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31 mars 2009

"Quand on veut, on peut" : Une réponse possible

Voilà un discours que vous pourriez bien entendre un de ces jours dans la bouche de vos proches : « On a la vie qu’on veut bien se donner… Essaie d’aller mieux : il suffit de le vouloir… Quand on veut, on peut ! »

La réponse qui vient naturellement, c’est : « Ah parce que tu crois que je ne veux pas être heureuse ?! J’aimerais tellement, tellement !.. Mais je ne peux pas ! Je n’y peux rien !... » Et hop, les larmes arrivent.

Retenez ce principe : une réponse qui vous fait pleurer est une mauvaise réponse.

En voici une qui est meilleure : « Tu as raison. Quand on veut on peut. Au fond, je ne veux pas aller mieux. Je préfère être déprimé pour l’instant… c’est une occasion de mieux me connaître. » Vous n’avez pas besoin de croire ce que vous dites : il suffit de le dire d’un air sérieux (c’est-à-dire sans ironie). En répondant de cette manière, vous échappez au cercle vicieux d’un échange où votre interlocuteur joue le rôle de l’optimiste volontaire, et vous celui de la victime impuissante. En affirmant que vous avez choisi votre dépression, vous renversez les rôles en vous plaçant en position de force.

28 mars 2009

Le lièvre et la tortue : qu'est-ce que l'intelligence ?

Vous connaissez certainement la fable : lièvre et tortue font la course ; la tortue gagne et le lièvre perd.

Comment est-ce possible ?

Tout simplement parce que le lièvre a gambadé à droite et à gauche ; convaincu qu'il allait gagner, qu'il était déjà gagnant, il a négligé les moyens de la victoire. Trop confiant en ses capacités, il n'en tira aucun profit. Tandis que la tortue avança sans relâche vers son but - jusqu'à la victoire.

L'histoire du lièvre et de la tortue, c'est l'histoire du surdoué qui ne fait rien de son Q.I. phénoménal et de l'individu "moyen" qui, lui, fait tous les efforts nécessaires pour atteindre ses objectifs.

Il ne sert à rien d'être "très intelligent". Ou plutôt, ça ne sert à rien tant qu'on ne s'en sert pour rien.

Comment se fait-il que tant de gens bien portant vivent une vie plus sédentaire que d'autres personnes qui, elles, sont dans des fauteuils roulants ?... Pour être sportif, ce qu'il faut ce n'est pas un corps en parfait état de marche, ce qu'il faut c'est le vouloir.

Il en est de même pour l'intelligence : à quoi bon être un petit génie, si on ne fait rien de ces capacités-là ?

Les résultats que nous obtenons dans notre vie ne dépendent pas de ce que nous sommes, mais de ce que nous faisons avec ce que nous sommes. L'amour, l'argent, le succès, les amis, la paix : tout cela ne nous est pas donné pour nos beaux yeux, ni pour notre intelligence ; tout cela nous est donné en échange des efforts que nous faisons pour les obtenir, les mériter.

La vie nous donnent des cartes plus ou moins bonnes, mais l'issue de la partie dépend entièrement de notre manière de jouer. Quelqu'un qui est fermement décidé à dépasser ses limites finira toujours par surpasser les surdoués convaincus de l'être - car ceux-là se reposent et gambadent sans but, comme le lièvre de la fable.

Ni nos capacités, ni nos limites ne sont gravées dans le marbre. Nous sommes toujours libres de réécrire nos vies, nos personnalités.

Je le sais parce que j'ai essayé - et ça marche. Bien sûr, ce n'est pas facile... mais c'est tellement plus intéressant et plus satisfaisant que de rester enfermer dans la boite de ses vieilles croyances et limites !

Un éléphant qu'on a attaché à un piquet lorsqu'il était petit croit toujours, adulte, qu'il n'a pas la force de briser sa corde - alors qu'il l'a. Nous, êtres humains, pouvons réfléchir un peu plus loin, et refaire l'expérience : vous verrez, ce qui était "plus fort que vous" à une autre époque n'est souvent qu'un bout de corde facile à rompre.

25 mars 2009

Vous valez mieux que vos résultats

Quand rien ne marche, rien ne va, à force d'échecs, on finit par se dire : "c'est DONC que je ne vaux rien. C'est DONC que je n'arriverai jamais à rien." Et l'ego se ratatine...

Mais vous valez mieux que vos résultats.

Vous savez qui on a accusé d'être "ridicule", "inutile et monstrueuse", "odieuse" ?
Qui on a traité d' "horreur", de "tâche" ?...

La tour Eiffel.

Elle n'était pas vraiment la bienvenue... Elle dérangeait dans le décor... Et maintenant, c'est le symbole de Paris.

Vos résultats sont liés à de nombreux facteurs - pas seulement à votre valeur. Peut-être que vous ignorez les informations qui vous permettraient d'obtenir de bien meilleurs résultats ? Peut-être aussi que vous n'êtes pas à votre place ?

Mettez un TGV sur un chemin de terre battue, et il ne fera pas aussi bien qu'une charrette. Quand on n'arrive "à rien" (à pas grand chose), c'est souvent qu'on n'est pas là où on devrait être pour manifester sa valeur.

Vous valez mieux que vos résultats.


Vous êtes unique

ça ressemble terriblement à un cliché de sitcom : "Barbara, tu es vraiment unique...", et peut-être que si on me l'avait dit, à une certaine époque, je l'aurais mal pris - ou du moins je serais restée complètement incrédule.

A l'époque, je croyais que je n'étais pas unique. Peut-être que vous aussi, au fond de vous, vous pensez la même chose ?

Que vous n'êtes pas un original, mais plutôt une copie ?

Le clone de votre père, de votre mère, ou peut-être le double approximatif de votre meilleur ami, ou de quelqu'un d'autre... Une photocopie sans valeur.

Et bien pourtant, vous n'êtes pas une copie. Vous êtes un oeuvre unique. Un précieux original sans équivalent sur cette terre. Depuis le début jusqu'à la fin du monde, personne n'a jamais été et ne sera jamais semblable à vous. Vos empreintes digitales sont unique. Votre ADN est unique. Le motif de vos iris est unique. La disposition de vos traits - votre visage - est unique. Le ton de votre voix est unique. La forme de vos mains est unique. Votre odeur est unique.

Ce qui veut dire que personne ne pourra jamais être exactement qui vous êtes, ni faire exactement ce que vous êtes capable de faire. Si vous n'occupez pas votre place, personne ne la prendra. Elle est à votre nom. Personne ne peut vous la voler ; personne ne peut vous y remplacer. Si vous ne vivez pas votre vie, personne ne la vivra. Si vous ne devenez pas tout ce que vous pouvez devenir, personne ne le deviendra. Il y a, sur cette terre, un lieu qui est votre lieu, une mission qui est votre mission. Renoncez-y et ils resteront désespérement vide.

Vous êtes unique. Différent, singulier et précieux comme le tableau d'un maître acheté à grand prix chez Christie's par un musée. Alors ne bradez pas qui vous êtes, ne méprisez pas ce que vous valez : respectez le trésor de votre individualité unique. Accueillez votre personnalité.

Et si vous étiez plus fort que vous ne l'imaginez ?

Vous êtes peut-être arrivé sur ce blog en cherchant "marre de la vie suicide" sur google.
Vous êtes peut-être convaincu que la vie vous a vaincu, ou que vous êtes trop faible pour vous en sortir. Pas à la hauteur.

Et si vous étiez plus fort que vous ne l'imaginez ?

Plus fort, c'est-à-dire plus intelligent, plus solide et plus armé que vous ne le croyez. Regardez : vous êtes en train de chercher une solution à vos problèmes. Vous n'êtes pas en train de pleurer, recroquevillé dans un coin de votre salle de bain, la tête sous le lavabo. Vous n'êtes pas en train de boire votre dixième bière pour oublier. Vous n'êtes pas en train de piétiner l'ego d'une caissière qui ne vous a rien fait, pour vous venger du mal qu'on vous a fait dans votre enfance. Et vous n'êtes pas non plus en train de vous suicider.

Vous ne vous laissez pas aller ; vous ne vous laissez pas glisser en arrière. Au contraire : vous luttez contre le courant, vous explorez le web à la recherche d'idées nouvelles, d'idées constructives qui peuvent vous aider.

Et si c'était ça, la force ?

Car ce n'est certainement pas l'épaisseur des muscles... Ni un C.V. impeccable...

Quoiqu'en disent les gens qui n'en ont jamais traversé, les tempêtes intérieures sont plus terribles que les tempêtes extérieures. Le pire, c'est le pire invisible. Et qui triomphe de lui-même a triomphé tout court. Les grandes victoires - comme les grandes défaites - sont celles qui nous mettent aux prises avec nous-mêmes.

Vous êtes plus fort que vous imaginez : vous luttez contre vous-même... et pour vous-mêmes.

Comment utiliser les affirmations (Méthode Coué)

Le subconscient (qui est plus ou moins notre mode de pensée automatique) peut très bien être convaincu de vérités nouvelles.

Si par exemple vous voulez devenir... plus sociable, ou plus affirmatif, ou plus ceci ou plus cela, vous pouvez commencer par convaincre votre subconscient que vous l'êtes déjà. C'est la route la plus rapide pour changer.

La manière brutale - et du coup, souvent inefficace - de le faire est de se répéter le plus souvent possible : "Je SUIS sociable... Je M'AFFIRME dans toutes les circonstances..." Mais si vous êtes un ours bourru ou une souris effacée et que vous dites ça, une petite voix intérieure va répliquer : "C'est n'importe quoi ! Arrête de mentir." Le subconscient ne peut pas gober ça, c'est trop gros.

Alors ?

Faut-il renoncer à la méthode Coué ?

Pas du tout.

Il faut juste y aller plus progressivement. Voici comment : au lieu d'affirmer "je suis...", affirmez : "Je deviens de plus en plus..." ou encore "Je choisis d'être...", "Je décide d'être...", "Je choisis de devenir...", "Je m'engage à devenir..." "Chaque jour, je suis de plus en plus..."

Les verbes "décider" et "choisir" sont très puissants : ils activent notre force intérieure.

De plus, il n'y a là rien qui puisse choquer votre bon sens. Au bout de quelques jours, ou maximum quelques semaines, vous pourrez passer à : "Je suis..."

Cette méthode, d'une simplicité absolue, est très très efficace. Mais souvent, les personnes qui en bénéficieraient le plus sont très réticentes à l'utiliser. Il y a trois ans, j'avais beaucoup de préjugés contre M. Coué, et je critiquais sa méthode - sans l'avoir essayé. Maintenant, je l'utilise régulièrement. En fait, ce n'est pas la méthode de Coué (au sens où elle lui appartiendrait en propre) - c'est tout simplement la méthode universelle et éternelle pour changer son image de soi.

Si vous voulez vraiment changer, essayez ; en quelques jours à peine vous sentirez une différence, et en quelques semaines vous verrez des résultats. Votre cerveau est un ordinateur très puissant : il a juste besoin d'un bon programme. Donnez-lui celui qu'il lui faut.

Quelques affirmations possibles :
"Chaque jour, j'ai de plus en plus de chance"
"Je deviens de plus en plus aimable et agréable avec les gens"
"Chaque jour, j'ai de plus en plus confiance en moi"
"Je choisis d'être heureuse"
"Je choisis de m'aimer"

Manque d'argent : dépression

ça semble tellement évident : manquer d'argent, c'est manquer de moyens ; manquer de moyens, c'est manquer de tout ce qui rend la vie riche. Et pourtant, dans les livres consacrés à la dépression, le "manque d'argent" n'est presque jamais évoqué comme une cause de dépression.

Sauf par Andrew Solomon ("Le Diable intérieur"), qui pense que les pauvres ont besoin d'antidépresseurs... Mais la seule vraie solution à une dépression causée par un manque d'argent, ce n'est pas d'avaler des cachets, mais de se procurer davantage d'argent. De même que lorsqu'on a trop froid, la solution c'est de monter le chauffage.

Donc... lorsqu'on a est déprimé par ses dettes, son découvert, son manque d'argent... il faut se tourner non vers un psychiatre, mais vers... hum ! vers qui ? Vers quelqu'un qui peut enseigner à gagner davantage d'argent.

Un riche pédagogue, prêt à divulger tous ses secrets, tous ses trucs, méthodes et astuces pour devenir riche (dans la légalité bien sûr, un cambriolage ne résoudrait rien).

Et ça tombe bien : des riches pédagogues, il y en a. Ils ont écrit des livres bourrés d'informations sur "comment devenir riche" qui sont en vente dans les librairies. Si vous êtes dépressif pour une raison financière, vous savez quoi faire...

"Pas de chance!"

"- Et bien sûr, lorsque l'alarme s'est déclenchée, le vigile s'est tourné vers moi... COMME PAR HASARD."
Ses yeux se tournent vers le ciel : s'y lit le constat de son impuissance. ça tombe toujours sur elle... comme par hasard. Autrement dit, il n'y a pas de hasard, elle est prédestinée à être toujours la mauvaise personne au mauvais endroit, au mauvais moment.

Si vous croyez, vous aussi, que vous n'avez "pas de chance", alors il est temps de changer de croyance.

Car tant que vous croyez que vous n'avez pas de chance... vous n'en aurez pas.

C'est ce qu'on appelle une "prophétie auto-réalisante" (il doit bien y avoir un terme moins barbare, mais je ne l'ai pas trouvé). Pour que votre malchance s'évapore comme par magie, il suffirait d'une seule chose : que vous convainquiez que vous avez de la chance.

ça ne suffira peut-être pas pour vous faire gagner au loto, mais ça suffira certainement pour neutraliser définitivement votre malchance actuelle.

Vous ne croyez pas que ce soit aussi simple ? Et bien, pourtant, ça l'est... Pour plus d'informations, lire "Notre capital chance" de Richard Wiseman, que vous trouverez ici.

Quand "fuir" est la solution

Une dame voulait déménager dans le Sud. Elle n'aimait ni son métier, ni sa région, ni son entourage - et pensait, à tort ou à raison, qu'elle serait plus heureuse à Toulouse.

Son psychanalyste (car elle en avait un) lui dit d'un ton subtilement désapprobateur : "Est-ce que ce ne serait pas une fuite devant vos problèmes ?..."

Je ne sais pas si elle s'est laissée convaincre, mais ce que je sais, c'est que ça aurait été certainement une fuite dans le portefeuille du psychanalyste : un client qui déménage est un client perdu.

Dans certaines situations, la fuite est la solution. Le mot "fuite" a des connotations négatives (il évoque la lâcheté) mais ne vous laissez pas leurrer : tout dépend du contexte.

Fuir est parfois le choix le plus idiot ; parfois le choix le plus sage et le plus prudent ; et parfois le choix le plus courageux. Changer de vie n'est certainement pas la solution de facilité.

Si vous avez un rêve...

Si vous avez un rêve, un rêve ancien, enfoui, oublié...
Si vous avez un rêve, n'importe quel rêve, même "ridicule"...

Alors faites-en un objectif.

Car vous deviendrez la personne que vous devez devenir pour l'atteindre : vous grandirez grâce à lui.

Cette idée, je l'ai rencontrée dans de nombreux livres de développement personnel, et j'y croyais abstraitement, sans l'avoir expérimenté ; mais maintenant je peux dire que c'est vrai : nos objectifs nous font grandir. A mesure que nous marchons dans leur direction, nous devenons la personne qui est capable de les atteindre.

Alors même si vous êtes découragé... même si vous n'avez pas du tout le moral... même si vous souffrez, doutez, même si vous vous croyez sans valeur...

Recueillez votre rêve comme un petit oiseau tombé du nid et réchauffez-le de vos pensées, puis construisez-lui un abri solide. Faites-lui une vraie place dans votre vie. Croyez en lui.

C'est lui qui vous guidera vers un avenir plus beau que vous ne pouvez l'imaginer actuellement, lui qui vous aidera à devenir tout ce que pouvez devenir.

23 mars 2009

Comment se faire des amis et influencer les gens

Le chef d'oeuvre de Dale Carnegie est ici :

http://www.box.net/shared/k2a1fqh8os

Lisez-le ; relisez-le ; étudiez-le : vous ne le regretterez pas...

"Pourquoi une personne est plus souvent victime de manipulateurs qu'une autre ?"

Voilà une excellente question...

Le niveau de nos questions détermine le niveau de nos résultats. Ceux qui se demandent "comment se protéger des manipulateurs ?" ont une question moins profonde que ceux qui se demandent "Pourquoi une personne est plus souvent victime de manipulateurs qu'une autre ?"

En effet, le vrai problème, ce n'est pas le manipulateur, mais le caractère du manipulé.

Pour être manipulé, il faut être manipulable ; c'est cette malléabilité qui attire les manipulateurs comme le miel attire les mouches.

On est d'autant plus manipulable qu'on :
- ne se fait pas confiance ;
- préfère un mensonge confortable à une vérité amère ;
- tremble de peur à l'idée d'exister tout seul.

Pour se protéger des manipulateurs, la solution n'est donc pas de les fuir (ils sont partout) mais de se changer soi-même : apprendre à se faire confiance, à exister tout seul, c'est-à-dire à faire ses propres choix, et à aimer la vérité, même lorsqu'elle dérange.

Vaste programme... Si vaste, que le lecteur qui cherche ici une réponse à la question "comment se protéger contre les manipulateurs" ne sera pas intéressé. Le changement n'est pas facile. C'est même la chose la plus difficile qui soit. C'est pour cela que si peu de gens se décident en sa faveur.

Mais le petit nombre de ceux qui ont choisi de changer, choisi de grandir, savent que c'est aussi le chemin le plus extraordinaire qui soit, celui qui mène aux plus magnifiques prises de conscience et ouvertures. Un chemin réservé à ceux qui ne se laissent pas arrêter par leur inertie et leurs peurs.

19 mars 2009

"Je ne veux pas être heureuse, mais ne plus être maheureuse"

Voilà typiquement le souhait qui ne peut pas être exaucé : "je ne veux pas être heureuse, mais ne plus être malheureuse".

Le ni-chaud ni-froid n'est pas réellement un objectif. C'est difficile à expliquer, mais les faits sont là : lorsqu'on vise le ni-oui ni-non, on obtient... rien. Comme si cette zone indéfinissable, terne, ne pouvait s'obtenir que par ceux qui ne la désirent pas activement.

Elle existe, pourtant : il y a bien des gens qui ne sont ni malheureux, ni heureux... Ce qui, au fond, signifie qu'ils sont malheureux - mais juste un peu : pas trop.

Pourquoi ne désireriez-vous pas le vrai bonheur ?

Pourquoi voulez-vous moins que cela ?

Qui vise les étoiles, et les rate, a une chance d'atteindre la lune - mais qui vise le sommet d'une taupinière, et la rate, n'atteindra que le sol.

C'est la vérité ; mais lorsqu'on est déprimé cette vérité-là semble angoissante. On se dit : "mais si je rate mon objectif je vais être horriblement déçu... et ça, ce serait pire que tout."

Non ; ce qui est pire que tout, c'est de ne rien tenter. Le pire choix de tous les choix, c'est de ne pas en faire. C'est une illusion fréquente chez ceux qui vont mal : ils s'imaginent (moi aussi, c'est ce que je croyais) qu'il suffit de refuser de choisir pour se mettre à l'abri de la responsabilité et de l'angoisse qui accompagnent les choix.

Mais le seul vrai ratage, le seul échec, c'est justement de se défiler de cette manière-là... Ne pas choisir, c'est laisser quelqu'un d'autre choisir à notre place.

Lorsqu'on veut cesser d'être malheureux sans être heureux, on veut éviter une route sans en prendre une autre. Ce qui n'est possible que pour les professionnels de la lévitation.

Pour comprendre à quel point c'est illogique, deux mots sur les polarités. Les polarités sont des contraires. Par exemple, il y a le chaud et le froid : ce sont des polarités.

Lorsqu'il fait trop froid, on allume le chauffage ; lorsqu'il fait trop chaud, on allume la climatisation. C'est de cette manière-là qu'on obtient la température idéale.
Imaginons maintenant qu'au lieu d'allumer le chauffage, on essaie seulement d'enlever le froid, et qu'au lieu d'allumer la clim, on essaie seulement d'enlever le chaud. Quel serait le résultat ?...

Quand on cherche à être "moins malheureux" sans chercher à être en même temps "plus heureux", on cherche à enlever le froid sans allumer le chauffage.

Je comprends vos réticences.

Le mot "bonheur" est gênant. Trop gros et trop brillant, il a quelque chose de racoleur et de prétentieux qui peut mettre mal à l'aise. Ou inversement, on peut être agacé par son air simpliste. Au fond, ça veut dire quoi, "le bonheur" ? Et d'ailleurs, est-ce que ça existe ?...

Mais revenons aux polarités : si vous êtes (trop) malheureux, la solution ce n'est pas moins de malheur mais plus de bonheur. Comme pour le chaud et le froid.

Donc révisez votre objectif : ce ne doit pas être "moins de malheur" mais "plus de bonheur".

C'est sur le bonheur qu'il faut vous focaliser ; c'est lui que vous devez mettre dans votre objectif. C'est lui que vous devez étudier, analyser.

Laissez tomber les livres sur la dépression... ils vous conduisent à cogiter sur ce que vous avez déjà et dont vous ne voulez plus ; lisez plutôt des livres sur le bonheur.

Au début, ça paraît une drôle d'idée : "Lire sur le bonheur alors qu'on est dépressif ? Pour mesurer tout l'écart qui nous en sépare ?! Il faudrait être maso..."

Mais comprenez qu'en mesurant cet écart vous commencez déjà à le combler. En lisant sur le bonheur, vous commencerez à vous familiariser petit à petit avec le concept de bonheur et avec ses différentes définitions. Et plus vous approfondirez votre compréhension du concept, plus vous vous rapprocherez de la chose.

Si vous vouliez vous expatrier dans un autre pays, quel genre de livres liriez-vous ?

Des guides touristiques sur le pays où vous êtes actuellement, ou des livres consacrés au pays où vous voulez vous installer ?

Il en est de même avec la dépression : ceux qui veulent s'installer ailleurs doivent lire sur le pays où ils ont pour projet de s'installer, par sur celui qu'ils veulent quitter.

Rétroinformation

Nous sommes des créatures orientées vers des buts.

Toutes nos actions sont motivées par des buts. Même lorsqu'on se trémousse sur une piste de danse, on se déplace pour un but - s'amuser, faire du sport, se montrer, etc. Personne ne fait quoi que ce soit pour rien. Nous avons toujours une bonne raison de faire ce que nous faisons... et si elle n'est pas objectivement bonne, elle est du moins bonne pour nous.

Ces buts peuvent être court-terme (manger ce soir) comme ils peuvent être long-terme (écrire un livre, fonder une famille).

Nous ne pensons pas à nos buts comme à des buts lorsque nous les réalisons très facilement. Par exemple, personne ne se dit "j'ai pour but de nouer mes lacets" : on se contente de le faire - à moins que pour une raison ou pour une autre, le laçage présente une difficulté particulière... Mais lorsque le but est plus lointain, c'est-à-dire plus difficile à atteindre, on lui donne ce nom : "Mon but est d'obtenir une deuxième étoile au guide Michelin".

Le mouvement qui nous anime lorsque nous poursuivons nos buts est une trajectoire.

Dans la poursuite de nos buts, lors de cette trajectoire, nous suivons rarement le chemin le plus court : nous progressons par réajustements continuels.

Comme dans le jeu enfantin : "tu chauffes", "tu brûles", "c'est tiède", "c'est froid", "c'est glacé"...

Ces indications qui nous guident, ce sont des rétroinformations.

Imaginons par exemple que votre objectif soit "d'être vous-mêmes".

C'est un objectif un peu vague, c'est vrai, mais vous recevez tout de même des rétroinformations qui vous indiquent si vous êtes dans la bonne direction, ou non. Si - lorsque vous discutez avec des amis à une soirée -, vous avez un sentiment désagréable d'inauthenticité, l'impression de jouer un rôle, alors "c'est glacé".

Éloignez-vous de ce genre des soirées ; elles vous détournent de votre objectif.

Les rétroinformations ne sont pas toujours agréables à encaisser, mais par définition elles sont toujours constructives - si on sait les décrypter correctement.

Thomas Edison a réussi à inventer l'ampoule électrique parce qu'il a su tirer parti des rétroinformations que lui fournissait sa trajectoire ; grâce à elles, il n'a jamais refait deux fois la même erreur. S'il avait eu une autre mentalité, peut-être qu'il n'aurait pas réagi aussi bien à ses innombrables "échecs" (autrement dit, à ses rétroinformations).

Au lieu de les interpréter correctement - "ce n'est pas la bonne méthode, donc je ne suis pas encore rendu à mon but" -, peut-être les aurait-il interpréter à l'envers : "ça ne marche pas, donc je n'y arriverai jamais."

La mentalité dépressive - cousine de la mentalité pauvre - prend les rétroinformations comme des condamnations. Elle ne sait pas en tirer la leçon.

18 mars 2009

Les autres, ou mes semblables ? L'ours, le loup, la solitude et la dépression

Le fait d'être un "ours", un "loup solitaire" est un gage de tristesse.

Même si tout dans votre vie va pour le mieux, si vous n'arrivez pas à socialiser normalement, naturellement, avec vos semblables, vous ne serez pas complètement heureux.
Et si vous êtes carrément déprimé... ça ne fera qu'aggraver les choses.

Pour passer de l'état de "loup solitaire" à celui de "être humain aimable et sociable", il faut tout d'abord... vous avez deviné, peut-être... il faut tout d'abord le vouloir.

Ce n'est pas aussi évident que ça en a l'air. Surtout si vous n'avez jamais été du genre liant. Difficile de désirer un changement qui correspond à un plongeon dans l'inconnu. Mais partons du principes que ça y est, vous voulez changer. Vous avez compris que c'est dans votre intérêt ; vous avez compris que si vous restez tel que vous êtes actuellement, vous ne pourrez pas réaliser les objectifs qui vous tiennent le plus à cœur.

En effet - comme vous le savez peut-être déjà - personne ne peut concrétiser ses rêves tout seul. C'est une loi de la nature aussi inéluctable que la loi de la gravitation : pour obtenir de la vie ce que nous désirons le plus, nous avons besoin d'aide ; pour espérer atteindre un jour le sommet de nos rêves, nous ne pouvons nous passer de nos semblables.

Bref ! Je pars du principe que ça y est, vous êtes convaincu : maintenant vous voulez changer, vous voulez vous socialiser.

Comment faire ?

Le conseil le plus évident comme le plus banal serait de "rencontrer des gens"... mais à ce stade, ce serait mettre la charrue avant les bœufs. La première étape est toute intérieure : il s'agit de changer votre programme mental.

Vous savez : toutes ces idées, ces références, cette manière de penser qui détermine votre comportement.

Car si vous êtes un ours ou un loup solitaire, c'est que vous êtes programmé pour en être un. Pour changer votre comportement, il vous faut donc d'abord changer de programme. Remplacer le logiciel "animal sauvage" par un nouveau logiciel... par exemple "homme amical", "homme sympa" ou "femme aimable", "femme charmante", "femme adorable".

Vous noterez que le changement est radical, puisque non seulement on change d'adjectif, mais on change de nom : on passe de l'animal à l'être humain...

Comment changer votre programme ?

En changeant votre image de vous-mêmes, votre identité. ça fait peur parce que c'est une métamorphose complète, mais il n'y a pas d'autre méthode. Et ne vous inquiétez pas : on survit à ce virage à 180 degré ; on se sent même beaucoup mieux après. Regardez-vous dans le blanc des yeux dans votre miroir, et dites à haute voix :

"Je ne suis PAS un loup. Je suis un HOMME SOCIABLE."

Vous pouvez remplacer "loup" par "ours" ou par n'importe quel autre notion à laquelle vous vous identifiez, et qui évoque la solitude (ermite, misanthrope, moine, sauvage, homme des bois, loup-garou, monstre, ogre, vampire, etc.).

Répétez plusieurs fois cette affirmation ; puis lorsqu'elle vous sera devenue un peu plus naturelle, supprimez la première partie ("je ne suis pas...") pour ne garder plus que : "Je suis un homme (ou une femme) sociable".

A partir de ce moment-là, répétez tous les jours cette affirmation devant la glace, autant de fois que vous pouvez. Variez les expressions : prenez parfois "sociable", parfois "aimable", parfois "charmant", parfois "poli", parfois "raffiné"... bref, exploitez toutes les ressources d'un bon dictionnaire des synonymes. Et si vous aviez la mauvaise habitude de penser aux personnes qui vous entourent comme aux "autres", remplacez ce vilain mot par "semblables" ou "proches". ça vous aidera à les envisager comme des êtres humains qui vous ressemblent, plutôt que comme des étrangers hostiles.

Si vous êtes fermement décidé à changer, ces mesures toutes simples porteront déjà quelques fruits. Mais le mieux, c'est de les étoffer par une réflexion de fond sur la sociabilité.

Lisez et relisez par exemple le grand classique de Dale Carnegie : "Comment se faire des amis".

Ces mesures devront peut-être être complétées par d'autres ; si vous manquez de confiance en vous, par exemple, il faudra aussi corriger ce point (autosuggestion : "chaque jour, à tous les points de vue, j'ai de plus en plus confiance en moi".)

Un truc pour sortir de dépression

Imaginez que ça y est : vous êtes déjà sorti d'affaire. Votre vie est raisonnablement heureuse ; vous êtes plutôt tranquille et content d'exister. Que ferez-vous à ce moment-là ?

Pensez-y maintenant.

Imaginez.

Tout va bien pour vous, ou du moins, tout ne va pas trop mal... Que voulez-vous ? Que faites-vous ? à ce moment-là, quel sera votre envie dominante, votre objectif ? Que demanderez-vous à la vie, lorsque vous aurez retrouvé son goût ?

C'est une question qui peut être difficile. Mais même si vous n'avez qu'un tout petit élément de réponse, c'est déjà bien.

Vous savez ce que vous ferez quand vous serez sorti de dépression ?

Parfait.

Alors maintenant, voici le truc : faites ce que vous ferez quand vous serez sortir de dépression ; faites-le maintenant.

C'est une route directe vers moins de malheur et plus de bonheur.

Et si vous ne pouvez pas le faire tout de suite, faites quelque chose qui vous rapproche de cette action-là. Faites un pas, au moins un pas, dans cette direction-là. Et constatez la différence.

17 mars 2009

Vivre imparfait, ou mourir ?

Cette alternative demande à être examinée de près... car aucune de ses issues n'est satisfaisante. Lorsqu'on vous demande de choisir entre Charybde et Scylla, dites-vous bien qu'il y a un troisième choix (infiniment plus constructif) qu'on ne vous a pas présenté.

"Mourir" est clair - c'est ici un euphémisme pour se suicider.

Mais "vivre imparfait" est beaucoup plus opaque.
Que signifie "imparfait" ?
On peut diviser ce mot en deux, car au fond, il ne correspond pas à une notion mais bien à deux.

Il y a d'une part l'imperfection inhérente à la condition humaine. Aucun être humain n'est Dieu - ça fait partie de son programme de ne pas l'être. Cette imperfection-là n'est pas négociable ; il est aussi absurde de la refuser que de refuser d'être né (ce qui n'empêche pas ce refus-là d'être fréquent...)

Et venons-en à la deuxième imperfection. Celle-ci n'est pas inhérente à la condition humaine ; elle est inhérente à un individu particulier à un point donné de son parcours. J'ai tel ou tel défaut bien précis, bien particulier : c'est ça, mon imperfection à moi.

Par exemple, je parle trop et je n'écoute pas assez (c'est un exemple d'imperfection).

Cette imperfection-là, personne ne nous force à la garder : si nous voulons nous en débarrasser, nous le pouvons. ça dépend entièrement de nous. Pour nous améliorer - pour nous débarrasser d'un de nos défauts - nous devons seulement :
- identifier la faille ;
- décider d'y remédier ;
- prendre les mesures qui s'imposent, sans se lasser ni se décourager, jusqu'au succès.

Procédure extrêmement simple (ce qui ne veut pas dire facile) qui est ouverte à n'importe qui.

Mais bizarrement, rares sont ceux qui cherchent à franchir cette porte...

Alors que ceux qui refusent l'imperfection du premier type - celle à laquelle on ne peut rien changer - sont excessivement nombreux.

Quand on se focalise sur ce qui ne sera jamais, on perd de vue ce qui peut être. Autrement dit, lorsqu'on veut décrocher la lune (ce qui est impossible), on oublie d'escalader la montagne (ce qui est possible).
Il est vrai que rêver de décrocher la lune ne demande aucun effort ou remise en question, et ne fait pas suer. Alors qu'escalader la montagne est fatiguant, essoufflant, et donne mal aux mollets.

La meilleure façon d'accepter son imperfection humaine, c'est de s'améliorer. Mais qui est prêt à cet effort-là ?...

15 mars 2009

Sortir de dépression : le principal obstacle

Tout d'abord, et pour camper le décor, partons du principe que la seule route qui mène au bonheur (ie : hors de la dépression) soit celle de l'amélioration personnelle.

Ce n'est peut-être pas évident pour vous, mais je vous demande de l'admettre dans le cadre de ce post.

Sachant cela, quels sont les obstacles sur cette route ?
Qu'est-ce qui peut nous empêcher de nous améliorer ?
Ou plutôt : qu'est-ce qui peut nous dissuader de nous améliorer ? Car au fond, la décision nous appartient... Nous sommes libre de le faire - ou de ne pas le faire. Libre de rebrousser chemin ou de progresser malgré les obstacles.

Pour le dire en un seul mot : notre identité.

Par "identité", je n'entends pas notre moi profond, notre essence (car dans ce cas la route serait définitivement barrée), mais plutôt l'image que nous nous faisons de nous-mêmes, la manière dont nous nous définissons à nos propres yeux.

Cette image est un tout composite, un assemblage de souvenirs et d'idées. Nos anciens choix - ceux que nous avons fait dans les années, voire dans les décennies, précédentes - y jouent un rôle prépondérant.

Je vous donne un exemple.

A 12 ans, vous avez lu un livre qui vous a marqué. De ce livre, vous avez tiré certaines idées, croyances... et une image négative de la société humaine.

Doté(e) de ce préjugé défavorable, vos premiers contacts d'adolescent(e) avec vos semblables ne se sont - bien sûr - pas très bien passés. Ce qui vous a confirmé dans vos préjugés. En fin de compte, d'une manière plus ou moins consciente, vous avez fait le choix de la sauvagerie... notion chargée pour vous de connotations positives (authenticité, vérité, indépendance, nature, simplicité, etc.)

Si, par la suite, rien ne vous amène à faire un choix différent, le temps ne fera que vous renforcer et vous conforter dans votre parti pris. Vous devenez de plus en plus sauvage.

Or le bonheur a toujours une dimension sociale. Il naît dans le contexte de relations harmonieuses avec nos semblables. (Mais si vous êtes sauvage, vous n'avez pas de "semblables", car vous ne les considérez pas comme ça. Ce sont juste "les autres".)

Dans ce cas-là, ce qui fait obstacle à votre bonheur, c'est votre identité : cette sauvagerie qui fait partie de vous, que vous avez choisie, à laquelle vous vous êtes identifiée depuis des années et des années.

Pour rejoindre des contrées plus riantes, pour accéder à une manière de penser et de vivre plus satisfaisante, vous avez besoin de changer d'identité.

Ce qui est vrai pour les relations sociales est aussi vrai pour d'autres facettes importantes de l'existence :

- l'amour
- l'argent
- la chance
- le travail
etc.

Dans chacun de ces domaines, on peut (suite à des rencontres, des lectures, un conditionnement précoce...) se forger des idées fausses qui nous conduisent à faire certains choix qui, eux-mêmes, façonnent la manière dont nous nous définissons.

Si nous nous définissons comme "célibataire", comme "fauché" ou comme "malchanceux", nos définitions de nous-mêmes sont indiscutablement de (gros) obstacles sur la route qui pourrait nous conduire au bonheur !

Ce qu'il faut comprendre, c'est que derrière ces identités négatives, il y a une multitude de souvenirs, d'idées et de choix.

Ce ne sont pas seulement les circonstances qui décident de la manière dont nous nous définissons. On peut être célibataire sans se définir (au niveau le plus profond) comme célibataire. On peut être fauché sans se définir comme fauché.
Notre identité dépend essentiellement de nos choix : si nous décidons que nous sommes intrinsèquement prospère, nous considèrerons un manque d'argent comme un simple accident, et non comme une définition de ce que nous sommes.
La personne qui se définit comme "fauchée" ne manque pas seulement d'argent ; elle a associé la richesse et le mal, la pauvreté et le bien. Dans son système de croyances, le manque d'argent est relié à des valeurs positives ; c'est pour cela qu'elle a choisi de se définir comme quelqu'un qui n'a pas d'argent.
Idem pour le malchanceux : s'il a opté pour cette définition de lui-même, c'est qu'il a cru à un moment ou à un autre que ce sont les "gens bien" qui n'ont pas de chance.

Notre dictionnaire personnel, formé par l'ensemble des définitions avec lesquelles nous pensons, comporte des erreurs. Ces erreurs sont des fuites par lesquelles le bonheur s'échappe - et la dépression s'immisce.

Les erreurs qui nous pénalisent le plus sont celles qui nous touchent le plus directement : celles qui ont des répercussions sur notre identité, sur l'image que nous nous faisons de nous-mêmes.

Bref : pour trouver le principal obstacle à votre bonheur, examinez votre identité. L'obstacle est là.

14 mars 2009

"Moi, j'ai TOUT..." "Et moi, j'ai RIEN"

Il peut être difficile de se confronter à l'idéal, quand notre réalité est si loin de l'être, idéale.

Je me rappelle (à l'époque où j'étais au fond du gouffre) avoir senti comme un coup de poignard lorsqu'une dame - étudiante au même cours de russe que moi - a dit à propos de je ne sais plus quoi :

"Moi, j'ai TOUT..."

Je ne sais plus du tout ce qu'elle entendait par là, mais je me rappelle très bien de la douleur que j'ai ressentie en entendant cette phrase. Ce n'était même pas de la jalousie ; c'était le contraste qui me frappait de plein fouet : moi, je n'avais rien. Souffrance brutale.

Ce moment est tout à fait crucial.

C'est le moment où l'on prend conscience que non seulement notre vie n'est pas ce qu'on aimerait qu'elle soit, mais que d'autres vivent une réalité complètement différente - et infiniment plus satisfaisante.

Au moment où vous mesurez l'écart, qui semble parfois n'être rien de moins qu'une centaine de milliers de kilomètres, qui vous sépare du bonheur bien réel que vit une autre personne (par exemple un collègue, ou un auteur de développement personnel qui évoque son bonheur et ses succès dans le livre que vous lisez), à ce moment-là vous vous retrouvez soudain face à un embranchement décisif. Un carrefour métaphysique de la plus haute importance.

Car selon la route que vous choisirez de prendre, votre avenir ne sera pas du tout le même !

En effet, c'est à cet instant-là que vous décidez de croire :

"Je ne serai jamais comme ça... ce n'est même pas la peine que j'essaie. Ce n'est pas pour moi. Ce n'est pas moi. Ce n'est pas la peine que j'y pense... ça ne sert à rien et ça fait mal. Zappons vite."

Dans ce cas, vous laissez la la souffrance vous détourner de l'idéal. Vous refusez de l'examiner de plus près, vous refusez d'en apprendre davantage ; vous refusez de chercher à comprendre pourquoi et comment la personne qui réussit sa vie la réussit.

Ou inversement, en cet instant décisif vous décidez de croire ceci :

"S'il y arrive, pourquoi pas moi ? Il doit y avoir une route... même si elle est longue, voire très longue, rien ne m'empêche de m'y engager. C'est le premier pas qui compte... J'en ai assez d'être comme je suis ; je veux changer. Je pense que c'est possible, même si pour l'instant je ne vois pas comment... Même si j'ai du mal à y croire... Voyons tout de même ce bonheur de plus près. Si je trouve la recette et que je l'applique à ma propre vie, peut-être que je finirai par être bien dans ma peau, moi aussi ?"

Dans ce deuxième cas, vous dépassez le seuil de la souffrance ; vous ne laissez pas vos émotions négatives vous dicter votre conduite. Vous optez pour l'apprentissage et la transformation, et ainsi, vous optez pour vous-mêmes. L'avenir vous appartient.

NB : Le "bonheur" et le "succès" évoqués dans ce texte ne doivent pas vous faire peur : ce ne sont que des mots pour désigner ce que vous cherchez, ce que tout le monde cherche. Et s'il vous paraissent trop ambitieux, trop cucul, trop agressifs, trop inaccessibles ou trop autre chose, vous pouvez le remplacer sans dommage par "fin de la dépression".

13 mars 2009

Plusieurs sortes de "perdants"

Définition préliminaire : j'appelle "perdant" quelqu'un qui a le sentiment (apparemment justifié par les faits) de ne jamais réussir à atteindre les objectifs qui lui tiennent le plus à cœur.
L'identité de "perdant" n'est pas définitive, pas plus que celle de "gagnant" : on peut très bien passer d'une catégorie à l'autre, ou être un "perdant" dans un domaine et un "gagnant" dans un autre.

On peut distinguer plusieurs sortes de perdants.

1. Les premiers se découragent et laissent tomber. Ils ont un objectif, et y renoncent avant de l'avoir atteint, car ils le jugent inaccessibles.

- Si l'objectif est réellement impossible à atteindre (comme dans le cas d'objectif intrinsèquement contradictoire), le fait d'y renoncer ne fait pas de la personne un perdant mais plutôt quelqu'un qui prend enfin conscience de l'inconsistance de ses rêves - et qui donc en change.

- Si l'objectif est seulement difficile à atteindre, le fait d'y renoncer fait de la personne un perdant - du moins jusqu'à ce qu'elle décide de renouer avec ses rêves, ce que je lui souhaite.

2. Les seconds ne se découragent pas et persévèrent. Ils ont un objectif et n'y renoncent pas... mais adaptent leur stratégie au contexte. Ils sont souples et obstinés ; ils finiront par atteindre leur objectif. Ce ne sont pas de vrais perdants, ce sont de futurs gagnants.

3. Les troisièmes se désespèrent et s'aigrissent, mais ne laissent pas tomber. Ils ont un objectif, s'acharnent... et ne l'atteindront jamais. Ce sont de vrais-faux perdants.

Qu'est-ce qui rend cette dernière catégorie spécifique ?

C'est qu'en ne réussissant pas à atteindre leurs objectifs, ces vrais-faux perdants réussissent à atteindre un autre objectif, celui-là mieux caché et plus inconscient... leur programme.

Leur programme est par exemple "je suis un génie méconnu". Ce qui est important ici, c'est méconnu. Il FAUT donc que leurs efforts ne soient pas récompensés pour qu'ils se prouvent qu'ils sont bien ce qu'ils sont. C'est pour ça qu'ils insistent encore et encore, au lieu de laisser carrément tomber comme ceux de la première catégorie : leurs échecs jouent un rôle dans leur vision du monde ; ils en ont besoin.

12 mars 2009

La solution miracle, si c'était vrai ça se saurait, etc.

Ce sont des expressions qu'on retrouve souvent par ci, par là :

"Il n'y a pas de solution miracle..."
"S'il y avait une solution miracle, ça se saurait..."
"Si c'était aussi simple, ça se saurait..."
"Si c'était vrai, ça se saurait..."

Elles sont toutes discutables - et je vais les discuter ici... ne serait-ce que parce qu'elles reviennent de temps en temps dans des avis de lecteurs, sur ce blog.

1. "Il n'y a pas de solution miracle".

Cette phrase-là peut avoir plusieurs sens... tout dépend du sens que l'on donne à "miracle".
- Si l'on entend par là qu'il n'y a pas de solution instantanée, je suis complètement d'accord. Tous les changements demandent du temps.

- Si l'on entend par là qu'il n'y a pas de solution très très facile, je suis aussi d'accord. Tout changement positif demande des efforts. (Ce qui peut semble démoralisant mais au fond ne l'est pas. C'est juste une loi universelle : descendre est "très très facile" ; monter n'est jamais "très très facile". Au niveau métaphysique, un changement positif correspond à une montée.)

- Mais si on veut dire par là qu'il n'y a pas de solution simple - alors, je ne suis pas du tout d'accord. Les solutions sont toujours plus simples que les problèmes - c'est pour ça qu'elles sont des solutions et pas des problèmes...

2. "S'il y avait une solution miracle, ça se saurait..."

Traduisons cette phrase dans un langage plus personnel. Elle signifie : "s'il y avait une solution miracle, je le saurais..."
Mais pourquoi est-ce que "je" le saurait ?
Y a-t-il quelque part un organisme (gouvernemental ou privé) qui soit chargé de mettre "je" au courant des solutions miracles ?
Pas à ma connaissance.
"Je" n'est pas le carrefour par lequel toutes les informations importantes sont obligées de passer.
Si "je" ne fait pas un effort pour se renseigner, peut-être que "je" passera toute sa vie dans l'ignorance.
Les choses ne se savent pas ; ce sont les gens, les personnes, qui savent les choses - ou les ignorent.

Tout ce que nous savons n'est rien comparé à tout ce que nous ignorons. Parmi tout ce que nous ignorons, se cachent bien sûr des informations qui nous seraient utiles. Voire plus que utiles.

2. "Si c'était aussi simple, ça se saurait..."

Même remarque que précédemment.
Certaines personnes savent certaines choses ; d'autres les ignorent.
Lorsqu'on n'est pas au courant, cela ne signifie pas qu'il n'y a rien à savoir. Cela signifie qu'on n'est pas au courant.
Nous ne sommes pas automatiquement informé de ce qui est important - ni de ce qui est simple.
Les informations utiles ne sont obtenues que par ceux qui les cherchent. Ceux qui croient déjà les connaître ne les cherchent pas et donc ne les trouvent pas. L'ignorance se soigne ; la présomption est incurable.
Mieux vaut ne pas savoir, et savoir qu'on ne sait pas, que ne pas savoir, et croire que l'on sait déjà. Dans le premier cas (celui de l'ignorance consciente d'elle-même) on n'est qu'à deux pas de la connaissance ; dans le deuxième cas, on est condamné à l'ignorance à perpétuité. La suffisance ne pardonne pas.

1. "Si c'était vrai, ça se saurait."

La phrase inverse est tout aussi pertinente : "si c'est vrai, ça ne se sait pas". A mon avis, elle l'est même beaucoup plus. La vérité est bien cachée au fond d'un puits.

"Si c'était vrai, ça se saurait" se traduit par : "si c'était vrai, je le saurais."
Mais là encore, pourquoi ?
Suis-je automatiquement informé de tout ce qui est vrai ?
Un être omniscient s'est-il donné pour mission de me mettre au courant ?...

Toutes ces phrases (sauf la première) expriment une ignorance qui s'ignore, la certitude complètement irrationnelle que "je" (invisible derrière "ça") sait déjà tout ce qui importe.

Pourquoi ?

Simplement parce que si c'est important, je le sais déjà...

Alors voici quelques formules qui pourraient avantageusement remplacer les précédentes :

- Il n'y a pas de solution instantanée.
- Il n'y a pas de solution très très facile.
- S'il y a une solution miracle, je veux la connaître.
- Si c'est aussi simple, c'est merveilleux.
- C'est peut-être vrai ; je ne suis pas au courant.
- Si c'est vrai, ça ne se sait pas.

Petit cours de liberté émotionnelle

Voici le cours :

http://www.youtube.com/watch?v=niyzKkfT7jA

Cybernétique et dépression

Lisez même si ça vous paraît un peu abstrait au début... ça vous concerne et c'est important.

Il y a un rapport étroit entre les deux (cybernétique et dépression). Mais rare sont ceux qui savent ce qu'est la cybernétique - alors même qu'elle est à l'origine de l'ordinateur sur lequel vous lisez actuellement...

La cybernétique est un domaine assez secret - parce qu'il est trop intéressant ?

Si vous cherchez "cybernétique" sur le web, vous trouverez tout un tas de notion (rétroaction, information, input, système) qui n'ont semble-t-il rien à voir avec la dépression.

Voici ce qu'il y a à savoir sur la cybernétique dans le contexte qui nous intéresse (la dépression) :

- Les organismes sont des systèmes finalisés : ils poursuivent une ou des fin(s). Les organismes poursuivent des objectifs.

- Ils sont aussi programmés pour garder leur équilibre, pour "continuer comme ça" (cet état de stabilité ne contredit pas l'idée que les organismes poursuivent des buts : cet état de stabilité n'est pas évident, il fait partie de leurs fins). On appelle homéostasie cette capacité que peut avoir un système à conserver son mode de fonctionnement habituel en dépit des contraintes et changements extérieure. C'est ce qui explique que "plus ça change, plus c'est la même chose".

- Les organismes, lors de la poursuite de leurs objectifs, reçoivent des rétroinformations qui leur permettent de savoir s'ils sont dans la bonne direction ou pas, s'ils sont encore loin ou pas, etc., et leur permet de corriger leur trajectoire.

En ce qui nous concerne, nous n'avons besoin que de ces notions-là :
- Objectif (ou fin, but)
- Homéostasie (capacité à revenir à l'habituel malgré les changements extérieurs)
- Rétroinformation (tout ce qui indique au système où il en est, dans sa poursuite d'objectifs)

Et à ces notions, nous en ajoutant une tirée de la logique :
- moyen (opposé à fin)
Notion qu'on peut élargir à celle de stratégie (un ensemble de moyens mis en oeuvre de manière réfléchie pour atteindre une fin).

L'être humain est conçu pour poursuivre des buts. Le cerveau est un organe conçu pour chercher à atteindre des objectifs. Nous sommes tous des stratèges (au sens large, pas seulement militaire).

Dans les années 50/60, un brillant chirurgien a écrit "Psychocybernétiques", un livre qui montre comment tirer profit des découvertes de la cybernétique pour réussir sa vie. (ps: LISEZ LE.)

En résumé...

Il y a une "bonne" façon d'interpréter les rétroinformations (et ainsi de corriger sa trajectoire) et plusieurs mauvaises, qui font dériver encore plus loin du but.

Lorsqu'on interprète un insuccès comme un "échec définitif", on prend une rétroinformation (trop à droite, trop à gauche, ou : pas encore) pour une condamnation de ses rêves. Erreur.

Lorsqu'on interprète un insuccès comme "la faute aux autres", on prend une rétroinformation là encore dans le mauvais sens : au lieu de corriger sa trajectoire grâce à cette information, on en déduit ce que "devrait être" - selon nous - leur trajectoire à eux... Erreur.

En fait, il y a mille et une façon d'interpréter dans le mauvais sens une rétroinformation. La seule constructive est de la prendre pour ce qu'elle est : une rétroinformation qui nous donne des indications sur notre trajectoire, notre stratégie, la distance qui nous sépare encore de notre but.

Un dessin :


Arrivé au point B, les rétroinformations dont nous bénéficions nous informent que :
- Nous ne sommes pas encore arrivés à C, notre but ou objectif (=ce n'est pas fini) ;
- Nous nous sommes rapprochés de C par rapport à notre point de départ, A (=nous avons avancé) ;
- Nous sommes partis trop sur la droite et nous devons donc rectifier notre trajectoire (=nous devons changer de cap).

L'objectif C peut être tout et n'importe quoi : le bonheur, la richesse, l'amour, un bon travail, comprendre le sens de la vie, trouver le style vestimentaire où nous nous sentirons bien, faire un magnifique mariage, sortir de dépression, etc.

Parenthèse : "Cybernétique" vient du grec "Kubenêsis" qui désigne l'action de naviguer, gouverner. On comprend pourquoi : on navigue en direction d'une destination, d'un but.

Petit bilan des notions qu'on a rencontré jusqu'ici : homéostasie, objectif, moyen (ou plus largement stratégie), rétroinformation. Notre trajectoire est le moyen que nous employons pour atteindre nos objectifs. Pour employer la bonne stratégie, ou plutôt pour corriger au fur et à mesure celle que nous avons choisi, nous avons besoin d'un maximum de rétroinformations.

Dans cette histoire, tout est pour l'instant parfaitement clair, sauf peut-être l'homéostasie, dont on ne comprend pas très bien ce qu'elle fait et ce qu'elle est. Est-elle un objectif ? Un moyen ? Un genre d'objectif ? Pour mieux comprendre le concept d'homéostasie, il faut remettre au centre de la scène le personnage principal : VOUS (ou moi, ou quelqu'un d'autre).

L'homéostasie, c'est une préférence quasi automatique que VOUS avez pour un certain genre d'objectif et un certain genre de stratégie. Quel genre d'objectif ? Quel genre de stratégie ? Ceux que vous avez déjà poursuivi et employé, très souvent, par le passé.

Autrement dit, l'homéostasie c'est la force de l'habitude... la force du statut quo.

Mais ce "statut quo" peut être très remuant ! Quelqu'un qui a pour habitude de déménager tous les six mois suit sa pente lorsqu'il déménage. C'est pour lui la solution de facilité, la solution du statut quo.

Au fait, homéostasie vient de homéo (même) et stasie (position).

Quelques exemples frappants de la force de l'homéostasie - qui permettent de comprendre que ce n'est pas "juste" de l'inertie :
- Les gagnants du loto qui, six mois plus tard, sont de retour au même état qu'avant : la pauvreté.
- Les milliardaires qui "perdent tout" et, six mois ou un an plus tard, on tout récupéré. Le vendeur qui gagne toujours telle somme chaque année. On lui donne un bon secteur : il gagne toujours la même somme. On lui donne un très mauvais secteur : il gagne toujours la même somme.
- Les personnes qui se retrouvent handicapées à vie et qui, six mois ou un an plus tard, se déclarent exactement au même seuil de bonheur qu'avant l'accident.
Tous ces cas permettent de comprendre ce qu'est l'homéostasie : les circonstances changent, mais le système (la personne) réussit toujours à revenir d'une manière ou d'une autre à ce qui est pour elle "normal" - soit normal en termes d'humeur, soit normal en termes d'argent, soit normal en termes d'autre chose...
L'homéostasie, c'est un peu le système du thermostat : quelle que soit la température extérieure, à l'intérieur il y a plus ou moins toujours la même, et les changements sont rapidement - ou moins rapidement - neutralisés, parce que le système fait en sorte de se réguler pour atteindre toujours le même résultat.

On peut dire aussi les choses autrement... l'homéostasie, c'est le nom savant qu'on donne aux conséquences prévisibles d'un programme.

Programme est un synonyme plus vaste d'objectif, un peu comme stratégie est un synonyme plus vaste de moyen.

Si vous êtes malheureux et déprimé, c'est que - d'une manière inconsciente bien sûr - c'est votre programme. De même que certains milliardaires ont pour programme d'être milliardaire, ce qui fait que s'ils perdent leurs millions il les récupère.

Et là, une première différence devient apparente entre le programme du "dépressif" et le programme du milliardaire.

Vous voyez laquelle ?

Je vais vous la dire... ( je suis ravie de partager toutes ces informations confidentielles et passionnantes avec vous).

Mais avant cela, une info : le programme c'est étymologiquement "ce qui est écrit à l'avance", autrement dit ce qui est prévu. Et voici quelques synonymes intéressants de "programme": dessein, plan, objectif.

Revenons à la différence entre le programme du milliardaire et le programme du dépressif.

Le programme du milliardaire est conscient.
Le programme du dépressif est inconscient.

Autrement dit, le milliardaire connaît son programme tandis que le dépressif ignore son programme.

Je change de sujet - un peu.

N'est-on pas condamné par l'homéostasie à garder toujours le même programme ?
NON.

L'homéostasie (ou efficacité du programme) condamne à récolter toujours le même genre de résultat tant qu'on a toujours le même programme, mais dès qu'on change de programme, on commence à récolter des résultats différents.

Et maintenant je change encore un peu de sujet...

A votre avis, comment peut savoir quel genre de programme est le nôtre ?

Facile : en regardant quel genre de résultats sont les nôtres.

Seconde différence entre le programme du milliardaire et celui du dépressif : l'un est plus facile que l'autre.

Car tous les programmes ne sont pas égaux... Il y en a de très facile (mon programme : regarder la télévision et boire de la bière) et d'autres nettement plus difficile (mon programme : courir un marathon). Il est plus facile de déprimer que de gagner beaucoup d'argent. Notons que "facile" ne veut pas dire "agréable". Il est plus facile de déprimer que de gagner beaucoup d'argent, mais c'est aussi nettement moins gratifiant.

Maintenant j'en arrive à un point très, très important...

Notre programme le plus général (celui qui englobe et domine tous nos programmes ponctuels) se confond avec notre définition de nous-même.

Autrement dit, mon programme c'est ma vision de moi-même - de même que votre programme c'est votre définition de vous-même.

En psychologie on parle "d'image de soi", mais il s'agit de quelque chose de plus profond : c'est véritablement la définition de soi.

Imaginons que votre but soit d'arrêter de fumer. Si votre définition de vous-même est "je suis un être mou et velléitaire", vous essaierez d'arrêter de fumer, et vous n'y arriverez pas. Vous aurez alors l'impression de ne pas réussir à atteindre vos objectifs... mais c'est faux : vous avez atteint votre objectif, puisque vous avez prouvé (aux autres et à vous-même) que vous êtes un être mou et velléitaire. Ainsi vous avez accompli votre programme.

Autrement dit, un perdant est souvent quelqu'un qui réussit... c'est-à-dire qui réalise son mauvais programme ("je suis un raté, je n'arrive à rien") Et un gagnant est quelqu'un qui réussit... c'est-à-dire qui réalise son bon programme ("je réussis").

On aurait tort de croire que l'un atteint ses objectifs tandis que l'autre les rate : tous deux réussissent au niveau méta, le niveau du programme général. Mais il y a des programmes qui sont tellement insatisfaisants, tellement désespérants, qu'on peut être tenté d'y échapper par la mort, ou tellement autodestructeurs, que les réaliser complètement équivaut à se tuer.

On peut le dire autrement : le programme auquel on ne peut pas échapper, celui qui nous est d'une certaine manière imposé, c'est d'aligner notre vie, nos actes et nos réalisations sur notre définition de nous-mêmes.

Tout le monde a ce programme-là. Il ne peut pas ne pas l'avoir.

Est-il possible de ne pas réussir à atteindre ce programme-là ? Peut-on ne pas réussir à aligner notre vie, nos actes et nos réalisations sur notre définition de nous-mêmes ? C'est une question difficile. Toutes les personnes qui souffrent de se sentir inauthentique, de faire semblant, souffrent-elles de ne pas réussir à aligner leur vie sur leur définition d'elle-même ?...

Question que je laisse ouverte pour l'instant.

L'autre question qui reste ouverte (et qui prolonge la précédente) c'est : y a-t-il une "nature humaine" objective qui, si notre image de nous-même s'en éloigne, nous signale un problème ?














Vous ne pouvez pas changer d'image sans changer de but, et vous ne pouvez pas changer de but sans changer d'image.

11 mars 2009

Du désir au plaisir de changer

Un bon livre... pas aussi transformateur que ceux que j'ai conseillé jusque là, mais fort intéressant quand même, sur un sujet hyper intéressant.

L'auteur : Françoise Kourilsky

Le titre : Du désir au plaisir de changer - le coaching du changement

Ce livre appartient à la mouvance de l'école de Palo Alto - une école de thérapies brèves qui a obtenu d'excellents résultats. Rien à voir avec la psychanalyse - c'est d'une certaine façon tout le contraire...

L'intérêt de cette manière de procéder, c'est qu'elle s'inspire de 2 disciplines très solides :
- la logique
- la cybernétique

Je suis soulagée (après tout ce temps) de pouvoir enfin conseiller un genre de thérapie (mis à part l'EFT, où vous n'avez besoin de personne).

Je vous conseille donc... si vous sentez que vous avez besoin d'un thérapeute... d'aller faire un tour du côté de la PNL, héritière de l'école de Palo Alto. ça peut vous aider - sans garantie bien sûr, et sans que ça remplace les décisions et lectures personnelles qui sont la base de tout changement positif et durable.

Bref ! Je reviens à mon sujet, qui est ce bouquin.

(à suivre)

La syntaxe dépressive

La syntaxe, c'est l'organisation des mots dans la phrase, la manière dont ils s'agencent.

Voici quelques exemples de syntaxe dépressive :

- "On ne peut pas être et avoir été"
- "On ne ressemble qu'à ce qu'on est."
- "être ou avoir ?"
- "Je ne suis pas... (à compléter)"
- "Pourquoi ?"
- "C'est toujours comme ça..."
- "Je n'aurai jamais... (à compléter)"
- "Je ne serai jamais... (à compléter)"

Et voici quelques exemples de syntaxe heureuse :

- "On peut... (à compléter)"
- "Pourquoi pas ?"
- "C'est souvent comme ça... comment faire pour que ça change ?"
- "Quand j'aurai... (à compléter)"
- "Bientôt je serai... (à compléter)"
- "être et avoir"
- "Je deviens... (à compléter)"

Manipulation et schizophrénie - analyse d'une autre question surprenante

J'aime bien répondre aux questions qu'on me pose, mais parfois c'est impossible.
Par exemple, hier, un(e) anonyme m'a posé une question à laquelle il m'est impossible de répondre... Vous allez comprendre pourquoi.

Voici la question :

"Comment faire pour qu'une jeune ado se rende compte qu'elle est manipulée par un autre ado de 15 ans atteint d'une maladie mentale comme la psychose ou schizophrénie?"

Cette question contient de nombreux présupposés.

En voici quelques uns :

- Un ado peut manipuler une ado ;

- Un schizophrène est capable de manipuler quelqu'un de non-schizophrène ;

- Il est souhaitable de faire prendre conscience à quelqu'un qu'il est manipulé par quelqu'un d'autre ;

- Aider quelqu'un à réaliser qu'il est manipulé par quelqu'un d'autre n'est pas une manipulation.

(Et bien sûr, il y a aussi le présupposé très largement partagé selon lequel il existe réellement une maladie mentale qui aurait pour nom la schizophrénie... mais celui-là on n'en parlera pas ici.)

La manipulation a mauvaise presse. Personne n'aime être manipulé... mais tout le monde aime être traité avec tact et diplomatie. Hum ! Quelle différence ?
La manipulation n'est rien d'autre que la psychologie appliquée : tout le monde manipule tout le monde, parfois maladroitement et avec de très mauvais résultats, et parfois délibérément et habilement.
Lorsqu'un enfant se fait hurler dessus, il se fait manipuler.
Lorsqu'on le félicite et l'encourage, il se fait manipuler aussi.

La seule chose qui vaille la peine d'être dénoncée, c'est la manipulation qui a des conséquences nocives pour la personne manipulée. Par exemple, lorsqu'on manipule les jeunes par des campagnes publicitaires soi-disant dissuasives... de façon à ce qu'ils picolent davantage. (Vous savez : "celui qui conduit, c'est celui qui ne boit pas"... sous-entendu : tous les autres doivent être saouls.)
Quand la manipulation est destructrice, quand elle pousse à sa perte celui qui est manipulé, là, oui, il y a matière à s'indigner, dénoncer, expliquer, faire preuve de pédagogie, etc. Et cette dénonciation elle-même sera une manipulation elle aussi - mais une manipulation constructive.

Ceci dit, est-ce qu'un jeune de 15 ans peut en manipuler (habilement et dans le mauvais sens) une autre ?...

Hum... Pourquoi pas, s'il est plus malin et méchant que sa victime.

Mais est-ce qu'un "schizophrène" entre dans la catégorie "malin et méchant" ?

Loin de là. Un "schizophrène" n'est rien d'autre qu'une personne perturbée qui n'arrive pas à vivre dans la réalité... Un "schizophrène" n'a pas le profil d'un manipulateur machiavélique, par définition bien ancré dans le réel. Vraiment pas du tout.

Pour commencer à répondre à cette question délicate, il faudrait donc :

- savoir ce que le questionneur anonyme met comme contenu précis et factuel derrière le mot "manipulation" (il se pourrait qu'en réalité ce ne soit rien d'autre que "influence réciproque") ;

- savoir en quoi la "manipulation" en question est objectivement nocive pour l'ado qui en est victime (si tant est qu'elle en est réellement victime) ;

- savoir ce que le questionneur met comme contenu précis et factuel derrière le mot "schizophrénie" (après tout, cette étiquette n'est peut-être là que pour disqualifier et rabaisser le vilain ado manipulateur) ;

- comprendre la motivation du questionneur : en quoi est-il directement concerné par la situation, pourquoi veut-il intervenir ?...

Question bizarre (et réponses possibles)

Aujourd'hui, dissection d'une question bizarre.

La voici : "Comment quitter quelqu'un alors qu'on est sous dépendance affective ?"

Si on prend la question au pied de la lettre, voici la réponse :

"En faisant ses valises et en passant par la porte."

Mais peut-être que la question porte plutôt sur la manière plus ou moins diplomate de quitter l'autre ?

Réponse possible :

"En prenant des gants... c'est toujours préférable."

Ce qu'il y a de bizarre dans cette question, c'est qu'elle a l'air de trouver une difficulté dans la méthode (COMMENT quitter, etc.) alors que la situation implique plutôt une difficulté dans la décision : il est difficile de se décider à quelqu'un lorsqu'on est dépendant de lui.

Voici donc la meilleure réponse que j'ai trouvé à cette question étrange :

"- Comment quitter quelqu'un alors qu'on est sous dépendance affective ?
- En décidant de le quitter."

Conclusion : la question est bizarre car elle occulte le seul point difficile dans cette situation (le choix) et qu'elle voit un problème là où il n'y en a pas (le moyen). Mais souvent, c'est bien ce que nous faisons : nous nous obsédons sur les difficultés matérielles - comment faire ceci ou cela - alors que la vraie difficulté réside dans les choix que nous avons faits, ou que nous n'avons pas faits.

La vérité sur l'effet papillon

Vous en avez surement attendu parler... Un simple battement d'ailes d'un papillon déclencherait une tornade à l'autre bout du monde... On appelle ça "l'effet papillon".

Sauf que non, le papillon peut bien battre des ailes tant qu'il voudra - pas de tornade.

Ce qui est vrai par contre, c'est qu'un choix (votre choix) peut être lourd de conséquences... désastreuses ou bénéfiques.

Pourquoi ?

Parce que choisir est une manière de prendre une direction à une bifurcation de route.

Imaginez que vous marchiez avec des amis dans une forêt en suivant un sentier. Toutes les deux ou trois minutes, des pistes s'ouvrent sur votre droite et sur votre gauche. A l'un de ces embranchements, vos amis décident de continuer tout droit, et vous décidez de prendre à gauche.

Votre décision de prendre à gauche n'a lieu qu'une fois, mais cela suffit pour que votre destination finale soit différente (voire radicalement différente) de celle de vos amis.

Un petit choix a de grandes conséquences.

C'est pour ça que le désespoir est toujours, toujours une illusion d'optique : on s'imagine que tout est bloqué parce qu'on ne voit pas les innombrables pistes qui partent à gauche et à droite du sentier où nous marchons.

En cas de désespoir, prenez une petite décision constructive. Par exemple, achetez un livre dont vous savez qu'il vous poussera dans la bonne direction et lisez-le. Ce petit choix-là peut suffire à modifier toute votre destinée ultérieure.





10 mars 2009

La puissance des livres et des objectifs

Chaque bon livre est une clef qui ouvre une porte qui ouvre sur un espace plus vaste que le précédent.

Comme dans une belle scène surréaliste du film "La maison du Docteur Edwards" : une porte ouvre sur une porte qui ouvre sur une porte qui ouvre sur une porte... qui ouvre sur le ciel.

Mais la plupart des gens courent après... quoi ? Leur survie, peut-être. Ils s'épuisent à ne pas mourir, et du coup n'ont pas le temps d'apprendre à vivre.

Car vivre s'apprend. Ce n'est pas inné.

Les bons livres nous donnent la recette. A condition bien sûr que nous les lisions - s'ils se contentent de ramasser la poussière dans notre bibliothèque, le résultat sera nul.

Et j'en reviens aux objectifs. Lorsqu'on se sent très déprimé, on est rarement en train de poursuivre un objectif ; et inversement. Le cerveau humain est un organe conçu pour poursuivre des buts ; si vous ne lui donnez pas de but à atteindre, il ne peut remplir sa fonction...

D'où : dépression.

Je change encore de sujet - enfin, pas tant que ça.

Le chevalier de Folard (1669-1752), théoricien de la tactique et de la stratégie, a écrit : "En agissant on trouve des expédients qui demeureraient toujours inconnus, si l'on restait sans rien tenter et sans rien faire ; on doit, autant qu'on peut, faire naître les occasions."

Un des secrets de la réussite - peut-être le principal - le voici :
1/Fixez-vous un objectif ;
2/Faites un plan ;
3/Passez à l'action.

L'objectif en question peut être de n'importe quel ordre. Si vous doutez de vous, vous pouvez par exemple vous donnez comme objectif d'acquérir une grande confiance en vous-mêmes. Si vous n'avez pas d'ami, d'en faire de nouveaux.

Et vous, cher lecteur, quel est votre objectif ?
Quel est votre plan ?

Ce post est pour vous l'occasion de le dire - d'autant que mettre ses objectifs par écrit est l'une des étapes de leur réalisation...

07 mars 2009

L'alchimiste

C'est un conseil de lecture que je fais un peu à contre-coeur...

mais dans la mesure où tant de gens ont aimé "L'Alchimiste", et surtout tant de gens en ont tiré de la motivation, je l'inclus dans mes conseils de lecture.

Le bon côté de l'Alchimiste :

Il vous motivera pour échapper à l'inertie du statu quo et du "bof, c'est comme ça, c'est la vie, j'ai pas le choix" ; il vous fera sentir que vous pouvez - et devez - dépasser votre inertie pour partir en quête de vos rêves. Il vous fera sentir que OUI, c'est POSSIBLE. Et il vous aidera à vous faire davantage confiance, à vous fier à vous-même.

Le mauvais côté de l'Alchimiste :

Son côté alchimique, justement (l'alchimie est une pseudo-science, le triomphe des charlatans) ainsi que sa théorie de la "légende personnelle". Légende est - du moins au sens moderne - un synonyme de mensonge. Gênant. Certes, on pourrait prendre "légende" au sens étymologique (qui mérite d'être lu) et là effectivement, ça va mieux : notre légende personnelle est alors la quête de notre propre grandeur.

Au final...

A lire si vous n'avez aucune confiance en vous, et si vous avez enfermé vos rêves dans un tiroir dont vous avez perdu la clef.

Les choix qui rendent heureux : l'esprit et la lettre

On se trompe souvent en répétant ce qui (croyons nous) nous a rendu heureux par le passé.

Ce qui fait qu'on reproduit la même expérience... mais cette fois-ci, sans en tirer aucune satisfaction.

Exemple très concret.

Un jour, après une longue randonnée en montagne dans la neige qui nous affamé, nous sommes arrivé dans une auberge où l'on nous a servi de la choucroute absolument délicieuse...

Par la suite, nous fiant à notre souvenir, nous aurons tendance à croire que "manger de la choucroute" est un choix qui nous rend heureux (ou du moins, content).

Mais c'est parce que nous nous focalisons sur la lettre et non l'esprit. Autrement dit, nous oublions le contexte. Ce n'est pas la choucroute elle-même qui nous a procuré cette intense satisfaction, c'est la-choucroute-après-une-longue-randonnée-qui-nous-a-affamé.

Ce n'est pas ce que nous avons mangé qui nous a procuré du bonheur, c'est le fait d'avoir mangé alors que nous avions très faim.

Il serait illusoire de programmer de la choucroute à tous les repas en s'imaginant qu'ainsi, notre indice de satisfaction va augmenter...

Et pourtant c'est une erreur que nous faisons souvent, et pas seulement à propos de la nourriture : nous croyons que c'est tel ou tel "objet" (au sens large) qui nous a rendu heureux, alors que c'était tel ou tel objet dans tel ou tel contexte. Un homme nous fait des compliments ; nous tombons amoureuse de lui - ou nous nous l'imaginons. Mais au fond, le bonheur que nous avons éprouvé n'est pas étroitement lié à lui, il est lié aux compliments qu'il nous a fait. Si quelqu'un d'autre nous faisait les mêmes, nous serions tout aussi ravie... et tout aussi amoureuse.

Les moments de bonheur et de plaisir que nous avons vécu demandent à être examinés de près.

Scrutés avec circonspection.

Car peut-être que la véritable origine du bonheur éprouvé se cache dans telle ou telle circonstance que nous aurions tendance à négliger...

Pour prendre plaisir à ses repas, il le plus sûr de s'affamer que de manger de la choucroute.
Et pour savoir si on aime quelqu'un - ou seulement les compliments qu'il nous fait - le plus sûr est de se donner à soi-même tant de compliments, que ceux des autres nous laissent complètement indifférents et sereins.

On devient ce qu'on croit déjà être

Qui se croit schizophrène, le devient.
Qui se croit "pervers", le devient.
Qui se croit méchant, le devient.

ça ne se fait pas en cinq minutes... mais dès lors qu'on a cru se reconnaître dans telle ou telle image, inconsciemment et insensiblement, on commence à aligner nos pensées et nos actes sur celles de notre modèle.

Alors faites bien attention à qui vous vous croyez être. Faites bien attention à votre identité.

06 mars 2009

Faux choix et vrais choix

En Allemagne, à l'époque d'Hitler, une affiche de propagande nazie placardée sur les murs posait cette question : "le chaos bolchévique, ou le national-socialisme ?"
Dessous, une main anonyme avait ajouté : "Patate, ou pomme de terre ?"

Tous les choix ne sont pas de vrais choix. Certains offrent des alternatives en trompe l'oeil.

Lorsqu'on se considère comme "dépressif", on se retrouve souvent à devoir choisir entre patate et pomme de terre : médecin généraliste, ou psychiatre ? Antidépresseur A, ou anxiolitique B ?

Et encore... même l'illusion du choix est rarement là.

Et pourtant, nous avons le choix. Nous l'avons toujours eu. Un choix qui se situe en amont de ces fausses alternatives, le choix de croire ou de ne pas croire au discours officiel sur la dépression.

Décidons-nous de nous considérer comme le capitaine de notre âme, le maître de notre destinée, ou comme le jouet de nos gènes, la marionnettes de nos hormones, l'esclave de nos neurones ? Voulons-nous nous croire libre, ou préférons nous être déterminé ?

Dans les deux cas, nous continuerons à être responsable de notre vie et de nos choix - mais en optant pour le fatalisme, nous descendrons au niveau où nous croyons déjà être : celui de la marionnette.

Nos croyances délimitent le périmètre de notre champ d'action. Nous ne serons jamais plus que ce que nous croyons pouvoir être.

05 mars 2009

Le saviez-vous ?

Sage conseil

Souvenez-vous...

L'Argent, un remède à la dépression ?

La dépression est un problème psychologique, je suis bien d'accord. Quel rapport avec l'argent ?

Bien sûr, être pauvre n'est pas un facteur d'épanouissement personnel.

On ne peut pas manger ce qu'on veut, faire ce qu'on veut, se déplacer où on veut : de toute évidence, ça ne rend pas heureux.

Mais certains ont "tout" (comme on dit, mais ce "tout"-là n'est pas tout) et pourtant ne sont pas heureux.

Pour eux, l'argent peut-il quelque chose ?

Ils en ont déjà...

Et bien, si, même pour eux l'argent peut quelque chose.
Mais pas n'importe lequel.
Ce n'est pas l'argent que l'on a qui les aidera à aller mieux, et encore moins l'argent qu'on dépense... mais l'argent que l'on gagne.

Travailler plus pour gagner plus ?

Pas du tout.

C'est l'argent que l'on gagne d'une certaine manière.

Bon tout ça n'est pas très clair ; je vais essayer d'être plus directe.

Il y a une mentalité de la pauvreté et une mentalité de la richesse ; ce n'est pas la même. La mentalité de la pauvreté est étroitement liée à la mentalité de la dépression ; en fait, c'est presque la même. Et la mentalité de la richesse est étroitement liée à la mentalité du bonheur : elles se confondent quasiment.

Mais pourtant, m'objecterez-vous, il ne suffit pas d'être riche pour être heureux...

C'est exact ; mais on peut être riche sans avoir la mentalité de la richesse. ça arrive lorsqu'on a reçu l'argent que l'on possède (par opposition à : "gagner"), ou lorsqu'on s'est laissé obsédé si complètement par ses objectifs financiers qu'on a perdu de vue tout le reste.

La mentalité de la richesse ne rend pas obligatoirement, ni immédiatement, riche. Mais elle est tellement constructive et positive qu'elle joue de toute façon un rôle merveilleusement préventif contre la dépression.

Les livres qui aident à construire une mentalité de millionnaire sont aussi des livres extraordinairement efficaces CONTRE la dépression.

Et parmi ces livres-là, un sort tout particulièrement du lot.

C'est un livre puissamment transformateur : si vous le lisez, vous changerez votre vision du monde et de vous-mêmes. Des zones obscures de votre mental s'illumineront soudain. Des chauve-souris tapies là depuis des siècles s'enfuiront à grands claquement d'ailes. Un coup de plumeau libérateur ôtera des toiles d'araignées accrochées depuis des lustres. Bref : vous vivrez des prises de conscience.

Et vous ouvrirez les yeux sur tout un monde qui vous était inconnu... en même temps que vous ouvrirez les yeux sur vous-mêmes, sur votre manière de penser.

Ce qu'il y a de merveilleux, avec la conscience, c'est qu'il suffit d'y voir clair pour que tout change. Oui, parfois c'est aussi simple que ça : il suffit de comprendre le problème pour qu'il s'évanouisse. Les créatures obscures, les démons des ténèbres ne survivent pas à la lumière du grand soleil, pas plus que les vampires.

En lisant ce livre, vous vous comprendrez et vous vous libèrerez.

Ce livre, c'est :

Les secrets d'un esprit millionnaire : Passer maître au jeu intérieur de la richesse par T. Harv Eker

"Je n'ai pas de volonté"

C'est ce qu'on se dit quand on a constaté qu'on ne tient pas ses résolutions.

Or, la volonté est comme tout... pour en avoir, il faut en vouloir.

Il faut vouloir vouloir.

En décidant qu'on va devenir volontaire et persévérant, on fait un premier pas dans cette direction-là. La volonté est comme les muscles : plus on s'en sert, plus elle se développe.

Si vous voulez plus de volonté, décidez le. Décidez que vous en aurez plus. Et exercez-la. Prenez des résolutions.
Peu importe si vous les rompez : renouez-les.

C'est à force de velléités qu'on devient volontaire. La seule chose à ne pas faire, c'est cesser de vouloir et se laisser porter par les événements : il n'y pas de bon vent pour qui n'a pas de cap.

La vie fait bien les choses

Oui, la vie fait bien les choses.

Il est difficile de s'en rendre compte tant qu'on croit au hasard - car comment le hasard pourrait-il "bien faire les choses"? malgré le proverbe, ça paraît impossible.

Mettez un singe devant une machine à écrire, il ne pondra jamais "Les misérables".

Mais regardez autour de vous ; vous verrez que la vie fait bien les choses.

Si vous n'êtes pas capable de vous débrouiller tout seul, elle a mis près de vous des gens qui vous aident. Si vous êtes capable d'aider les autres, elle a mis près de vous des gens que vous aidez.
Elle vous fournit aussi de quoi manger tous les jours et un abri pour dormir.
Elle a protégé la terre contre les astéroïdes.
Elle a créé des fruits qui conviennent à votre organisme.
Elle a mis des paupières sur vos yeux pour les protéger.
Des petits poils dans votre nez pour filtrer les impuretés du dehors.
Un système immunitaire programmé pour repérer et détruire les microbes venus de l'extérieur.

Oui, la vie est bien faite... Elle fait bien les choses.

Alors faites-lui confiance.
Ne croyez pas que ce qui vous arrive est une catastrophe absolue ; les catastrophes absolues n'existent pas. Tout est soigneusement programmé, comme votre corps, comme cette terre, comme la chute de la pluie et la floraison des pommiers. Tout obéit à un calcul précis, à des lois bien établies. Et votre existence aussi, apparemment sinueuse et aléatoire, est intégrée à un plan plus vaste. Elle y occupe une place bien déterminée.

La vie fait bien les choses ; vous n'êtes pas là par hasard. Faites-lui confiance.

["Vie" est ici un euphémisme pour Dieu ; je tiens à ménager la susceptibilité de mes lecteurs athées.]

L'espace entre hier et aujourd'hui

Lorsqu'on n'a jamais changé, il est difficile de croire au changement.
Ou plutôt : si on y croit, c'est à la manière dont on croit à la mort.
Une tragédie lointaine à laquelle il vaut mieux ne pas penser...
(Car lorsqu'on n'a jamais changé, c'est souvent ainsi que l'on pense à la mort).

On ne croit pas qu'il y ait d'espace entre hier et aujourd'hui.

On croit que ces deux jours n'en font qu'un ; on croit à la fidélité du futur au passé. On craint seulement une certaine érosion... on craint l'usure.

La vieillesse nous fait peur.

Lorsqu'on n'a jamais changé, on tourne en rond dans le même cercle d'idées et d'identité. On reste le même. On ne "veut pas" changer. On a "peur" de changer. Un déménagement serait la fin du monde : il révèlerait au grand jour la vérité que nous dénions. Il trahirait aux yeux de tous (et aux nôtres), que nous n'avons pas de racine.

Nous ne sommes pas un chêne solidement enraciné depuis mille ans dans le sol. Nous sommes amovibles. Quelle honte !... Quelle obscénité. Chut. C'est un secret.

Lorsqu'on n'a jamais changé, on se croit très intelligent. On regarde les autres avec très peu de curiosité. Enfin si : que pensent-ils de nous ? Nous aiment-ils ? Nous admirent-ils ? Telles sont les questions.

Lorsqu'on a changé une fois, on commence à s'apercevoir qu'on n'était peut-être pas si intelligent que ça - avant. On commence à comprendre qu'on s'est peut-être trompé... mais chut. C'est un secret.

Lorsqu'on a changé deux fois, on commence à se rendre compte qu'on n'était peut-être pas si intelligent que ça - il y a cinq minutes. Les autres commencent à nous dire "Je ne te reconnais pas." Et nous ? Est-ce qu'on se reconnaît encore ?

ça bouge dans le miroir.

Lorsqu'on a changé trois fois, quatre fois, cinq fois, six fois, cent fois, on commence à comprendre.
La vie est un mouvement perpétuel ; qui refuse de suivre le flot s'échoue sur la grève, comme les baleines. Pour sortir de la mort, il n'y a pas d'autre porte que celle du changement.

Celui de la surface est secondaire ; c'est celui du cœur qui compte.

Changer son cœur, changer sa vision, ses priorités.
Et décider que dorénavant, notre identité ne sera plus suspendue à tel ou tel défaut bien ancré, mais plutôt à telle ou telle qualité à venir, que nous choisissons de développer en nous.

Parce qu'on a le choix.

Les bifurcations

C'est une découverte que j'ai faite très progressivement... et que je complète un peu plus chaque jour. Si vous vous sentez déprimé depuis longtemps, il est plus que probable que vous n'avez pas encore fait cette découverte ; j'espère que vous la ferez. Cela dépend de vous.

Notre vision du monde - de ce qui est possible et impossible - résulte de nos choix antérieurs.

Bien sûr, elle résulte aussi de nos lectures et de notre entourage...

Mais les choix y jouent un rôle tout à fait essentiel. [D'ailleurs les lectures et l'entourage sont des choix]

Certains choix ouvrent des portes qui nous font entrer dans de nouvelles parties de l'univers. De l'univers physique, bien sûr (choisir de s'expatrier en Chine) mais aussi de l'univers mental. Ce qui paraissait "impossible" avant, est possible dans une nouvelle portion du monde, celle où l'on vient d'entrer grâce à ses choix.

On peut aussi le dire autrement...

Nous sommes des voyageurs. Notre univers est le lieu où nous a guidé nos propres pas. Nous sommes toujours "chez nous", parce que c'est nous qui nous sommes rendus là.

La route que nous avons emprunté était hérissée d'une multitude de bifurcation. Nous en avons suivi certaines et délaissé d'autres. Souvent, nous n'avons même pas vu qu'il y avait d'autres choix que ceux que nous avons faits.

Problème de vision.

Si nous prenons régulièrement la mauvaise route, nous finirons pas croire qu'il n'y a aucune bifurcation, qu'il n'y a aucun choix.

Nous dirons "Tétine ou téton ? Chêne ou sapin ? La vie de l'homme va d'un choix à un autre, et ce n'est jamais le sien." - comme a dit, s'inspirant de Desproges, je ne sais plus qui sur le forum "Dépression" de Doctissimo (il n'y était pas par hasard).

Mais cette vision fataliste des choses n'est que le résultat de notre itinéraire.

Si Al Capone est devenu ce qu'il est devenu, c'est qu'il n'avait pas le choix. Enfin, c'est sa vision.

Si vous êtes déprimé, c'est que vous n'avez pas le choix.
Enfin, c'est (peut-être) votre vision.

Mais derrière vous, la route a bifurqué des millions de fois. Seulement vous n'avez pas remarqué, et du coup, vous n'avez pas toujours, pas assez souvent, pris la bonne route - certains ont même "réussi" à ne la prendre jamais.

Et devant vous, la route va encore bifurquer des milliers, des millions, des milliards de fois. Si vous êtes attentif à ces innombrables embranchements, vous prendrez plus souvent les bons ; si vous prenez plus souvent les bons, vous vous retrouverez à un autre endroit.

Sur un autre continent de l'univers mental.

Et là, vous découvrirez de magnifiques plages de possibilités, des lacs d'amour et des forêts de forces. Et vous serez infiniment plus riche que vous ne pouvez l'imaginer aujourd'hui - même sans un sou sur votre compte.

Rien fait de mal...

Le discours officiel fredonne : la dépression n'est la faute de personne… Ne vous sentez pas responsable de votre maladie… Dites vous bien que vous n'êtes pas responsable de votre état dépressif… Comprenez bien que la dépression n'est pas de votre faute…La dépression n’est pas du laisser-aller, un mal de vivre que vous auriez laissé se développer ; vous ne l’avez pas voulue et vous n’en êtes pas responsable… Ce n'est pas votre faute si vous souffrez de dépression, tout comme ce ne serait pas votre faute si vous souffriez du diabète…
Ainsi le discours officiel ouvre au dépressif les bras de sa douce pitié. C’est tout de même plus agréable que les « bouge-toi ! » et « Quand on veut, on peut ! » auxquels on a droit de la part des gens qui n’y connaissent rien ! Enfin un peu de sympathie dans ce monde de brutes…
Cependant la comparaison de la dépression et du diabète est mal choisie : on sait que beaucoup de diabétiques le sont devenus suite à des excès de sucreries. Autrement dit c’est un peu leur faute, justement. Une autre idée récurrente dans le discours officiel mérite d’être discutée, celle selon laquelle on n’est pas responsable de sa dépression parce qu’on ne l’a pas voulue. Pourquoi ce type de raisonnement n’est-il pas appliqué aux accidents de la route ? 100 % des chauffards affirment en toute bonne foi qu’ils n’ont pas voulu provoquer un accident. Et bien malgré ça, bizarrement, leurs assureurs persistent à les considérer comme responsables… Est-ce le code de la route qui nous culpabilise injustement, ou le discours officiel qui nous victimise démesurément ?
Compatissant, le discours officiel répète encore et encore sa rengaine : on ne choisit pas la dépression ; c’est elle qui vous choisit ; vous n’y pouvez rien ; vous n’avez rien fait de mal… On n’a rien fait de mal ? Ouf ! Tout va bien, alors… Sauf qu’on est toujours dépressif. Si l’individu déprimé était un tennisman de haut niveau qui venait de perdre un tournoi, son coach devrait-il aussi lui dire « Tu n’as rien fait de mal » ?... Serait-ce le moyen qu’il améliore son jeu et corrige ses erreurs, ou qu’il les refasse la prochaine fois ?
Dire à quelqu’un qu’il n’a « rien fait de mal », c’est l’encourager à persévérer dans sa voie. « Vous n’avez rien fait de mal » sous-entend : « continuez comme ça ». Par cette phrase, on encourage le gai luron à garder sa bonne humeur… et le dépressif à garder sa dépression.
Et vous, à qui choisissez-vous de vous identifier ? A une pauvre victime impuissante, ou à un athlète qui a encore des choses à apprendre ?