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11 mai 2010

L'ingratitude, la volonté et la dépression

Vous n'avez probablement pas l'habitude de relier ces notions, et pourtant elles sont étroitement liées. Comme le sujet est très vaste, je ne prétends pas l'épuiser dans cet article.

En ce qui concerne le lien dépression/volonté, il y a, comme vous le savez peut-être déjà, deux écoles :

1/ Ceux qui affirment que "la volonté ne sert à rien pour sortir de dépression", que "la volonté n'a rien à voir avec la dépression", que "vous n'avez pas choisi votre dépression donc elle n'a rien à voir avec la volonté"...

2/ Et ceux qui affirment que pour sortir de dépression, il faut se donner des coups de pieds aux fesses. (Expression qui m'a toujours laissé perplexe, car n'est-ce pas impossible, à moins d'être incroyablement souple ?...)

Dans la première catégorie, on trouve tous les porte-paroles de l'industrie pharmaceutique, qui croient d'autant moins au pouvoir de la volonté qu'ils veulent faire croire au pouvoir de leurs petits cachets magiques, et dans la seconde catégorie, on trouve des gens qui n'ont jamais fait de dépression et qui jouissent de leur équilibre émotionnel sans se poser de question.

Mais aucun des deux camps ne répond à une question pourtant cruciale : qu'est-ce que la volonté ?

D'après le dictionnaire, c'est le "Pouvoir qu'a l'homme d'accomplir des mouvements et des actes en les contrôlant, c'est-à-dire en fonction d'une représentation consciente et d'une intention préalable de les accomplir".

De cette définition, il y a deux choses à retenir :
- La volonté est un pouvoir ;
- Elle fait le lien entre une intention d'une part, et des actes d'autre part.


Or que se passe-t-il, dans le meilleur des cas, lorsque nous agissons en fonction "d'une intention préalable" ?...
Bingo : nous obtenons ce que nous désirons.

Voici donc la définition simplifiée de la volonté que je vous propose : la volonté est ce qui nous permet d'obtenir ce que nous désirons.

Vous froncez les sourcils ?... Vous n'êtes pas d'accord avec cette définition ?
Vous dites que souvent, vous voulez quelque chose, et que vous ne l'obtenez pas ?

Moi non plus, je n'obtiens pas tout ce que je désire.

Mais je pense quand même que la volonté est ce qui nous permet d'obtenir ce que nous désirons.

Une fourchette est un outil destiné à véhiculer de la nourriture de l'assiette à la bouche, mais si on la tient à l'envers, les petits pois restent dans l'assiette. Il en va de même avec la volonté : c'est un outil dont il faut se servir dans le bon sens.

Cet outil est conçu pour nous permettre d'obtenir ce que nous désirons, mais si nous ne connaissons pas son mode d'emploi, nous n'obtenons pas les résultats désirés. Et on peut très bien passer toute sa vie sans jamais découvrir ce mode d'emploi... C'est d'ailleurs le triste sort de ceux qui ne cherchent pas à augmenter leurs connaissances et à améliorer leur vie.

Et maintenant, parlons de l'ingratitude.

Avant d'être un défaut, l'ingratitude est une tournure d'esprit, une attitude mentale. Elle consiste à ne pas accorder la moindre attention à ce qui nous satisfait, à ne pas prendre en considération ce dont on bénéficie, et donc à focaliser son attention sur tout ce qui cloche et tout ce qui manque dans notre existence.

L'ingratitude est très, très répandue - nous en sommes tous atteints à un degré ou un autre.

L'expression courante Y a rien à dire, au sens "Il n'y a rien à redire, tout était bien, tout s'est bien passé, il n'y a rien à critiquer, rien à reprendre" est une expression typiquement ingrate. Elle présuppose en effet qu'il n'y a aucune raison de parler (et donc d'accorder de l'importance) à ce qui est bien, valable, agréable et satisfaisant.

Et maintenant, venons-en au lien entre ingratitude et volonté. Si vous saisissez vraiment ce lien, vous aurez compris quelque chose d'essentiel pour votre bonheur futur.

Quand on veut vraiment et profondément une chose, on y pense. On l'imagine. On la voit sans cesse avec les yeux de l'esprit. Et c'est précisément parce qu'on "s'obsède" ainsi sur son objectif qu'on agit de manière pertinente et qu'on finit par atteindre son but : c'est de cette manière- que la volonté est efficace.

Souvenez-vous de toutes les fois où vous avez obtenu ce que vous vouliez : vous verrez que c'est toujours parce que vous y avez beaucoup pensé. Que vous avez visualisé le résultat que vous désiriez. Que vous avez gardé les yeux sur votre objectif.

Or l'ingratitude nous conduit à nous focaliser sur ce qui ne va pas, sur ce que nous ne voulons pas. L'ingratitude nous empêche de nous concentrer sur ce que nous désirons.

L'ingratitude est donc un frein, un obstacle à la volonté.
Elle entrave son bon fonctionnement.

L'ingratitude nous empêche d'obtenir ce que nous désirons : elle sabote notre volonté.

Pour résumer, ce qu'on appelle le "manque de volonté" est en réalité une utilisation incorrecte car incomplète de cet outil qu'est la volonté. A l'origine de cette utilisation incorrecte, on trouve l'ingratitude. C'est l'ingratitude qui empêche la concentration-visualisation de l'objectif désiré en nous rendant exagérément attentif à ce qui ne va pas, à ce que nous ne voulons pas.


Et la dépression ?...

Quand on est uniquement focalisé sur ce qui manque et ce qui cloche et qu'on n'obtient pas ce qu'on désire, elle n'est jamais bien loin.

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