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15 avril 2010

Dépression et gratitude : y a-t-il un lien ?

La gratitude est un sujet brûlant qui énerve les gens nerveux et qui agresse les gens agressif, je m'en suis aperçue... Je m'attends donc à recevoir des commentaires explosifs sur ce post, mais il faut ce qu'il faut. Essayez de garder un esprit très ouvert en lisant ce que suit : c'est votre flexibilité mentale (par opposition à rigidité mentale) qui fera toute la différence.

Oui, il y a un lien.
Un lien inverse.
Plus vous serez reconnaissant, moins vous serez déprimé, c'est aussi mathématique, aussi inéluctable, que : "plus vous serez heureux, moins vous serez malheureux".

Si j'en crois ma propre expérience d'ex-dépressive, actuellement vous n'accordez pas assez d'importance à la gratitude. Peut-être même que vous n'en accordez aucune. Peut-être même que vous n'avez qu'une vague idée de ce que c'est, la gratitude.

Alors quelques explications s'imposent.

Tout d'abord, répondons à la question : reconnaissant de quoi ?

Reconnaissant de tout ce dont vous profitez actuellement.

Mais - me direz-vous - je ne profite de rien.

Je comprends très bien ce que vous voulez dire... mais c'est faux, absolument faux. Vous avez la sensation, l'impression, de ne profiter de rien, mais vous profitez d'innombrables bienfaits. Sinon, vous ne seriez plus là depuis longtemps !

Il faut donc distinguer le fait de profiter objectivement de quelque chose, et le fait d'en profiter subjectivement, d'avoir la sensation d'en jouir.

Prenons un exemple tout simple.

Vous avez des couvertures sur votre lit ? Je parie que oui. Vous dormez sous vos couvertures. C'est grâce à elles que vous n'avez pas froid la nuit.

Subjectivement, vous ne profitez absolument pas de vos couvertures, vous n'y pensez même pas. Mais objectivement, vous en bénéficiez. La preuve : si vous étiez privé de ces couvertures, vous sentiriez la différence, vous auriez froid, vous dormiriez beaucoup moins bien, vous vous sentiriez dénudé, exposé, sans protection, mal à l'aise. Et vous les regretteriez.

Il y a donc une différence entre la sensation de profiter de quelque chose et le fait d'en profiter objectivement, d'en bénéficier.

Je ne suis pas sûre d'avoir répondu à la question : "reconnaissant de quoi ?", mais je pense que vous commencez à distinguer un peu plus clairement ce que c'est, la gratitude...

La gratitude commence avec la prise de conscience que l'on profite objectivement d'innombrables bienfaits dont on pourrait être privé, dont on a (peut-être) déjà été privé, et dont d'autres, qui ne valent pas moins que nous, sont privés.

Je ne vais pas faire la liste de tous ces bienfaits, parce que cette liste est infinie - et développer une attitude de gratitude demande qu'on se mette soi-même à en quête de tous ces bienfaits, de tous ces cadeaux invisibles dont on jouit objectivement.

L'oxygène... l'eau potable... un toit... des mains... des yeux qui voient...

Je sais ce que vous ressentez en ce instant. Vous êtes en colère contre moi. Vous êtes même furieux (enfin, certains lecteurs sont furieux). Je le sais parce que j'ai reçu les mêmes émotions violentes lorsque j'ai lu mon premier livre sur la gratitude.

Demandez-vous pourquoi vous êtes en colère ?
Pourquoi vous êtes tendu comme ça ?

Pourquoi vous êtes consumé par le besoin de râler, de vous plaindre, ou de partir ailleurs ?

Est-ce que cette réaction n'est pas étrange ?

Ce que je vous dis est une évidence, mais c'est probablement une évidence que vous avez évité toute votre vie. Et pourtant, cette évidence essentielle fait toute la différence entre le malheur et le bonheur, entre les marécages glauques, obscurs et puants de la dépression et les vertes prairies de la joie de vivre.

Acceptez l'évidence.
Acceptez que vous êtes objectivement bénéficiaire d'innombrables bienfaits, d'innombrables cadeaux, d'innombrables chances.

C'est juste la réalité... rien de plus que la vérité.

Sur un précédent post à propos de la gratitude, un lecteur survolté est venu m'accuser d'écrire des niaiseries gnian-gnian.

Mais accuser une idée d'être niaise et gnian-gnian, c'est comme accuser un homme politique d'avoir une coupe de cheveux ridicule - dans les deux cas, l'accusation est radicalement hors-sujet, futile.

L'important n'est pas de savoir si l'homme politique est à la page mais s'il est honnête, s'il cherche l'intérêt de ses concitoyens... ou s'il n'est avide que de pouvoir et d'argent.

A quoi bon avoir un président branché, s'il suce le sang (l'argent) de son peuple ?

Et de même, quand il s'agit d'idées, l'important n'est pas de savoir si l'idée est post-moderne, paradoxale et glamour ou niaise, "trop simple" archaïque et rétrograde, mais de savoir si elle est vraie ou fausse.

Quand je dis que vous bénéficiez d'innombrables bienfaits, je dis ce que vous savez obscurément depuis longtemps, depuis toujours, mais vous n'aviez pas envie de creuser. Vous n'aviez pas envie d'examiner cette très importante vérité de près.

Et pourtant, c'est en la regardant avec attention qu'on entre dans un nouveau niveau de réalité, dans un tout autre univers : celui de la gratitude.

En fait, c'est le même univers que celui où vous vivez actuellement... mais dans celui de la gratitude, il y a de la lumière partout. Partout ! Une clarté merveilleuse, sans nom, éclaire toute chose de l'intérieur, comme ces bougies à l'intérieur des lampes de sel.

On ressent dans son corps l'incroyable beauté du jour, de l'heure, de la minute, de ce présent qu'est le présent.

Tout ça parce qu'on a pris conscience que rien ne nous est dû, que tout ce que nous avons nous est donné...

Il reste à répondre à la question : "Reconnaissant à qui ?"

Je vous propose : la vie, le destin, la chance, Dieu (pour ceux qui y croient), telle ou telle personne qui vous a fait du bien, le commerçant qui vous a vendu son pain, l'agriculteur qui a cultivé le blé, l'oiseau qui chante dans votre jardin...

La gratitude est plus qu'une émotion : c'est un état d'être qui transforme très vite et très profondément celui ou celle qui l'éprouve.

Si vous voulez dépasser les limites de votre existence actuelle, si vous voulez savoir ce que c'est que de vivre, que d'être vraiment vivant et vibrant, je vous conseille fortement de lire sur la gratitude  :

Livres à lire pour développer une attitude de gratitude

1 commentaire:

  1. Bonjour,

    Vous affirmez de nombreuses choses sans réelles preuves et je m'interroge : en quoi est-ce vrai de penser que "tout ce que nous avons nous a été donné" ? N'était - ce pas de l'anthropomorphisme de penser cela ?

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