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01 janvier 2009

Le Voyage

Mis à part les causes évidentes (rendre visite à quelqu'un, par exemple), il y a deux bonnes raisons de voyager :
1/ se changer les idées ;
2/ se changer les idées.

Se changer les idées au sens 1, c'est simplement s'aérer, chercher un peu de renouveau et de distraction - bref, partir en vacances pour un temps plus ou moins long - mais pas trop long tout de même, sinon on rate son objectif. Qui est ? Qui est de se rafraichir les yeux et le cerveau par un changement d'environnement.

Se changer les idées au sens 2, c'est beaucoup plus fondamentalement se renouveler, élargir son esprit et ses perspectives en les frottant à un autre univers, déchirer le cocon devenu étouffant de sa vie trop étroite en mettant un pied en dehors, partir pour un voyage initiatique, une quête existentielle de ses potentialités, briser la coquille, naître, renaître.

Ce deuxième objectif-là est l'un des plus grandioses qui soit... mais n'importe quel voyage ne répondra pas à cette aspiration, et il y a mille et une manière de rater un voyage de ce type.

On peut par exemple...
- partir en groupe (et connaître déjà parfaitement tous les membres du groupe) : on verra des paysages mais on ne sera certainement pas transformé ;
- partir seul et ne rencontrer personne ;
- partir avec ses préjugés, et s'y accrocher comme à son bien le plus précieux pendant toute la durée du voyage (on n'apprendra rien).

Une quête existentielle peut aboutir dans une impasse - et c'est particulièrement douloureux - aussi bien qu'elle peut déboucher sur un nouveau monde, une nouvelle vie.

Alors ? Que faut-il faire ?

Mon conseil sera tout bête, et vous pourriez aussi bien vous le donner à vous-mêmes : faites ce que vous voulez faire. Personne ne bénéficiera ou ne souffrira des conséquences à votre place. Vous n'avez qu'une vie : vivez-la ! A quoi bon agir comme les autres auraient agi à votre place ?... Il n'y a que vous qui soit à votre place.

Ne négligez pas vos désirs, vos envies ; écoutez ce que vous vous dites à vous-mêmes dans le silence ; mettez-vous à l'écoute de ce qui vous fait vibrer, de ce qui génère en vous des bouffées d'enthousiasme. Le projet le plus intéressant du monde peut ne pas vous intéresser - c'est votre droit. Et inversement, une idée que d'autres jugeraient tordues peut vous interpeler secrètement, vous solliciter avec insistance.

Alors faites ce que vous voulez faire - car si vous ne faites pas ce que vous voulez faire, vous ferez ce que les autres veulent que vous fassiez, ou ce que les autres veulent faire eux-mêmes, et ça n'a aucun intérêt. Ou peut-être que vous ne ferez rien du tout, faute d'un désir pour vous faire avancer.

On n'avance avec passion, avec persévérance, que pour ses propres projets, ses propres envies.

Alors ne jetez pas vos désirs à la poubelle : écoutez-les !...

Et s'ils vous disent de débuter l'apprentissage d'une nouvelle langue... d'un nouveau sport... d'un nouvel art... ou de partir... ou de déménager... ou de changer de style... ou de changer de lectures... ou d'assister à telle ou telle conférence... faites-le.

Vos envies sont votre essence ; si vous ne les utilisez pas, vous vous retrouverez en panne sèche au bord de la route. Suivez votre propre voie, même s'il n'y a personne d'autre sur la route ; chantez votre propre chanson, même si personne ne chante avec vous ; votre vitalité est à ce prix.

Croyez-vous sérieusement que les moutons découvrent jamais quelque chose ?... S'ils marchent en troupeau, c'est qu'ils vivent et meurent en troupeau. Leur individualité a été sacrifié bien avant que le couteau du boucher les égorge.

Vivez votre vie, c'est la seule qui vaille la peine d'être vécue ; et si aucun chemin n'est ouvert là où votre désir vous appelle, ouvrez un nouveau chemin à coups de machettes : les suivants vous diront merci.

1 commentaire:

  1. Salut Lucia,
    Merci pour vos réponses "indirectes", j'apprécie que vous preniez le temps de répondre de temps en temps aux commentaires de vos lecteurs. Je crois que je suis de + en + entrain de toucher mes envies et de les mettre en évidence. Ce post sur le "voyage" m'a vraiment plu encore une fois.
    Il y a un autre thème que je pense il faudrait que nous abordions, à savoir le sport, au combien important dans nos situations, dans toutes les situations d'ailleurs mais encore + pour les notres il me semble! Je ne sais plus si vous l'abordez dans MDLV mais je crois que oui.
    Savez-vous que des psychiatres le conseillent bien évidemment mais que d'autres le considèrent comme une "drogue" à partir du moment où certains ne peuvent plus s'en passer ??!! Qu'en pensez-vous chère Lucia ?? Où s'arrête la limite entre "plaisir" et "besoin irrépressible" ??
    Petit extrait: le sport est-il une drogue ?
    Vrai. Cette "affection" porte le nom de bigorexie et peut toucher les sportifs professionnels comme les amateurs. La course à pied et le body-building sont les deux pratiques où l'on compte le plus de cas. Les personnes atteintes se retrouvent dans un état de manque dès qu'elles ne peuvent plus pratiquer leur sport. La production d'endorphines lors d'efforts soutenus expliquerait cette dépendance. Ces hormones ont une forte similitude avec la morphine et procurent une sensation de bien-être. Mais les spécialistes pensent que la bigorexie a aussi une composante psychologique : l'accoutumance du corps au mouvement, la répétition des gestes et la ritualisation pourraient prendre un caractère compulsif et addictif...

    A bientôt.

    Julien

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