Recevez gratuitement les 20 premières pages du TRESOR + LA LETTRE BLEUE


 

01 juillet 2006

Questions sans réponses

Se pose-t-on des questions parce qu'on est déprimé, ou le contraire ? Beaucoup pensent et disent que c’est parce qu’on va mal qu’on se pose des questions existentielles : on ne s'interrogerait que parce qu'on souffre.

En réalité ce serait plutôt l’inverse : on réfléchit sur le sens de la vie, on bute très vite contre un mur d’obscurité, et c’est cette désespérante absence de réponse qui conduit à la dépression, aux angoisses… et parfois à la folie (qui n’est pas si rédhibitoire que ça, d’ailleurs : on peut avoir des bouffées délirantes plus ou moins longues et retrouver par la suite une complète stabilité psychologique.)

Mais pourquoi les questions qu’on se pose ne trouvent-elles pas de réponses ?...
En fait, trois cas sont possibles :

1/On fait tout pour occulter, oublier les questions qui nous taraude.

2/Les questions qui nous tracasse sont mal posées.

3/Nos questions sont bien posées, mais on ne cherche pas leurs réponses au bon endroit.

Dans le premier cas, on est persuadé que le problème, ce n’est pas l’absence de réponse, mais la question en elle-même, qui serait illégitime et n'aurait pas lieu d'être. Du coup, on ne veut même pas faire l’effort de chercher… dans ces conditions, il est évident qu'on ne trouvera jamais.

Dans le deuxième cas, il y a un gros travail à faire pour débroussailler, éclaircir le problème. Une question dont on ne trouve nulle part la réponse est bien souvent une question mal posée : si on arrive à la remettre à l’endroit, à l’assainir… on aura une petite idée d’où l’on peut chercher la réponse. Ce travail de mise au point demander de regarder sa question sous un autre angle, de l’envisager sous un jour différent, d’élargir le contexte : la solution étant toujours à chercher en dehors du problème, il est bon de prendre un peu de recul, et de regarder autour de la question.

Dans le troisième cas, on cherche et cherche la réponse, sans la trouver… Et peut-être qu’elle est juste à côté de nous, ou du moins qu'elle n'est pas très loin, mais à un endroit où de soi-même, on n'aurait jamais l’idée d'aller voir.

3 commentaires:

  1. J'ai trouvé mes réponses, malheureusement je me posent de nouvelles questions...et souvent les bouffées délirantes ne sont pas si délirantes que ça en fin de compte, parce que c'est justement là ou se trouve une bonne parties des réponses, là ou personne ne pensera à chercher, là ou, quand on en revient, personne ne croira ce que vous avez vu...donc on se sent toujours mal. La folie est le chemin vers la connaissance...un chemin ou l'on se perd facilement !

    RépondreSupprimer
  2. La folie est-elle un chemin vers la connaissance ?... en voilà une bonne question.
    C'est en le prenant pour telle qu'on s'y engage, mais ses promesses sont trompeuses, et elle ne laisse qu'un goût amer.
    Si vraiment la folie était un chemin vers la connaissance, on en ramenerait un message clair, explicable à n'importe qui - or, ce n'est jamais le cas...

    RépondreSupprimer
  3. Je viens d'un coup de comprendre pourquoi tout le monde me dit "Arrête de te poser des questions !", même quand je me trouve un moral plutôt bon.

    Le psy est très utile s'il arrive à reformuler les questions dans le bon sens, ou à nous faire regarder ailleurs.

    (Je suis en train de laisser des commentaires partout, pardon, je (re)découvre un peu ce blog).

    RépondreSupprimer