Comme (d'après les commentaires que je reçois) un certain nombre d'internautes sont persuadés que les antidépresseurs sont des médicaments utiles qui soignent vraiment la dépression, je mets en lien (dans "blogs constructifs") l'adresse d'un site qui s'étend sur leurs innombrables et désastreux effets.
C'est ici.
Il y a des raisons irrationnelles, mais puissantes, pour croire au pouvoir curatif des antidépresseurs :
- L'espoir d'être changé de l'extérieur, sans avoir besoin de se remettre en question ;
- La parole des médecins (les experts ont toujours raison) ;
- Le fait qu'on y a toujours cru... car admettre que les antidépresseurs sont nocifs, ce serait admettre qu'on s'est lourdement trompé, qu'on s'est gouré sur toute la ligne - aveu qui n'est jamais agréable à faire...
Mais admettre qu'on s'est trompé, c'est aussi très libérateur. C'est s'extraire d'une armure rouillée, celle de l'orgueil. C'est mettre pied à terre, reprendre contact avec la saine réalité. Pour reconnaître ses erreurs, il faut une qualité rare et précieuse : l'humilité. Mais l'inverse est aussi vrai : lorsqu'on reconnaît ses erreurs, lorsqu'on fait le choix d'aimer la vérité envers et contre tout, même envers et contre son propre passé et ses propres choix antérieurs, on gagne en humilité. L'humilité conduit à l'acceptation de ses erreurs, et l'acceptation de ses erreurs mène à l'humilité, ça marche dans les deux sens.
Nous sommes tous les otages de nos défauts. Otages victimes du syndrome de Stockholm : nous aimons nos ravisseurs, nos agresseurs. Nous les aimons parce que nous nous identifions à eux.
La seule manière de nous libérer d'eux, ou plutôt la première étape de cette libération, c'est de chercher la vérité et de la dire.
De la dire à soi-même, et de la dire aux autres.
De la dire à haute voix.
De l'écrire.
Alors si vous avez encore un doute sur les antidépresseurs... vous savez quoi faire.
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