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22 décembre 2012

Quelques commentaires de lecteurs sur "Marre de la vie ?" (le livre)

Pour les lecteurs curieux du devenir de ce livre, je vous annonce qu'il sera bientôt - manière de parler... - publié en espagnol, anglais (américain), allemand, italien et portugais (brésilien).

Voici quelques commentaires laissés récemment sur Amazon.fr par des lecteurs :

"Un livre que je recommande du fond du coeur!
Il est merveilleusement bien écrit et de très loin le meilleur livre que j'ai pu lire jusqu'à présent
Un grand merci a cet auteure pour cet énorme travail de recherche, pour son courage vis a vis de l'industrie pharma et de la psychiatrie et pour tous ces précieux conseils et lectures qui y sont recommandes. Je suis tellement reconnaissante que je ne sais comment l'exprimer ici - ce livre est une bénédiction! J'aimerai juste dire a tous ceux qui liront mon commentaire. LISEZ CE LIVRE, vous verrez la vie autrement. C'est un livre a mettre entre toutes les mains sans exceptions. Merci Madame Canovi!"

"ouh la la , je me suis dis!!!prés de 20€ pour un livre sur la dépression, sincèrement cela me faisait mal. Etant près à prendre rendez-vous chez une psychologue, j'ai tout de même pris le risque de l'acheter..Et bien ce livre est en train de changer ma vie.J'ai finis de le lire il y a 15 jours et très sincèrement j'ai abandonné l'idée de consulter, je me sens bien, très bien même, et je remercie infiniment cette auteur.Livre compréhensible par tout le monde et surtout à conseiller.MERCI"

"j'ai lu des dizaines et des dizaines de livres sur la dépression, le développement personnel et celui-ci est juste complètement novateur et d'une richesse incroyable. Il nous propose un regard tout à fait nouveau en dehors de tous les sentiers battus et rebattus par notre société, par la psychiatrie et par nous-mêmes. La force de vie, l 'humour et le bon sens de Lucia Canovi ont en plus une saveur formidable. Merci infiniment pour ce travail énorme qui offre une multitude de nouvelles pistes, pour ouvrir des portes et sortir de l'enfermement. MERCI."

Et aussi un commentaire laissé sur un site consacrés aux adultes surdoués :

 le problème, c'est les croyances. Le problème, ce n'est pas tant notre "différence", que la croyance que nous entretenons d'être "différent" (ou "nul", ou "incapable", ou "pas adapté" ou que sais-je encore).
Cette idée me vient de l'auteure de "Marre de la Vie ?", monstre de 700 pages pondu par Lucia Canovi (elle tient aussi un blog du même nom), où s'alternent excellentes idées, boosteurs de confiance en soi et quelques "révélations" auxquelles je n'accroche pas du tout. (Mais, comme elle le précise dans son intro, libre à moi de prendre ce qui me fait avancer, et de lâcher le reste.)
Je retourne à mes brebis (qui s'égarent si je ne fais pas attention). Cette idée sur les croyances, j'avais envie de la partager ici, car il ne suffit pas de confirmer que nous sommes bien différents, et d'apprendre à "faire avec", mais aussi de lâcher certaines croyances, que nous nous plaisons à entretenir (sans que ça nous plaise vraiment, hein, c'est une façon de parler).
Si (c'est un exemple) mon père m'a toujours trouvée "chiante" (je simplifie), ce n'est pas tant un problème que le fait que je le croie toujours. S'il me dit que je suis chiante sans que je le croie, alors je suis en mesure de comprendre qu'il projette sur moi ce qu'il pense de sa mère, en raison de la frustration qu'il a vécu enfant, quand elle le délaissait pour ses soirées mondaines. En revanche, si je le crois, alors je suis partie pour une phase dépressive, et je me terre dans le rôle de "chieuse" que j'accepte honteusement. La dépression est alors le résultat de la tension entre ce qu'on me dit que je suis (une chieuse) et ce que je pense être (pas une chieuse), aditionnée à la frustration qui résulte de mon incapacité à contrôler mon image que l'autre a de moi - et au passage, à quoi cela m'avancerait-il ? Encore un défaut lié au perfectionnisme !
Parce que si j'étais vraiment une chieuse, je pourrais tout aussi bien dire (ou du moins penser) : oui, je te fais chier, et alors ? C'est à dire que si j'arrive à assumer ce que JE SAIS que je suis, je peux encaisser.
Si je ressens au plus profond de mon être que je ne suis pas telle qu'on me décrit, mais qu'on affirme haut et fort que c'est ainsi que je me définis, et que JE LE CROIS, alors bonjour tristesse, déprime et autres réjouissances maléfiques (sans doute liées à la frustration que je ressens face à mon incapacité à contrôler l'image qu'autrui se fait de moi).

Enfin, c'est ce que je me dis quand je ne suis pas fatiguée. Et je pense qu'il s'agit là d'un autre point crucial : se connaître pour savoir où se situent nos limites (limites déjà évoquées plus haut).
Si je suis fatiguée, alors je sais que je vais avoir plus de mal à résister à mes anciennes croyances sur moi-même (les fameux "je suis nulle, une chieuse égoïste et paresseuse (fatigue oblige)" et autres gentillesses que j'entretiens à mon égard).
Si je suis en forme, alors j'ai de l'énergie en rab pour me rappeler que, même si j'agace parfois mon entourage (bah oui, personne n'est parfait !), j'ai de la valeur et j'ai le droit de me tenir en estime, de me faire respecter.
Par contre, si je suis fatiguée, il est bien plus facile de succomber à mon habituel (et donc réconfortant) "je ne suis rien qu'une chieuse, nulle, égoïste, narcissique et paresseuse, perfectionniste obsédée par son image, qui ne s'intéresse à rien ni personne, une pauvre victime des méchants qui nous entourent, dans une société pourrie avec des valeurs nazes, pauvre enfant négligée par des parents toxiques qui n'y comprennent rien, un époux qui ne comble pas absolument tout mes besoins, des enfants insupprotables qui m'embêtent tout le temps et gna gna gna"...
D'où, dans mon expérience, l'alternance des phases "up" et "down"...
Bref, confrontée à une attaque verbale, un chantage émotionnel ou autres subtilités de la communication avec autrui auxquelles je suis particulièrement sensible, mon degré de fatigue est un indicateur inversement proportionnel à ma capacité à "garder le moral" et à éviter de sombrer dans la déprime.

Voilà ce que j'avais à dire, à partager, sur le sujet... 
Et, au passage, aux pas sages, je recommande chaudement le livre de L. Canovi (Marre de la Vie ?) qui a pour sous-titre "Tuez la dépression avant qu'elle ne vous tue !" : enfin un livre sur la dépression écrit par une personne intelligente (je n'ai aucun doute là-dessus), et qui ose remettre en question les lieux-communs sur la psychiatrie !
Honnêtement, c'est un livre qui fait du BIEN ! :clap: 
(Non, je n'ai aucun intérêt personnel à vous le recommander, si ce n'est la satisfaction de prêcher la bonne parole autour de moi. Et non, il ne s'agit ni d'une secte, ni d'un gourou !)

21 décembre 2012

Comment pardonner à quelqu'un qui vous a fait du mal ?

D'abord, il faut savoir (ou se souvenir) que ce n'est pas une obligation. Vous n'êtes pas obligé de pardonner à quelqu'un qui vous a fait du mal - surtout si cette personne ne s'est pas excusée et se montre toute disposée à vous en refaire.

Mais supposons qu'elle se soit excusée...
Supposons aussi que, l'un dans l'autre, vous pensez que cette personne ne vous veut pas de mal... ou vous veut du bien au moins autant qu'elle vous veut du mal – car il y a des gens ambivalents.

Bref, pour une raison ou pour une autre, vous avez décidé de lui pardonner.

Seulement voilà : vous n'y arrivez pas.

Vous sentez toujours le ressentiment bouillonner à petit feu dans votre âme et c'est, pour tout dire, désagréable. Ce goût amer au fond de la bouche, vous aimeriez bien vous en débarrasser. Pardonner de grand coeur. Effacer l'ardoise. Recommencer à zéro. Retourner à la case départ. Prendre un nouveau départ.

Comment faire ?

En fait, c'est très simple.

Si vous voulez pardonner à, mettons, Arthur, vous devez lui faire un cadeau.

Dans "pardonner" il y a "donner"... ce n'est pas pour rien.

Quel genre de cadeau ?

Un cadeau dont vous êtes absolument sûr qu'il lui fera plaisir. Un cadeau généreux, altruiste.

Donc, pour résumer, si vous voulez pardonner à Arthur, faites-lui un beau cadeau qui lui plaise.

Et voilà que, comme par miracle, vous vous apercevez que vous avez pardonné Arthur ! Plus de ressentiment, plus de colère, pouf, ça y est, vous lui avez réellement et sincèrement pardonné.

Miraculeux ?

C'est juste que vous venez d'utiliser, consciemment et à votre avantage, l'une des lois de la psychologie : lorsqu'on est dans une logique de don sincère, on ne peut pas être dans une logique de ressentiment et de rancoeur.

En bref : pour pardonner, donnez.

Pour finir, un petit avertissement : cette méthode est un moyen sûr de pardonner, pas une méthode pour se protéger contre la méchanceté des méchants.

20 décembre 2012

Dépasser son objectif

Cet article s'adresse à tous les lecteurs qui peuvent se sentir concernés et particulièrement à la camerounaise.

Le problème de la plupart des gens la plupart du temps, c'est qu'ils n'arrivent pas à atteindre leurs objectifs.
Mais parfois, on se retrouve confronté au problème inverse : on a dépassé son objectif.

C'est ainsi que telle personne s'emploie à se débarrasser de ses poignées d'amour et s'aperçoit un jour qu'elle est devenue trop maigre.

Et c'est ainsi que telle personne s'emploie à acquérir de la force, du courage, de la détermination et de la volonté, et s'aperçoit un jour qu'elle est devenue agressive, colérique et intolérante.

Que faire ?

La première chose à faire, c'est de se féliciter : si vous avez dépassé votre objectif, c'est que vous l'avez atteint ! 

Et ça, c'est une excellente nouvelle.

Le problème, c'est que lorsque vous l'avez atteint, vous avez continué à chercher à l'atteindre, et c'est comme ça que vous l'avez dépassé.

Dans cette situation, que faire ?

Tout simplement se fixer un nouvel objectif.

Par exemple (si on est devenu trop dur), l'objectif en question pourrait être de développer des qualités de douceur et d'amour.

L'être humain n'est stable que lorsqu'il avance et c'est à chacun de déterminer très précisément les objectifs qui feront son bonheur, puis de marcher d'un bon pas dans leur direction.

18 décembre 2012

La volonté et ses défaillances : l'effet au-point-où-j'en-suis

Vous en avez peut-être assez que je vous parle de la volonté... mais permettez-moi de revenir encore une fois sur le sujet.

Primo, vous savez peut-être que beaucoup de clichés nocifs circulent sur elle. Et en particulier sur ses rapports prétendument contradictoires avec la dépression. Les déprimés seraient "privés de volonté", la volonté serait chez eux "paralysée", "endormie", il ne faudrait "surtout pas faire appel à leur volonté", etc.

Tous ces clichés sont faux et archi-faux.

Si vous êtes déprimé, si on vous a collé l'étiquette "dépressif" sur le cerveau, cela ne veut absolument pas dire que votre volonté est congelée ou comateuse.

Ou du moins, cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas la décongeler et la sortir du comas.

Comment développer sa volonté ? Comment l'utiliser à bon escient ? Comment la diriger dans le bon sens ? Il est vraiment dommage qu'il n'y ait pas, en français, davantage de livres sur le sujet. Ceux que j'ai lu ont une approche un peu trop magique pour mon goût.

Un très bon livre en anglais que je vous conseille, c'est :

The Willpower Instinct: How Self-Control Works, Why It Matters, and What You Can Do To Get More of It.


Ce livre ne fait pas le tour du sujet, loin de là, mais il apporte un éclairage très intéressant et rigoureux (fondé sur des études scientifiques) sur la bonne et la mauvaise manière de se servir de sa volonté.

Un point très intéressant, et peu connu je crois, qu'aborde ce livre, c'est les effets pervers de l'auto-critique.

Vous savez : cette tendance que l'on a à s'insulter soi-même dès qu'on ne fait pas ce qu'on a décidé de faire, ou dès qu'on fait ce qu'on a décidé de ne pas faire.

L'exemple classique est celui de la femme au régime qui "craque" pour un carré de chocolat, puis se tient le discours suivant :

"ça y est, mon régime est foutu, je ne suis qu'une grosse vache sans volonté, je serai toujours grosse, je n'atteindrai jamais le poids de mes rêves, je suis vraiment trop nulle, trop grosse, trop moche, même pas capable de respecter un régime pendant deux semaines, je ne sers à rien, je ne vaux rien, je suis bonne à jeter."

Même si elle ne se le dit pas en ces termes, et même si elle ne se le dit pas consciemment, c'est un monologue qui court à l'arrière de son esprit et qui lui casse le moral.

Ce qui serait déjà grave, mais ce n'est pas la seule conséquence.

Car cette tirade férocement auto-critique débouche sur une conclusion :

"Au point où j'en suis, autant finir la tablette, le pot de glace à la vanille, et les gaufrettes aux noisettes du placard."

Et voilà comment une simple petite entorse à un régime se change en triple fracture dudit régime.

Pour des raisons faciles à comprendre, les psychologues ont appelé ce scénario ô combien classique l'effet au-point-où-j'en-suis.

Une solution ?

Oui, il y en a une : faire preuve d'indulgence vis-à-vis de soi-même et de ses défaillances et garder toujours le yeux braqués sur ses objectifs. On tombe, on fait une erreur ou un écart, on se relève et on reprend la route sans se culpabiliser, sans se flageller, conscient qu'on est un être humain et que l'erreur est humaine.

29 novembre 2012

Comment résister à une pulsion ? Découvrez la seule méthode vraiment efficace !

Vous avez très envie d'un verre... ou d'une cigarette... ou de hurler sur votre conjoint... seulement voilà : vous savez que ce n'est pas une bonne idée et qu'en cédant à cette pulsion vous ne ferez qu'empirer les choses et aggraver votre cas.

Comment résister ?

C'est une question de volonté.

"Bien sûr que c'est une question de volonté, pensez-vous peut-être en vous-même... Et comme je n'en ai pas, je ne peux pas !"

Minute, papillon.

N'en soyez pas si sûr.

Peut-être que vous croyez que vous n'avez pas de volonté parce que vous n'avez pas encore appris la méthode la plus efficace pour vous en servir.

Voici la méthode la plus efficace :

Quand vous voyez arriver votre pulsion, quand vous la sentez monter, ne vous crispez pas. Ne résistez pas physiquement. Ni même mentalement. Relaxez-vous au contraire, et respirez profondément, lentement. Vous n'avez pas besoin de faire quoi que ce soit. Juste d'être présent, et de regarder votre pulsion passer. Imaginez que vous êtes un automobiliste, et que votre pulsion est un lapin ou un hérisson traversant la route.

Ou imaginez que vous êtes la route : un espace ouvert que votre pulsion traverse.

Elle passe, elle est en train de passer... elle est passée.

Vous l'avez regardé tranquillement passer, et maintenant vous pouvez reprendre votre route.

Une pulsion est comme une vague : elle s'enfle doucement, elle monte, elle monte... puis elle se brise et se disperse. Vous n'avez pas besoin de faire quoi que ce soit pour qu'elle passe : elle a son propre rythme.

Ne cédez pas à vos pulsions malsaines.

Contentez-vous de les regarder passer.

Cette observation est l'un des principaux ingrédients de la volonté, cette force mal comprise et donc mal utilisée par tant de gens.

Et, pour conclure, sachez que chaque fois que vous résistez à une pulsion, vous devenez plus volontaire et déterminé. Motivant, n'est-ce pas ?

19 novembre 2012

Vous avez un compte à Amazon ? Je vous offre 2 livres en échange d'un avis !

Petite offre inhabituelle...

Si vous avez un compte Amazon, je vous propose "Le Petit Livre Qui Fortifie" et "Le Petit Livre Qui Apaise", en format PDF et/ou Kindle, deux recueils de citations, en échange d'un avis... sincère... posté sur l'un des 2 livres, toujours sur Amazon.

Ces deux petits livres sont vraiment puissants et efficaces ; ils sont pleins de citations que vous ne lirez pas ailleurs et que j'ai dégoté au fil de mes lectures aventureuses.

Si vous êtes intéressé(e), envoyez-moi tout de suite un petit mail et je vous envoie le petit livre qui fortifie dans le format de votre choix. Je vous enverrai le second dès que vous aurez mis l'avis sur le premier.




18 novembre 2012

La mentalité de l'impuissance et la mentalité de l'excellence

Il y a une manière de penser qui est associée à l'excellence et qui permet de réussir ce que vous cherchez à accomplir. C'est celle qui vous adoptez naturellement dans votre domaine préféré, celui où vous faites du bon travail.

Il y a une autre manière de penser qui est associée à l'impuissance. C'est celle qu'on adopte dans les domaines où l'on ne fait rien de bon.

La mentalité de l'excellence connecte les petits gestes, les petits pas et les petites décisions à l'objectif principal. On est profondément convaincu que tout ce qu'on fait nous rapproche de notre but, que "petit" est important : "les petits ruisseaux font les grandes rivières". Et quand on fait quelque chose, on est convaincu qu'on est précisément où on doit être en train de faire ce qu'on doit faire. On n'a aussi aucun doute sur la valeur de l'objectif qu'on poursuit.

La mentalité de l'impuissance se caractérise par :
- un objectif vague ou qui nous motive peu (peut-être parce qu'on le juge médiocre, ou peut-être parce qu'on n'a pas l'impression de l'avoir vraiment choisi : on croit qu'il nous est imposé...)
- l'impression que tout ce qu'on pourrait faire n'aurait aucun impact : que ce ne serait "qu'une goutte d'eau dans la mer".
- l'impression pénible, quand on se décide à faire quelque chose, qu'on devrait en réalité être ailleurs à faire autre chose de plus important ou de prioritaire.

Par exemple moi, qui suis nulle pour ranger mon bureau, quand je me décide à le ranger je suis parasitée par des pensées telles que : "j'aurais dû le faire avant... j'aurais mieux fait de commencer par la vaisselle... pourquoi faut-il que ce soit moi qui range ?... je n'arriverai jamais à..."

Demandez-vous comment vous raisonner dans les domaines où vous excellez et, dans la mesure du possible,  développez les mêmes réflexes de pensée dans les domaines qui vous posent problème.

Je récapitule : la mentalité de l'excellence, c'est le fait d'avoir un objectif clair et motivant, et de relier dans sa tête chaque petit effort à ce grand but. La mentalité de l'impuissance, c'est juger chaque petit effort comme dérisoire comparé à ce qu'on devrait faire ou à ce qui devrait être déjà fait, et douter de tout : de son objectif, de sa capacité à l'atteindre, et de la route que l'on a choisi pour l'atteindre.

Persuadez-vous que chaque petit pas que vous faites dans la direction que vous avez choisie vous rapproche de votre objectif . Après tout, ce n'est que la vérité.


12 novembre 2012

Quand on se noie dans un verre d'eau, on a pied !

Réveillez l'humoriste
Il est tellement facile, et d'une certaine manière tentant, de se noyer dans un verre d'eau... C'est une (mauvaise) habitude partagée par beaucoup de gens, moi comprise.
J'ai remarqué que la meilleure façon de se sortir du verre, ou de prendre conscience que, tassé dans ce récipient pour boire, on a pied, c'est de réveiller l'humoriste. Lequel ? Celui qui dort en vous, en moi, en nous. Cherchez la blague. Elle n'est pas loin, je vous jure.
Je vous donne tout de suite un exemple...
L'autre jour, mon mari a acheté des ailes de poulet. Je n'aime pas beaucoup faire la cuisine et les ailes en question étaient maigrelettes, recouvertes d'une peau épaisse et plissée qui ne se laissait pas décoller. Quoique la recette n'en comportait pas, la moutarde commençait à me monter au nez : "Pourquoi faut-il qu'il achète toujours de la viande de mauvaise qualité ?...", me disais-je tout en m'acharnant avec des ciseaux de cuisine sur ces pauvres choses pathétiques.
C'est alors que je sentis qu'il était temps de réveiller l'humoriste.                                
"Il le fait exprès. C'est lui qui a scotché la peau sur la viande pour que je ne puisse pas l'enlever." Je visualisai alors mon mari en train de bricoler les ailes de poulet avec de la super glu en ricanant comme Méphistophélès, juste pour me contrarier. Vision ridicule qui m'aida à me souvenir que je ne suis pas le centre du monde et que ce n'est pas pour m'embêter que mon mari a acheté cette viande.
Dans la cuisine comme ailleurs, une pointe d'humour est un ingrédient essentiel. Sans elle, la recette la plus épicée est fade ; avec elle, même une salade de peau de poulet devient goûteuse.

Posez-vous les bonnes questions
Notre monologue intérieur est aux trois-quarts un dialogue intérieur : nous nous posons des questions et nous nous répondons à nous-mêmes. C'est pourquoi il est si important de choisir et orienter les questions qui nous passent par la tête.
Prenons tout de suite un exemple.
Vous êtes débordé de travail. Vraiment débordé. Vous vous répétez : "J'ai besoin d'aide... et personne ne m'aide ! Pourquoi est-ce que je dois tout faire tout(e) seul(e) ?" Ce dialogue intérieur vous tire vers le bas.
Comment rectifier le tir ?
En adoptant de nouvelles questions, choisies judicieusement. Par exemple, vous pourriez penser : "Pourquoi est-ce que je n'ai pas besoin d'aide ? Pourquoi est-ce que je me débrouille très bien tout(e) seul(e) ?"
Car ce qui nous plombe, c'est beaucoup moins la surcharge de travail en elle-même que l'idée que nous n'avons pas ce dont nous avons besoin. Mais avec une question telle que "Pourquoi est-ce que je n'ai pas besoin d'aide ?", les difficultés reprennent leur taille normale, la montagne redevient taupinière, et l'océan réintègre le verre d'eau dont il est sorti.
Pensez donc à utiliser des questions en "Pourquoi ?" qui aillent dans le bon sens. (Pour info, on appelle de telles questions des "afformations".)

Gardez vos priorités dans l'ordre
Ne vous obsédez jamais sur un but ponctuel au point de le faire passer avant vos priorités existentielles. Si, par exemple, vous voulez voir un film, et que votre conjoint veut en voir un autre, ne perdez pas de vue votre priorité prioritaire, qui est – en tout cas je me permets de le supposer – de vivre dans l'harmonie et l'amour avec votre âme-soeur et de passer une bonne soirée. Autrement dit, ne déracinez pas l'arbre pour obtenir une branche. Il est facile, dans le feu de l'action, de se laisser emporter, mais ne serait-il pas stupide de casser quelque chose de précieux pour obtenir, par exemple, un bon de réduction de 1 euro au rayon charcuterie ?
Chaque fois que nous perdons notre calme pour un détail, ou que nous nous acharnons pour obtenir une chose qui mériterait tout juste qu'on se baisse pour la ramasser, on mélange ses priorités. Il y a des objectifs qui ne valent tout simplement pas qu'on s'angoisse, qu'on se désespère ou qu'on se mette en colère pour eux. Ayez toujours en tête vos priorités bien rangées, et vous resterez zen.

Cet article participe à l’évènement inter-blogueurs ”3 actions pour être zen au quotidien” qui est animé par Habitudes Zen d’Olivier Roland. Si cet article vous a plu, vous pouvez cliquer sur ce lien : j’aime cet article !

07 novembre 2012

Souffrance et statut quo



Le bâton motive autant ou plus que la carotte.
D'où le raisonnement suivant, que beaucoup de personnes se tiennent et qui peut-être ne vous est pas étranger : « Si je me traite de minable et de crétin chaque fois que je commets une erreur ou que je ne fais pas ce que je dois faire, j’en prendrai de la graine ; je ne recommencerai pas. En me punissant mentalement, je suis sûr de ne pas refaire la même bêtise la prochaine fois. C’est la bonne méthode pour m’améliorer ! »
C'est ainsi qu'à une époque je me sabotais le moral lorsque je ne respectais pas le programme que je m'étais fixé pour la journée. Je m'imaginais que ça m’aiderait à respecter mes engagements à l’avenir : de cette manière je serais plus sérieuse la prochaine fois...
Mais ça n'avait pas cet effet-là.
Pas du tout.
Je retombais encore et toujours dans mes travers.
Il y a donc quelque chose qui cloche dans ce raisonnement apparemment logique. Si, en règle générale, la souffrance constitue un puissant motif de changement, dans certains cas elle joue un rôle inverse en maintenant le statu quo. Vous trouvez ça bizarre ?
C'est vrai, c'est bizarre.
Examinons ce paradoxe de plus près.

Avoir mal pour avoir raison

Pour le pire comme pour le meilleur, et d'une manière rarement consciente, nous cherchons des preuves.
Des preuves de quoi ?
Des preuves que nos convictions sont fondées et que nos opinions sont des faits. Nous cherchons tous à confirmer nos croyances. Et comme nous cherchons ces preuves sans relâche, nous les trouvons.
C'est justement là qu'il y a un hic.
Là où gît le lièvre.
Car quel genre de preuve va trouver quelqu'un qui croit de manière plus ou moins consciente qu'il n'a pas de chance, qu'il est voué aux accidents graves, qu'il ne mérite pas d'être heureux mais que, par contre, il mérite un châtiment cruel pour ses innombrables fautes ?
Nous sommes bien d'accord : des preuves douloureuses.
Quelqu'un qui voit les choses ainsi souffre pour se prouver qu'il est bien la pauvre petite chose ou le triste sire qu'il croit être.
Quand je me punissais pour mes manquements en me traitant de tous les noms, je remplissais un programme inconscient, et celui-là, à la différence de celui que je me fixais consciemment, je le respectais à la lettre.
L’auto-flagellation à laquelle je me livrais participait au problème qu'elle était censée combattre. En réalité, je ne me disais pas que j'étais nulle pour ne plus recommencer mais l'inverse : je me fixais un programme que je ne respectais pas pour avoir l'occasion de me dire que j'étais nulle, et me maintenir ainsi dans mon identité habituelle, confirmant ainsi au prix fort ma définition de moi-même.
Et si pour vous, il en allait de même ?
Et si une part de votre souffrance qui (peut-être) assombrit votre existence tirait son origine du besoin que vous ressentez de confirmer votre point de vue sur vous-même ? D'apporter la preuve que vous avez raison de vous définir comme vous vous définissez ?
Un autre exemple.
À la différence de tant de gens qui croient avoir tout pour être heureux, alors qu'il leur manque l'essentiel, Amandine a réellement tout pour être heureuse. Mais quand elle se sent aussi heureuse qu'elle devrait l'être pendant plus que deux jours, elle trouve ou invente une broutille qui lui permet de plonger pour le même nombre de jours dans la dépression la plus noire.
Là encore, il s'agit de rétablir l'équilibre : son thermostat émotionnel est réglé sur un certain degré ; si son bien-être le dépasse, le thermostat se met en marche. Amandine croit qu'elle n'est pas censée être heureuse tous les jours... elle ne pense pas mériter tant.
Nous cherchons tous à nous conformer à notre image-de-soi. Nous cherchons tous à faire de notre vie un miroir qui reflète le plus exactement possible notre identité secrète, notre définition de nous-mêmes. Et parfois la souffrance n'est qu'un moyen au service de cette cause.

Superstition

Hippolyte n'est pas très motivé pour perdre du poids, quoiqu'il pèse 200 kilos. Il est persuadé que s'il parvient à se libérer de sa graisse, il attrapera le cancer.
Vous trouvez cette supposition bizarre ?
Il y a une logique derrière : Hippolyte croit que dans l'existence, il n'a que fort peu de chance. S'il devient mince, son sort deviendra enviable – il faudra donc qu'une malchance majeure (par exemple un cancer) vienne compenser sa nouvelle chance pour rétablir l'équilibre.

Trois sortes de perdants

Prenons un autre exemple.
Définition préliminaire : j'appelle « perdant » quelqu'un qui a le sentiment (apparemment justifié par les faits) de ne jamais réussir à atteindre les objectifs qui lui tiennent le plus à cœur. L'identité de perdant n'est pas définitive, pas plus que celle de gagnant : on peut très bien passer d'une catégorie à l'autre, ou être un perdant dans un domaine et un gagnant dans un autre.
Il y a trois sortes de perdants, et tous ne sont pas de vrais perdants :
1/Les premiers se découragent et laissent tomber. Ils ont un objectif, et y renoncent avant de l'avoir atteint, car ils le jugent inaccessible.
Si l'objectif est réellement impossible à atteindre (comme dans le cas d'objectif intrinsèquement contradictoire), le fait d'y renoncer ne fait pas de la personne un perdant mais plutôt quelqu'un qui prend enfin conscience de l'inconsistance de ses rêves – et qui donc en change.
Si l'objectif est seulement difficile à atteindre, le fait d'y renoncer fait de la personne un perdant – du moins jusqu'à ce qu'elle se décide à reprendre contact avec ses rêves.
2/ Les seconds ne se découragent pas et persévèrent. Ils ont un objectif et n'y renoncent pas... mais adaptent leur stratégie aux circonstances. Ils sont souples et obstinés ; ils finiront par atteindre leur objectif.
Ce ne sont pas de vrais perdants. Bientôt, tout le monde s'apercevra que ce sont des gagnants.
3/ Les troisièmes se désespèrent et s'aigrissent, mais ne laissent pas tomber. Ils ont un objectif, s'acharnent... et ne l'atteindront jamais. Ce sont de vrais-faux perdants.
Qu'est-ce qui rend cette dernière catégorie spécifique ?
C'est qu'en ne réussissant pas à atteindre leurs objectifs, ces vrais-faux perdants réussissent à atteindre un autre objectif, celui-là caché et plus ou moins inconscient... de cette manière, ils confirment l'une de leurs croyances.
Quelle croyance ?
« Je suis un génie méconnu ».
Ce qui est important ici, c'est méconnu. Il faut donc que leurs efforts ne soient pas récompensés pour qu'ils se prouvent qu'ils sont bien ce qu'ils sont.
C'est pour ça qu'ils insistent encore et encore, au lieu de laisser carrément tomber comme ceux de la première catégorie : leurs échecs répétés et retentissants jouent un rôle dans leur vision d'eux-mêmes et du monde ; ils en ont besoin.


À retenir
● Se traiter de tous les noms parce qu'on a fait une erreur n'est pas le moyen de ne pas la refaire.
● Nous sommes prêts à tout pour rester fidèles à notre définition de nous-mêmes et du monde... même à nous rendre terriblement malheureux.
Conseils
► Faites preuve de compassion et d'un peu d'indulgence à votre égard.
► Votre image-de-soi vous pousse-t-elle dans le mauvais sens ? Vérifiez si, dans vos croyances, il n'y en aurait pas quelques-unes qui vous inciteraient à souffrir.

L'humour : luxe ou nécessité ?

Un grand spécialiste de la Programmation Neuro-Linguistique, Richard Bandler, a dit quelque chose de très important que j'aimerais partager avec vous :

"Aussi longtemps que vous ne pouvez pas voir en quoi quelque chose est drôle, vous ne pouvez pas vous en libérer."

C'est tellement, tellement vrai.

On a besoin de rire un peu de ses problèmes pour les solutionner ; tant qu'on les prend au tragique, on reste prisonnier de leur logique tordue.

Le jour où on les voit sous un autre angle, où on voit leur côté ridicule plutôt que leur côté douloureux, on est déjà à moitié tiré d'affaire.

L'humour n'est pas un luxe mais une nécessité.

Rire de soi est la clef du succès.

(Ma petite fille s'est réveillée... le devoir m'appelle ! Bonne journée.)


25 octobre 2012

Quel âge a votre optimisme ?

Certains sont dotés d'un optimisme adulte, à la voix grave, à la contenance assurée. Un optimisme qui se tient droit tout seul, qui marche tout seul, qui n'a besoin de personne.

C'est n'est pas un miracle, c'est tout simplement que leur optimisme est né il y a plusieurs dizaines d'années de cela.

D'autres sont dotés d'un petit optimisme mou incapable de se tenir debout tout seul.

Un optimisme nouveau-né.

Si votre optimisme est jeune, très jeune, il faut que vous vous en occupiez 24h sur 24... Que vous le nourrissiez tous les deux heures, c'est le plus important.

Il n'est pas encore capable de se servir tout seul dans le frigo.

Offrez-lui des aliments que vous aurez soigneusement écrasé à la fourchette.

Il a besoin de tous vos soins.

Trêve de métaphore : comment nourrir, concrètement, un optimisme nouveau-né ?

Mettez un casque sur vos oreilles.
Ecoutez en boucle des séances d'hypnose qui vous font du bien, ou des afformations que vous aurez concoctées vous-mêmes.

Si vous voulez que votre optimisme atteigne un jour l'âge adulte, l'âge de l'indépendance, il faut que vous fassiez tous les efforts nécessaires, tous les jours. Si vous le laissez à lui-même, il ne survivra pas.

24 octobre 2012

Les objectifs et les limites

Tout le monde a des limites. Moi par exemple, je ne parle pas le chinois. 

Et ça ne me dérange pas plus que ça.

Mais j'ai d'autres limites qui me posent problème... parce qu'elles interfèrent avec mes objectifs. J'aimerais être ceci ou cela, mais telle ou telle limite m'en empêche.

Vous êtes peut-être dans la même situation.

Comment y réagir ?

Soit en acceptant ses limites et en révisant ses objectifs à la baisse ; soit en dépassant ses limites.

Je vous conseille de ne surtout pas réviser vos objectifs à la baisse. Des objectifs révisés à la baisse sont une cause majeure de dépression. Le fait de renoncer à un but est intrinsèquement désespérant. Ne renoncez jamais à aucun de vos buts, sauf bien sûr si vous prenez conscience qu'ils ne sont pas si désirables que ça.

Ce que vous devez changer, et plus précisément, déplacer, ce sont vos limites.

Elles sont faites pour cela de toute façon.

Ne ne sommes pas conçus pour nous satisfaire d'un territoire restreint mais pour conquérir sans cesse de nouveaux territoires. 

Gardez vos objectifs. 
Franchissez vos limites.

Vous vous croyez incapable de ceci ou de cela - d'apprendre le Chinois par exemple - mais si vous avez besoin d'apprendre le Chinois pour accomplir vos rêves, c'est que vous en êtes capable.

Vous devrez lutter avec vous-même pour vous en convaincre, mais si vous ne lâchez pas le morceau, c'est votre limite qui cédera. 

Et vous vous retrouverez maître d'un territoire plus vaste... vaste comme la Chine !

22 octobre 2012

Les cycles de la vie

Qu'est-ce que la persévérance ?
La capacité à relier un épisode de découragement à un autre épisode de découragement. Personne ne garde espoir 24h sur 24. Enfin si, peut-être... mais ce n'est pas nécessaire pour atteindre ses objectifs et remplir ses missions.

Vous connaissez la différence ?

Un objectif est un point. Soit vous ne l'avez pas encore atteint, soit vous l'avez déjà atteint.
Une mission est une ligne droite. Soit votre trajectoire vous en rapproche, soit votre trajectoire vous en éloigne. L'idéal est de la suivre, de confondre sa ligne de vie avec cette autre ligne.

Si vous n'avez que des objectifs, vous serez désespérez lorsque vous les aurez tous atteints. Si vous n'avez que des missions, votre vie manquera de sel.

Être une bonne mère, un bon père, un bon conjoint... sont des missions. Tous les jours, vous remplissez vos missions avec plus ou moins de bonheur, et quoi que vous ayez réussi ou raté aujourd'hui, demain, vous aurez encore cette mission à accomplir.

Les missions s'écrivent avec le verbe "être". 

13 octobre 2012

Noir à rayures blanches ou blanc à rayures noires : choisissez votre zèbre !

Si la vie est un zèbre, c'est à nous de décider : cet animal est-il blanc à rayures noires, ou noir à rayures blanches ?...

S'il est noir à rayures blanc, nous sommes essentiellement malheureux, malgré quelques moments de bonheur (les rayures blanches).

S'il est blanc à rayures noires, nous sommes essentiellement heureux, malgré quelques moments durs (les rayures noires).

La différence ?

Il n'y a pas de différence objective. C'est le même zèbre. La différence, c'est la perspective.

ça ne coûte pas plus cher de décider qu'on est l'heureux propriétaire d'un zèbre blanc (avec des rayures noires) que de décider qu'on est le malheureux propriétaire d'un zèbre noir (avec des rayures blanches).

C'est vraiment au choix... Il n'y a pas un point de vue plus vrai que l'autre.

Ou plutôt, le vrai point de vue, c'est celui que vous adoptez. Car il deviendra de plus en plus votre réalité.

De même si vous avez des sentiments ambivalents pour, disons, vos enfants.

Vous les aimez énormément, mais parfois vous avez la nostalgie de l'époque où ils n'étaient pas encore nés, l'époque où vous n'étiez pas encore responsable de leur bien-être... et il y a aussi des fois où ils vous portent carrément sur les nerfs.

Allez-vous considérez l'amour comme superficiel et le non-amour comme profond, ou l'inverse ?

Ne laissez pas Freud décider à votre place... Lui considérera toujours que le Mal est plus essentiel que le Bien, la haine plus authentique que l'Amour.

La vérité est que vous avez le choix. Vous pouvez considérer que c'est l'amour qui est au coeur, et l'agacement qui est à la surface, ou l'inverse.

Et avec le temps, votre vision deviendra de plus en plus votre réalité...

Je choisis de croire que l'amour est au centre et que le zèbre est blanc. Ces rayures noires ne sont que des péripéties sans importance. Ce point de vue me soulage et me libère : je suis le maître (la maîtresse) de mes métaphores. Ce ne sont pas elles qui me dominent, c'est moi qui les dirige.

24 septembre 2012

Comment contrôler son dialogue intérieur

Sans forcément nous en rendre compte, nous passons beaucoup de temps à nous parler à nous-mêmes dans l'intimité de notre conscience.

Si vous vous sentez abattu, c'est probablement qu'à votre insu ce dialogue intérieur est tissé de questions attristantes, telles que :

"Pourquoi je ne suis pas capable de... ?"

"Pourquoi est-ce que ... toujours ?"

"Pourquoi est-ce que ...encore ?"

"Pourquoi est-ce que... jamais ?"

Vous voyez le genre.

Solution - oui il y a vraiment une solution, et en plus elle est simple, mais elle demande d'y consacrer un certain temps, mais ça vaut la peine, fermons la parenthèse avant qu'elle déborde - solution, donc...

Mettez vos questions négatives par écrit.

Inversez-les.

Enregistrez-les.

Ecoutez-les tous les jours (vous pouvez les mélanger à de la musique).

Exemple :

"Pourquoi est-ce que je rate toujours tout ?"

Devient :

"Pourquoi est-ce que je réussis ce que j'entreprends ?"

C'est artificiel...? Tout à fait. C'est de la rééducation mentale et la rééducation ne vient jamais naturellement, elle demande des efforts. Là, l'effort consiste à écouter tous les jours (par exemple en faisant la vaisselle et le ménage, ça peut être aussi en vous relaxant couché dans un fauteuil amical) les questions inversées.

L'idée n'est pas de moi mais de Noah Saint John ; pour l'avoir mise en pratique je peux vous dire que ça marche très fort. Mais il faut être persévérant.

Si vous voulez mettre des exemples de question négative en commentaire de cet article, je vous proposerai des inversions (mais vous êtes capable de les trouver sans moi, cela va sans dire.)

13 septembre 2012

Contre le découragement, armez-vous de patience

Patience : le mot a quelque chose d'usé.
De terne. De discret.

Il ne fait pas vendre.

Et pourtant, si on pouvait en acheter, on serait sage d'en fait d'amples provisions...

Car la victoire revient aux patients.
Elle revient toujours aux patients.

Et les impatients ?...

Les impatients rebroussent chemin ou se tuent parce qu'à un moment bien précis, et pour une courte période, ils en ont marre.

Les impatients sont toujours perdants.

Les impatients font de mauvais parents, de mauvais enfants, de mauvais profs, de mauvais plombiers, de mauvais tout.

Alors pourquoi succombons-nous à l'impatience ?

Peut-être parce que nous oublions que la MAUVAISE période que nous traversons est une mauvaise PERIODE.

Le temps passe et tout s'en va, tout s'efface.
Dans quelques heures, jours, mois ou (vraiment au pire) années, ce qui nous paraît si tragique, si insurmontable, si douloureux, si inacceptable, si pénible, si agaçant - notez la gradation descendante - aura cessé.

Nous serons encore là, mais ce qui nous cachait la vue, nous dissimulait le panorama, n'y sera plus.

La phrase, moins connue que l'autre, élaborée par Coué prend ici tout son sens : "ça passe, ça passe..."

Imaginez que c'est une cascade qui vous le dit de sa voix d'argent claire et monotone : ça passe, ça passe.

Imaginez que ce ruissellement d'eau pure et brillante emporte tout souci, nettoie toute souillure, lave toute tristesse, dissout toute angoisse.

Le temps passe comme cette eau courante.

Faites preuve de patience : comptez avec le temps. 

09 septembre 2012

La souffrance dite "dépression" et quelques questions existentielles

On souffre. On ne sait pas pourquoi. On hésite entre plusieurs routes. On se sent paralysé. On voit un mur noir devant soi - et ce mur, c'est l'avenir. On regrette. On est sûr que le meilleur est derrière soi. On n'y arrive pas. Les autres ont l'air tellement capables et heureux... Eux sont efficaces. Pas nous. On sent qu'il y a quelque chose d'inachevé et de mou à l'intérieur de soi.

On n'accepte pas. On refuse. On tourne le dos. On est nostalgique du ventre de sa mère. Pourquoi a-t-il fallu qu'on naisse ? Regrets stériles mais lancinants. On n'arrive pas à sortir du cercle étroit et étouffant de ses pensées improductives.

Les autres s'empressent et s'affairent. Ils savent ce qu'ils sont. En tout cas, on dirait. Ils courent, ils courent. Ils vont gagner la course. Et nous ?

Nous, nous sommes encore sur la ligne de départ.

Un lacet était défait ou bien c'était autre chose... toujours est-il qu'on n'est pas parti quand a retenti le "bang !" du départ.

Est-ce qu'on a perdu ?

Mais avant de courir on aurait voulu... on aurait bien voulu... oui, on aurait bien voulu savoir POURQUOI.

Pourquoi faut-il courir ?

Pourquoi y a-t-il une course ?

Qui l'a organisée ?

Dans quel but ?

En l'absence de réponses à toutes ces questions cruciales, on reste démuni et désarmé tandis que les autres, tous les autres, se livrent à une sauvage foire d'empoigne. Certains disent : la "rat race", la course des rats.

Est-ce que vraiment, nous avons tort ?

Est-ce que c'est eux qui sont aveugles ?

Est-ce qu'il y a quelque chose à savoir que nous ne savons pas ?

Est-ce qu'ils ont compris quelque chose que nous n'avons pas compris, ou est-ce que c'est l'inverse ?...

Tant de questions et le ciel au-dessus si bleu, si grand, si impassible. Lui peut-être connaît la réponse, mais elle ne nous tombera pas du ciel, du moins pas comme un météorite ou un grêlon.

Ne vous obnubilez pas sur la cinquième marche

Après avoir longtemps attendu que son destin change, Jean doit se rendre à l'évidence : rien, ni personne, ne viendra lui donner le "coup de pied au cul" dont il a besoin... Aucune fée-marraine ne lui proposera de participer au Grand Bal Enchanté de La Vie Qui Vaut D'Être Vécue... Bref, pas de miracle à attendre ni dans un sens ni dans un autre.

Le voilà donc privé d'espoir.

Et puisque l'espoir fait vivre... comment vivre sans espoir ?

La réponse est que c'est très difficile.

Mais, et heureusement pour lui, la vision de Jean n'est pas juste. Il a oublié quelque chose.

Car même si personne ne l'aide...

Et même s'il ne se sent pas capable de s'aider lui-même...

Il n'est pas aussi coincé qu'il croit l'être.

Pour comprendre, passons par une image.

Vous vous trouvez au bas d'un grand escalier.
Un escalier en pierre qui monte très haut, très haut - si haut que vous n'en voyez pas le bout.
Derrière vous, il n'y a rien qu'un gouffre noir.
Impossible, donc, de faire marche arrière.
A droite et à gauche, le vide aussi.

Vous n'avez donc qu'une possibilité : aller de l'avant.
Grimper cet escalier pour voir où il mène.

Le problème, c'est qu'au lieu de vous concentrer sur la première marche, qui est juste à votre taille et que vous pourriez gravir sans effort, vous vous concentrez sur la cinquième marche.

Entre vous et la cinquième marche, l'espace est trop grand pour que vous le franchissiez d'un pas... et c'est normal.

Mais si Jean regardez plutôt la première marche, celle qui est juste à ses pieds, celle qui est juste sous son nez, il s'apercevrait qu'il peut vivre, parce qu'il y a de l'espoir, parce que cette marche est à sa taille, qu'elle est à la hauteur de ses pieds.

Quand vous ne pouvez rien faire pour vous c'est que vous voulez grimper directement la cinquième marche.

Concentrez-vous sur la première marche, celle qui est accessible, celle qui est faisable.

Lire un livre de motivation...
Ranger votre séjour...
Ecrire des afformations...
Acheter un agenda...
Faire un plan sur 40 jours...
Mettre vos rêves par écrit...
Vous inscrire à une association...
Allez voir un hypnothérapeute...

Gravissez la première marche au lieu de vous obnubilez sur la cinquième.

Vous gravirez la cinquième quand vous aurez gravi les quatre premières.

Vous n'aurez plus besoin de vous accrocher à un espoir vide quand vous aurez gravi la première marche, parce que vous comprendrez alors que vous n'êtes pas démuni. Ce que vous n'êtes pas capable de faire en un seul pas, vous êtes capable de le faire en plusieurs. Divisez pour régner et attaquer la première marche... la toute première étape.


08 septembre 2012

Ego et lâcher-prise (ou comment la combinaison de 2 clichés peut nous envoyer sur une fausse piste)

Il y a cliché et cliché...

Dire "rouge comme une tomate", c'est un cliché, mais un cliché de sens transparent qui ne nuit nullement à la compréhension du lecteur. Au contraire ! "rouge comme une tomate" c'est encore plus clair que "rouge".

Par contre il est d'autres clichés qui, eux, rendent les choses moins claires. Comme "ego" et "lâcher-prise".

L'ego c'est le moi - autrement dit, ego, c'est je.

Et le lâcher-prise, c'est tout simplement le fait de lâcher métaphoriquement quelque chose (cf. un article précédent). Autrement dit, lâcher prise c'est laisser tomber.

Quand on combine ces deux clichés on obtient des phrases du genre :

"Lâcher prise sur les mécanismes de l'ego permet de retrouver toute la joie et la puissance créatrice de l'être."

Traduction ?

En voici une :

"Se laisser tomber soi-même permet d'être heureux."

C'est idiot, n'est-ce pas ?

L'auteur n'a certainement pas voulu dire ça... mais d'une certaine manière, c'est bien ce qu'il a dit.

Admettons qu'il veuille dire quelque chose de moins absurde - par exemple : "lâcher la mauvaise partie de soi  permet d'être heureux." (phrase mal fichue et bancale, mais admettons.)

Peut-on "lâcher" ses défauts ?

Non !

Nous ne tenons pas nos défauts... ce sont eux qui nous tiennent !

Lâcher est facile - plus facile que de tenir.

Tenir une chose demande un certain effort ; la lâcher n'en demande aucun.

Devenir meilleur n'est PAS une sinécure. C'est une lutte !

On ne peut s'améliorer (se libérer de ses défauts, qu'on peut baptiser "ego" si on y tient) qu'en se BATTANT contre soi.

C'est simple, mais ce n'est pas facile !

ça ne consiste pas à laisser tomber quelque chose mais à LUTTER contre quelque chose.

Alors OUI se libérer de ses défauts permet d'accéder à plus de bonheur...

Mais NON cette libération ne consiste pas à ouvrir les mains et à lâcher sans effort ce qu'on tenait avant.

Pour se libérer, il faut se battre.

21 août 2012

"Comment se libérer de la question "comment se libérer de l'ego ?"

Certaines questions sont de véritables prisons parce qu'elle sont tellement mal construites, leurs présupposés sont tellement illusoires, que le fait même de se les poser enferme dans un dédale, labyrinthe sans issue où l'on peut tourner des années...

"Comment se libérer de l'ego ?" est une question de ce genre.

Elle n'a strictement aucun intérêt et j'espère, cher lecteur, réussir à vous le démontrer dans cet article, de manière à ce qu'après l'avoir lu, vous lâchiez-prise quant à ce questionnement ridicule et à l'ambition absurde et contre-productive qui le sous-tend. Vous pourrez ensuite, si vous le souhaitez, remplacer cette question par une autre, qui sera elle constructive, et que je vous proposerai.

Comment - se libérer - de l'ego ?

Pour bien saisir le sens de cette question, il faut saisir le sens de chacun de ses termes, puis le sens de leur interaction... commençons donc par définir les éléments qui la composent :

"Comment" = de quelle manière ;
"Se libérer" = échapper à l'emprise tyrannique, se délivrer de ce qui retient physiquement ;
"l'ego" = le moi.

"Comment" et "se libérer" ne présentent pas de difficulté particulière, mais "l'ego", autrement dit "le moi", est un mot piège.

En effet, "moi" est un pronom personnel et à ce titre, ne devrait pas recevoir d'article déterminant...

On ne dit pas "le nous", "le toi", "le vous", "le eux", ni "le elles".

Alors pourquoi dit-on "l'ego" ou "le moi" ?

Il y a là un mystère... 

Selon le dictionnaire historique de la langue française d'Alain Rey, l'emploi du mot "moi" comme nom apparaît tard (1581) avec le sens de "ce qui constitue la personnalité, l'individualité d'un être humain". 

Puis, la psychanalyse est venue, et elle a consolidé et popularisé l'expression, en l'intégrant à un tryptique : le Moi, le Surmoi, le ça.

L'essentiel, c'est que maintenant nous pouvons reformuler la question : 

Comment se libérer de l'ego ?
Comment se libérer de sa personnalité, de son individualité d'être humain ?

Mais... Est-ce que votre personnalité, votre individualité d'être humain sont une prison ?

C'est ce que sous-entend la question, puisqu'on veut s'en libérer...

Je ne sais pas si vous commencez à comprendre à quel point cette question est piégée et d'une certaine manière, insultante : elle sous-entend que votre personnalité, votre individualité est un vilain cachot !

C'est comme si on disait : "Comment pouvez-vous vous libérer de votre visage ?"

Question désagréable qui suggère que le visage en question est tellement moche qu'il constitue une prison !

Non, votre individualité ne vous enferme pas et votre personnalité n'est pas une prison : vous n'avez pas besoin de vous en libérer parce que vous n'en êtes pas prisonnier !

"Mais - me direz-vous peut-être, si vous n'êtes pas bien dans votre peau - je souffre effectivement d'être qui je suis..."

Soyons précis SVP : vous ne souffrez pas de votre individualité, vous souffrez de vos défauts

Nous ne sommes pas limités et emprisonnés par notre Moi, nous sommes limités et emprisonnés par nos défauts.

Pour conclure, je vous propose non pas une mais deux questions de remplacement :

Comment se libérer de ses défauts ?

Comment libérer sa personnalité, son individualité d'être humain ?

PS : Lorsqu'un pronom personnel est pris comme un nom (l'ego, le moi) ou qu'un verbe est pris comme un nom (le lâcher-prise), méfiance : c'est souvent qu'il y a une arnaque intellectuelle quelque part...

15 août 2012

Lâcher prise ou tenir bon ?

L'expression "lâcher-prise" est à la mode ; on entend partout, on lit partout, qu'il faut apprendre à "lâcher prise", et on présente le "lâcher-prise" comme une espèce de pratique spirituelle, quelque chose de comparable à la méditation ou à la prière.

Alors parlons un peu du lâcher prise.

Et pour commencer, commençons par définir cette expression.
"Lâcher prise" est un synonyme de "lâcher", car "prise" n'est que le participe passé du verbe "prendre". Autrement dit, "lâcher prise" signifie "lâcher ce qu'on avait pris et qu'on tient".

Quand on vous dit que vous devriez "lâcher prise", on vous dit donc que vous devriez "lâcher".

Mais... lâcher quoi ?

Tant qu'on n'a pas précisé quoi, ce conseil reste vide de sens.

Pourtant, quand on entend le conseil de "lâcher prise", on a l'impression qu'il a du sens, et on n'a pas le réflexe de demander : "lâcher quoi ?"

Pourquoi ?

Parce que "prise", placé juste après "lâcher", ressemble à son COD (Complément d'Objet Direct).

On a donc l'impression qu'on sait déjà ce qu'on doit lâcher : on doit lâcher... prise.

Mais "prise" n'est pas quelque chose que l'on tient !

Je ne sais pas si vous voyez l'astuce, la ruse ?

L'expression "lâcher prise" est creuse. Elle n'a pas de sens tant qu'on n'a pas précisé ce qu'on est censé lâcher. Mais le petit mot "prise" nous donne l'illusion qu'elle a un sens, et que ce qu'on doit lâcher a été énoncé... ce qui n'est pas le cas. En anglais, face à ce genre de jargon joliment sonore et c'est tout, on parle de "psychobabble" ("blabla psy").

Cependant le conseil de "lâcher prise" peut prendre un sens précis - à condition qu'il s'insère dans un contexte.

Par exemple si on conseille de "lâcher prise" à une jeune maman en train de materner, on lui conseille de laisser tomber son bébé. Pauvre bébé. Si on conseille de "lâcher prise" au jeune papa qui est train de bricoler, on lui conseille de laisser tomber sa scie électrique, au risque de se faire très mal au pied.

Dans ces contextes et dans bien d'autres, le conseil de "lâcher prise" n'est pas bon.
Le conseil de "tenir bon" serait nettement plus approprié.

Y a-t-il des contextes où le conseil de "lâcher prise" est valable ?

Franchement, je n'en vois pas.

Ah mais si, en y réfléchissant : quand on se cramponne à ses illusions, ou à des responsabilités qui en réalité ne sont pas les nôtres, ou à un métier qu'on n'aime pas et qui nous rend malheureux, il est temps de lâcher prise...
Pour le reste, tenez bon !

11 août 2012

"Courage, fuyons !" (à propos du stress, des soucis, et de la différence entre les deux.)

En furetant sur Internet à la recherche de citations pour "Le Petit Livre Qui Apaise" (en vente en kindle, mais je cherche à l'enrichir), je suis tombée, dans google books, sur un livre sur le stress qui commence plus ou moins ainsi :

"Un homme poursuivi par un tigre tombe du haut d'une falaise. Il se raccroche dans sa chute à un petit buisson. Au dessus de lui, le tigre grogne, et en dessous, il aperçoit un autre tigre, tout prêt à le dévorer... Suspendu entre la vie et la mort, il sent sous sa main droite la racine du buisson qui cède lentement. A portée de sa main gauche, se trouve un fraisier aux jolis fruits rouges : il saisit une fraise, la déguste avec délice, et s'exclame : "Succulente, vraiment succulente !" avant de tomber entre les griffes du tigre.
Même s'il n'est plus là pour nous révéler son secret (comment a-t-il fait pour rester aussi serein ?), le comportement de ce pauvre diable illustre un point très important : même dans des circonstances stressantes, on peut ne pas être stressé. En dernière analyse ce ne sont pas les évènements extérieurs qui déterminent si nous sommes ou non stressés : c'est quelque chose qui se trouve à l'intérieur de nous-même."

Eh bien je ne suis pas d'accord.

Enfin disons qu'il y a beaucoup trop de raccourcis et d'approximations dans ce (hum) raisonnement...

OUI, il est des individus fort rares qui, à l'approche de la mort, coincé entre deux tigres, font preuve d'une insouciance impressionnante. Ce sont des cas exceptionnels - des cas plus bizarres qu'admirables.

Il y a aussi un individu qui est capable de tourner sa tête à 180 degrés... ça ne veut pas dire que tout le monde peut l'imiter !

Mais de là à dire que ce ne sont pas les évènements extérieurs qui déterminent si nous sommes ou non stressés...

Je suis pour la responsabilisation de chacun, vous le savez bien cher lecteur si vous suivez ce blog, mais il ne faut pas non plus raconter n'importe quoi.

Alors pour commencer à y voir plus clair, faisons la différence entre "le stress" d'une part et "les soucis" de l'autre.

Il y a... "se faire du souci" - et là on voit bien que l'individu est responsable : c'est lui qui se fait du souci à lui-même.
Et il y a..."être stressé" - et là, l'individu subi quelque chose qui vient plutôt de l'extérieur.

Compte tenu de cette différence, on peut distinguer trois cas :

- L'individu qui se fait du souci dans des circonstances paisibles : il s'invente des problèmes qui ne sont pas là.
- L'individu qui, compte tenu de sa personnalité, est dans une situation stressante pour lui : la pièce ronde dans le trou carré.
- L'individu qui est dans une situation qui serait stressante pour n'importe qui.

Prenons quelques exemples...

Les contrôleurs aériens ont un métier objectivement stressant. S'ils font une erreur, des avions se percuteront et il y aura des morts.

Une femme au foyer a un métier objectivement pas stressant : faire la cuisine, le ménage, changer bébé, lui faire des risettes, accueillir son mari... ne sont pas des activités angoissantes. Cette femme au foyer n'est pas stressée : elle se fait du souci, nuance !

Entre les deux, que dire du prof idéaliste qui se retrouve confronté à l'hostilité et à la médiocrité de sa hiérarchie ?... Il est une pièce ronde dans un trou stupidement carré : sa situation est stressante parce que c'est CETTE situation et parce que c'est LUI. Un autre prof - qui se fiche de ses élèves, qui ne voit son métier que comme un gagne-pain, qui fait ami-ami avec son proviseur, etc. - ne sera pas stressé. Faut-il pour autant le prendre pour exemple ?...

Pour échapper au stress, ce prof idéaliste ne doit pas se changer lui ; il doit changer de situation (des cours particuliers seraient probablement plus adaptés) et peut-être de métier, car de nos jours, l'idéalisme n'a pas de place dans l'éducation nationale.

Poursuivi par un tigre, la solution n'est pas de manger des fraises, mais de courir vite.

La terre est vaste, et pour échapper à une situation stressante, il faut parfois avoir le courage de fuir.

06 août 2012

7 commentaires des lecteurs sur "Marre de la vie" (le livre)

"C'est très personnel, mais j'ai acheté ce livre il y a environ un mois, et je n'ai pas fini d'en tirer les bénéfices, durables, qui plus est.
Beaucoup de douceur, de bon sens, de bienveillance ... Ca remet "de la confiance à l'intérieur de moi", ça me montre que je vais m'en sortir (d'ailleurs je m'en sors déjà)...
De l'humour aussi, car l'humour est très utile dans les phases d'angoisse ...
Je pourrais en dire long encore mais simplement je dirais que 1/ je vais de mieux en mieux, 2/ c'est LE livre qu'il me fallait et je l'ai lu au BON moment et 3/ je l'ai recommandé à plusieurs personnes proches et je vous le recommande aussi si vous déprimez / angoissez / stressez et que vous ne voyez pas comment vous en sortir (parce que bien sûr, on s'en sort)"

"Un livre qui contient d'excellents points de vue, rafraîchissants, qui réveillent à la vie et redonnent l'envie d'aller bien !
[...] Je le recommande pour la facilité avec lequel il se lit, le ton agréable employé, un peu comme une conversation pleine de bon sens avec une personne bienveillante, et surtout pour les idées neuves et fraîches qu'il contient (en réalité, pas d'idées nouvelles, mais plutôt de sages conseils millénaires oubliés par notre époque dans sa quête éffrenée du plaisir immédiat et solitaire, et remis au goût du jour par l'auteure - il était temps !).
Ce livre fait appel à notre bon sens, par les éclaircissements importants qu'il contient. Il démystifie la souffrance tout en lui donnant du SENS (oui !), et célèbre notre volonté, notre intelligence et notre capacité à choisir la vie que nous désirons."

"Un livre dense et fourni qui rassemblent beaucoup d'idées intéressantes, d'outils à exploiter et de pistes à explorer pour avancer sur le chemin du bien-être et du bonheur.
Un ton direct et spontané voire provocateur, beaucoup de bon sens (cela fait du bien !), de l'humour , j'ai beaucoup ri.
[...]  ce que j' ai adoré c'est la force de vie et la vitalité contagieuses qui traversent et portent ce livre, et qui donnent ou redonnent
l'envie de se mettre en chemin, de croire en soi et d'y arriver, alors merci !"

"J'espère sincèrement que ça sera un succès car les conseils de ce livre sont bons... C'est mieux que de se ruiner avec une psychanalyse de 10 ans."

"Un livre libérateur.Si votre souffrance vous hante, vous emprisonne, vous condamne,alors ce livre est pour vous.Il vous aidera à la dompter.Vous redeviendrez maitre de votre vie car Lucia Canovi vous tend une main fraternelle compréhensive ainsi que les outils nécessaires à une prise de conscience pour se libérer.Se libérer de maintes idées reçues car sortir de dépression c'est déja comprendre ce qu'est véritablement la dépression. Sur un ton sympathique elle vous invite à un voyage dans les abysses de votre être vous y trouverez des endroits jusqu'alors inconnu vous découvrirez votre véritable "intérieur"et à l'issue de ce voyage vous porterez un regard nouveau sur vous même et donc sur le monde. Ce livre est le fruit de nombreuses années de travail, de recherche qui vous sont offerts pour votre libération.Merci Lucia Canovi."

Grâce à ce livre j'ai pris la décision d'arrêter les AD et de "me prendre en charge". C'est un ouvrage d'intérêt général à mon sens, même s'il n'y a pas de miracle, efforts, patience et accepter de changer sont clairement le passage obligé. j'ai été sensible à l'humour de l'auteur, toujours distillé à bon escient, et que ce n'est pas un moindre aspect car cela permet souvent de dédramatiser ! Il y aurait long à dire sur ce magnifique livre, en termes élogieux, mais les mots me manquent.

"Bravo pour ce livre. Il m'a beaucoup aidé dans les moments ou j'en avais le plus besoin. Je recommande ce livre a tout ceux qui ont un petit ou gros coup de blues."

"Ce livre est fabuleux,il est un véritable trésor de connaissance,une main tendue, offerte pour vous sortir de cette machine infernale qu'est la dépression.Lucia Canovi tire les leçons de son expérience personnelle,combiné à un véritable travail de recherche qui démonte toutes nos idée reçues et qui nous emprisonnent malgré nous.Vous êtes invités à voyager au plus profond de vous même avec à la clef votre libération."

03 août 2012

Penser aux conséquences...

Il est des moments où l'on aime le mal.
Le mal que l'on a envie de faire aux autres, le mal que l'on désire se faire à soi-même.
On est attiré par la pente... par les vieux réflexes... par la folie instituée en sacro-saintes traditions par leur répétition ancestrale.
On aimerait se perdre dans de vieux rêves dont on sait pourtant depuis longtemps qu'ils sont condamnés à rester rêve.

Cette enfance idéale que l'on n'a pas eu, on en a encore la nostalgie, et pour y croire, que ne serait-on pas prêt à croire, re-croire, faire, re-faire ?

C'est dans ces moments-là, dans ces moments où notre coeur bouge dans le mauvais sens, nous attirant vers ce qui serait notre perte, qu'il s'agit d'agir conformément à ce que l'on comprend, et se fier à sa tête.

Si vous connaissez intellectuellement la bonne direction, celle qui vous garantira à long terme un véritable et durable bonheur, suivez-le. Même si ça veut dire que vous désobéissez à vos émotions.

Les émotions ne sont pas des guides fiables, ce sont juste... des émotions.

Laissons-les souffler dans la direction qui leur plait, aux quatre vents s'il leur plait, tourbillonner librement.

Mais gardons le cap que nous avons tellement déterminé avant, lorsque nous avions la tête froide et les idées claires.

L'intelligence n'est pas un ornement réservé aux intellectuels et aux étudiants ; c'est l'outil de chacun à condition de s'en servir.

Oubliez d'être bête : soyez votre meilleur ami.

Quand vous vous sentez irrésistiblement attiré par le mal, par la nuit, par la mort, par l'autodestruction, par l'alcool, par la facilité, par vos vieux faux amis, ceux qui prétendent vous aimer et veulent votre mort, ou du moins la complotent... résistez.

Prenez le chemin dont vous savez qu'il est le bon pour vous à long termes.

Pensez aux conséquences, à toutes les conséquences.

Ne vous laissez pas manipuler par une idée courte, une idée qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez.

Vous êtes plus intelligent que ça alors profitez-en pour vous sauver vous-même.

Ce qui vous permettra, plus tard, d'en sauver d'autres.

27 juillet 2012

Faut-il pardonner à ceux qui nous ont fait du mal ?

En fait, tout dépend de la situation, du contexte (comme toujours, d'ailleurs)...
Les questions générales du type "bac de philo" ne sont que d'une utilité très limitée dans la vie quotidienne, autrement dit la vie réelle.

Supposons par exemple que ceux qui vous ont fait du mal sont morts, ou très très loin de vous, à distance de sécurité. Leur pardonner ne peut avoir que des avantages : la rancoeur ronge celui qui l'héberge.

Mais supposons cette fois-ci que ceux qui vous ont fait du mal rôdent non loin, et que leur pardonner vous amènerait automatiquement à retisser avec eux une relation, des liens.
Est-ce qu'ils ne vont pas recommencer ?
Si c'est probable, s'il est presque certain que dès que vous leur en donnerez la possibilité, ils recommenceront à vous faire du mal, il est plus sage de ne PAS leur pardonner.

Le pardon n'est pas la priorité numéro un ; la priorité numéro un est de se protéger.

23 juillet 2012

Pressé d'être heureux et pressé de mourir : la même impatience ?

Je ne sais plus qui a dit : l'homme heureux est celui qui, acceptant d'être malheureux, cesse de l'être.

Il y a un pouvoir dans le mot "oui".

OUI... j'accepte que les choses soient telles qu'elles sont aujourd'hui.
Heureux ou malheureux, assouvi ou inassouvi (et on est un peu les deux quand on cherche bien), j'accepte ma situation actuelle.

OUI... voici la nuit et je ne peux pas dormir et ce n'est pas la fin du monde.
Même si demain je dois me lever tôt, ce n'est pas la fin du monde.

OUI... j'ai des cheveux gris sur les tempes et ce n'est pas la fin du monde.

OUI... je vais mourir comme tout le monde, et j'en tiens compte.

Être pressé de mourir ou pressé d'être heureux, c'est un peu la même impatience.

17 juillet 2012

De la rancune à la tendresse, de la colère à l'amour et à la paix

Comment passer de la rancune à la tendresse, et de la colère à l'amour et la paix ?
Le plus difficile, c'est peut-être de le vouloir vraiment.
Car pour cela, il faut arriver à faire la différence entre la force et l'agressivité, la douceur et la faiblesse.
Et pour arriver à faire la différence, il faut avoir dépasser le stade de l'extrême faiblesse...

De même (pourrait-on dire) comment arriver à cesser de manger de la viande avariée ?
La première condition, c'est d'avoir autre chose à manger.

La rancune et la colère sont des branches auxquelles on se raccroche quand on est trop faible pour se raccrocher à autre chose...
La viande avariée est la nourriture de ceux qui n'ont rien d'autre à se mettre sous la dent...

Et tant qu'on cherche partout cette force qui nous manque, on ne peut pas, on ne veut pas, lâcher sa rancune et sa colère.

Mais vient le temps où la force est là : ça y est, l'objectif tant désiré est atteint ; on ne veut plus prouver quoi que ce soit à qui que ce soit, on ne veut plus "prendre sa revanche".

Pourquoi se refuserait-on le droit de vivre ?
Pourquoi faudrait-il un succès spectaculaire pour confirmer notre existence ?
Aux yeux de qui devrions-nous plaire ?

Les spectateurs ne sont pas à la hauteur et nous avons le droit de vivre quoi qu'il arrive.

Quelles que soient les circonstances ordinaires ou extraordinaires de notre existence, nous avons le droit d'être là.
Le droit de respirer, de vivre et de nous réjouir sur cette terre...
Le droit de nous pencher vers plus petit que nous pour l'entourer de notre tendresse...
Le droit de regarder le ciel et le soleil sans mettre de "si", sans poser de conditions...

Pas de "oui, mais...", pas de "tant que ceci n'est pas, je n'existe pas !"

Nous avons le droit, nous avons le droit d'être là.

Mettons-nous bien ça dans la tête et laissons tomber l'obsédant désir de revanche. On ne leur prouvera rien et c'est parfait comme ça ; il y a eu jadis des miracles, et ceux qui les ont vus n'y ont pas cru. Alors qu'est-ce qu'on espère ?

Une fois la force intégrée, une fois que la sève de la victoire coule dans nos veines, nous pouvons lâcher la vieille rancune rance qui empoisonnait notre atmosphère et nous prédisposait à l'agressivité des autres ; une fois la force ressuscitée, nous pouvons congédier la colère, locataire insupportable qui ne payait pas son loyer, et accueillir l'amour et la paix, ces hôtes dont la douceur enchantent, ces locataires idéaux dont l'amabilité émerveille...

Il est tellement plus doux d'être doux que d'être dur !

La rancune et la colère mettent des angles dans notre âme et nous nous cognons contre nous-mêmes à chaque pas... et même sans pas, même immobile, nous nous cognons douloureusement à nous-même.

La tendresse et l'amour mettent des courbes dans notre âme et amortissent les chocs, d'ailleurs il y en a beaucoup moins...

Cherchez la force tant que vous vous sentez faible, et dès que vous l'aurez, cherchez la douceur et la paix : vous les trouverez.

13 juillet 2012

La première lettre de "Liberté"

A force de marcher en direction de tel ou tel lieu, on y arrive.

C'est vraiment une idée réconfortante, quand on y pense profondément...

Car ce n'est pas vrai seulement au niveau géographique : au niveau psychologique/moral/etc., c'est tout aussi vrai.

A force de marcher vers le calme... on y arrive.
A force de marcher vers la force... on la rejoint.
A force de se diriger vers l'amour... on le trouve.

Mais à une condition.

A condition de marcher intelligemment, de se diriger en faisant usage de sa perspicacité.

Notre monde, notre sinistre nouvel ordre mondial, nous fait oublier (et c'est délibéré) cette vérité première.

Il nous enivre et nous étourdit de son bruit, de ses divertissements vides de sens, de sa musique abrutissante. Il veut nous faire oublier que notre intelligence n'est pas un détail.

Il veut nous faire croire que le seul usage que l'on puisse en faire, c'est des études longues.

Alors que nous avons besoin de notre intelligence tous les jours...

Toutes les minutes...

Toutes les secondes.

(Sauf quand on dort, bien sûr!)

Notre intelligence est un trésor infiniment précieux et qui renonce à faire usage de la sienne est un pauvre malheureux destiné à rester, ou à le devenir.

Ne vous laissez pas hypnotiser par les sirènes virtuelles que des gens très puissants et très méchants jettent devant nos yeux comme autant d'appâts. Ils voudraient nous voir frits. Ou en papillotes.

Ne vous laissez pas persuader par ceux qui incarnent, soi-disant, la sagesse inverse - ceux qui disent "tout est bien, tout est parfait... vous avez choisi votre vie jusque dans ses ultimes conséquences, jusque dans les circonstances de votre naissance. Vous voulez tout ce que vous avez, vous avez juste oublié..."

Non, on ne veut pas toujours les conséquences de ses actes.

Et ceux qui mangent du sucre jusqu'au cancer ne cherchaient pas le cancer !

Mais ils l'ont trouvé.

Nous devons nous servir de notre intelligence pour choisir notre route ; nous devons nous servir de notre intelligence pour anticiper : qu'y a-t-il au bout de chemin où vous cheminez ? Si vous n'aimez pas votre destination, changez de direction.

Condition préalable : réfléchir.

Marcher avec insouciance sans chercher plus loin que le bout de sa journée, de son nez, c'est courir à la catastrophe. Les routes qu'on dévale aveuglément ne mènent jamais au sommet, à aucun sommet.

Servez-vous de votre intelligence tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes, toutes les secondes.

Le Nouvel Ordre Mondial qui est déjà là veut votre abrutissement car abrutissement rime avec asservissement.

La première lettre de liberté est un L ; c'est aussi la première lettre de logique.

La logique donne des ailes quand on s'en sert ; l'intelligence est le plus précieux cadeau qui nous ait été donné. Servons-nous en.