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30 décembre 2008

Impuissance acquise

En se laissant persuadé par le discours officiel que la tristesse (la « dépression ») n’a rien à voir avec la volonté, que c’est un déséquilibre chimique, une maladie biologique, génétique, etc., on entre dans un processus d’apprentissage.
Ce qu’on apprend ?...
L’impuissance.
Car l’impuissance, comme l’efficacité, peut être enseignée.
Croire au discours officiel, c’est croire à l’inutilité de ses efforts, c’est croire qu’on ne peut rien changer à son propre sort – c’est s’avouer vaincu avant que le combat ait commencé, c’est renoncer d’avance.
Cet amollissement de la volonté est caractéristique de la dépression psychiatrique : la colonne vertébrale mentale qui nous tient debout se change en gélatine ; soumis, résigné et impuissant, nous faisons le gros dos… Que pourrions-nous faire d’autre ?
On ne lutte pas contre ses gènes, on ne se bat contre la chimie de son cerveau, on ne soigne pas une maladie biologique avec de la volonté. Alors quoi ? Alors rien.
Ce n’est pas notre faute et nous n’y pouvons rien. Comme le monde est injuste ! Comme la dépression est méchante !... Comme nous sommes malheureux d’être malheureux !...
Impuissance, faiblesse, et encore faiblesse : tel est l’un des premiers effets du discours officiel sur ceux qui y croient, l’un des premiers symptômes de la dépression psychiatrique.

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