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29 décembre 2008

La culpabilité : la comprendre pour s'en débarrasser

Les bouquins de psychologie actuels font malheureusement l'impasse sur la distinction fondamentale entre "culpabilité" et "sentiment de culpabilité".
Pour eux, toute culpabilité n'est rien de plus qu'un sentiment de culpabilité... Cette vision réductrice fait l'impasse sur les fautes réelles que nous pouvons tous faire - et que nous faisons.

En fait, il y a d'une part la culpabilité (objective, factuelle) et de l'autre le sentiment de culpabilité (subjectif, variable, justifié ou non-justifié).

La plupart du temps, nos culpabilités nous sont signalées par un sentiment de culpabilité - mais il arrive aussi que la culpabilité ne soit signalée par rien, ou presque rien, ou qu'inversement le sentiment de culpabilité ne soit fondé sur aucune culpabilité réelle.

Par exemple, la plupart des tueurs en série ne se sentent pas tellement coupables : leur culpabilité réelle ne se signale pas à leur conscience par un sentiment de culpabilité très marqué.

Pourquoi ?... Parce qu'ils ont trop tiré sur la corde, tout simplement. Leur conscience ne réagit plus - elle est anesthésiée.

Ceci a des conséquences réjouissantes pour ceux qui souffrent d'un sentiment démesuré de culpabilité : s'ils étaient vraiment très très méchants, ils ne se rongeraient probablement pas les sangs de cette manière...

Cependant, il ne faudrait pas en déduire trop vite que :

sentiment de culpabilité = innocence.

Tous les cas sont possibles :

culpabilité + pas de sentiment de culpabilité
culpabilité + sentiment de culpabilité
Pas de culpabilité + sentiment de culpabilité
Pas de culpabilité + pas de sentiment de culpabilité

L'idéal, c'est bien sûr d'atteindre et de s'installer dans la quatrième possibilité : pas de culpabilité et pas de sentiment de culpabilité. Toutes les autres possibilités sont insatisfaisantes.

Passons rapidement sur le premier cas (le tueur en série qui se prend pour une victime) : a priori, il ne vous concerne pas.

Le deuxième cas, par contre, peut vous intéresser : une culpabilité réelle qui se manifeste par un sentiment de culpabilité.
Ce deuxième cas correspond au fonctionnement normal d'un être humain normal : on a fait quelque chose de mal... et ce "quelque chose de mal" se signale à notre conscience par un sentiment de culpabilité.

Le remède ? Regretter, réparer, ne pas recommencer.

Mais encore faut-il, pour ce faire, identifier correctement la culpabilité qui est à l'origine de notre sentiment de culpabilité...

Une erreur commune consiste à croire que si - intellectuellement - nous pensons n'avoir rien fait de mal, nous n'avons rien fait de mal. Dans ce cas, on aura tendance à prendre la voix de notre conscience pour la voix des préjugés, d'un conditionnement judéo-chrétien.
Cette route-là n'est pas celle de la paix et du calme intérieur ; si vous avez la sensation très nette que telle ou telle chose que vous avez fait est "mal", même si votre cerveau vous dit qu'il n'y a aucun problème, c'est probablement votre sensation qui dit la vérité et votre cerveau qui se trompe.

Supposons que vous ayez identifié le problème (tel jour, vous avez fait ou dit ceci) : regrettez, réparez, et ne recommencez pas. Votre sentiment de culpabilité s'estompera.

Venons-en au troisième cas. Celui du sentiment de culpabilité qui ne repose sur aucune culpabilité réelle.

Notez qu'il est souvent délicat de faire la différence entre ce troisième cas et le précédent : on peut facilement s'imaginer qu'on a "rien à se reprocher" alors que si, et on peut tout aussi facilement s'imaginer qu'on a "quelque chose à se reprocher" alors que non.

Si vous avez un sentiment de culpabilité diffuse vis-à-vis de telle ou telle situation, cherchez à mettre en mots, à préciser, votre responsabilité.
Faites le de bonne foi... puis montrez le résultat à n'importe qui d'extérieur, et relisez vous même ce que vous avez écrit comme si c'était quelqu'un d'autre.

Si le résultat vous paraît et lui semble un galimatias incohérent... si la "culpabilité" que vous avez cherché à définir reste informe et indéfinissable... votre sentiment de culpabilité ne repose probablement sur rien.

Ou plutôt, il repose sur autre chose que sur une culpabilité réelle - sur un souvenir par exemple. On vous a fait culpabilisé par le passé et vous avez gardé le pli. Fouillez vos souvenirs pour en retrouver l'origine.

3 commentaires:

  1. Re Lucia,
    Post encore une fois très performant!
    Cette fameuse culpabilité est-elle synonyme de faiblesse pour vous ? Au même titre que la rancune, le pessimisme...

    Julien

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  2. Je viens de tomber sur cet article, pas tout à fait par hasard.

    Je trouve qu'il y manque un bout. Je m'explique : Je fais partie des seconds et troisième cas. J'ai un sentiment de culpabilité quasi-permanent qui me pousse à me mettre dans des situations qui le justifient, alors qu'à la base, il est injustifié. Apparemment c'est assez courant.

    Heureusement, j'ai fini par le comprendre, et j'espère bien arriver à le dépasser, enfin !

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  3. j'ai commis une erreur j'ai essayer de la reparer et tout je me suis excuser ms la personne ne les a pas accepter jusqu'au bout et la je culpabilise mais je ne sait plus comment faire pour la resoudre c'est un cauchmard.

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