie, l'unique vie que vous avez ?... Et s'il y avait un enjeu à cette partie - un enjeu que vous ne connaissez pas encore - voudriez-vous le perdre ? Le perdre sans savoir ?

On se croit très savant - on l'est souvent moins qu'on le croit. Le véritable savoir ne conduit pas au désespoir.

Si vous êtes désespéré, c'est qu'il y a une information qui vous manque...

Attendez ; ça ne coûte rien. Attendez ; il n'est jamais trop tard pour mourir. Etudiez ; il y a, dans les bibliothèques, des livres qui ouvriront des portes dans les murs qui vous enferment. La liberté se trouve de ce côté-ci de la mort ; après tout est fini, réglé. Attendez-voir, et réfléchissez bien...

Comment s'immuniser contre les manipulateurs pervers-narcissique

Bon... je reconnais que j'ai déjà pas mal parlé du sujet - cependant, il y a un point important qu'il est bon de comprendre lorsqu'on veut s'immuniser contre les manipulateurs.

Les manipulateurs ont des buts détestables, mesquins, bêtes et méchants ; mais ils ont des moyens intelligents - et c'est là qu'est leur force...

Certaines personnes, par un angélisme un peu niaiseux, refuse de s'intéresser aux stratégies qu'emploient les êtres pervers pour parvenir à leur fin. Elles ont tort. Ces stratégies sont - toujours - fort intéressantes même si parfois elles donnent envie de vomir.

Les connaître permet :
- de s'en protéger ;
- de les utiliser (à des fins légitimes) si on le désire ;
- de mettre en garde ceux qui ne les connaissent pas contre ceux qui les emploient dans le mauvais sens ;
- de comprendre le monde dans lequel on vit.

A moins d'être un ermite ou un berger vivant loin, loin dans les montagnes sans ADSL ni portable, le monde dans lequel on vit est pareil à une toile d'araignée.

Les pièges sont innombrables ; à moins d'être très averti, on peut s'y engluer tous les deux pas. Il est donc salutaire d'étudier, d'étudier de près, les techniques de manipulation avec lesquelles on nous concocte tant de traquenards...

Mais je me suis un peu éloignée de mon sujet, là.

Au lieu de s'entêter à croire que "les choses ne devraient pas être ainsi", ou que "ça devrait se passer comme ça", regardons la réalité en face.

Les gens qui s'indignent de la bêtise, de l'indifférence ou de l'égoïsme des hommes ne se sont pas bien regardés - eux aussi, ce sont des hommes. Et les défauts qu'ils dénoncent chez les autres, ils n'en sont pas exempts.

Parmi les lectures qui composent le cocktail Psychologik qui permet de s'immuniser contre les manipulateurs, il y a, comme je l'ai déjà dit : "Les complexes personnels" et "Comment se faire des amis".

Pourquoi "Les complexes personnels" ?... Tout simplement parce que le "ventre mou" du hérisson-manipulé, le point faible où le renard-manipulateur va planter ses crocs, c'est son ou ses complexe(s).

Complexe d'infériorité...
Complexe de culpabilité...
Complexe de reconnaissance (besoin d'être applaudi, reconnu)...

Il est donc utile de bien connaître ses complexes, et de les reconnaître pour ce qu'il sont, pour protéger son ventre contre les crocs du renard.

Et pourquoi "Comment se faire des amis" ?... Le titre originel est : "comment se faire des amis et influencer les gens". Les techniques enseignées par Dale Carnegie peuvent être utilisées d'une manière sincère et constructive, mais aussi d'une manière malsaine et destructrice. Dale Carnegie n'est pas dans une optique manipulatrice, mais on peut très bien utiliser les grands principes qu'il a dégagé dans le mauvais sens. Certains ne s'en privent pas.

C'est d'ailleurs le cas avec toutes les techniques : les moyens sont neutres. Tout dépend de leurs fins.

"Comment se faire des amis", de Dale Carnegie, est donc un livre à connaître quand on veut se protéger des manipulateurs - car il se pourrait bien qu'ils emploient certaines des techniques expliquées dans ce livre...

Je n'ai pas lu beaucoup de livres sur les pervers-manipulateurs en tant que tels (à part "Le harcèlement moral"), mais je ne suis pas persuadée que ces livres-là révèlent des secrets plus importants que ceux qui se cachent dans les livres de marketing ou de développement personnel. Maintenant si quelqu'un a un titre à me conseiller, je suis intéressée, bien sûr.

L'être humain est toujours plus ou moins le même ; il réagit plus ou moins aux mêmes stimulus ; et ceux qui savent appuyer sur les bons boutons sauront toujours les manipuler... pour le meilleur comme pour le pire.

A l'époque où j'étais dépressive, j'ai aimé passionnément un homme qui était, en toute innocence d'ailleurs, un manipulateur. Ce n'était pas un "méchant" manipulateur - il avait simplement développé quelques stratégies pour survivre en pensionnat, et il continuait à appliquer, sans y réfléchir, ses méthodes dans sa vie d'adulte.

Le compliment taillé sur mesure (pas de prêt à porter!), l'écoute hyper attentive et respectueuse... c'était ses armes.

Si je suis devenue totalement dépendante à ses compliments fleuris, admiratifs, à qui la faute ?...

Pas à lui, non. A mon enfance mal digérée, plutôt. A mon complexe de reconnaissance. A ma piètre estime de moi-même.

N'empêche que même ça peut conduire à la mort...

La moindre taupinière menace de nous tuer sous un éboulement, lorsqu'on ne mesure que quelques centimètres.

Pour échapper aux manipulateurs, comme au reste, il faut grandir.
Grandir, c'est-à-dire étudier non pour meubler son cerveau de connaissances décoratives ou ses murs de diplômes, mais étudier pour changer et devenir.

L'être humain ne peut se changer lui-même que par l'étude.

Il n'y a - malheureusement - aucune université qui enseigne cette science-là, ce savoir-là... à chacun de se faire son propre cursus, à l'aide de lectures, d'observations, de comparaisons, de notes prises dans des carnets, un agenda (ou mieux encore L'Agenda - il est en vente dans Le Phare).

Mais je m'égare encore...

bref!

L'avenir d'un citron

Le citron est un agrume acide, certains diraient même "amer", qui pique le bout de la langue.

Lorsque la vie, le destin, la malchance ou la chance vous donne un citron - que faire ?...

Certains n'en font rien de bon. C'est la solution de facilité... L'avenir d'un citron serait alors l'amertume et le ressentiment d'y avoir goûté.

Certains (ce ne sont pas les mêmes) font de ce citron bien acide une citronnade rafraichissante. Ou un taboulet. ou une tarte au citron meringuée.

De cette cause d'amertume, ils ont fait un délice pour les papilles.

Mais si on reste au niveau culinaire, ce n'est pas très clair, peut-être. Alors voici un exemple réel.

Celui d'un homme qui avait acheté une ferme - et qui s'aperçoit à son grand désespoir que sur son terrain rien ne pousse. Les seules créatures qui prospèrent sur ses terres sont les serpents à sonnettes !...

La vie lui a refilé un citron particulièrement acide.

Que va-t-il faire ?...

Se ronger le foie de rancoeur contre celui qui a vendu cette ferme ?...

Ou ?...

Le fermier en question fit preuve de créativité. Il vit en son citron tout un avenir - un grand avenir, un bel avenir. Et de sa ferme aride qui ne donnait rien de bon, il fit un élevage de serpents à sonnettes.

Vendit le poison des serpents à l'industrie pharmaceutique.
Vendit les peaux des serpents aux fabriquants de sac à main et de chaussure.
Vendit la chair des serpents en conserve.
Fit visiter son élevage aux touristes.

Cette histoire est authentique ; elle est racontée par Dale Carnegie dans un de ses livres.

Comment se débarrasser d'un pervers narcissique ?

A cette bonne question, un précédent post (Comment se protéger contre un manipulateur) a donné un premier élément de réponse - mais il était un peu court...

C'est pour ça que je vous conseille ce site très clair et très intéressant sur le sujet :

http://www.manipulationperverse.fr/index.html


On peut en retenir que les victimes de manipulateurs et autres pervers narcissiques ont une fâcheuse tendance à ne pas écouter leur intuition.

Vous savez ?...

Ce signal très net qui fait "driiingg! Danger!!!" dans la tête, lorsqu'on rencontre pour la première fois une personne qui nous fera du mal si on la laisse faire.

Ce signal (qui est assez rare pour qu'on le remarque) est fiable à 99,9% des cas. Alors à quoi bon courir le risque ?...

Si quelqu'un veut à tout prix vous aider et vous faire des cadeaux alors que vous ne lui avez rien demandé, et que ses cadeaux vous mettent ne serait-ce qu'un tout petit peu mal à l'aise, méfiance!

Une victime de manipulateur narcissique est aussi, souvent, quelqu'un qui n'étudie pas de façon assez minutieuse les êtres qui l'entourent. Elle ne s'attarde pas suffisamment sur les petits détails, les petites phrases, les expressions fugitives du visage - autant de signes et d'indices de la personnalité profonde qu'on néglige toujours à ses risques et périls.

Cette victime est aussi - souvent - quelqu'un qui ignore les principes de base de la psychologie. C'est ce qui la rend si manipulable... Elle ne connaît pas les techniques de manipulation, et ne se voit donc pas y tomber.

Pour son équilibre et son bien-être futur, elle aurait besoin d'ingérer, au moins une fois par semaine, un bon cocktail Psychologik avec des glaçons.

Recette du cocktail Psychologik :

- deux doses de psychologie générale ("Comment se faire des amis", de Dale Carnegie ; "Les complexes personnels", de Roger Mucchielli)
- une dose de psychologie plus dosée ("Influence et manipulation", de Robert Cialdini - "Le pouvoir de l'illusion", de Jacques H. Paget)
- une doses de logique ("La logique facile", de McInerny)
- un zeste de réalisme

Et si vous voulez vous composer votre cocktail tout de suite, c'est ici :




Comment améliorer sa vie de manière significative - dès aujourd'hui

Tout d'abord, que signifie "améliorer sa vie" ?...

ça ne veut pas dire "améliorer son passé" - puisqu'il est définitivement révolu, fini et irréversible.

ça ne veut pas dire non plus "améliorer son présent" - car il est trop insaisissable pour qu'on y touche.

ça veut donc dire "améliorer son futur" - sachant que le futur commence à la seconde prochaine.

Et "améliorer", qu'est-ce que ça signifie ?...

Concrètement, qu'est-ce qu'une amélioration ?

C'est la transition vers plus de beauté, plus d'utilité, plus de simplicité, plus d'efficacité, plus de puissance, plus de douceur, plus d'intelligence.

Tout ceci étant dit, il reste à savoir comment s'y prendre pour améliorer sa vie de manière significative, dès aujourd'hui.

Tout d'abord, oubliez ce qui vous manque, tous les moyens dont vous ne disposez PAS, pour vous centrer exclusivement sur ce que vous avez. On met au cheval des oeillères pour qu'il avance, et qu'il avance tout droit, car sinon il se laisserait distraire par tout ce qu'il verrait à droite et à gauche de sa route. Mettez des oeillères, le temps de voir ce qu'il y a devant vous : autrement dit, le temps de voir ce que vous avez.

Même si vous n'avez "pas grand chose", je suis sûre, ou presque sûre, que vous disposez d'un ordinateur et d'une chambre que vous pouvez considérés comme les vôtres. Je parie aussi que vous passez une partie significative de votre temps, chaque jour, dans cette chambre et devant cet ordinateur.

Vous vous grattez la tête d'un air perplexe : "Oui, et alors ?..."

Alors, si vous améliorer cet ordinateur et cette chambre, vous améliorerez aussi automatiquement votre futur.

"Mais je n'ai pas d'argent pour repeindre les murs !... Ni pour acheter de la mémoire !..."

Vous n'avez pas besoin d'argent, c'est toute la beauté de la chose. Vous avez seulement besoin de vous-mêmes - besoin d'huile de coude et d'huile de neurone.
Vous pouvez améliorer significativement votre vie dès aujourd'hui en améliorant cette chambre et cet ordinateur - et vous pouvez le faire dès aujourd'hui, avant ce soir minuit.

"Mais comment ?!..."

C'est tellement simple que vous n'y avez jamais pensé, peut-être... Non, bien sûr que vous y avez pensé : mais vous n'avez pas mesuré l'importance du sujet. Vous avez cru que c'était "un détail" - or, rien n'est plus essentiel.

Améliorer sa vie sans dépenser un centime d'euro, et de manière significative, c'est tout à fait possible. Il suffit de... ranger.

Ranger, organiser, répertorier, trier, jeter. Et on recommence : répertorier, trier, jeter, organiser, ranger.

Une personne déprimée est bien souvent une personne qui ne sait pas qui elle est - et qui ne sait pas non plus ce qu'elle a.
Elle ignore le contenu de ses placards ; elle a oublié ce qu'il y a au fond de ses tiroirs ; elle connaît ni le fond de ses états d'âmes, ni le fond de son armoire.
Inutile de rêver d'être plus ou d'avoir plus tant qu'on ne sait même pas ce que l'on est et ce que l'on a actuellement : on ne sera et on n'aura jamais davantage que ce qu'on est capable de connaître mentalement.

Vous passez dix minutes à chercher vos chaussettes chaque matin ?... Rangez et organisez, et vous n'y passerez plus qu'une demi-minute. C'est ce qu'on appelle une amélioration de vie.

"Mais... il ne s'agit que de vie quotidienne!"

Ah, parce qu'il y en a une autre ?...

Ding, dong ! Grande nouvelle ! Il n'y a pas d'autre vie que la vie quotidienne. La vie c'est tous les jours, et tous les jours, c'est la vie. La seule manière d'améliorer sa vie, c'est d'améliorer sa vie quotidienne. Ne plus passer qu'une demi-minute à chercher ses chaussures est ce qu'on pourrait appeler une "amélioration majeure" de son existence.

Et si vous n'êtes pas encore convaincu, livrez-vous à un petit exercice d'introspection. Imaginez-vous dans la vie de vos rêves... ou si c'est trop difficile, souvenez-vous d'un bon souvenir. Un moment de bonheur et de partage, un moment de paix. Regardez autour de vous. Est-ce le chaos - ou est-ce que chaque chose est à sa place ?... Est-ce que les assiettes sales débordent de l'évier, ou est-ce que la vaisselle étincelante est là où elle est sensée être ?... Y a-t-il des tâches indéterminées sur le sol gras, ou des surfaces de bois poli ou de carrelage bien propre qui brillent au soleil ?...

En résumé, pour améliorer sa vie dès aujourd'hui, il faut commencer où on est, avec ce qu'on a, et faire ce qu'on peut.

Ce qui signifie...

Ranger, organiser, répertorier, trier, jeter, nettoyer.

21 avril 2008

Vague à l'âme...

La langue (française, en l'occurrence) n'est pas seulement un réservoir de mots.

Elle est aussi un puits de science...

A scruter les mots et les expressions de près, à la loupe, on prend conscience qu'ils en disent long sur eux, sur ce qu'ils désignent - et même sur la vie.

Regardez l'expression "vague à l'âme".
Elle signifie : "mélancolie, tristesse".

Le "vague" dont il est question vient de "vagus" (errant, vagabond)... C'est ce "vague"-là qu'on oppose à la précision, à la netteté d'un contour bien défini.

Autrement dit...

L'indéfini conduit à la mélancolie ; le flou induit de la tristesse.

Le "vague à l'âme" est de l'imprécision, de la confusion, de l'indécision. Un doute, un trouble, une silhouette indistincte qui s'estompe dans le brouillard indicible d'un je-ne-sais-quoi que personne, jamais, ne saura définir...

Et c'est tellement, tellement vrai !

La joie ne se nourrit pas d'approximation ; l'enthousiasme n'a rien à voir avec le brouillard. La tristesse, par contre, s'alimente aux sources obscures de propos confus, au flou artistique de demi-vérités...

Vague à l'âme... vague "inconsistant, flottant, indéterminé, indéfini" d'une âme en peine qui erre dans les limbes d'une souffrance qui se complait dans les ombres...

Les pénombres...

Les creux de nuit en plein jour...

Et que faudrait-il pour dissiper toutes ces ténèbres ?

C'est bien simple.

Si simple que personne n'y pense... Il faudrait un bon dictionnaire. Un bon dictionnaire étymologique, pour dépouiller un à un tous les voiles de faux-mystère qui cachent le visage de la claire réalité.

Pour échapper à l'indéfini du "vague à l'âme", il faut de la définition!

Logique : c'est le contraire.

De même que pour échapper à la nuit, il faut de la lumière.
Et pour échapper à la pauvreté, il faut de l'argent.
Et pour échapper à la solitude, il faut de la compagnie.
Et pour échapper au froid, il faut de la chaleur.
Etc.

On guérit d'un excès de quelque chose par le contraire de cette chose-là.

Lorsqu'on souffre de "vague à l'âme" on a donc besoin d'un bon dictionnaire. D'un bon dictionnaire étymologique. Pour se soigner.

Bien sûr, il ne suffit pas de laisser le dictionnaire sur son bureau...

Il faut le consulter le plus souvent possible ; dès qu'une idée nous fait souffrir, hop, on la décompose en mots (les mots qui la composent) et on traque chacun de ses mots, en commençant par les plus douloureux, les plus sensibles, dans le susdit dictionnaire.

Et c'est ainsi que l'image devient nette dans le viseur, et que le "vague à l'âme" se dissipe...

19 avril 2008

Les inconvénients de la dépression

Vous vous dites : "Pff... pas la peine de me les expliquer ! Je les connais, je suis dedans... alors à quoi ça sert ?"

Et bien, les inconvénients de la dépression, vous les sentez certainement - mais ça ne veut pas dire que vous les voyez, au vrai sens de "voir".

Le poisson ne voit pas l'eau dans laquelle il barbote.

Donc... voici les inconvénients de la dépression ; les connaître intellectuellement et rationnellement (et pas seulement les vivre) peut motiver à s'en sortir :

- la dépression raccourcit l'espérance de vie
- elle suscite des ulcères à l'estomac
- elle donne des maux de tête
- elle est à l'origine de l'arthrose
- elle déclenche des rougeurs inesthétiques
- des herpès
- des vertiges
- des spasmes

Mais quand bien même vous échapperiez, par un miracle bien invraisemblable, à tous ces problèmes physiques, il y en a un danger plus direct qui rôde :

- le suicide

Et ce n'est pas fini.

La dépression peut briser votre couple, vous faire perdre votre travail, et au final, vous envoyer dans la rue - sans rien.

Or, et c'est là le point le plus important, on peut se débarrasser de la dépression.

Mais encore faut-il avoir conscience que c'est possible.

Donc OUI c'est possible.

Il serait bon que vous vous convainquiez que c'est possible.

Ce n'est pas parce que vous ne voyez pas de route qu'il n'y a pas de route... Ce peut-être simplement parce que vous avez du caca dans les yeux.

ça devrait être autrement...

Toute chose, tout fait, toute situation, est le résultat d'une ou plusieurs causes.

Donc, dire que "ça ne devrait pas se passer comme ça" n'a pas grand sens.

A moins qu'on ne veuille dire que le situation pourra être améliorée dans le futur - ou qu'avec des causes différentes, le résultat aurait été différent.

Mais parfois, lorsqu'on dit que "ça ne devrait pas être comme ça", on veut dire que la situation devrait être autrement qu'elle n'est - dès MAINTENANT.

Et ça, c'est absurde.

C'est un peu comme si un scientifique, inventeur d'un nouveau type de machine volante, constatait lors d'un premier essai que son prototype ne décolle pas et qu'il disait : "Selon mes calculs, cette machine devrait voler. Elle devrait voler dès maintenant. Cette machine à tort !"

Elle n'a pas tort du tout.
Elle a ses raisons.

Les choses telles qu'elles sont ont toujours, toujours leurs raisons.

Elles ne sont pas là, telles qu'elles sont, par hasard - elles sont là parce que des causes les ont procédé. Et lorsque nos calculs sont contredits par la réalité, ce n'est pas la réalité qui a tort, mais bien nos prévisions.

Les choses sont telles qu'elles doivent être, compte tenu de tout ce qui les a précédé.

Et pour que, dans le futur, elles s'améliorent, il faut commencer à accepter de les examiner, étudier et comprendre telles qu'elles sont maintenant.

L'idéalisme a parfois un côté niais : c'est lorsqu'il refuse ce qui est au nom de ce qui devrait être.

Et le cynisme a parfois un côté mou : c'est lorsqu'il renonce à changer ce qui est, au nom de ce qui est.

Le réalisme consiste lui à accepter et étudier ce qui est, pour le changer ensuite en ce qui devrait être.

Il te faut un objectif

C'est bien connu : ceux qui courent derrière un objectif ne sont pas déprimés.

On ne peut pas être déprimé lorsqu'on court - même si ce "courir" consiste concrètement à rester immobile des heures devant un écran d'ordinateur. Car il y a mille et une manières de courir ; l'important est de trouver la sienne et de s'y tenir.

Et de courir vers le BON objectif...

Dialogue presque réel :

"- je suis déprimé et ma vie n'a aucun but ; je n'ai aucun projet. A ton avis, que faut-il que je fasse ?...

- Donne-toi un but ! Il te faut un objectif.

- Mais quel objectif ?

- Je ne sais pas, moi... par exemple, commence une collection d'allumettes."

En fait, il y a quelque chose qui cloche dans ce raisonnement (le raisonnement de celui qui donne le conseil) - et d'ailleurs, il y a de fortes chances que le déprimé ne se mette pas à collectionner les allumettes, ou que s'il s'y mette, ça ne change rien à sa vie.

Et pourtant, c'est vrai qu'on a besoin d'objectifs.

Alors ?...

On renbobine le film.

"- je suis déprimé et ma vie n'a aucun but ; je n'ai aucun projet. A ton avis, que faut-il que je fasse ?...

- Donne-toi pour but de sortir de la dépression.

- C'est déjà mon but !

- Ah bon ? Quel est ton plan ?

- Heu...

- Tu vois. Tu n'en pas vraiment fait un objectif. Un objectif rationnel à approcher par des méthodes rationnelles.

- Je ne vois pas très bien...

- Par exemple, renseigne-toi sur les méthodes qui rendent heureux. Renseigne-toi sur les ex-dépressifs. Cherche à connaître leurs recettes. Ils sont passés par où tu passes, et ils s'en sont sortis : ils ont quelque chose à t'apprendre. La poursuite d'un objectif est une démarche sérieuse, une démarche logique qui demande qu'on s'y consacre d'une manière raisonnée, construite. Je suis sûr que tu ne t'y pas encore mis.

- C'est vrai. Je veux juste ne plus souffrir...

- Ce n'est pas "juste" ça. C'est un objectif. Renseigne-toi aussi sur les différentes méthodes par lesquelles on atteint ses objectifs, quels qu'ils soient ; car ton objectif de "cesser d'être dépressif", autrement dit de trouver une certaine paix mentale, est un objectif comme un autre. Pour l'atteindre, tu vas devoir mettre en oeuvre les mêmes principes qu'un vendeur met en oeuvre pour atteindre son objectif de ventes.

- Comment ça ?! ça n'a rien à voir !... Le bonheur, c'est de la psychologie, pas des chiffres.

- Et alors ? Dans les deux cas, il faut étudier, planifier, cogiter, mettre à plat, pour bien comprendre où tu en es, où tu veux aller, et le chemin qui y mène... Ensuite, tu pourras passer à l'action. Mais étudier le problème, étudier son but, et faire un plan, c'est déjà de l'action...

Le fainéant broie du noir

Rien à faire ?...

Votre esprit ne va pas vous verser des flots de sérénité, de lait et de miel ; il ne va pas vous faire contempler et savourer votre chance. Non.

Sa vacuité même est un appel à participation.

La participation des cafards, des cancrelats - de tous les insectes qui peuvent symboliser les idées noires.

Le désoeuvrement conduit à la dépression.

Deux explications sont possibles :

- l'Homme n'est pas fait pour rester inactif. Lorsqu'il se livre au farniente, il rame à contre-courant, contre sa nature. D'où cette tristesse et ces angoisses qui l'envahissent si vite...

- Le vide ne peut pas rester vide ; il est immédiatement envahi par la poussière, les crottes de mouche, les toiles d'araignées, et parfois même les ordures (décharges sauvages).

Qu'on a affaire à une des caractéristiques de la nature humaine ou, plus largement, à une loi de la nature, le résultat est le même :

le fainéant broie du noir.

(Fainéant parait péjoratif, mais en fait c'est un terme purement descriptif. Un "fainéant" est quelqu'un qui fait néant, autrement dit, qui ne fait rien.)

Pour éviter la dépression, il faut donc agir.

Je n'ai pas dit "s'occuper".

Car "s'occuper", c'est l'équivalent de "tuer le temps" - autrement dit, l'activité choisie n'a aucun intérêt propre. Sa seule fonction est de rendre moins perceptible, moins conscient, l'inévitable passage du temps, le défilé incessant des minutes, des heures, des jours, des mois, des années, des décennies. De la vie.

S'occuper est donc vain - ce n'est qu'un substitut pitoyable à de l'action.

Et je n'ai pas dit non plus "bouger".

Car "bouger", c'est l'équivalent de "remuer". Déplacer les meubles, parler fort, courir pour rien dans tous les sens comme un canard décapité... Aucun intérêt non plus.

C'est agir, et seulement agir, qui protège contre les idées noires.

"Je suis un gagnant même quand je perds !"

Le Dépressif se dit : "Je suis un perdant - même si j'ai la rage de vaincre..."

Le Gagnant se dit : "Je suis un gagnant - même quand je perds."

Et effectivement, c'est ce qu'il est. La preuve ?... Au bout de ses échecs, qui ne l'ont jamais découragé, il rencontre le succès.

Un échec n'est pas un échec : c'est une leçon.

Un enseignement.

Mais comme pour tout enseignement, il y a les bons élèves et les mauvais élèves, ce qui ne veut pas dire "les élèves ayant un bon niveau" et les "élèves ayant un niveau faible" - pas du tout. Et en tant qu'enseignante, j'en parle en connaissance de cause.

Non.

Un bon élève est un élève qui a une bonne attitude ; un élève qui est désireux d'apprendre, et qui sait pourquoi il est là, à écouter ce qu'il écoute. Peu importe qu'il soit ce qu'on appelle "nul" ou "très bon" - parce qu'au final, ce qui compte et ce qui comptera, ce qui déterminera sa progression ou sa non-progression, c'est son attitude.

L'élève arrogant est, dans son genre, tout aussi mauvais que l'élève nul qui considère qu'il le restera toujours, et que donc, il n'a pas besoin de faire d'efforts : les deux ne peuvent que stagner. Personne ne peut les aider - tant qu'ils ne changent pas d'attitude...

Et, à l'école de la vie, on retrouve la même opposition.

D'un côté les bons élèves - ceux qui ont une bonne attitude ; de l'autre les mauvais élèves : ceux qui ont une mauvaise attitude.

La bonne attitude, c'est ce qui permet de comprendre qu'un échec n'est pas un échec, mais une bonne leçon.

La mauvaise attitude, c'est le je-m'en-foutisme désespéré, le découragement cynique, le fatalisme égocentrique.

"Puisque je n'y suis pas arrivé du premier (ou du deuxième, troisième) coup, alors je n'y arriverai jamais!!!"

Ma cocotte (c'est à moi que je parle - au moi d'avant), regarde un peu autour de toi ; décolle les yeux de ton nombril ; est-ce que tu t'es déjà demandé quelle est la recette du succès ? est-ce que tu as déjà étudiée les méthodes de ceux qui réussissent ce qu'ils entreprennent ?

Non. Bien sûr que non. Alors pas la peine de s'indigner ou de se désespérer - ton échec était prévisible.

D'ailleurs... ce n'était pas un échec à la base ; c'était seulement une occasion d'apprendre - de comprendre que ta méthode n'est pas la bonne, ou n'est pas encore tout à fait la bonne...

Et c'est ta mauvaise attitude qui en a fait un échec, un vrai échec !

C'est ton inaptitude à comprendre, à tirer une leçon, et ta propension au découragement et à l'impatience (les deux faces de la même médaille) qui en fait de cette merveilleuse occasion de grandir un pitoyable échec - le tien.

La prochaine fois... - car si, il y aura une prochaine fois - au lieu de dire "je suis une perdante, bouh, bouh, bouh", souviens-toi que ce sont les gagnants qui essuient le plus d'échec.

Mais ils les "essuient" justement. Autrement dit, ils ne s'y noient pas. Ils ne pleurent pas sur le lait par terre, ni sur la bouteille cassée. Ils ont toujours un chiffon à la main pour faire briller et reluire, pour améliorer les choses qui les entourent, et eux-mêmes.

18 avril 2008

Les vampires et leurs cadeaux

Il y a au moins deux sortes de vampire.

Il y a les vampires revêtus d'une cape noire, ayant des canines surdimensionnés, et qui se penchent, livides, sur leur victime, dans une ambiance gothique.
Ceux-là n'existent pas.

Et il y a les vampires sympathiques qui vous cherchent partout pour vous faire un cadeau. Ceux-là existent.

Ils sont parfois verts... avec une bonne bouille sympathique de dessin animé. "Vous avez besoin d'argent ?... Cadeau ! Crédit !"

Et ils sont parfois tout à fait normaux, tout à fait classiques... des êtres humains ordinaires qui vous offrent un café au lait avec un grand sourire : "Cadeau !" - Crédit ?...

Ils vous aiment beaucoup. Ils sont prêt à TOUT pour vous aider. Mais restez sous leurs pieds, bien au chaud sous leurs semelles, sinon ils cesseront de vous aimer.

Leur cadeau est un leurre - et eux sont les pêcheurs. Ils comptent vous dévorer (au moins psychologiquement) pour leur repas de midi.

Ils adorent vous manger.

Manger votre argent, ou du moins manger votre amour-propre, votre dignité.

Ils ont trouvé la pire des méthodes pour devenir fort : écraser les autres.

Ils ne savent pas (ou plutôt, ils prétendent ne pas savoir) que cette méthode-là est diabolique, vampirique.

Ce ne sont pas des MECHANTS vampires.
Ce sont juste des vampires.

Vous vous demandez : "comment se fait-il que je me sente si faible ?... Comment se fait-il que je n'arrive pas à me faire respecter, écouter ?"

La raison est bien simple : vous vous laissez manger.

Et tant que vous laisserez les vampires vous grignoter, votre force se transfusera à eux, vous laissant faible et démuni, vulnérable.

Alors... montrez-leur que vous aussi, vous avez des dents ! Et que même si vous n'êtes pas prêt à sucer le sang de quiconque, vous êtes prêt à vous défendre.

A défendre votre territoire.

A vous faire respecter.

A ne pas tolérer les intrusions, les piétinages d'orteil, les agressions subtiles (ou pas si subtiles) que les vampires voudraient bien vous imposer... parce que c'est leur intérêt.

Il y a deux moyens de devenir fort :

1/Ecraser les autres, les dominer, les humilier, les agresser, les "casser"

2/Grimper (faire l'effort de se protéger, faire l'effort de prendre des risques, faire l'effort d'oser, d'affronter, d'exprimer, de protester, de communiquer, faire l'effort de raisonner, de réfléchir, de s'écarter de la foule, faire l'effort de protéger les autres, faire l'effort d'aider les autres à se protéger eux-mêmes, faire l'effort de les aider à devenir plus fort...)

La première méthode est le fruit d'une mentalité gagnant/perdant - une mentalité d'anthropophages.

Les anthropophages mangent leurs ennemis car ils s'imaginent qu'ainsi, ils deviendront plus forts. Les autres sont des concurrents, des rivaux : les éliminer est le moyen de devenir plus puissant, de dominer le marché ou le bassin à requins...

La seconde méthode est le fruit d'une mentalité gagnant/gagnant - une mentalité de premier de cordée.

Un premier de cordée ne pense pas que si l'un des membres du groupe tombe dans le gouffre, il arrivera plus vite au sommet - au contraire : il sait que si l'un des encordés tombe, il y a de fortes chances pour que tout le monde tombe, y compris lui.
Le premier de cordée veut la réussite et la sécurité pour TOUS les membres de son équipe. Il a en tête l'intérêt de tous, l'intérêt de chacun. Il veut justifier sa première place en se rendant utile, en aidant ceux qui le suivent à atteindre leurs objectifs.

Un vampire veut vous faire un cadeau ?...

Refusez le cadeau.

16 avril 2008

Le point commun entre les maracasses, les molécules chimiques et l’électricité

Quel point commun y a-t-il entre les maracasses, les molécules chimiques et l’électricité ?

Vous n’en voyez aucun ?

Il y en a bien un, pourtant.

Les trois sont employés comme thérapies dans les hôpitaux psychiatriques pour soigner la dépression.

On a déjà parlé des molécules chimiques.
Le seul avantage clair qu’elles présentent, c’est que grâce à elles les hôtes des hôpitaux psychiatriques ont vraiment l’air de ce qu’ils sont sensés être. Grâce aux molécules qu’ils avalent, ils errent dans les couloirs les yeux éteints et la bouche ouverte, la bave aux lèvres. L’industrie pharmaceutique les ont transformés en escargots. Bien cuits.
J’en parle en connaissance de cause : j’ai erré comme les autres dans les couloirs la bouche ouverte, le cerveau vidé par des petits cachets rose et bleu que je n’avais pas le droit de recracher, incapable de penser.

Quant aux électrochocs, ils reposent sur une idée simple : lorsqu’on se fait électrocuter d’une manière ou d’une autre, on devient beaucoup plus docile.
Mais comme les électrochocs ont un nom un peu… choquant, ils ont été rebaptisés : maintenant, on parle de sismothérapie, ou d’électro-convulsivo-thérapie (ETC).

Quelle que soit la manière dont on les nomme, les électrochocs ont plusieurs effets très négatifs (maux de tête, nausées, amnésie…) et aucun effet positif.

Antoine, lecteur étonné.
- Comment ça, aucun effet positif ?... Vous en êtes sûre ?

Pas plus d’effet positif que de mettre ses doigts dans une prise, ou de prendre un bain avec son sèche-cheveux. D’ailleurs le but avoué des électrochocs est de déclencher une crise d’épilepsie… Et, à ma connaissance, personne n’a encore jamais prétendu que l’épilepsie fait du bien.

Chimie, électricité… voyons maintenant la troisième méthode thérapeutique employée dans les hôpitaux psychiatriques pour soigner les malades.

Si vous avez déjà vu un reportage à la télé sur ces hôpitaux, vous connaissez les activités que l’on propose aux suicidaires, aux dépressifs et à ceux qui font des bouffées délirantes (ce sont souvent les mêmes).
Il y a les activités artisanales et picturales telles que le dessin, la peinture, la poterie, le tressage de scoubidous, la fabrication de colliers de nouille, etc. Et il y a aussi les activités musicales : tam-tam, triangle… et maracasses.
Ces activités ne sont pas en cause. Elles sont très formatrices, très éducatives. Elles développent l’agilité psycho-motrice. Elles sont parfaitement adaptées à la maternelle et au CP.
Mais pourquoi les proposer à des adultes ?... Les psychiatres s’imagineraient-ils que ces activités enfantines soignent la dépression et le délire ?... Si c’est le cas, ils ont peut-être avalé un peu trop de cachets roses, eux aussi.

Quoiqu’il en soit, c’est de ces manières que l’on s’attaque à la dépression dans les hôpitaux psychiatriques : par l’électricité, la chimie et les maracasses. Par la camisole chimique, l’électrocution et les colliers de nouille. Par l’abrutissement de l’esprit et l’occupation des mains.

Conclusion : avec des méthodes aussi… méthodiques, un séjour en hôpital psychiatrique ne guérit que d’une chose : de l’envie d’y revenir…

Une protection contre les bouffées délirantes

Quelqu'un qui ne croirait que des vérités serait totalement à l'abri de la folie et des bouffées délirantes.

En effet, le délire représente un écart par rapport à la réalité : on ne "colle" plus à ce qui est, on projette sur le monde et sur soi des fantasmes illusoires, des songes vains, des hologrammes complètement fictifs.

Qu'on se prenne pour la Vierge Marie ou pour Cléopâtre, on a quitté la vérité du réel (je le dis sans ironie aucune, m'ayant pris moi-même pour la réincarnation de ces deux célébrités.)

L'esprit de tout un chacun est comme une balance, dont un plateau est rempli de fictions mensongères, et l'autre de vérités. Une bouffée délirante correspond à un plateau "fictions mensongères" un peu trop bien rempli.

Mais spontanément, on pense tous que si on avait le choix entre une vérité et un mensonge, on choisirait la vérité. Alors comment se fait-il que le côté du mensonge l'emporte ?...

Il y a une raison à cela.

Entre une vérité et un mensonge de même taille, on choisirait probablement tous la vérité. Mais si la vérité est fragmentaire, morcelée, incomplète, tandis que le mensonge est coloré, cohérent, séduisant... le choix devient difficile.
Entre des petits fragments de miroir et un magnifique tableau surréaliste, envoutant, vous choisissez quoi ? Ce n'est pas si évident.

L'esprit opte pour le mensonge - et donc, pour le délire - quand les vérités qu'il connaît sont trop inconsistantes, c'est-à-dire trop défigurées, abimées, et que les mensonges auxquels ils croient sont au contraire bien tournés, bien présentés, appuyés de "preuves" qui semblent plausibles.

13 avril 2008

Ne pas se laisser presser comme un citron...

Les gens faibles ne sont pas plus faibles que les gens forts ; mais au lieu de garder leur force pour eux-mêmes, pour ceux qu'ils aiment, pour leurs projets, ils la gaspillent.

Ils la donnent gratuitement, croyant déjà faire une bonne affaire parce qu'on accepte de la leur prendre.

Victimes consentantes de tous les vampires qui passent, ils donnent leur sang encore et encore...

jusqu'à ce que le citron soit intégralement pressé ; qu'il ne lui reste plus une goutte de jus dans le corps.

Triste prise de conscience : qu'il n'est plus qu'une écorce bonne à jeter...

Protégez-vous.
Protégez votre vie, vos valeurs, votre temps, votre intimité.
Elevez des murs protecteurs autour de votre jardin : il deviendra secret.
L'intérieur nous enrichit ; l'extérieur nous suce et nous pompe. Tournons-nous vers l'intérieur, c'est là qu'est la force.

Et tous ces gens qui ont "tout donné" à leur travail...

croyez-vous vraiment qu'on leur rendra ce qu'ils ont donné ? Croyez-vous vraiment qu'ils seront récompensés de leurs sacrifices ?

Bien sûr que non.

Ils ont passé un marché de dupe. Ils ont troqué leur vie contre une image - celle d'un employé dévoué, d'un bon cadre, etc.

Se respecter, c'est ne pas se gaspiller"

Donner de sa force et de son temps à bon escient : voilà l'un des piliers du respect de soi.

Et cesser de se prodiguer à tout vent, au risque de se retrouver tout vide, toute vide : voilà ce qu'il faut faire pour devenir soi.

Il y aura toujours des occasions de "tout donner", de "trop donner" - mais lorsqu'on se soucie de soi et de son futur, on doit y résister.

Lorsqu'on se noie, on ne peut aider personne : commençons d'abord par nous sauver nous-même avant de sauver les autres.

Et avant de refaire le monde, commençons par nous refaire nous-mêmes, par refaire nos forces...

12 avril 2008

Comment se protéger contre les manipulateurs ?

En voilà une bonne question...

Pour trouver la réponse à cette question, une petite analogie peut être utile.

Une manipulateur (ou un dominateur, ou un tyran, dans la version brutale) est l'équivalent d'un renard.
Un manipulé est l'équivalent d'un hérisson.

Que fait un renard pour manger un hérisson ?

Il lui fait pipi dessus.

De cette façon, le hérisson se déplie : la boule de piquants invulnérable redevient un animal avec un VENTRE.

Un ventre mou et tendre, dans lequel le renard peut planter ses crocs sans s'abîmer le museau et les gencives...

On peut se protéger des manipulateurs de deux manières différentes - l'une est nulle et inefficace, l'autre est excellente.

On peut apprendre à courir très vite, à reconnaitre les manipulateurs de loin, à les éviter comme la peste - et toute sa vie, on la passera à fuir comme un lapin devant un adversaire innombrable, toujours renouvelé, sans jamais se sentir en paix ne serait-ce que cinq minute.
C'est la méthode la plus nulle et la plus inefficace qui soit pour échapper aux manipulateurs.

On peut aussi adopter la stratégie extrêmement "habile" et "rusée" qu'emploie un certain animal pour échapper aux crocs du renard.

C'est une stratégie infaillible.
Imparable.
Sans faille.

Le renard s'y casse le museau à tous les coups. Il n'a aucune chance...

Vous voulez connaître le nom de cet animal ?

Cet animal qui détient le secret pour se protéger contre les manipulateurs ?
Le secret pour se mettre définitivement à l'abri des renards en tous genres qui pullulent en ce monde ?

Cet animal c'est...

le RHINOCEROS.

Le rhinocéros ne craint rien des renards. Et ce n'est pas seulement parce qu'ils n'habitent pas au même endroit - car mettez un renard et un rhinocéros face à face, et vous verrez que le renard ne cherche MEME PAS à attaquer le rhinocéros !... En fait, le renard se sent plutôt mal à l'aise. S'il avait le choix, il quitterait même la pièce.

Pourquoi ?

La réponse est évidente.

Le rhinocéros est plus fort que le renard. Et il n'a pas de ventre mou.

Sa stratégie, c'est de ne pas avoir besoin de stratégie. Sa stratégie, c'est d'être fort.

Comment se protéger des manipulateurs ?
En devenant plus fort qu'eux, tout simplement.

Les manipulateurs ne réussissent à manipuler que les gens émotifs, influençables... manipulables.

Cessez d'être manipulable et vous ne serez plus jamais manipulé !

Convoitez la force du rhinocéros, devenez "grand et fort" comme un rhinocéros, et les renards feront un détour pour vous éviter !...

Bon.

D'accord.

Vous êtes convaincu, et maintenant vous demandez : "COMMENT ?"

Comment faire pour acquérir cette force qui met à l'abri des manipulations ?

Et bien d'abord, il faut savoir ce qu'est la force...

quelle est votre définition de la force ?

A vous !

"Je suis un perdant mais j'ai la rage de vaincre !"

Voilà une phrase (authentique) que, très certainement, plus d'un d'entre nous a déjà pensé.

Analysons-la - et on verra qu'elle est, en elle-même, tout un programme. Le programme affligeant d'une vie d'efforts inutiles.

Est-ce que ce que l'on ressent et ce que l'on fait peut l'emporter sur ce que l'on est ?

D'un point de vue linguistique - non.

Prenons un exemple.

Voici un coelacanthe. C'est un poisson dont on dit souvent qu'il a "un poumon embryonnaire, empli de graisse, qui lui sert à flotter." Il respire avec ses branchies.

Or, si vraiment le coelacanthe avec un poumon... il s'en servirait pour respirer. Car, selon la définition du dictionnaire, le poumon est "l'organe de la respiration".

Où veux-je en venir ?...

Il ne peut pas y avoir de contradiction entre ce qu'on EST et ce qu'on FAIT - et s'il y a une contradiction, c'est que l'un des deux est faux.

Le coelacanthe n'a pas de poumon. Il a une vessie natatoire et des branchies.

Et de même, lorsqu'on se considère comme un perdant, inutile de se fatiguer, inutile de se battre : on perdra, puisqu'on est un perdant.

Les gens (déprimés ou non) voudraient bien changer leurs résultats sans toucher aux causes. Ils voudraient rester ce qu'ils sont (des perdants) et gagner quand même.

Impossible !

Pour gagner, il faut être un gagnant.

Mais au fait... qu'est-ce qu'un gagnant ?

J'aimerais connaître votre définition du mot. Donnez-la en avis.

08 avril 2008

Quand le grain de folie tourne à l'orage...

Sans chercher la connotation positive ou négative du mot "folie" - dans l'expression "un grain de folie" par exemple, la folie apparaît comme quelque chose de positif -, il est assez évident que les bouffées délirantes sont toujours un problème.

Si tout le monde sait reconnaître la folie - chez les autres et même parfois chez soi -, on ne sait pas forcément expliquer ce que c'est exactement. On ne comprend pas bien comment des circonstances somme toute banales peuvent déclencher un accès de folie, une bouffée de délire.

En fait, la folie apparente, facilement identifiable, n'est que la croûte, la surface du problème. La folie identifiée comme telle correspond à la petite partie de l'iceberg qui est visible à la surface de l'eau. Et ce qui explique ce comportement soudain aberrant, étrange, bref toute cette irrationnalité bizarroïde et dérangeante est en dessous,
bien caché aux
regards.

Pour comprendre de quoi il s'agit vraiment, il faut explorer les profondeurs. En réalité, le "pétage de cable", la bouffée délirante, se préparait depuis longtemps dans l'invisible, au niveau des idées.
Cela ne s'est pas fait du jour au lendemain.

Il y a des idées qui rendent fou et d'autres qui au contraire, protègent de la folie.

La personne qui a eu un accès délirant a depuis longtemps des idées qui la poussent vers la folie. Ces idées sont contre-balancées par d'autres, qui la maintiennent la plupart du temps les pieds sur terre.

Mais il suffit parfois d'un tout petit événement - c'est-à-dire, puisque cet événement on l'interprète, d'une petite idée supplémentaire - pour que la balance bascule. Cet atome supplémentaire, ajouté du mauvais côté de la balance, suffit pour que le côté "délire" devienne le plus lourd, autrement dit le plus déterminant. En effet, depuis longtemps, les poids dans les deux côtés de la balance étaient presque égaux... il suffit donc de très peu de chose pour que le côté qui l'emporte, change.

Il reste un point (au moins un) à éclaircir : pourquoi certaines idées poussent-elles au délire ? et quelles sont ces idées ?

Faisons d'abord un petit tour de l'autre côté : c'est quoi, la santé mentale ? La réponse est assez facile : la santé mentale, c'est lorsqu'on est "en prise" avec le réel, qu'on a une façon de penser et de vivre... empreinte de réalisme. On est dans la réalité. La folie, c'est donc le contraire. On est en complet désaccord avec la réalité - et l'on ne s'en rend pas compte, ou seulement à moitié. Autrement dit, on prend le monde, et soi-même, pour ce qu'ils ne sont pas.

Exemple caricatural et abstrait : une femme de 20 ans vivant dans un appartement qui se prend soudain pour un homme de 40 ans vivant dans la jungle amazonienne. La jeune femme en question va se prémunir contre des dangers imaginaires - les boas constrictors - et par contre, ne va pas se protéger contre les dangers réels - les rôdeurs du soir. Elle va avoir un comportement qui sera approprié par rapport à ce qu'elle croit, mais totalement décalé par rapport à ce que les gens - qui ne sont pas dans sa tête - voient de l'extérieur.

Les idées qui poussent à la folie sont donc tout simplement des idées fausses : plus on y croit, plus on s'écarte du réel. Si elles étaient vraies, elles nous permettraient d'avoir une prise sur le réel, d'être en contact étroit avec la réalité. Nos idées sont nos lunettes, ou pour mieux dire, nos yeux : nous ne voyons qu'à travers elles. Si nos lunettes sont sales, ou si leurs verres sont déformants, nous errons en titubant, complètement perdus.

Une personne qui a de bonnes lunettes peut bouger, agir... de façon appropriée. Une personne qui a toujours devant les yeux des hologrammes ne le peut pas.

Une idée juste permet de se sentir bien dans le réel - une idée fausse, mensongère, brouille la perception qu'on a du monde jusqu'à ce qu'on ne puisse même plus le reconnaître.

02 avril 2008

Pas de place dans le monde ?

On se sent mal. On se sent déplacé : pas à sa place. Hors-jeu. Inadapté, exclu. Une erreur de la nature ? Un monstre ? C'est comme si la vraie vie, ou le monde, était un lieu déjà bien rempli où l'on ne pouvait rentrer d'aucune manière. Pièce de puzzle égarée hors de sa boite, et ne trouvant pas sa place dans l'image, on souffre d'être en dehors.

Ce très désagréable sentiment de "ne pas avoir sa place" n'est pas forcément injustifié. Non pas au sens où l'on n'aurait aucune place dans le monde, mais plutôt au sens où l'on n'a pas encore trouvé sa place, sa vraie place.

Le conte du vilain petit canard en est une bonne illustration. Le vilain petit canard se fait rejeter partout où il va. Il se sent différent, il se sent seul. Effectivement, il est différent. Mais cette différence qui pendant longtemps ne lui apparait que comme un handicap démoralisant, se révèle au final être un "plus".

S'il est différent, s'il est noir et laid, c'est parce qu'il n'est pas un caneton comme les autres, mais un cygnon. Et au final, il volera plus haut que n'importe quel canard (et il sera aussi nettement plus élégant).

Ne pas avoir trouvé sa place ne signifie pas qu'on a un problème de neurones ou qu'on est définitivement et inéluctablement condamné à la souffrance et au désespoir, mais plutôt qu'on est encore loin de soi-même.

La souffrance du "je n'ai pas de place" vient comme un signal d'alarme nous rappeler : tu n'as pas encore trouvé ta place... tu es encore loin de tes chaussures... tu n'es pas encore qui tu dois devenir... cherche...