Quand l'oncle Gustave ou la tante Gertrude dit : "Tout ça, c'est dans ta tête..." en secouant la leur, vous avez peut-être envie de leur faire avaler leur extrait de naissance.
Ce gros bon sens, à quoi sert-il ?
A rien peut-être... tant qu'on ne l'a pas préparé, cuisiné, et cuit.
Prenons le cas de quelqu'un qui souffre pour une raison bien massive, bien objective, bien terre-à-terre. Par exemple, qui souffre à cause de ses dettes, ou de sa pauvreté sans dette.
Est-ce que c'est dans sa tête ?
Pas du tout. C'est, ou plutôt ce n'est pas, dans son compte en banque.
Le problème est donc complètement extérieur à la dite-tête...
Mais la solution, où est-elle ? Dans le compte en banque ? Non, puisque c'est là qu'est le problème ! Si la solution était au même endroit que le problème, il n'y aurait pas de problème - par exemple si le prof distribuait le corrigé en même temps que l'énoncé du devoir, tout le monde aurait 20/20.
Alors où est la solution ?...
La question n'est pas simple. Elle est double. Car il y a :
1/ Ce qui va permettre d'accéder à la solution ;
2/ La solution en elle-même.
Par exemple supposons que vous ayez faim.
1/ S'il n'y a rien dans le frigo, vous devez aller faire des courses ;
2/ Puis, manger.
Le fait d'aller faire des courses fait parti de la solution... Cependant, les courses ne sont qu'un moyen pour se procurer de quoi manger.
Revenons au problème d'une personne endettée ou juste pauvre.
La première partie de la solution (l'équivalent d'aller faire les courses), c'est de pêcher quelque part les idées de la richesse, qui sont celles du désendettement.
Mais l'essentiel de la solution, c'est d'assimiler ces idées, de les intégrer à son mental (l'équivalent de manger). Car si, après avoir ramassé les idées et les livres de la richesse, on les laissait prendre la poussière sur une étagère, notre situation financière ne changerait pas.
L'essentiel de la solution, c'est donc au niveau mental qu'il a lieu.
Mais peut-être que vous êtes en désaccord total... Que vous refusez en bloc ce que vous venez de lire... que vous vous dites que je raconte n'importe quoi, vraiment n'importe quoi...
Car en quoi assimiler les idées de la richesse va-t-il changer quoi que ce soit à son compte en banque ?! Ce serait de la magie et vous ne croyez pas à la magie !
Vous avez raison de ne pas y croire.
Car le processus n'a rien de magique. Il est très naturel, au contraire.
L'invisible précède le visible. La graine qui germe sous terre, personne ne la voit - et pourtant c'est elle la cause invisible de l'arbrisseau qui surgira... du grand chêne qui dans quelques décennies étendra ses branches majestueuses au dessus de la végétation touffue et des fleurs qui aiment son ombre protectrice.
Le chef de votre vie, le maître absolu de vos décisions, de vos choix et de vos habitudes, ce n'est pas votre pied gauche, ni votre main droite, ni votre estomac, ni vos poumons - c'est votre tête... (et aussi votre cœur : il y a des neurones dans le cœur).
D'ailleurs "chef" vient du latin "caput", qui veut dire "tête".
Les choix et les habitudes de la personne endettée l'ont conduit dans les dettes. Pour en sortir, elle doit faire d'autres choix et prendre d'autres habitudes. Mais pour faire d'autres choix et prendre d'autres habitudes, il est nécessaire qu'elle commence par modifier ce qu'elle a entre les oreilles. Car tant qu'elle continuera à penser de la même manière, elle continuera à agir de la même manière, en obtenant les mêmes résultats.
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