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20 décembre 2008

Toujours le Diable Intérieur

Voilà... pour prolonger le commentaire d'un lecteur : lorsqu'on garde les yeux constamment fixés sur la dépression, il n'est pas vraiment étonnant qu'on y reste. Solomon a consacré 5 ans de sa vie à écrire son "Diable Intérieur", et au final, il est toujours au même point.

Un passage de son bouquin, très révélateur, montre d'ailleurs que pour lui changement = dégradation.

Voici l'extrait :

"Les voix du passé reviennent comme les voix des morts pour compatir avec nos changements et au passage des ans."

"Compatir avec nos changements" ! Hum !

Autrement dit, tout changement est une dégradation, une perte, un échec ou un deuil ; l'amélioration de soi est un concept qui est totalement inconnu à Solomon...

Je ne dis pas ça pour le casser, juste pour mettre en lumière la personnalité de cet auteur, qui a mine de rien beaucoup d'impact, puisque son livre est considéré comme une référence (cf. les commentaires sur amazon.fr)

Et comme quelqu'un pourrait être tenté de dire : "et vous alors?! Toujours fourrée sur votre blog à parler de dépression ?! Vous êtes dans la même situation que A. Solomon !"

Je réponds à l'avance :

Pas du tout, ça n'a rien à voir...

J'ai commencé à m'intéresser à la dépression au moment précis où elle a cessé de s'intéresser à moi, et je ne m'y suis intéressée que pour aider les gens qui vont mal (ce n'est pas d'ailleurs de l'altruisme au sens désintéressé du terme, car il y a d'innombrables bénéfices à aider les autres).

Si j'ai lu tous les bouquins que j'ai lu sur la dépression, c'est uniquement pour savoir ce qu'ils racontent et pouvoir éventuellement m'inspirer de leur contenu ou y répondre - je n'ai aucune espèce de fascination pour le sujet en tant que tel.

J'ai trouvé malgré tout leur lecture assez démoralisante et attristante ; non pas tant à cause du sujet que de la manière dont il est traité (victimite, symptomite, morbiformation, médicalisation des problèmes existentiels, apologie des "médicaments", des électrochocs, etc.) - j'ai d'ailleurs pour projet, dans un avenir pas trop lointain, d'écrire un livre sur le bonheur... ne serait-ce que pour le plaisir de lire avant tous les bouquins qui ont été écrit sur le sujet, pour changer un peu !

De plus, j'ai ma recette secrète de l'équilibre intérieur à laquelle je fais appel dès que j'ai une baisse de régime ; c'est elle ma force invisible.

Pour revenir à Solomon... son apologie des cachets a quelque chose de pathétique ; elle est une auto-justification un peu trop évidente de son propre choix pas si satisfaisant... voire pas du tout satisfaisant...

Il dit lui-même : "J'ai décidé de ne pas arrêter les médicaments. Je ne suis pas sûr d'être accro mais je suis dépendant". Indépendamment du fait que la différence entre "accro" et "dépendant" est insaisissable, dans la mesure où il est dépendant, ce n'est pas tant lui qui a décidé de ne pas arrêter, que les médicaments qui ont décidé de continuer...

Car si on traduit sa phrase, voilà ce qu'elle signifie :

"J'ai décidé de ne pas arrêter les médicaments parce qu'ils ne veulent pas me laisser arrêter."

Est-ce vraiment ce qu'on appelle une décision ? Oui, mais seulement au sens minimal du terme. C'est une décision dans la mesure où il n'est pas capable d'en prendre une autre... rien de plus.

à la page 154, Solomon se lance dans une justification de la prise des médicaments qui n'est pas piquée des hannetons :

"Prendre des médicaments est une façon de se battre farouchement et les refuser serait aussi stupidement suicidaire que de faire la guerre à cheval au vingt et unième siècle... Ce n'est pas une faiblesse que de prendre des médicaments... c'est au contraire une preuve de courage."

Faut-il avoir la tête à l'envers pour écrire des choses pareilles...

Ce paragraphe est doublement ou triplement faux.

1/D'abord - toutes les études le montre - le choix le plus littéralement suicidaire est celui des "médicaments" : il y a plus de suicides chez ceux qui vont mal et se "soignent" que chez ceux qui vont mal et ne se soignent pas. Oui, c'est bizarre, enfin pas si bizarre quand on connaît les effets des cachets, mais c'est comme ça.

C'est prendre des médicaments qui est (stupidement ou non, à chacun d'en juger) suicidaire, pas s'en abstenir.

2/Dans la mesure où les "médicaments" sont efficaces contre la dépression, ils le sont exactement de la même manière que le cannabis, la morphine, la cocaïne, l'exctasy et le LSD (qui ont tous été, très officiellement, des antidépresseurs, chacun à leur époque, avant d'être rangé parmi les drogues). La phrase de Solomon a donc autant de sens, et le même sens, que celle-ci, aberrante de toute évidence :

"Prendre du LSD/de l'extasy/etc. est une façon de se battre farouchement et refuser d'en prendre serait aussi stupidement suicidaire que de faire la guerre à cheval au vingt et unième siècle... ce n'est pas de la lâcheté, c'est du courage."

3/Enfin, il y a dans la phrase de Solomon tout un monde de sous-entendus sur ce qu'est la dépression et ses rapports avec la modernité. La dépression serait - comme un adversaire à la guerre - capable de se doter d'armes de plus en plus sophistiquées, auxquels il faudrait riposter soi-même par des gadgets toujours plus élaborés. Bref... la dépression, c'est le docteur No : un méchant à la pointe de la technologie. Et nous, James Bond.

Inutile de dire (mais je le dis quand même) que la dépression n'est pas le docteur No, et que pour s'en protéger et s'en défendre, la technologie ne sert strictement à rien.

Enfin si : enregistrer sa propre voix affirmant "tous les jours à tous points de vue je vais de mieux en mieux" et l'écouter en boucle peut faire beaucoup de bien au moral (méthode Coué, ridiculisée mais efficace) et effectivement, pour ça, il faut un magnétophone ou l'équivalent. Mais à part ça, on n'a besoin d'aucune des découvertes récentes de la science. On a seulement besoin d'idées, de livres, d'un peu de volonté... enfin que des vieux trucs intemporels qui existaient déjà bien avant le vingt-et-unième.

Et pour revenir au point de vue de Solomon : qui peut prétendre sérieusement qu'avaler des cachets (ouvrir la bouche, un peu d'eau, gloups) est une activité qui peut être décrite par un groupe nominal tel que "une façon de se battre farouchement" ??

Se battre = échanger des coups.
Farouchement = D'une façon ferme, intransigeante, rude ou brutale.

Où sont les coups échangés? où est la fermeté, l'intransigeance? Les cachets sont et resteront, malgré tous les "progrès" passés, présents et futurs de l'industrie pharmaceutique, la solution de facilité, la solution molle.

Il est plus facile d'anesthésier sa conscience que de s'introspecter ; plus facile de se faire prendre en charge comme un bébé par une ordonnance que de mettre de l'ordre dans sa vie ; plus facile de fuir ses problèmes dans un mieux-être chimique que de leur chercher une solution ; plus facile de modifier son humeur à l'aide de drogues que de la modifier à l'aide de son libre-arbitre ; plus facile de faire confiance au discours officiel sur la dépression que d'apprendre à penser par soi-même, hors des chemins battus... et cette facilité c'est aussi, à long terme, ce qui détruit un être humain de fond en comble, ce qui ne laisse de lui que des ruines.

Le bon chemin monte ; le mauvais descend. Ça a toujours été comme ça et ce sera toujours comme ça : la route du bonheur n'est jamais, jamais celle de la facilité.

Il n'y a qu'à voir la personnalité de Solomon, telle qu'elle se révèle dans son livre, et celle des dépressifs englués dans les cachets, traitements, électrochocs, etc., dont il rapporte les témoignages : l'ensemble est poisseux et pathétique, suinte l'impuissance et la dignité perdue.

Et ce qui est affreux, dans l'histoire, ce n'est pas la souffrance dépressive (humaine, naturelle, compréhensible, logique même si les causes ne sont pas toujours évidentes) mais bien la manière d'y réagir, ce virage mortel sur la gauche qui a été pris et repris à trop de reprises.

Je m'excuse de vous choquer si vous prenez des cachets ; ce n'est pas vous que je juge en tant que personne - d'ailleurs tout le monde peut faire des erreurs, et tout le monde en fait - mais c'est ce choix-là, ce choix de chercher à fuir la vérité de ses sentiments dans des drogues hypocritement légales, qui m'écoeure et me révolte comme une démission de sa condition humaine, un renoncement à ce qui nous fait libre et virtuellement capable de grandes choses.

Au moins, un drogué sait qu'il se drogue ; il sait qu'il fuit ses problèmes dans un paradis artificiel. Mais un dépressif-sous-cachet?... Il peut se mentir à lui-même comme Solomon le fait, se raconter et raconter aux autres qu'en prenant des cachets il se "bat farouchement" et fait preuve de courage...

Cette question du courage, il y a une manière très simple de la résoudre.

Quand on se demande si tel ou tel choix est courageux, ou non, demandons-nous si nous pourrions vraiment le proclamer à la face du monde et en être réellement fier... si la réponse (la réponse honnête, débarrassée de tout faux-semblant) est "oui", alors c'est certainement du courage ; si la réponse est "non", alors ce n'est certainement pas du courage.

Est-ce que quelqu'un - n'importe qui - serait capable d'affirmer d'un ton détendu, et avec une satisfaction authentique et intime et la conscience profonde du courage qu'il lui a fallu pour faire ce choix, qu'il est "sous antidépresseurs" ?... Je ne crois pas.

Si l'idée d'une faiblesse, d'une lâcheté ou d'un échec rôde dans les esprits à cette annonce, ce n'est pas parce qu'un lobby cherche à discréditer les cachets ; au contraire, le lobby pharmaceutique fait tout ce qu'il peut pour leur donner une bonne image - c'est tout simplement parce que le bon sens, la logique et la saine nature nous indique, presque malgré nous, que ce choix-là est un mauvais choix, un choix faible, un choix indigne.

Et en disant ce que je dis là, je suis bien sûre de ne dire rien de plus que ce que votre conscience vous a chuchoté mille fois à l'oreille, que vous l'ayez écoutée ou non.

PS: je félicite tous les lecteurs de ce blog qui ont arrêté les "médicaments", et tous ceux qui s'y décideront un jour.

6 commentaires:

  1. Post fantastique Lucia!
    Paragraphe ci-dessous monstrueux de force:
    "Au moins, un drogué sait qu'il se drogue ; il sait qu'il fuit ses problèmes dans un paradis artificiel. Mais un dépressif-sous-cachet?... Il peut se mentir à lui-même comme Solomon le fait, se raconter et raconter aux autres qu'en prenant des cachets il se "bat farouchement" et fait preuve de courage...
    Cette question du courage, il y a une manière très simple de la résoudre.
    Quand on se demande si tel ou tel choix est courageux, ou non, demandons-nous si nous pourrions vraiment le proclamer à la face du monde et en être réellement fier... si la réponse (la réponse honnête, débarrassée de tout faux-semblant) est "oui", alors c'est certainement du courage ; si la réponse est "non", alors ce n'est certainement pas du courage."
    C'est vraiment trop trop bon de lire des choses comme cela et tout cela me réconforte dans mon choix d'avoir arrêté les "médicaments".
    J'ai choisi la voie de la lutte et j'en suis fier même si çà n'est pas tous les jours roses, je laisse la voie de la facilité à d'autres... Je ne sais pas si l'on peut être "fier" de ne pas prendre de médicaments mais je crois que l'on peut + facilement le crier à la face du monde que le contraire...
    Je trouve également le paragraphe ci-dessous très touchant et je crois que chère Lucia vous anticipez la réponse à une remarque que nombre de lecteurs seraient dans le droit de se poser:
    "Et comme quelqu'un pourrait être tenté de dire : "et vous alors?! Toujours fourrée sur votre blog à parler de dépression ?! Vous êtes dans la même situation que A. Solomon !"
    Je réponds à l'avance :
    Pas du tout, ça n'a rien à voir...
    J'ai commencé à m'intéresser à la dépression au moment précis où elle a cessé de s'intéresser à moi, et je ne m'y suis intéressée que pour aider les gens qui vont mal (ce n'est pas d'ailleurs de l'altruisme au sens désintéressé du terme, car il y a d'innombrables bénéfices à aider les autres).
    Si j'ai lu tous les bouquins que j'ai lu sur la dépression, c'est uniquement pour savoir ce qu'ils racontent et pouvoir éventuellement m'inspirer de leur contenu ou y répondre - je n'ai aucune espèce de fascination pour le sujet en tant que tel."
    Aider les malheureux une fois être sorti du malheur pourrait être également je crois un beau projet personnel. Vous avez en tout cas eu la sagesse de lire des choses tristes à un moment où vous ne l'étiez pas... je n'ais pas eu cette sagesse et maturité malheureusement.
    J'ai choisi votre chemin Lucia et j'espère que vous saurez me donner la force de continuer à le suivre.
    Vos conseils de lecture feront en tout cas partie de ma liste de cadeaux de Noël, Le Diable Intérieur se retrouvera dans la cheminée s'il a le malheur de se retrouver sous le sapin.
    Pour finir Lucia, j'aimerai si possible vous demander votre avis seulement sur un petit extrait de ce livre que j'ai pu lire sur le web, extrait qui a lui tout seul m'a essentiellement détruit... Je vous en parlerai lors de mon prochain commentaire si vous êtes Ok, votre ressenti me plairait.
    A bientôt.

    Julien

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  2. Bonjour Lucien,

    oui pour l'extrait, mettez-le ici en commentaire et je ferai un post dessus en le décortiquant.

    Il n'y a aucune raison d'être fier de ne pas prendre de cachets quand on n'a jamais commencé à en prendre... mais il y a de bonnes raisons d'être fier de ne pas en prendre quand on prenait et qu'on a arrêté !

    Tout dépend de l'histoire de chacun... l'important est de savoir si on progresse, si on monte, ou si on descend... et chacun a ses défis personnels à relever - en général, se débarrasser de mauvaises habitudes et en instaurer de bonnes.

    Quand vous aurez lu "Le succès selon Jack" ou d'autres livres conseillés ici, n'hésitez pas à mettre vos commentaires, ça intéresse tout le monde.

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  3. Hey Lucia moi c'est Julien et pas Lucien ;-) !
    En y réfléchissant un peu je me demande si l'on y va pas un peu trop fort envers Solomon. Vous êtes en tout cas mieux placée que moi pour en parler puisque vous avez son bouquin entre les mains mais il me semble, à travers les extraits que j'ai pu lire, que l'auteur clame haut et fort le fait qu'il s'en soit sorti non ? D'après les avis que j'ai pu lire également sur le net, les internautes décrivent ce pavé comme étant un message d'espoir, retraçant l'histoire d'un dépressif sorti de l'enfer par des forces positives et salvatrices... J'ai en remarque lu d'autres commentaires qui expliquaient que ce livre était trop dur et qu'il ne fallait pas le lire en cas de moral dans les chaussettes...
    Alors qui croire ?? Il y a en tout cas un fait à ne pas oublier: cet ouvrage est considéré comme étant la Bible de la dépression et il a été et est sûrement toujours le best seller incontesté dans le domaine... bon ou mauvais signe... ??
    L'extrait dont je vous parlais Lucia dans le post précédent et qui m'a sauvagement marqué est celui où Solomon affirme que "çà n'est pas parce que l'on fait une dépression nerveuse que notre vie n'est pas un gâchis...".
    Je crois que c'est en fait l'apologie de l'école contraire à la votre Lucia! Solomon estime qu'une dépression paut gâcher la vie d'un homme et vous il me semble que vous estimez çà comme une chance, un avertissement...
    Dites le moi si je me trompe...
    Je suis entre les 2 idées à l'heure actuelle... par moment je pense à vos écrits et je me dis "allez Julien fonce, change ce qui ne va pas, ta dépression est une chance, prends en conscience" et d'autres où je me dis "Solomon a raison, une dépression peut gâcher la vie d'un homme, la preuve: je suis malheureux et jamais je ne redeviendrai comme avant, je devrai vivre avec elle jusqu'à la fin de mes jours..."
    Pas simple de chosir... du moins pas simple de faire basculer définitivement ses pensées d'un côté...
    J'ai en tout cas lu énormément de choses sur la dépression donc en quelque sort je prends le chemin de cet auteur qui a étudié la dépression pendant des années... c'est pourtant ma hantise de subir ce qu'il a subi.
    Votre site me fait du bien Lucia mais parfois je me dis "Julien je crois que tu t'enfermes dans ton mal être, ouvre les yeux, arrête de te regarder le nombril et de lire des choses où le mot dépression apparaît, tu entretiens le vice, arrête, arrête, arrête!".
    Ces lectures sont je crois presque devenues une obsession pour moi.
    Je ne sais pas trop quoi faire et quoi penser, Solomon ou Lucia..., Diable ou Démon, Noir ou Blanc, Enfer ou Paradis... ??
    A bientôt.

    Julien

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  4. Bonsoir Julien (et désolée pour le Lucien),

    bon après ce re-dernier commentaire je reviendrai à mon mutisme relatif mais effectivement, décoller les yeux du mot "dépression" ne peut faire que du bien - c'est pour ça que "Le succès selon Jack" mais aussi "Penser pour changer", etc., sont si importants et que je les conseille avec tant d'insistance : il n'est jamais question de "dépression" dans ces livres-là !

    Mais je sens bien que des forces obscures, pour parler de manière grandiloquente, vont empêcher 99,9% des lecteurs de franchir jamais le pas : ils ne liront pas "Le succès selon Jack".

    Car mine de rien, acheter et lire un tel livre, c'est un changement de cap à 180 degré, et ce genre de virage est très difficile à négocier.

    Il ne faut pas croire que c'est facile parce que c'est matériellement facile : entre par exemple "Le diable intérieur" et "Le succès selon Jack", il y a une distance (invisible mais réelle) qui se mesure en centaines, voire en milliers de kilomètres.

    Lire certains livres quand on n'a jamais lu l'équivalent, ça peut être l'équivalent de faire le trajet Paris-Taïwan (à dos d'âne, pas en avion). Un exploit extraordinaire qui change une vie.

    Il y a eu comme ça dans ma vie un certain nombre de livres qui ont tout changé, et qui m'ont rendu malade tellement ils m'ont fait réfléchir - mais après, je me suis sentie beaucoup mieux qu'avant de les avoir lus.

    Quant à la phrase de Solomon, je la comprends très différemment : selon moi, en disant cela (et je l'ai lue en contexte) ce qu'il veut dire c'est que la dépression est une espèce d'accident qui peut arriver à n'importe qui : à des gens qui ont tout "réussi", mais aussi à des gens qui ont tout "raté" - autrement dit, Solomon sépare complètement la dépression (devenue une réalité objective) de la question de rater ou réussir sa vie.

    Bref...

    ce commentaire s'éternise, je vais plutôt faire un article.

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  5. wouah... bon, je viens de tomber sur votre blog...
    parce que je vis mal mon sevrage d'antidépresseurs mais que je refuse d'y "retourner" cette fois (2 tentatives échues, cette fois c'est la bonne!! mais bon sang que c'est difficile!!!)
    en tout cas je suis pleinement d'accord avec ce que vous dites, même si je ne connais pas l'ouvrage de Solomon, ce que vous dites est juste
    ce commentaire date de 2008, j'espère que mon commentaire sera pris en compte...
    j'ai eu recours aux AD pour pouvoir porter mon fardeau sur les épaules quelques temps.... aujourd'hui, je ne suis plus dans une condition extreme, et je veux être capable de m'en passer... mais depuis que j'ai arrêté, tout coule (moi, mon couple, mes relations avec ma fille, mes proches) et pourtant, je sais que cette fois je peux les arrêter...
    bref, un passé trop lourd à porter, et qui sera toujours trop lourd à porter car les faits ne changeront pas... et ce fardeau s'alourdira forcément avec le temps, la perte d'êtres chers, la maladie, les problèmes divers...
    je ne souffre pas de dépression, je souffre de trouble panique... j'ai confiance en moi (aujourd'hui) et je ne suis pas triste sans raison... mais la somatisation est la même... je dois juste apprendre à vivre avec ces manifestations physiques insupportables mais en dehors des périodes de crise, je ne suis pas déprimée... j'aime la vie, mais j'en ai peur, tout comme la maladie et la mort... bref, je ne suis pas dépressive à proprement parler mais je pense qu'il existe un nombre incroyable de similitudes entre votre ex pathologie et la mienne...
    par contre, je me trouve en ce moment dans une période "tête dans le guidon" avec des troubles du comportement et j'ai du mal à y voir clair car je n'ai aucun recul, je suis en plein dans la période que je dois dépasser...
    pensez-vous pouvez m'aider??
    dernière chose: c'est honorable d'avoir créer un blog pour aider les autres, je vous en remercie
    à bientôt peut être..
    moi

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  6. Bonsoir Ornella,

    je ne sais pas du tout si je peux vous aider mais vous pouvez m'écrire si vous le souhaitez : lucia-canovi@hotmail.fr

    Amicalement

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