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31 mai 2008

EFT - Suite

Plus ça va, plus je constate son efficacité !

La personne qui avait un problème droite-gauche l'a résolu - en 2 fois ! Je lui ai demandé hier où elle en était, elle m'a dit que ça y est, maintenant elle fait la différence.

Un problème qu'elle avait depuis toujours, qu'elle considérait comme maladif, et pour lequel elle avait consulté, est maintenant résolu.

Grâce à l'EFT - et en 10 mn.

Pas mal, je trouve.

Elle continue à avoir un problème de localisation dans l'espace (lorsqu'elle tourne sur elle-même) mais la confusion droite-gauche a disparu... or c'est cette confusion qu'on avait traité.

Essayez l'EFT, ça ne coute rien et ça rapporte gros - et insistez si vous ne voyez de résultat tout de suite. Prenez aussi un problème très précis, ou mieux : un souvenir très précis.

24 mai 2008

Techniques de Liberté Emotionnelle

Bon - voilà.
J'ai découvert l'EFT (Emotional Freedom Technique) sur le net il y a qq semaines, et depuis, je l'ai appliqué à moi-même et à d'autres.

Lisez le livre gratuit et très bien fait de Gary Craig, l'inventeur de cette technique vraiment révolutionnaire, ici :

http://www.box.net/shared/dyrw74wg88

Il y a quelques sites sur l'EFT en français, et si vous comprenez l'anglais, beaucoup de vidéos sur le net. Je vous laisse le soin de les chercher.

Et maintenant, voilà mon expérience de l'EFT :

- d'abord, je me suis sentie dubitative et perplexe - je craignais qu'il s'agisse encore d'une recette miracle qui ne marche que pour les autres, me laissant dans l'incertitude (est-ce que c'est du pipo ou est-ce que c'est moi qui ai un problème ?)

Je l'ai tout de même essayé (je ne sais plus sur quel problème) et ça m'a fait sentir assez mal... fatiguée, et un peu déprimée.

Je suis allée illico faire la sieste.

Après ça, j'ai voulu réessayé - et ça m'a encore fait dormir. Là, je me suis dit, c'est au moins bon pour ceux qui ont des problèmes d'insomnie...

Malgré tout, quelques jours plus tard, j'ai encore ré-essayé. Cette fois-ci sur un problème bien précis, un mauvais souvenir que j'avais depuis des années.

Et là, miracle, au moment même où je faisais l'EFT, je me suis mise à envisager différemment ce souvenir, et mon comportement de l'époque. Après quelques tours d'EFT, ce souvenir avait perdu tout son venin. Et aujourd'hui, je peux dire sincèrement que ce souvenir me laisse indifférente : je m'en fiche !

Après ça, j'ai eu envie d'utiliser l'EFT davantage... je l'ai utilisé sur certains sujets douloureux, en persistant avec l'EFT j'ai la sensation d'être presque débarrassée. Je dis "presque", mais il faut aussi savoir être persévérant, et je n'ai pas pratiqué suffisamment pour savoir si je pourrais arriver à 0 stress sur ces sujets-là avec l'EFT, ou si elle a des limites.

J'ai essayé avec d'autres personnes, mais c'est trop récent pour qu'elles sachent si ça "marche" (par rapport à des problèmes de santé : psoriasis, dyslexie spatiale).

Cependant je l'ai testé avec mes élèves ["même si j'ai peur de passer à l'oral..."] et j'ai constaté que certains étaient soudain très fatigués, d'autres avaient les larmes aux yeux (et ils l'ont refait jusqu'à ce que ça passe) et d'autres encore rapportaient qu'ils se sentaient beaucoup plus calmes. Dans l'ensemble, ils ont été convaincu de l'utilité de l'EFT, et l'ont appliqué, avec un bon résultat, pour se débarrasser du stress avant un contrôle (c'est ce qu'ils m'ont dit).

En résumé - ça agit. Maintenant il y a tout de même un art, ça s'étudie et ça s'apprend. Et au début, on peut éprouver un certain malaise. Je débute à peine, mais j'ai eu assez de résultats pour trouver que ça en vaut la peine.

A oui, au fait : je n'arrivais à me décider à remplir ma feuille d'impôt (un gros blocage même si ça n'a l'air de rien), j'ai fait l'EFT sur ce sujet, immédiatement après je me suis mise à la remplir, et je l'ai posté le sur-lendemain.

Evidemment, ce que je raconte ici n'est pas très clair, il faut lire le livre de Craig pour comprendre.

Venez me raconter, sur ce message ou dans mon mail, vos expériences avec l'EFT...

23 mai 2008

Le suicide en tant qu'assassinat

Si le suicide peut être, dans certaines circonstances et peut-être même dans toutes, un assassinat, c'est que cette mort a bien été voulu par quelqu'un d'autre.

Quelqu'un d'autre, ou quelques autres. Difficile à dire.

Vous dites : "non... c'est MOI qui veux me tuer. C'est MOI qui veux en finir."

Oui - d'accord. Mais pourquoi ?

C'est derrière ce "pourquoi" qu'il peut y avoir quelqu'un d'autre - quelques autres. Pas forcément des gens qui vous en veulent personnellement, mais peut-être des gens qui, pour des raisons très égoïstes, ne veulent pas que vous ayez accès aux informations qui vous permettraient d'envisager la vie sous un nouveau jour, et de garder ou de reprendre espoir.

Oui, je sais, ça paraît très abstrait dit comme ça. Mais peut-être que ça ne l'est pas tant que ça ; peut-être qu'il y a bien, dans l'ombre qui entoure un geste autodestructeur, des volontés perverses qui encouragent à la destruction de soi.

Pousser au suicide - ça paraît vraiment diabolique, et vraiment compliqué, mais peut-être que ce n'est pas si compliqué que ça... quand on sait comment s'y prendre.

Il faut bien sûr un motif ; mais les motifs ne manquent jamais.

La dépression écrase comme dans un étau ; mais en vérité, la "dépression" n'est que la somme des idées dépressives. Reformulons donc : les idées dépressives écrasent comme dans un étau. Mais en vérité, les "idées dépressives" ne sont que des idées fausses.

"Comment ça, idées fausses ?!... C'est ma lucidité qui me fait souffrir... y a que les imbéciles pour être heureux."

Faux !

Oui, c'est vrai, certains joyeux imbéciles ne se posent aucune question existentielle - mais ça ne prouve rien de positif sur votre mélancolie.

Qu'ils soient heureux de ne penser à rien ne signifie pas, automatiquement, que vous soyez malheureux de comprendre tout.

Comprendre (vraiment comprendre, et pas "croire qu'on comprend") est un plaisir raffiné. L'équivalent du caviar ou du foie gras - moi en fait je préfère les moules et les crevettes - à la vie intellectuelle. Si vraiment vous compreniez, vous ne seriez pas désespéré. Vous seriez content, très content, heureux, très heureux, de comprendre. Et même si ce que vous compreniez était, par bien des côtés, attristant, vous ne seriez pas triste, parce que vous jouiriez du plaisir délicat de comprendre, d'englober dans votre esprit tout un monde, de saisir par la pensée ce qui excède de si loin vos capacités physiques.

Si vous souffrez, c'est qu'à l'origine de votre souffrance, il y a des idées fausses.

Qui vous les a mis dans le crâne ?...
Non, inutile de prétendre que vous les avez inventées, brevetées, et qu'elles vous appartiennent en propre - c'est faux.
Vos idées, comme les miennes, comme celles de tout être humain sur cette terre, viennent d'ailleurs.

On vous les a données - même si vous avez d'abord fait des efforts pour les chercher vous-même.

Et si les personnes qui ont données aux personnes qui vous ont données les idées qui sont maintenant les vôtres avaient délibérément menties ?...

Hypothèse, simple hypothèse.

Plausible ou pas ?

On a trop tendance à expliquer par le hasard, par la chance ou par la malchance, ce qui a des causes bien précises, des causes humaines. Je ne parle pas des tremblements de terre - je parle de ce que font les gens.

Fumer.
Boire trop.
Conduire à 200 km/heure.
Se droguer.
Se suicider.

Un faisceau CONVERGENT de causes ont permis, encouragé, suscité, entretenu ces comportements aberrants.

Et il est trop facile de blâmer "pas de chance", fantôme élusif que personne n'a jamais vu, que de blâmer... qui ?

Voulez-vous mourir sans comprendre, ou voulez-vous comprendre avant de mourir ?

La vie est plus passionnante que le Da Vinci Code - à condition d'en chercher les clefs.

22 mai 2008

Aube

Un passage frayé vers une aube vraiment fraîche. Vraiment nouvelle. Vraiment réelle.

Ce sont, finalement, des choses fausses qui font souffrir.

La beauté est soulagement, confiance. La vérité est espoir, respiration, confiance.

Une ligne droite, claire, franche - c'est à ça que ressemble la route qui mène sur l'aube.

La musique triste qui t'obsède, brise son emprise de regrets et de "et si..." ; interromps son flux obscur d'émotions frémissantes ; et écoute à la place ceci -

Le silence.

Le chant d'un oiseau solitaire, qui pépie la mélodie de sa simplicité naturelle dans les dernières minutes de la nuit. Bientôt le jour, bientôt la clarté qui commence.

Orgueil

Pour passer de l'autre côté, il faut baisser la tête.

La nuit embrouillée de brouillard a brouillé nos pistes. Et nous errons dans le noir, pieds nus, yeux bandés. Tournant autour d'un axe inconnu. Condamné à la roue.

As-tu, ami de ténèbres, trouvé la porte ?...

Pas encore ?

Il faut se baisser pour passer. As-tu encore un peu de raideur ? Un peu d'orgueil ? Un peu de présomption ? Alors tu ne pourras pas te baisser.

Tu dis : "mais je suis Libre ! Mais je fais ce que Je Veux !" Bien sûr, que tu fais ce que tu veux. Chacun de nous fait ce qu'il veut, même lorsqu'il croit faire le contraire. Mais la question est :

Que veux-tu ?

Et aussi :

Es-tu en guerre ?

Et si tu en guerre, contre qui ?

Contre toi-même ?

Contre ta vérité ?

Contre la vérité ?

"Mais je ne m'humilie devant rien ni personne !... Mais je garderai mon précieux orgueil contre vents et marées, contre les tempêtes qui me l'arrachent par lambeaux, jusqu'au bout, jusqu'au bout !... je garderai mon orgueil jusqu'au bout ! Et si, à la dernière minute, il ne me reste plus rien, il me restera encore ça !"

Bien sûr - si c'est ce que tu veux.

Mais est-ce ce que tu veux ?

Tu te crois seul au sommet de la montagne, seul en compagnie des aigles - et si ce n'était pas le sommet de la montagne ?

Et si c'était plutôt le fond du gouffre ?

Te sens-tu là où tout est pur et enneigé - ou plutôt là où tout est obscur et douloureux ?

Ton armure de raideur ne t'isole pas seulement des autres. Elle t'isole de tout ce qui est simple, et bon, et beau.

Il faut se baisser pour trouver la porte. Il faut se dépouiller de toute cette rouille. Ton ""plus précieux trésor" est une enclume qui t'entraîne au fond - tu as confondu l'obstacle et la main tendue, le mauvais guide et le bon.

Tu as tout à gagner à baisser la tête.

18 mai 2008

Suicide et Changement

Que ressens-t-on pour vouloir mourir ?

Que notre vie n'a pas de sens. Pas d'utilité. Que notre mort ne ferait, au fond, aucune différence.

Que la route est trop longue et que nous sommes trop fatigué. Que nous avons "assez donné". Que nous nous sommes suffisamment épuisé à tourner et errer dans le noir.

Que trop, c'est trop.

Que si on ne supporte plus... c'est que c'est insupportable.

Que respirer est devenu un effort trop difficile à fournir. Et que chaque seconde déchire quelque chose de plus dans les fibres de notre âme meurtrie et oubliée, muette. Comateuse.

Il semble alors que mourir soit la seule chose logique à faire. Du bon sens.

Mais si ce n'était pas vraiment ça ?...

S'il y avait un malentendu ?

Nous voulons la mort - mais c'est peut-être que nous croyons que seule la mort peut nous apporter ce changement radical dont nous avons effectivement besoin.

Un simple changement de souffrance serait déjà un soulagement ; ce qui est insupportable, c'est ce "toujours la même chose" - cette répétition obstinée, entêtée, de la même douleur.

Si nous pouvions troquer notre état actuel contre un autre, vraiment profondément différent, ne serions-nous pas satisfait, ou du moins soulagé ?...

Ce n'est pas à un changement de décor que l'on aspire, c'est à un changement intérieur. Un renouvellement. Une page qui se tourne pour s'ouvrir sur la belle plage lisse où tout est encore à écrire. Où tout est encore possible, où notre personnalité serait pareille à celle d'un bébé - fraîche et neuve et curieuse, et non désespérée et meurtrie et humiliée et aigrie.

Un changement radical.

Une nouvelle naissance.

C'est à ça qu'on aspire quand on croit aspirer à la mort. Et si on ne s'imaginait pas, obscurément, que la mort est bien cela, on ne voudrait pas de la mort.

Mais imaginons que l'après-suicide ne soit pas cette nouvelle naissance, mais au contraire une répétition encore plus odieuse du pire qu'on a vécu sur cette terre ?...

Qui, le sachant, voudrait encore se suicider ?...

Si l'après-suicide était un supplice à la manière de Tantale ou de Sisyphe - qui en voudrait ?

Le changement radical, le renouvellement intérieur sont possibles. Oui. Ils sont possibles tant qu'on est vivant - la mort vient mettre le mot "fin" au livre de notre destinée : fini le libre-arbitre. Finis les choix. Nous voilà pour l'éternité... quelque part.

C'est durant ce bref espace de temps, de vie, qui nous est imparti que tout est possible - même quand tout semble définitivement bloqué.

Les transformations, les métamorphoses, les virages à 180 degrés, les recommencements à zéro, ne sont possibles que durant la vie.

Il y en a qui se sentaient aussi mal que vous vous sentez et qui, après des années d'écoeurement et de souffrance toujours semblable, ont goûté au changement.

A cette fraicheur qui précède l'aube : un renouveau profond, secret, libérateur.

17 mai 2008

La graphothérapie (écriture et développement personnel)

Encore un gadget, vous dites-vous peut-être...

En fait, non - même si bien sûr, ce n'est pas LA solution. Plutôt un "truc" qui peut réellement aider, faciliter, accélérer le changement.

C'est déjà pas mal, non ?...

Pour comprendre ce qu'est la graphothérapie, il suffit de penser aux enfants qui apprennent à bien former leurs lettres. Que font-ils ? Ils s'entraînent à écrire clairement.

Voilà. c'est aussi simple que ça : la graphothérapie consiste à améliorer son écriture manuscrite.

- Mais à quoi ça sert ?...

ça sert à... améliorer sa personnalité. Se débarrasser de défauts qui nous entravent.
Les mouvements de la main lorsqu'on écrit sont des conséquences étroitement liées à leur cause : l'activité cérébrale.

Lorsqu'on agit sur les mouvements de la main, on rétroagit sur l'activité cérébrale.

Et comme vous savez, c'est dans le cerveau (et dans le coeur, qui comporte aussi des neurones) que les habitudes se tissent, pour le pire comme pour le meilleur.

Ecrivez une page. Examinez votre écriture. Lui trouvez-vous des défauts ?... En examinant bien vos lettres, vous décrouvrirez que certaines vous déplaisent.

Trop molles.
Trop fermées.
Trop ouvertes.
Trop angulaires.
Trop petites.
Etc.!

La liste est longue...

Ces défauts correspondent étroitement aux défauts qui vous pèsent.

Rectifiez ce qu'il y a à rectifier ; vous verrez que c'est nettement plus difficile et en même temps nettement plus stimulant et intéressant que ça en a l'air a priori.

Entrainez-vous tous les jours... et constatez les résultats dans votre vie.

Causes et Conséquences (le secret de la pensée positive)

J'étais, à une époque, un peu tracassée par la pensée positive.
Il me semblait que le fait de répéter "tout va bien" quand tout va mal, c'était mentir.

Maintenant j'ai compris qu'il y a deux genres (au moins) de rapport cause-conséquence.

Dans certains cas, la cause est tout à fait distincte de la conséquence.
Par exemple, un ouragan détruit une ville : l'ouragan est la cause de la destruction de la vie. Dans ce cas, reconstruire la ville ne va absolument rien changer aux ouragans futurs : il n'y en aura ni plus ni moins. Tripoter la conséquence ne change rien à la cause.

De même, mettre du fond de teint lorsqu'on a la jaunisse ne permet pas de guérir de cette maladie.

Dans d'autres cas, la cause et la conséquence sont étroitement liées.
Par exemple, la bonne humeur déclenche un sourire : la bonne humeur est la cause du sourire. Dans ce cas, la conséquence est si proche de la cause, qu'en agissant sur la conséquence, on rétroagit sur la cause.
Sourire met (dans une certaine mesure) de bonne humeur.

Dans le monde physique aussi, on a des conséquences qui peuvent rétroagir sur les causes.

Prenez par exemple une roue d'horlogerie. Son mouvement tournant fait pivoter une autre roue. Mais si on agit sur la conséquence (la deuxième roue) en l'immobilisant, on peut entraver le mouvement de la première roue. Ainsi, on agit sur la cause en modifiant la conséquence...

La méthode Coué met en oeuvre ce type de rétroaction.

Le fait d'avoir confiance en soi conduit généralement à penser et à dire qu'on a "confiance en soi" - mais en ce domaine causes et conséquences sont si proches, qu'en disant "j'ai confiance en moi", on fertilise et encourage réellement cette confiance...

A noter : en développement personnel, les méthodes qui agissent sur les causes en s'en prenant aux conséquences sont complémentaires des méthodes qui agissent directement sur les causes premières. Il n'est pas nécessaire de choisir : le mieux est de combiner les deux.

13 mai 2008

La peur de la mort est-elle irrationnelle ?

Discussion à moitié imaginaire entre une angoissée et quelqu’un qui ne l’est pas :

" - Voilà… Je pense sans arrêt à la mort… Je suis obsédée, angoissée… J’ai peur de perdre mes parents… j’imagine sans arrêt le pire… Qu’est-ce que je dois faire ?

- Moi aussi, parfois je suis angoissée par ces idées, mais la seule chose que l'on peut faire, c'est de vivre au jour le jour, sans se soucier de l’avenir. Essaie de croire que tout va bien aller… Résiste aux idées noires… Pense à la vie : nous sommes là, alors profite-en. Et surtout, positive !... Il n’y a pas trois mille possibilités : soit tu te lamentes et tu crains quelque chose qui n’est pas réel, ou du moins qui n’est pas palpable… Soit tu profites de chaque journée qui t’est offerte. Ne gâche pas tes jours et tes nuits à cogiter sur des questions auxquelles nous n'avons pas de réponse. "

C’est-à-dire que ce que conseille la personne normale à la personne angoissée, c’est de vivre dans l’insouciance.

La faiblesse argumentative du raisonnement transparait dans sa dernière phrase : Ne gâche pas tes jours et tes nuits à cogiter sur des questions auxquelles nous n'avons pas de réponse.

Pour localiser la faille, transposons.

Imaginons que ces deux personnes ne parlent plus d’angoisses, mais d’ordinateurs.

" - Voilà… Je n’y arrive pas… Chaque fois que j’essaie de l’allumer, il plante… Qu’est-ce que je dois faire ?

- Moi aussi, je n’y arrive pas. Je n’ai jamais réussi à allumer mon ordinateur. Mais ce n’est pas grave. Pense à autre chose. Tu n’as pas besoin d’un ordinateur. De toute façon nous n’avons pas le mode d’emploi. "

Mais ce n'est pas parce que nous ne possédons pas le mode d'emploi qu'il n'existe pas, ou qu'il est inutile de le chercher.

Sur quelles questions est-il nécessaire de cogiter, si ce n’est sur celles auxquelles nous n’avons pas de réponse ? Si nous connaissions déjà la réponse, nous n’aurions pas de question…
Par définition, les seules questions qui valent la peine qu'on y réfléchisse sont celles dont on n'a pas encore les réponses !

C'est évident, et pourtant beaucoup de gens partent du principe qu'à partir du moment où la réponse n'est pas posée bien en évidence sur la table, la question est vaine et sans intérêt.

Ils oublient qu'on ne trouve que ce que l'on cherche avec persévérance.

08 mai 2008

Maladie du dictionnaire

Chacun d'entre nous voit le monde au travers de ses idées, ses pensées, ses souvenirs - et chacun d'entre nous construit ses idées, ses pensées et ses souvenirs avec des mots.

Les siens : ceux de son dictionnaire personnel et privé, intime.

Mais que se passe-t-il si le dictionnaire est incomplet ?
Si des mots manquent?
Si des définitions sont fragmentaires ?
Ou, pire encore, si des définitions sont fausses ?...

Prenons par exemple le cas de Josiane, qui broie du noir. Dans son dictionnaire personnel, elle a 250 mots et expressions figées pour parler de ses problèmes, et 2 pour parler du bonheur.

Lorsqu'un bonheur lui arrive, elle n'a rien pour l'attraper, rien pour le retenir, rien pour le conceptualiser, rien pour le mémoriser - bref : son absence de vocabulaire sur ce sujet l'empêche de prendre conscience de ses moments de bonheur, d'en parler, d'y repenser... et donc, l'empêche de les prolonger délibérément, de les cultiver.

Prenons maintenant l'exemple de Gérard, qui lui aussi broie du noir. Dans son dictionnaire personnel, le mot "normal" occupe une place de premier plan.

Or, Gérard n'a pas conscience que sa définition de "normal" mêle norme sociale et norme naturelle, diktats de la société et conformité à la saine nature. Du coup, dès qu'il a une manière de penser légèrement différente de celle que la société conseille, il se sent "pas normal". Ce jugement lui pèse. Mais il ne peut s'en débarrasser, puisqu'il est inscrit dans son dictionnaire.

Prenons encore l'exemple de Joséphine. Comme Josiane et Gérard, Joséphine broie du noir. Elle dit souvent "ça me saoûle"... c'est une image pour dire qu'elle est exaspérée par telle ou telle chose. Le problème, c'est que dans "ça me saoûle", il y a "saoûle" - et Joséphine, emportée par le tourbillon d'une vie ivre, n'a effectivement pas les idées tout à fait claires...

Et si on prenait des exemples moins réalistes?

Imaginons que quelqu'un ne dispose pas du mot "pain" (ni du champ lexical du pain) - est-ce que vous croyez que son alimentation en comportera beaucoup ?... Lorsqu'il aura envie de pain, il pourra seulement dire : "heu, tu peux me ramener, heu, ce truc là... tu sais..." "Non, je sais pas. Quel truc ?" "Ce truc qui se mange... qui est cuit..."

Et lorsqu'il entre chez le boulanger: "est-ce que vous auriez... heu... ce machin-là, là, long..." "Une baguette" "Je ne sais pas... ça."

Vous croyez qu'il va continuer longtemps à manger du pain? bien sûr que non !

Imaginons maintenant que ce ne soit pas le "pain" qui manque à son vocabulaire, mais une autre notion plus abstraite - comme par exemple, la justice. Ou la logique. Ou la pensée.
Est-ce que vous pensez qu'il sera juste ? ou logique ? ou qu'il réfléchira beaucoup ?...

Diagnostic en toc

Trouble bipolaire, schizophrénie, dépression blanche, dépression masquée, maniaco-dépression, etc.

C'est intéressant, passionnant même (surtout lorsqu’on se sent visé), c'est de plus en plus peaufiné, de plus en plus précis, mais QUI ça aide au fond ?

Les personnes concernées, à qui on apporte ainsi une aide sur mesure, travaillée comme est travaillé le diagnostic, ou les psychiatres, dont la compétence est ainsi légitimée ?

Aujourd'hui, un certain courant est d'établir LE diagnostic, mais le travail fait en aval est il à la hauteur de tout ce temps consacré "à la recherche DU diagnostic" ?...

J'aimerais trouver autant de classifications sur des méthodes d'aides en fonction des pathologies. Parce que lorsqu’on sait qu'on a affaire à une personnalité schizoïde, on lui propose quoi, à cette personne ? On a fait un beau boulot d'étiquetage, mais après, on en fait quoi?

Et bien, on lui propose exactement le même traitement qu’à un maniaco-dépressif ou à un schizophrène… C’était bien la peine de raffiner, pour ensuite proposer un traitement de masse, le même pour tous : du prêt-à-porter !...

Je pense, pour ma part, qu'étiqueter c’est enfermer.

Si le patient se trouve rassuré d'entendre un nom à ses symptômes, c'est qu'il est plein d'attentes, et qu'il boit ce qu'on lui dit - avec une confiance peut-être exagérée.

Et si c’était le début de sa vraie aliénation ?...
Le voici défini par les symptômes qu'il présente, et réduit à cela.

Enfin, c'est accepter de perdre tout pouvoir sur soi même, ce qui est grave.

Mais cela arrange souvent les deux parties : le patient qui, muni de son étiquette va légitimer son comportement, ses erreurs, ses difficultés et pouvoir surtout ne rien y changer, et le soignant, qui va se gargariser d'avoir compris et va pouvoir ajouter à sa file active de patients dépendants et obéissants un condamné de plus…

04 mai 2008

Enchantement

Dans les contes de fées, une fée (ou une sorcière) peut fort bien "enchanter" tel ou tel héros - qui ainsi se voit transformé en crapaud ou en oiseau pour un temps indéterminé.

Et c'est vrai : il y a des musiques et des chants qui sont comme des filets magiques qui entortillent leur proie, la réduisant à l'impuissance.

N'écoutez pas les musiques mélancoliques!... ou le moins possible. N'écoutez pas Evanescence. Ni Coldplay. Ni... aucune musique qui appuie là où ça fait mal.

Les paroles s'infiltrent dans votre esprit avec la mélodie. Et vous voilà à vibrer sur la même fréquence vibratoire, à l'unisson d'un coeur et d'un choeur de souffrances enchantées qui vous enchantent... prisonnier.

Ecoutez plutôt l'autre musique. Un rythme précis, profond - lucide. La musique douce et tendre, mais aussi impitoyable, de la vérité. Un calme vent sur un désert de lumière. Pas de profondeur, ou plutôt : la clarté d'un monde réduit à sa plus simple expression. A ses grandes lignes.

Une logique que votre esprit doit accepter. Une route qui soudain, devient visible - ligne mince tracée au milieu de l'obscurité, entre Charybde et Scylla.

A quoi bon s'entortiller dans les voiles voluptueux de la nuit ténèbreuse ? Il fera bientôt jour. Et la vérité aura son heure.

02 mai 2008

A propos du pouvoir du moment présent et autres bouquins du genre nouvel âge

que tous ces livres soient utiles à un certain niveau... oui... probablement... qu'ils contiennent une part de vérité... oui... en fait, c'est bien ce qui fait leur force : ils sont parfois constitués de 80 pour 100 de vérité pour 20 pour 100 de mensonge - ce qui les rend évidemment très attractifs.

Que nous ayons des ressources souvent insoupçonnées en nous-même... oui, certainement... que le bonheur est en grande partie une question de point de vue... c'est sûr... qu'il faille changer sa vision pour aller mieux... c'est encore plus sûr. Que la pensée positive ait un grand pouvoir... oui...

Le matérialisme est un piège - mais comme souvent, et c'est ce qui rend la vie si compliquée, il y a un piège en face de ce piège. Qui sort de l'un peut très bien tomber dans l'autre, qui a l'air d'être "le contraire"...

De même qu'à une certaine époque, il y avait le piège du capitalisme et en face, le piège du communisme.

Entre le matérialisme et le développement personnel façon Alchimiste ou Pouvoir du moment présent, il y a quelques correspondances secrètes : même focalisation sur le présent qui offrirait le bonheur (jouissance matérielle et hédoniste ou illumination spirituelle), même importance accordée à l'individu seul, dont "l'épanouissement" est présenté comme un but ultime.

Autre ressemblance : même insouciance vis-à-vis de la morale.

On connait le cynisme de la société de consommation. D'une autre manière, l'ésotérisme est tout aussi dépourvu de sens moral. En effet, il soutient que la "dualité" n'est qu'une illusion, et qu'au fond, le mal n'existe pas. Il faut aimer ce qui est, accepter, "lâcher prise", aimer inconditionnellement les autres - même si ce sont des violeurs d'enfants sadiques.

La croyance en la réincarnation anesthésie encore plus tout sens moral : si des enfants meurent de faim, c'est parce qu'ils ont "choisi" de faire cette expérience lorsqu'ils se sont incarnés... et si un tel se fait tuer, c'est peut-être qu'il était un bourreau dans une autre vie...

Ce n'est pas un hasard si le système social le plus injuste qui soit, celui des castes, ait apparu dans un pays qui croit à la réincarnation (l'Inde). L'idée de réincarnation conduit progressivement à une totale indifférence vis-à-vis de son prochain, ou du moins à une totale inertie.

Les considérations qui précèdent n'engagent que moi, bien sûr - après tout, il y a ma vérité, ta vérité et la vérité.

Comment contrôler ses émotions

En général, si on a besoin de contrôler ses émotions, c'est qu'elles sont négatives... personne (ou presque) n'éprouve le besoin de freiner son euphorie ou de calmer son enthousiasme.

Comment, donc, contrôler ses émotions ?...

La réponse à cette question était, à une époque, connue de tous. Mais depuis, des vagues d'amnésie, de blabla et d'idées fausses ont effacé jusqu'au souvenir de l'antique méthode. Qui connaît, aujourd'hui, la réponse, la vraie réponse, à cette question ?...

Presque personne.

On voit, à la télé, des jeunes filles et de jeunes homme qui "n'arrivent pas à se contrôler". "ça monte trop vite", disent-ils - en parlant de la colère. Ceux-là sont quelque peu dangereux. D'autres pourraient dire la même chose à propos des larmes ou de l'angoisse...

A une époque (toujours la même - c'est mon moyen-âge à moi), à une époque donc, j'étais en proie à des sentiments violents, à des crises émotionnelles qui me balayaient si bien qu'il ne me restait pas un cil de sec.

Maintenant...

Maintenant, c'est maintenant ! Et heureusement...

On se trompe totalement lorsqu'on s'imagine qu'on va pouvoir contrôler directement ses émotions - qu'on va pouvoir par exemple en diminuer le stock. On ne peut pas "s'enlever" des émotions. ça ne marche pas comme ça.

Mais par contre... on peut renforcer le contre-pouvoir.

Imaginons que notre personnalité est une République : on ne peut pas amputer le président d'un oeil ou d'une jambe (et d'ailleurs quel intérêt), mais on peut renforcer les pouvoirs du parlement et de l'opposition.

Si nos émotions nous emportent, c'est tout simplement qu'il n'y a rien, ou presque rien, dans l'autre plateau de la balance.

Malgré les apparences, le problème n'est pas un surplus émotionnel, mais un manque.

Un manque de quoi, demandez-vous ?...

Allons, vous le savez bien ! Tout le monde le sait, au fond - mais tout le monde l'oublie, ou plutôt, tout le monde l'a oublié.

Si nos émotions nous dominent, c'est que notre raison (le plateau droit) est trop faible!

Il suffit donc, et pour une fois c'est un vrai "yaka", de renforcer sa raison pour prendre le contrôle sur ses émotions.

Et pour renforcer sa raison...

C'est très simple !

Lisez "La logique facile" de McInerny et "Principes de logique" de Victor Thibaudeau.