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01 août 2011

La peur d'échouer et la peur de réussir

La peur d'échouer est saine, normale et naturelle - tout le monde l'a.

Ce qui n'est pas normal (quoique très banal) c'est la transformation de cette peur en paralysie : parce qu'on a peur d'échouer, on ne veut même pas essayer... On s'imagine à tort que "qui ne tente rien, ne risque rien".

Alors que le pire est bien sûr de rester au bord de la route à s'ennuyer les bras croisés, pendant que les autres marchent d'un bon pas vers leurs rêves, qu'ils finissent donc par rejoindre, pendant que nous... rien.

La peur de réussir est différente.

On ne la ressent que lorsqu'on a fait plusieurs pas significatifs vers ses objectifs (mais en général, quand on la ressent on est encore très loin de leur réalisation complète).

Cette peur de réussir n'est pas réellement une peur de réussir... c'est plutôt une peur de sortir de ce qu'on appelle "la zone de confort".

Moi je l'appellerait plutôt "la zone identitaire", parce que parfois, elle n'est pas du tout confortable.

Ou alors : "la zone habituelle", parce qu'elle correspond à nos habitudes et que nos habitudes nous y maintiennent.

Mais je préfère "zone identitaire", parce que cette expression met le doigt sur le vrai problème ainsi que sur la solution : le vrai problème, c'est l'identité ; la solution, c'est l'identité aussi - mais pas la même.

Si vous vous êtes toujours défini comme un raté, réussir vous fait peur non parce que vous avez peur du succès en lui-même (tout le monde le trouve désirable), mais parce que ce succès vous propulse hors des limites de votre Moi.

En d'autres termes, vous avez peur de ne plus savoir qui vous êtes... peur de ne plus être qui vous êtes, peur de disparaître... peur de mourir, en quelque sorte.

La solution ?

Redéfinir votre moi AVANT de réussir - ou plutôt, avant que votre identité négative ne sabote vos efforts pour réussir...

Si par exemple vous voyez comme "un perdant", "un génie méconnu", ou "un être promis à la médiocrité d'un destin banal" ou encore "un pauvre", changez cette identité en "gagnant", "génie connu", "être promis à la gloire d'un destin exceptionnel".

Quand vous aurez opéré cette transformation, non seulement vous n'aurez plus peur du succès, mais c'est l'insuccès qui vous mettra mal à l'aise - ce sera lui qui vous donnera des boutons. Vous deviendrez allergique à votre situation présente, ferez tout pour en changer, et hop... connaîtrez enfin le succès.

L'idée est de modifier votre zone de confort, de le déplacer vers le haut, pour que vous ne soyez plus à l'aise là où vous êtes. Au lieu d'être "un perdant qui veut en vain gagner" vous serez "un gagnant qui perd". Et être un gagnant qui perd, c'est insupportable ! Donc vous ne le supporterez pas et vous ferez en sorte de gagner.

Je ne sais pas si c'est clair ?

Vous devez transformer votre identité pour qu'elle soit en décalage avec votre réalité présente. De cette manière, au lieu de vous retenir en arrière par "la peur de réussir", votre identité vous propulsera en avant.

Au lieu d'être arrêté par la peur, vous serez poussé en avant par une sorte de colère, d'indignation.

Supposez qu'on offre à un sans-abri le poste de premier ministre : il le refusera parce qu'il en aura peur, parce qu'il ne s'en sentira pas digne. ça, c'est la peur du succès.

Mais supposez que vous mettiez un premier ministre à la rue sans un sou : il se démènera pour sortir de cette situation indigne, qu'il refusera de toute la force de son indignation, de sa colère. ça, c'est le contraire de la peur du succès - c'est l'état d'esprit que vous cherchez à obtenir.

Quand vous vous sentirez comme ce ministre brutalement rabaissé à un rang indigne, vous ferez TOUT pour connaître le succès... et vous le connaîtrez.

Il y a un livre - que je n'ai pas lu, mais certainement très bien - qui parle de la peur du succès.

Il est de Noah Saint John, mais n'est pas traduit en français. Son titre : Permission to succeed.

A propos de la peur de réussir, j'ai oublié la peur des réactions des autres : "mes proches continueront-ils à m'aimer si j'ai plus de succès qu'eux ?... et mes ami seront-ils toujours mes amis si je les dépasse ?..."

Bonnes questions. 


Le plus sûr est peut-être de se faire dès aujourd'hui des amis qui ont le succès que l'on désire pour soi-même, ça permettra de dédramatiser.