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25 décembre 2008

Du Diagnostic Psychiatrique en tant que Malédiction (2)

Résumé de l'article numéro 1:

Le diagnostic psychiatrique est une malédiction parce que c'est :

1/Une parole
2/Qui fait tout le mal possible

Quel mal ?... Le sujet est tellement vaste que je ne sais pas si j'arriverai à l'épuiser dans cet article, mais essayons.

Tout d'abord (comme on l'a vu dans le 1), le diagnostic psychiatrique convainc celui qui le reçoit qu'il est atteint d'une maladie incurable - et ainsi il la lui donne, cette maladie incurable.

Car être convaincu d'être dépressif, bipolaire... c'est le devenir et le rester.

En effet, les prétendues maladies mentales sont un domaine où croyance et réalité sont indiscernables : être convaincu qu'on est fou, c'est déjà être à moitié fou, être convaincu qu'on est dépressif, c'est déjà être vraiment très dépressif, etc.

Les maladies mentales n'ont pas d'existence objective ; elles n'ont qu'une existence subjective. Croire qu'on en a une, c'est l'attraper.

Lorsqu'un psychiatre pose son diagnostic, il ne fait pas plus qu'une vendeuse qui nous fait enfiler une veste dans un magasin : nous repartirons avec si nous avons l'impression qu'elle nous convient, qu'elle est à notre taille. Sauf qu'il est plus facile de dire "non, elle est trop courte/étroite/large/rouge/etc." que de dire "non, ce diagnostic ne me va pas... merci, je repasserai."

Ce qui précède peut paraître difficile à comprendre ; on a l'habitude de croire aux maladies mentales - de croire à leur réalité.

Mais ce ne sont pas les maladies mentales qui sont réelles ; ce sont seulement leurs "symptômes". Et non, ce n'est pas du tout la même chose.

Si, par exemple, je décidais de baptiser l'ensemble Montre + Petite chèvre blanche + Fourchette du nom mélodieux de "Filoussât", le Filoussât n'en deviendrait pas réel pour autant... Et pourtant, les parties qui le composent existent incontestablement.

Dans le cas des maladies psychiatriques, les parties (angoisse, idées noires, culpabilité, etc.) existent objectivement ; le tout, lui, n'existe que dans l'imagination de ceux qui y croient - surtout dans l'imagination de ceux qui se croient atteints, frappés par l'une de ces maladies.

Tout ça pour dire que les maladies mentales n'existent pas, ou plutôt, qu'elles n'existent que dans la mesure où y croient : ce qui creuse l'écart entre elles et les vraies maladies, les maladies physiques.

On peut avoir un cancer sans le savoir - mais pour être "bipolaire", il faut commencer par croire qu'on est bipolaire. Sinon, on se contente d'avoir des hauts et de bas... d'être un être humain normal, en somme ! Avec peut-être des hauts particulièrement hauts et des bas particulièrement bas, mais rien de plus.

Tant qu'on ne se croit pas "bipolaire", on n'est pas malade, et on ne doit pas se faire soigner. Par contre, on devrait peut-être apprendre à contrôler ses sautes d'humeur... ce qui est possible, si on le veut vraiment, si on se donne cette tâche pour objectif.

Mais ce n'est pas avec la volonté qu'on soigne les maladies, tout le monde vous le dira.

Le diagnostic psychiatrique est une malédiction parce qu'il change un trait de caractère, un défaut ou une faiblesse qui est à nous, qui est sous notre responsabilité, en une maladie que nous subissons, qui n'est pas sous notre responsabilité, et à laquelle nous ne pouvons rien.

C'est une malédiction parce qu'il nous passe les menottes de l'impuissance.

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