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30 avril 2010

Séances d'hypnose gratuite (en anglais)

J'ai découvert un site dont l'auteur, Dan Jones, un hypnothérapeute, donne très généreusement des enregistrements audios (en anglais) d'hypnose pour développer la confiance en soi, la capacité à atteindre ses objectifs, etc.

Excellente hypnose... Une expérience qui vaut la peine d'être faite.

Dommage que ce genre de beau cadeau n'existe qu'en anglais...

Mais pour ceux qui comprennent la langue de Shakespeare et de Britney Spears, c'est ici.

J'aime particulièrement "Millionaire_Mind_Pt3_ReProgramming_For_Success"...
Les tam-tams et les sons de la forêt, combinés à la voix de l'hypnothérapeute, font entrer dans une transe très profonde, et le texte est très très suggestif.

La peur de soi ?... ce qu'il y a réellement au fond

Lorsque certaines personnes commencent à s'initier au développement personnel et à l'auto-hypnose, elles butent sur une difficulté : l'angoisse de descendre en soi-même.

Pour entrer dans une transe profonde, il faut se laisser descendre dans les profondeurs de son esprit...

Et c'est là que le bât blesse.

A l'idée d'entrer en eux-même aussi profondément, beaucoup de gens sont envahis par le stress... presque la panique.

Pourquoi ?

Parce qu'ils ont peur de ce qu'ils risquent de découvrir.

Pour démystifier cette crainte, faisons sa généalogie. Tout a commencé lorsqu'ils ont été exposé aux idées de Freud pour la première fois (lecture personnelle ou cours de philosophie au lycée). Complexe d'œdipe : qui a envie de découvrir qu'il est un monstre, un parricide incestueux ?... Personne.

D'où cette crainte... cette peur de soi.

Freud a réussi à nous rendre étranger à nous-mêmes. Je suppose qu'il doit bien ricaner dans sa tombe...

Alors descendez avec moi au cœur de votre être, au plus profond de votre être. Regardez : il n'y a pas de sang, il n'y a pas de meurtre, il n'y a pas d'inceste. Il n'y a pas de vilains poissons nocturnes. Non, ce qu'il y a, c'est tout simplement un jardin... un jardin secret. Le vôtre. La lumière est estivale et des tourterelles roucoulent. Ici, vous êtes chez vous. Charbonnier est maître chez soi : vous êtes le maître de votre intérieur, le souverain de votre moi. Freud a tenté de salir ce sanctuaire, il n'y est pas arrivé parce que personne n'y a accès - sauf vous. Votre jardin vous appartient ; personne ne peut vous en priver, personne ne peut s'y installer sans votre autorisation explicite et consciente.

La crainte de vous-mêmes n'est que la conséquence d'une illusion. Traverser l'illusion, et la crainte s'efface. Vous étiez du mauvais côté du miroir : traversez-le pour revenir dans la réalité. Vous n'êtes pas un psychopathe, vous n'êtes pas le reflet du docteur Sigmund Freud. Il aurait bien voulu que vous lui teniez compagnie... Il aurait bien voulu que vous suiviez ses traces, que vous culpabilisiez pour un crime imaginaire jusqu'à, peut-être, le commettre.

Mais vous êtes libre et maître de vous-même. Votre "inconscient" n'est qu'un mythe, et votre jardin, lumineux.

Apprendre à tuer avec la psychanalyse

2 nouveaux articles :

Si freud était Dexter... et il l'était !
Le jargon psychopathe

29 avril 2010

Le secret de la confiance en soi

Qu'est-ce que la confiance en soi ?...
La notion m'a été très longtemps opaque. Je n'y comprenais rien - et d'ailleurs, ça ne m'intéressait pas.
Probablement parce que je me sentais cruellement dépourvue de confiance en moi... et que j'étais convaincue que rien ne pourrait jamais rien y changer.

Erreur.
GROSSE erreur.

Si vous manquez de confiance en vous (et que vous vous l'avouiez ou pas), je vous garantis que ça peut changer... Vous pouvez avoir confiance en vous. La transition de l'absence de confiance à la confiance est même relativement simple - mais je ne dis pas qu'elle est rapide.

Le meilleur livre sur le sujet est Les six clefs de la confiance en soi, mais ma perspective dans ce post est beaucoup plus basique.

Si vous manquez de confiance en vous, c'est qu'à un niveau conscient ou subconscient, vous vous considérez comme un perdant. C'est ça, la racine la plus fondamentale du manque de confiance en soi.

Alors qu'est-ce que j'entends par "perdant" ?...

Un "perdant", c'est quelqu'un qui est incapable d'atteindre ses objectifs personnels. Qui est incapable de réaliser ses rêves - que ses rêves soient ambitieux ou mesurés.

Alors (dans l'hypothèse où vous vous reconnaissez dans cette description) pourquoi vous considérez-vous comme un perdant ?

Parce qu'effectivement, vous n'arrivez pas faire mouche, à atteindre le centre de la cible ?

Non, ça ce n'est qu'une conséquence...

Vous vous considérez comme un perdant parce qu'on vous a convaincu, ou que vous vous êtes convaincu vous-mêmes, que vous en êtes un. Et donc, maintenant, vous n'arrivez pas à... [complétez comme vous voulez].

En d'autres termes, l'insuccès n'est pas la cause de votre croyance mais sa conséquence.

Pour que vous preniez confiance en vous, il suffit donc... (roulement de tambour)... Il suffit donc que vous changiez de croyance sur vous-même, que vous appreniez à vous définir comme un gagnant.

Simplissime, n'est-ce pas ?...

Nouvel article sur Freud

Ici.

N'ayez pas honte...

J'ai découvert le site trop gentil pour être heureux et, en lisant quelques posts, j'ai réalisé quelque chose dont je n'avais absolument pas conscience jusqu'à aujourd'hui : beaucoup d'hommes se culpabilisent parce qu'ils désirent ce que presque tout le monde désire.

J'ai nommé l'argent, le pouvoir et le sexe.

Ils culpabilisent vraiment. Ils ont honte de vouloir ce qu'ils veulent - enfin, "vouloir" ce n'est pas le mot, puisque justement ils refusent de le vouloir. Ils ont honte de désirer toutes ces choses.

Dans leur mental, il y a deux catégories : les Gros salauds (qui sont prêts à tout pour atteindre les objectifs sus-cités, la fin justifiant les moyens) et les Chics Types (qui font continuellement passer les besoins des autres avant les leurs et se font piétiner les orteils).

Si vous aussi, vous souffrez du syndrome du chic type - puisque, d'après les principaux intéressés, c'est un syndrome - j'aimerais vous proposer quelques pistes de réflexion qui pourraient peut-être soulager votre conscience.

La limite entre l'égoïsme (méchant) et l'altruisme (gentil), entre le bien et le mal, ne passe peut-être pas où vous avez l'impression qu'elle passe.

Sachant que l'univers est régi par des polarités, si vous ne voulez pas le pouvoir, vous choisissez par la force des choses l'autre pôle... celui de l'impuissance.

Vous voulez être faible ? Vous voulez n'avoir aucun pouvoir ni sur vous-même, ni sur les autres ? Vous voulez être tenu pour quantité négligeable ? Vous voulez être un objet de dérision ?

Vous dites "non" ?

Alors soyez logique jusqu'au bout : si vous ne voulez pas de l'impuissance, vous voulez la puissance, vous voulez le pouvoir.

En quoi est-ce choquant ?

Le pouvoir n'est que le pouvoir. Il ne devient mauvais que lorsqu'il est utilisé dans le mauvais sens. Vous n'avez pas à choisir entre "Gentil agneau qu'on égorge" et "Loup sanguinaire", mais entre 4 possibilités :

1/Gentil agneau qu'on égorge ;
2/Loup sanguinaire ;
3/Hyène lâche et peureuse ;
4/Lion puissant et débonnaire.

On peut être faible ET méchant - on peut aussi être puissant ET gentil. La force est parfaitement compatible avec la bonté, même si nos hommes politiques n'en apportent pas la démonstration...

Pareil pour l'argent : on peut être plein aux as, riche comme Crésus, et faire énormément de bien aux autres avec cet argent. Vous voulez un exemple ? Andrew Carnegie a passé la première moitié de sa vie a amassé la plus grande fortune du monde, et la deuxième partie de sa vie à utiliser cet argent dans le bon sens en construisant des bibliothèques publiques et gratuites.

Il y a certainement des gens qui arrivent à l'accuser de ceci ou de cela, mais les faits sont quand même têtus : c'est grâce à Andrew Carnegie que des milliers ou des millions de gens ont eu accès au savoir.

Le véritable altruisme ne consiste pas à se supprimer soi-même pour faire de la place aux autres - parce que franchement, qui veut de cette place là ?...
On ne peut aider que les autres que lorsqu'on EXISTE. C'est la condition nécessaire et irremplaçable !

Alors distinguer la force et le mal, le bien et la faiblesse - ce sont des choses totalement différentes...

Le monde a besoin de gens qui se mettent à l'écoute d'eux-mêmes, à l'écoute de leurs rêves. Besoin d'hommes qui sont des hommes et de femmes qui sont des femmes. Besoin d'êtres humains complets, conscients de qui ils sont.

Si vous donnez aux SDF dans la rue par culpabilité, parce que vous voulez donner l'image de quelqu'un de bien... ARRÊTEZ.

A la place, faite des dons anonymes à des organismes de charité, sur Internet. Là, au moins, vous saurez que si vous donnez c'est parce que vous avez réellement choisi de le faire.

Quand on vous demande un service, commencez par dire "NON" avant même de penser à dire oui. Vous pourrez toujours changer d'avis plus tard, si vraiment vous voulez aider cette personne...

Par rapport à cette question d'aide, il est très important de faire la différence entre l'aide "molle", qu'on donne parce qu'on n'a pas osé dire non, et l'aide "dure", qu'on donne parce qu'on a choisi de la donner, et qui correspond à une vocation.

Si vous "aidez" les autres en vous détruisant vous-mêmes, vous ne faites rien de bon - même pour l'autre, qui profite de vous. Se laisser tondre n'est pas de la bonté, et n'est bénéfique pour personne, même pas pour le tondeur. Peut-être qu'il s'autorisera de votre faiblesse pour écraser quelqu'un d'autre ?

Respectez-vous. Vous avez le droit à votre vie privée. Vous avez le droit de poser des limites. Vous avez aussi le droit de désirer ce que vous désirez. Après tout, l'argent, le sexe, l'amour - tout cela correspond à des besoins.

On ne désire ardemment que ce dont on a besoin...

Le plus grand tabou de notre société ?

Nouvel article sur mon autre blog... c'est ici.

Se contrôler soi-même pour contrôler sa vie

On s'imagine spontanément que la vie - notre vie - est quelque chose à maîtriser, à contrôler.

Mais on s'aperçoit très vite que tous nos efforts, ou une bonne partie d'entre eux, sont vains... Que la vie, notre vie, est un animal sauvage qui ne se laisse par impressionner par le fouet du dompteur. Notre vie fait ce qu'elle veut.

Et c'est ainsi qu'on se retrouve à attendre... la lettre qu'on désire, le conjoint qu'on désire, le travail qu'on désire... comme sœur Anne guettant les secours du haut de sa tour dans le conte de Barbe-bleue. Attente anxieuse, presque continuellement déçue, infructueuse.

Mais comment s'empêcher d'espérer et d'attendre ?

Il ne faut pas cesser d'espérer et d'attendre.

Mais en attendant, il y a énormément à faire.
Car si "notre vie" est incontrôlable, il n'en va pas de même de notre esprit et de notre vie quotidienne. Ce que nous faisons dépend de nous. La manière dont nous réagissons dépend de nous. Nos pensées dépendent de nous. Même nos émotions dépendent de nous.

Mais - me direz-vous peut-être - quel intérêt ?...

A quoi bon apprendre à se contrôler ?

Ce qu'on veut, ce n'est pas devenir des rois de l'autodiscipline (pas drôle) mais bien trouver l'amour, le sens, le travail, l'argent, bref, les choses vraiment précieuses !...

Vous pouvez acquérir tout cela. Vous le pouvez si vous apprenez à vous contrôler vous-mêmes. En prenant le pouvoir sur vous, vous prenez ipso facto le pouvoir sur votre vie.

La sagesse des anciens est toujours valable...

"Qui triomphe de lui-même possède la force." (Lao-Tseu)

Je cite (approximativement) les propos de T. Harv Eker dans son excellentissime Les secrets d'un esprit millionnaire - livre qui parle de la mentalité des gens heureux autant que de la mentalité des gens riches :

"Imaginez un arbre. Cet arbre représente votre vie. Les fruits de cet arbre, ce sont nos résultats... Nous regardons nos fruits, et nous ne les aimons pas : ils sont trop petits. Trop amers. Trop rares.
Alors que faisons-nous ? Nous nous focalisons sur les fruits, les résultats - mais les fruits ne sont qu'une conséquence. La véritable cause est à chercher du côté des racines. C'est ce qu'il y a dans le sol qui crée ce qu'il y a au-dessus. Ce qui est invisible crée ce qui est visible. Si vous souhaitez changer les fruits, vous devez d'abord changer les racines. Si vous souhaitez changer le visible, vous devez d'abord changer l'invisible."

Dépression et chômage : bouge-toi ?...

Voilà le témoignage typique de quelqu'un qui est au chômage :

"Je ne fais rien de mes journées.
J'ai perdu la motivation de faire quoi que ce soit, je traine au lit, et après avoir envoyé quelques cv pour trouver un boulot saisonnier, je constate qu'on est pas foutu de me répondre.
Je ne sais pas quoi faire de ma vie, j'ai entrepris plusieurs projets professionnels qui sont tombés à l'eau à chaque fois, je vois les autres avancer et ça me frustre.
Je ne fais rien de constructif, je n'arrive pas à me concentrer, j'oublie beaucoup de choses, je suis irritable, je m'énerve pour rien, et tant d'autres choses.
Impossible de faire quoi que ce soit, et pourtant j'entends constamment des gens dire " bouge toi" , cela me bloque encore plus car je me sens totalement incompris.
Je ne vois rien quand je regarde l'avenir, juste un trou noir, et je me sens totalement inadapté à ce monde."

"Bouge-toi" est un très mauvais conseil. Ce qu'on a besoin de faire pour trouver un sens à sa vie et du travail... C'est d'abord de ne pas bouger.

Notre société a pris pour valeur non l'action, mais le mouvement. Non le mouvement, mais l'agitation. Si on ne court pas dans tous les sens comme un poulet sans tête, c'est qu'on ne fait rien. C'est totalement faux.

Et je peux en témoigner.

J'ai plus progresser (à tous les niveaux) depuis que je suis une femme au foyer que durant tout le reste de ma vie.


Le travail salarié est, de toute façon, un piège - mais ce n'est pas le sujet de ce post.

Donc NON, si vous êtes déprimé et au chômage, ne BOUGEZ pas - ce n'est pas la solution.

Commencez plutôt par... par quoi ?

Par vous détendre. Être au chômage est peut-être une honte (enfin, dans la tête de certains) mais c'est aussi et surtout une chance.
Vous avez énormément de chance d'être au chômage.
Vous en doutez ?
Vous ne voyez que le manque d'argent, la pauvreté, la perte de statut social ?...

Vous n'êtes pas votre statut social, et vous ne l'avez jamais été : c'est précisément le moment d'en prendre conscience. Prise de conscience libératrice.

Quant à la pauvreté, elle a des avantages... son principal avantage étant qu'elle motive pour devenir riche. Vous croyez que ce n'est qu'un paradoxe ? Que je joue sur les mots ? Pas du tout.

Tant que j'ai eu un salaire confortable, un bon coussin où poser mes fesses psychologiques (si vous me permettez l'expression), je n'ai jamais eu envie de devenir riche. J'avais la mentalité "ça me suffit"... ou plutôt, je n'avais pas de mentalité du tout : je ne pensais jamais à l'argent.

Cette indifférence aristocratique a commencé à me passer quand je me suis retrouvée sans travail... et que j'ai commencé à goûter à la pauvreté. Un petit, un petit peu plus, au début c'est amusant, on mange ce qu'il y a au fond du placard - vous connaissez le riz-sardine au gingembre ?...

Et puis encore la pauvreté... Encore, encore, encore...

Je reprends du collier à l'Education Nationale : ah, ça fait du bien... je peux manger ce que je veux !

Mais l'Education Nationale, c'est l'enfer... je préfère encore le riz-sardine au gingembre... je la quitte.

Je retrouver un boulot de prof dans une petite école privée... ils payent quand ils payent, le moins souvent possible. C'est insupportable : j'ai tous les inconvénients du chômage, sans ses avantages ! Je n'ai pas de temps à moi, je souffre dans les transports, et je n'ai pas d'argent !

Finalement, après moult réflexions et l'accord (et même l'encouragement) de mon mari, j'ai dit bye-bye, ou plutôt adieu, aux copies et aux élèves, et je suis devenue... cet être sans statut et sans prestige qu'on appelle une "femme au foyer". Si j'avais des enfants, encore... mais même pas !

Et bien, c'est dans cet état de "non-faire", d'apparente oisiveté (car en réalité, je suis extrêmement occupée) que j'ai parcouru le plus grand nombre de kilomètres.

Bon, j'arrête de parler de moi. Parlons de vous.

Si vous êtes en dépression et au chômage, l'urgent n'est pas de changer les circonstances extérieures de votre existence - l'urgent est de changer ce qu'il y a en vous-même. Votre vision de vous, de l'avenir, votre conception de ce qui est important et ce qui ne l'est pas.

Premier principe : ce que pensent les autres n'est pas important. Ce qui est important, ce qui est crucial, ce qui va déterminer tout votre avenir et ce qui a déterminé tout votre passé, c'est ce que vous pensez VOUS.

Que pensez-vous de vous-même ?
Qu'espérez-vous ?
Avez-vous renoncé à vos rêves ?

Si vous avez renoncé à vos rêves, ne cherchez pas plus loin la cause de votre mal-être... Et si vous me dites que vous êtes déprimé parce que vous êtes au chômage, je vous répondrai que ce n'est que la cause superficielle, apparente.

Bon, tout ceci étant dit, et à supposer que vous êtes d'accord pour ne pas vous bouger, qu'allez-vous faire immobile, blotti dans votre lit ?...

Vous allez vous hypnotiser vous-même. Autrement dit, vous allez apprendre à contrôler votre mental. ça n'a l'air de rien mais c'est le secret de la force. Contrôler son esprit, c'est contrôler ses pensées et ses réactions - et donc reprendre le contrôle sur sa vie.

28 avril 2010

Peut-on se détester pour de bonnes raisons ?

La réponse est oui.

Ce n'est pas toujours, ou pas seulement, parce qu'on nourrit des croyances erronées sur soi (du type "je ne suis nul" ou "je suis idiot") qu'on se déteste.

Il y a parfois, mêlées à ces mauvaises raisons, d'excellentes raisons telles que : on ne fait pas ce qu'on doit faire, on fait ce qu'on ne doit pas faire.

De nos jours, ces concepts - ce qu'on doit faire, ce qu'on ne doit pas faire - paraissent opaques... Alors une petite explication s'impose.

"Ce qu'on doit faire" et "ce qu'on ne doit pas faire", c'est ce que notre conscience nous dicte de faire ou de ne pas faire.

Le problème, c'est que parfois la conscience chuchote si bas qu'on ne l'entend pas... Ou si on l'entend, on la prend pour un "conditionnement judéo-chrétien" et on ne l'écoute pas. Négligée, bafouée, humiliée, notre conscience se venge : elle nous rend misérable. Elle nous pourrit la vie. Elle défigure notre reflet dans la glace. Bref : elle nous rend haïssable à nous-mêmes.

Comment rectifier le tir ?...

Comment passer de la haine de soi à l'amour de soi ?

En se mettant à l'écoute de sa conscience.
Elle nous chuchote peut-être tout bas : "Répare."
Ou : "Excuse-toi."
Ou : "Arrête."
Ou : "Aide-le, aide-la."
Ou : "Dis la vérité."
Ou : "Tais-toi."
Ou : "Laisse-le tranquille."
Ou : "Sois gentil ou gentille."
Ou : "Nettoie."

Le changement ne se fait pas en cinq minutes... Mais tout commence avec votre décision : si vous décidez qu'à partir de maintenant, à partir d'aujourd'hui, vous ferez ce qui est bien, ce qui est juste, ce qui est droit, quoiqu'il vous en coûte, vous allez changer la direction de votre navire. Dès que vous naviguerez dans la bonne direction, votre amour-propre ratatiné va reprendre du poil de la bête et se gorger de sève... Vous vous tiendrez plus droit et vous aimerez votre reflet dans la glace.

écouter la voix de sa conscience et faire ce qu'elle dicte n'est pas facile.

C'est le chemin qui monte... Un chemin où il n'y a pas beaucoup de monde.

Mais que voulez-vous : être malheureux comme tout le monde, ou heureux comme quelques uns ?

La décision vous appartient.
Votre vie est entre vos mains.

27 avril 2010

Michel Onfray - Le crépuscule d'une idole (suite)

Je continue à lire Le crépuscule d'une idole, que j'apprécie de plus en plus.

Onfray a vu clairement que toutes les théories de Freud sont, en réalité, des extrapolation de sa vie personnelle.

Le complexe d'Oedipe a, comme vous le savez, a deux facette :
1/L'inceste ;
2/Le parricide (plus généralement, le meurtre).

Onfray démontre que Freud avait des relations de type incestueux avec sa mère, sa belle sœur et ses filles et qu'il a passé toute sa vie à tuer - pour Onfray, en intention sinon en acte - des hommes qui incarnaient à ses yeux la figure paternelle.

"Freud conclut que la crainte de l'inceste chez les sauvages révèle un trait infantile commun avec les névrosés. Il suffirait de peu pour que le psychanalyste affirme que seuls les sauvages, les primitifs, les enfants, les névrosés et les malades mentaux répugnent à s'accoupler au sein d'une même famille - alors que les adultes évolués et sains d'esprit, pourquoi pas domicilié à Vienne, pourraient l'envisager sans difficulté." (p.204)

Freud affirme d'ailleurs dans Trois essais sur la sexualité qu'on ne peut être pleinement heureux que lorsqu'on a surmonté ses préjugés contre l'idée de coucher avec sa mère et ses soeurs... Comme dit le proverbe, le renard voudrait que tout le monde mange des poules : le pervers voudrait que tout le monde lui ressemble.

Onfray met donc en plein dans la mille.

Il ne lui manque que les informations données par le journaliste Eric Miller : que Freud a tué non seulement en intention et en imagination, mais en fait.

C'est comme ça que naissent les tueurs en série : ils sont d'abord obsédés par l'idée du meurtre, ils fantasment en couleurs et en détails sur les personnes et les circonstances de meurtres imaginaires, et puis un jour, ils passent à l'action.

Même dans l'amour, ou plutôt dans la passion, car Freud n'a jamais aimé personne au vrai sens du terme, Freud éprouvait toujours des sentiments mélangés, et restait tiraillé par l'envie de tuer.

Wilheim Fliess, qui a été son amant selon Miller (qui cite un passage très très suggestif de leur correspondance) et au moins son grand amour selon Onfray et d'autres chercheurs, a été lui-même l'objet et presque la victime des pulsions homicides de Sigmund.

Dans L'interprétation des rêves, Freud le menace à demi-mot (sous couvert de raconter un de ses rêves) de l'éliminer s'il se mettait un jour en travers de son chemin.

Dans une lettre, Freud explique à Fliess - par le détour d'une allusion littéraire - qu'il est partagé entre l'envie de lui "pardonner" (Fliess ne lui a rien fait, mais ça c'est un détail) et l'envie de lui faire prendre un bain de sang... Fliess, qui soupçonnait à juste titre Freud de comploter son assassinat (au cours d'une promenade sur une falaise) coupera les ponts avec son mortel ami avant qu'il ne soit trop tard. Freud l'accusera de "paranoïa"... C'est vrai, quoi : pourquoi il ne se laisse pas tuer gentiment ?!

Il y aurait des rapprochements intéressants à faire entre ce que Freud écrit dans l'Interprétation des rêves sur ses propres rêves, rêves où il est très content parce que c'est l'autre (représenté dans le rêve) qui est mort, et pas lui, et les propos de divers tueurs en série.

Par exemple, Ed Kemper :

"Ce que je désire ardemment [...] c’est assister à la mort, et savourer le triomphe que j’y associe, mon propre triomphe sur la mort des autres. C’est comme une drogue, qui me pousse à en vouloir toujours plus. Je veux triompher de ma victime. Vaincre la mort. Elle sont mortes et moi je suis vivant. C’est une victoire personnelle".

On retrouve exactement le même sentiment, exprimé sous une forme très similaire, chez Freud.

Je reviens à Onfray.

Il écrit, p. 202 :

Freud a effacé "toute frontière entre le normal et le pathologique - une façon bien compréhensible pour tout être affecté d'une pathologie de devenir illico presto un individu normal."

C'est exact - et, pour un tueur en série, une façon de noyer sa culpabilité personnelle dans une culpabilité générale, un moyen de noyer le poisson...

Michel Onfray est, à ma connaissance, l'auteur francophone qui s'est approché au plus près de la vérité sur la vie et la psychologie du sinistre docteur Freud.

Le crépuscule d'une idole, c'est ici.

Chagrin d'amour et suicide

Il n'y a pas de bonne raison de se tuer - il n'y a que des prétextes de se tuer.

Mais parmi tous les prétextes, celui qui ressemble le plus à une bonne raison, c'est probablement le chagrin d'amour. être quitté par l'être qu'on aime le plus au monde... l'être auquel on a confié son coeur, auquel on s'est entièrement ouvert... c'est franchement horrible.

Ceux qui prétendent qu' "un(e) de perdu, dix de retrouvés" ne savent pas ce qu'ils racontent.

L'amour nous touche dans ce que nous avons de plus intime, de plus personnel. Perdre l'être qu'on aime, c'est le pire.

Si vous êtes dans ce cas - si vous souffrez d'un grand chagrin d'amour et que du coup, vous pensez au suicide - je vous demande tout de même d'y réfléchir encore.

Vous avez l'impression que vous avez perdu l'homme ou la femme de votre vie ?
Que vous ne pourrez jamais aimé et être aimé comme vous l'avez aimé, comme il ou elle vous a aimé ?

Vous pensez que si ce n'est pas lui ou elle... autant mourir ?

Réfléchissez encore. Vous n'avez pas fait le tour de la question.

Qui sait si ce grand amour qui vous déchire n'est pas, en réalité, le pâle brouillon, voire le négatif, d'un amour beaucoup plus grand et beaucoup plus beau qui vous attend ?...

J'ai été consumé pendant quatre ans par une passion dévorante pour un homme que je considérais comme l'homme de ma vie en même temps que l'homme de mes rêves. Il était seulement l'homme de mes rêves, et mes rêves n'étaient pas fameux.

Aujourd'hui, je lui suis très reconnaissante de ne pas avoir voulu de moi...

En me repoussant, il m'a brisé le cœur, c'est vrai. Mais le grand chagrin, la grande souffrance qui m'a mis par terre ont été le point de départ d'une nouvelle vie. La souffrance a du bon : elle est la matière première d'un changement radical.

Si vous n'êtes pas, ou si vous n'êtes plus, avec "l'homme de votre vie", c'est peut-être que ce n'est pas l'homme de votre vie.

Votre vie est faite de vos jours, elle n'est pas faite de vos rêves.

Si vous vous tuez aujourd'hui, vous ne saurez jamais s'il n'y a pas, quelque part, votre âme-sœur qui vous attend et vous espère.

Après mon pseudo grand amour, après mon terrible chagrin, j'ai rencontré l'homme de ma vie... le vrai.

Votre chagrin d'amour actuel sonne le glas non de votre existence, mais d'un chapitre de votre existence. Il met un terme non à votre être, mais à une partie de votre être. Et qui sait si cette part est la meilleure, ou la pire ?...

Vous n'avez pas besoin de mourir. Faites seulement le deuil de vos illusions, de l'avenir que vous aviez imaginé. La vie, c'est ce qui arrive lorsqu'on avait prévu autre chose.

Peut-être que le véritable amour, celui qui est tendresse, confiance, partage, celui qui nourrit l'âme et le corps, vous est encore inconnu...

Peut-être que ce que vous avez perdu est d'une qualité bien inférieure à ce qui vous attend.

Peut-être que le grand amour réel est situé quelque part dans votre futur.

Peut-être que votre cœur brisé va se réparer lui-même, comme un tissu qui cicatrise ou un os qui se ressoude. Peut-être que la graine de l'amour, du plus bel amour, est déjà là, dans votre cœur. Peut-être qu'elle germe déjà invisiblement. Peut-être que la graine de l'amour, du plus bel amour, est déjà dans le cœur de cet inconnu(e) qui vous espère - votre allié(e), votre meilleur(e) ami(e), votre âme-sœur.

Et quand vous l'aurez rencontré(e), quand vous serez en couple avec lui ou elle, vous repenserez à votre chagrin de naguère, c'est-à-dire à votre chagrin d'aujourd'hui, vous aurez pitié de vous-même, et vous serez reconnaissant(e).

Légendes et dépression (le vrai, le faux et la psychanalyse)

Dans une interview que vous pouvez regarder ici, un psychanalyste (peu importe son nom, car son point de vue est typique) affirme avec beaucoup d'emphase et sur un ton très dogmatique :

"Je ne crois pas aux faits et aux données bruts. En tout cas la psychanalyse apprend à ne pas croire à ça. C'est pour ça que je trouve absolument sommaire votre opposition de l'histoire et de la légende. ça, je trouve ça naïf. [...] Tout est légende."

Mais que sont les faits ? Que sont les données ?
Tout simplement la réalité.
Tout simplement la vérité.

Si la psychanalyse apprend à ne pas croire à la vérité, elle apprend à croire à quoi ?...

Bingo : à la légende ("tout est légende") - en d'autres termes, au mensonge.

Et si c'est être "naïf" que de préférer les faits et les données aux légendes, alors, soyons le plus naïf possible. D'ailleurs ce mot, naïf, a une étymologie bien sympathique : naïf vient de nativus qui signifie "reçu en naissant, inné, naturel". Être naïf, c'est être authentique, naturel, c'est resté proche de sa nature originelle .

Et maintenant, je vous propose un petit exercice de démystification. Dans la réplique du psychanalyste, remplaçons "psychanalyse" par "papa".

"Je ne crois pas aux faits et aux données bruts. En tout cas papa apprend à ne pas croire à ça. C'est pour ça que je trouve absolument sommaire votre opposition de l'histoire et de la légende. ça, je trouve ça naïf. [...] Tout est légende."

Il suffit de cette petite permutation, bien dans l'esprit de la linguistique moderne, pour s'apercevoir que l'affirmation du psychanalyste ne repose que sur l'argument d'autorité : la psychanalyse l'a dit, donc c'est vrai.

Qu'est-ce qui vrai ?...

Que tout est faux, que "tout est légende".

Papa m'a appris que tout est faux, alors tout est faux, et c'est comme ça ! Et si tu dis pas comme moi, t'es qu'un... - Menteur ?... Non, pas menteur, parce que ça c'est un compliment... T'es qu'un NAÏF !

Naïf est l'insulte qu'on réserve à ceux qui pensent encore que la vérité n'est pas complètement négligeable... ceux qui pensent que la vérité est préférable au mensonge.

Et la dépression dans tout ça ?

J'y arrive dans deux minutes.

Je me demande, au passage, si le psychanalyste en question se fait payer avec des billets de Monopoly ? S'il satisfait son appétit avec des accessoires de théâtre (poulets en plastique, pommes en papier mâché) ? S'il aime que sa femme lui mente ? S'il est content lorsqu'on lui donne de faux horaires, de faux tarifs ?

Parce que si vraiment, comme il l'affirme et comme il le croit, tout est légende, ça ne devrait lui poser aucun problème...

Il ne devrait même pas remarquer la différence, qui dans sa perspective n'existe pas.

Et maintenant, parlons un peu de la dépression.

Parmi les racines du mal-être et du découragement, de l'à-quoi-bonisme, se trouve le relativisme. Le relativisme, c'est cette idéologie dont le psychanalyste en question se réclame. Idéologie selon laquelle il n'y a ni vrai, ni faux, ni bien, ni mal.

Idéologie dépressogène.

Car si tout se vaut, si la lumière est la nuit et vice-versa, si les méchants ne sont pas méchants et les gentils ne sont pas gentils (c'est tellement dépassé tout ça...), si croire qu'on peut devenir meilleur ou pire, qu'on peut monter ou descendre, est de la sottise, de la "naïveté", alors à quoi bon se lever le matin, je vous le demande ?...

Le livre noir de la psychanalyse, Le crépuscule d'une idole, ainsi que d'autres bons livres qui déboulonnent la statue de Freud sont ici.

26 avril 2010

"Pourquoi la vie fait-elle aussi mal ?"

Un lecteur a trouvé ce blog en posant cette question à Google.
Je vais essayer d'y répondre.

Il y a deux réponses possibles à cette question, et probablement que les deux sont valables.

1/La première, c'est que la vie n'est pas sensée être facile. Beaucoup de gens s'imaginent, parce qu'on leur a fait un lavage de cerveau dans ce sens, que la vie devrait être une promenade dans le parc, un picnic, des vacances au club Med. Certes, la vie peut contenirde telles activités plaisantes, et on est bien content quand elle les comporte, mais en tant qu'ensemble, et quand on prend en compte le motif le plus vaste, celui qui englobe tous les autres, la vie ne ressemble pas à ça. S'il fallait la comparer à une activité qu'elle contient, on serait plus près de la vérité en la rapprochant d'un examen, d'un test : un temps limité, des efforts à fournir, et la nécessité de faire preuve d'intelligence.
Nous aspirons tous au farniente, à la jouissance d'une vie sans souci, bref, au paradis. Mais, sur terre, cette quête n'aboutit jamais. Même sur une île édénique, on n'est pas à l'abri des soucis, des cyclones, de la vieillesse, de la maladie et de la mort.
Donc peut-être que vous faites une idée fausse lorsque vous vous imaginez que la vie devrait et pourrait être très très facile - et que cette idée fausse cause, ou aggrave, votre mal-être. Quand on s'attend à l'impossible, on est forcément et incessamment déçu. Révisez votre conception de l'existence : elle comportera toujours des difficultés et des problèmes, autant l'accepter maintenant que plus tard.

La seconde réponse est plus spécifique, et plus utile.

2/Ce n'est pas "la vie" qui vous fait mal. C'est votre vie qui vous fait mal. Il y a des gens qui ne souffrent pas de cette manière, et pourtant, eux aussi sont vivants. Vous avez l'impression de souffrir à cause de quelque chose qui vous serait extérieur (la vie) alors que vous souffrez à cause de vos croyances, de vos choix et de vos habitudes.

Je fais une petite digression... Pendant des années, j'ai rêvé la nuit que j'étais poursuivie par quelqu'un, ou par plusieurs personnes, qui voulaient me tuer. Je n'accordais aucune importance à ces rêves auxquels j'étais habituée. Un jour, j'ai raconté l'un de ces rêves à mon mari, par rapport à un détail du rêve que je trouvais positif - sa réaction m'a fait prendre conscience que tout le monde ne fait pas ce genre de rêve angoissé et paranoïaque.

Prise de conscience qui m'a permis de changer le programme mental qui était à l'origine de ces rêves pénibles et donc, de les faire cesser (je fais encore des cauchemars de temps en temps, mais ils sont beaucoup plus variés). Changer le programme a été facile, mais je ne pouvais pas le faire tant que mes rêves angoissés me paraissaient normaux.

Je reviens à la question "Pourquoi la vie fait-elle aussi mal ?".

Tant que vous croyez que c'est la vie qui fait mal, tant que vous croyez qu'elle fait mal à tout le monde comme elle vous fait mal, vous êtes victime de la même illusion que moi, vous prenez votre cas pour la norme, vous ne vous rendez pas compte que ce que vous vivez, tout le monde ne le vit pas.

Ce qui vous fait souffrir n'est pas quelque chose d'extérieur à vous, mais un mauvais programme mental dans votre cerveau.

Et vous pouvez changer le programme... C'est même relativement facile, quand on sait comment s'y prendre.

La thérapie sans thérapeute

Pour tous ceux qui sont trop fauchés pour se payer une psychothérapie...
Pour tous ceux qui sont trop timides, trop inhibés, pour pousser la porte d'un cabinet...
Pour tous ceux qui sont trop fiers pour reconnaître qu'ils ne s'en sortent pas...
Pour tous ceux qui ont déjà essayé trop de thérapeutes avec de trop mauvais résultats et qui n'ont plus le courage de chercher de ce côté là...
Pour tous ceux-là, j'ai une bonne nouvelle : vous pouvez suivre une thérapie sans thérapeute, chez vous, à votre rythme, pour un prix dérisoire.

Comment ?

En faisant une bibliothérapie, tout simplement. Le mot est moderne, mais le concept est extrêmement ancien. Sur le frontispice de la bibliothèque d'Alexandrie, il était déjà écrit : "Remèdes de l'âme".

Les livres empoisonnent ou soignent... tout dépend du livre.

Une bibliothérapie ne consiste pas seulement à lire quelques livres, puis à les ranger pour passer à autre chose. Elle consiste à lire, à relire, à souligner avec un crayon, à réfléchir sur ce qu'on a lu - et finalement à appliquer dans sa vie, d'une manière ou d'une autre, ce qu'on a compris.

Pour une bonne bibliothérapie, il faut non seulement des bons livres, mais des chefs d'œuvres utiles, transformateurs, catalyseurs de changements.

J'ai lu, sur amazon.com, le témoignage d'un ex-dépressif qui, grâce aux livres, s'est non seulement sorti de sa dépression mais est devenu un chef d'entreprise prospère, d'employé malheureux et opprimé qu'il était. Qui dit mieux ?

Un thérapeute professionnel vous aidera (peut-être) à écraser votre cafard, à dissiper votre spleen, mais il ne vous rendra pas fort et riche... Les livres ont ce pouvoir.

Vous en doutez ?

C'est que vous n'avez pas encore lu les bons livres, les livres utiles.

Moi j'ai vécu jusqu'à 32 ans sans même savoir que ça existait, les livres utiles !

Je lisais des romans... de temps en temps, des livres de philosophie... de critique sociale... instructif ou distrayant, d'accord, mais rien qui puisse changer la direction d'une vie.

Vous voulez faire une bibliothérapie ? Les meilleurs livres que je puisse vous conseiller sont ici - en particulier dans les rubriques :

Trois livres absolument essentiels
Triomphez de vos états d'âme dépressifs
Soyez reconnaissant, c'est le secret du bonheur
Découvrez qui vous êtes et adoptez une attitude positive
Identifiez et réalisez vos rêves
Regardez votre passé en face
Soyez logique
Devenez riche

Michel Onfray - Le crépuscule d'une idole, l'affabulation freudienne

Le crépuscule d'une idole : c'est un livre intéressant quoique incomplet.

La thèse principale est tout à fait juste : la psychanalyse est autobiographique, c'est la tentative philosophique d'un homme pour "sauver sa peau" (expression significative, très pertinente, quand on connaît la manière dont la psychanalyse a commencé - comme la mise au point d'un plaidoyer au cas où Freud serait arrêté pour assassinat.)

Mais Michel Onfray prête à Freud une bonne foi qu'il n'a jamais eu - il lui accorde un peu trop systématiquement le bénéfice du doute.

Du coup, son livre est à la fois trop doux, et trop énervé : trop doux, parce que Freud ne semble pas si méchant (il aurait été par exemple désespéré par la mort de sa mère, ce qui est pourtant complètement contredit par la correspondance citée par Onfray), et trop énervé, parce qu'on a la sensation qu'Onfray s'identifie affectivement à Nietzsche et à toutes les figures paternelles que Freud a si allègrement piétiné, renié, ou très littéralement tué.

Onfray suppose par exemple que le père de Freud était innocent de l'inceste dont Freud le dit responsable - supposition qui ne colle pas vraiment avec le fait que le père de Freud a tout de même un meurtre à son actif, celui de sa seconde femme. Mais ça, Onfray l'ignore - il n'a pas lu Passion for murder, ni L'homme aux statues.

Ceci dit, c'est un livre qui se lit bien, écrit dans un style plutôt vivant. Je ne connaissais pas Michel Onfray ; il apparaît comme quelqu'un de globalement sympathique.

Revenons à Freud soi-disant désespéré par la mort de sa mère...

Onfray suppose ce désespoir parce qu'il suppose que le complexe d'Oedipe a une dimension amoureuse, affective. Mais Freud n'a jamais dit que le petit garçon est "amoureux" de sa mère, il a dit qu'il voulait avoir des relations sexuelles avec elle, ce qui est tout différent.

Freud fut plutôt content et soulagé quand sa mère est morte - soulagement qu'il lui prête : il avoue sa "satisfaction qu'elle ait enfin trouvé la délivrance à laquelle elle avait droit après une si longue vie". Autrement dit : elle avait assez vécu, bon débarras !

Et comme Onfray est plutôt gentil, en tout cas infiniment plus gentil que Freud, il prête généreusement à Freud un grand chagrin refoulé, une "extrême souffrance" qui serait prouvée par... devinez quoi... le fait que Freud n'a même pas assisté aux funérailles de sa mère !

Freud voit des désirs pervers et des envies de meurtre partout, même derrière les rêves les plus innocents ; Onfray voit de l'amour derrière un comportement ouvertement indifférent. Plus que indifférent : réjoui !

Il est en effet difficile à croire que Freud n'avait pas de cœur, difficile d'accepter qu'il n'aimait pas sa mère (qui l'adorait). Mais Freud n'est pas un individu comme les autres, c'est un tueur en série. Chaque mort (et surtout les morts qui sont de son fait) est pour lui un triomphe : l'autre est mort, mais lui est toujours vivant !

Il le dit d'ailleurs à plusieurs reprises en ces termes - et dans sa correspondance, et dans ses oeuvres.

Quand on n'est pas un tueur, et qu'on n'a pas pour projet d'en devenir un, la psychanalyse est (en tant que théorie) totalement inutile. Enfin, si, elle est utile aux "profiler", ces gens qui cherchent à comprendre la psychologie des tueurs en série pour les repérer et les neutraliser. Dans ce domaine-là, les théories de Freud ont fait leurs preuves... comme par hasard.

Au final, un livre intéressant, à compléter par d'autres.

25 avril 2010

Freud, culpabilité, tuer le père, psychanalyse

[J'ai déjà abordé le sujet]

L'histoire des psychothérapies n'a pas, a priori, grand intérêt pour celui qui veut se soigner. Mais celle de la psychanalyse présente des particularités qui la rendent intéressante et éclairante sur tout un tas de sujets divers...

Tant de sujets, que je ne sais par lequel commencer.

Prenons la culpabilité. D'après Sigmund Freud, beaucoup de criminels ont commencé par ressentir un fort sentiment de culpabilité bien avant d'avoir commis leurs premiers crimes. Le crime serait venu soulager, en lui donnant une base réelle, un sentiment qui flottait dans le vide. D'où peut bien venir ce sentiment de culpabilité gratuit, injustifié ?

Freud ne le dit pas, mais sa vie peut nous donner quelques indications...

Car ces criminels au pluriel dont parle Freud, et qu'il aurait confesser sur son divan, c'est très probablement un criminel - lui-même, l'assassin, le meurtrier pas du tout symbolique, le tueur littéral.

Allez, un zig-zag : dans je ne sais plus quel roman de Graham Green je crois, un assassin confesse l'un de ses meurtres de manière indirecte, en le racontant comme si c'était un rêve qu'il aurait fait (je crois que c'est tueur à gage).

Freud se livre au même genre de procédé, mais en utilisant plus de détours encore, dans L'interprétation des rêves - dont le titre, en allemand, commence par "DIE" (meurs en anglais). Il faut savoir que Freud était bilingue et se plaisait aux jeux de mots anglais-allemand.

Je change encore de sujet, enfin, pas tant que ça.

Beaucoup de psychanalystes expliquent à leurs patients qu'ils doivent "tuer symboliquement leur père". Comment peut-on tuer symboliquement quelqu'un ? En plantant des épingles dans une poupée vaudou à son effigie ? Mais alors ce n'est pas symbolique mais magique...

Un symbole est "un élément textuel ou une image dont la signification concrète est liée par une correspondance analogique à une signification abstraite qu'il évoque ou représente."

Exemples : la corne, symbole d'abondance ; le taureau, symbole de force.

Dans "tuer symboliquement le père", à quelle signification abstraite renvoie l'acte de tuer le père ? Pas évident. Et d'ailleurs, est-ce qu'un verbe d'action peut jouer un rôle de symbole ? Pas sûr.

En réalité, il n'y a aucun symbole là-dedans. "Tuer le père" renvoie tout simplement à "tuer le père" - on ne peut pas traduire par "abandonner le père" par exemple, car "tuer" et "abandonner" sont aussi concrets l'un que l'autre, et n'ont pas le même sens.

Le psychanalyste encourage son patient à imaginer qu'il tue son père - est-ce qu'on peut faire plus pervers que ça ?...

Oui - il y a toujours plus pervers.

Revenons à Freud.

D'où lui vient son sentiment de culpabilité ? Ce sentiment de culpabilité initial qui a précédé son premier meurtre ?

Peut-être des violences sexuelles infligées à lui par son père (en réalité, son grand-père, car la mère de Freud avait trompé son mari avec le fils de celui-ci).

Une victime d'inceste, souvent, culpabilise...

Et la psychanalyse, là-dedans ?

La psychanalyse est l'œuvre d'un homme qui est passé de l'autre côté de la barrière, qui de victime s'est fait bourreau et tueur en série. La psychanalyse reproduit en quelque sorte sur celui qui s'y soumet les violences sexuelles infligées au petit Sigmund. La psychanalyse est un traumatisme et une humiliation - d'ailleurs Freud lui-même en parle en ces termes.

Freud a voulu à la fois humilier sexuellement ses patients et ses lecteurs, se disculper de ses meurtres et de ses perversions sexuelles, les confesser d'une manière suffisamment indirecte et subtile pour ne pas finir sur l'échafaud, et devenir riche et célèbre en se faisant passer pour un grand scientifique : la psychanalyse remplit tous ces buts à la fois. Quel vaste projet !

Encore des citations constructives

Il faut se connaître soi-même. Quand cela ne servirait pas à trouver le vrai cela au moins sert à régler sa vie, et il n'y a rien de plus juste. (Blaise Pascal)

Une vie sans examen ne vaut pas la peine d’être vécue. (Socrate)

A mon sens, le succès ne peut être atteint qu'après une succession d'échecs et d'introspections. (Soichiro Honda)

Nous pouvons définir notre vie comme le temps qui nous est imparti sur terre. Notre tâche essentielle dans la vie est de tirer le meilleur parti possible de ce temps. (Lothar J. Seiwert)

Prends ton temps pour réfléchir, c’est la source de la force. (Dicton irlandais)

Le cerveau est un organe conçu pour atteindre des buts. (Jack Canfield)

L'avenir n'est jamais que du présent à mettre en ordre. (Antoine de Saint Exupéry)

Ne détruisez pas, construisez. Ne critiquez pas, organisez. (Frank Outlaw)

Dépression, psychanalyse, et culpabilité

On ne peut pas accuser les psychiatres-psychanalystes d'être moralisateurs : ils évitent soigneusement de faire la différence entre le bien et le mal et font preuve d'une grande indulgence à l'égard des criminels et surtout des meurtriers, auxquels ils trouvent toutes sortes de circonstances atténuantes lors de leurs procès.

Et pourtant, il n'y a pas plus culpabilisant que la psychanalyse.

Si vous vous souvenez de l'effet qu'a eu Freud sur vous la première fois que vous l'avez lu, vous voyez ce que je veux dire.

Il y en a effet deux manières de culpabiliser quelqu'un. La manière pas-subtile, directe, et la manière subtile, indirecte.

Exemple de culpabilisation pas-subtile :

- "T'es vraiment un salaud !"
- "Tu es méchant, très très méchant..."
- "Tout est de ta faute !"

Exemple de culpabilisation subtile :

« Pour Melanie Klein, l'enfant quitte la folie du nourrisson lorsqu'il appréhende enfin sa mère comme objet total, comprenant que le bon et le mauvais cohabitent. Dès lors, le Moi peut se former, et naît d'une dépression : la douleur provenant du danger de haïr un objet qui est, désormais, tout autant le bon objet, la bonne mère. Cette angoisse d'endommager le bon objet réuni au mauvais, c'est l'angoisse dépressive. »

Le paragraphe précédent est tiré de l'article dépression (psychanalyse) de Wikipedia. Si vous n'avez pas tout compris, c'est normal : ce n'est effectivement pas très clair.

Lorsqu'on décrypte la thèse cryptée de Melanie Klein, on obtient à peu près ceci :

Bébé considère Maman comme un objet qu'il déteste et qu'il aimerait bien endommager. Mais comme bébé prend conscience que Maman a de bons côtés et qu'il a besoin d'elle, bébé renonce à tuer sa maman... ce qui le déprime.

Mettez-vous maintenant à la place de bébé devenu grand : à l'idée que vous avez eu envie de tuer votre pauvre mère alors que vous n'étiez encore qu'un nourrisson, n'éprouveriez pas comme un vague remords, un sentiment diffus de... oui, de culpabilité ?

La psychanalyse est culpabilisante parce que, tout en s'abstenant de porter des jugements explicitement moraux, elle accuse celui qui se jette imprudemment entre ses pattes de sphinx d'être ou d'avoir été (par l'intention) un meurtrier de la pire espèce : parricide ou matricide. Sans parler des désirs incestueux qu'elle lui suppose...

La psychanalyse est culpabilisante - tout aussi culpabilisante, à sa manière, qu'un énoncé explicite tel que "Tu es méchant, tu iras en enfer".

Mais le déprimé (ou le non-déprimé) a-t-il réellement voulu "endommager" sa mère quand il était bébé ?

Melanie Klein le dit ; d'autres psychanalystes le disent aussi ; et tant qu'on les considère comme des spécialistes compétents, des Grands Thérapeutes, cela suffit amplement pour les croire.

Mais dès qu'on ne fait plus confiance aux psychanalystes, on prend conscience que leurs thèses ne repose que sur du vent, sur des suppositions gratuites. Rien ne confirme leur thèse : ni les études scientifiques, ni le bon sens, qui n'a jamais été d'accord avec leurs théories emberlificotées et malsaines.

C'est l'inverse qui est vrai : les bébés aiment leur mère. Dans un langage hermétique, confus et nébuleux, les psychanalystes contredisent les faits les plus évidents.

La culpabilité induite par la psychanalyse est une pseudo-culpabilité, une culpabilité imaginaire. Poids accablant dont il est facile de se débarrasser : il suffit de découvrir que Freud et ses disciples délirent complètement.

Pour en savoir plus, lisez ces livres.

Dépression, psychanalyse, thérapie longue

Supposons que, déprimé, vous décidiez d'entamer une psychothérapie...
Vous ne vous posez pas de question sur sa durée, vous faites confiance à votre thérapeute.

Les mois passent... six mois passent... sept mois passent...

Vous ne vous sentez pas vraiment mieux, en fait, vous vous sentez plutôt pire, mais comme votre thérapeute vous a convaincu que c'est parce que vous êtes en train de "crever l'abcès", ou de "faire tout remonter à la surface", vous persistez.

Huit mois de thérapie...
Neuf mois de thérapie...

Neuf mois ? Vous devriez être neuf comme un bébé ! Mais non, c'est l'inverse, vous vous sentez en miettes. Votre thérapeute, lui, ne doute pas : il pense que vous êtes sur la bonne voie.
Alors vous continuez...

Dix mois de thérapie...
Onze mois de thérapie...

Vous pleurez encore beaucoup, surtout quand vous sortez du cabinet de votre thérapeute, mais maintenant vous êtes habitué. Vous prenez ça avec philosophie, vous vous dites "qu'il faut souffrir pour être heureux"... En d'autres termes, vous vous dites "qu'il faut souffrir pour ne pas souffrir". Ce n'est pas tellement logique, mais vous êtes trop faible pour être logique.

Et puis maintenant, vous aimez votre thérapeute. Vous le vénérez. Vous lui avait manifesté tellement de confiance, vous lui avez tellement dit et redit, que maintenant vous éprouvez pour lui un amour sans borne, une adoration presque religieuse. D'ailleurs, c'est votre seul espoir : c'est lui qui vous a fait plonger (vous étiez en bien meilleur état quand vous avez commencé que maintenant) donc c'est lui qui vous sauvera.

Ce raisonnement-là, vous ne le faites pas explicitement, il court à l'arrière de votre esprit...

Et puis, vous sentez de plus en plus que vous appartenez à une élite. Tout le monde n'est pas prêt à se livrer, comme vous, à une introspection sans concession ni pitié, une introspection intransigeante et dure, pour aller mieux... Tout le monde n'est pas prêt à descendre pour monter.

Alors vous continuez votre thérapie...

Un an de thérapie...
Deux ans de thérapie...
Trois ans de thérapie...

Comment faire marche arrière ? Vous avez trop donné pour ça. Trop donné de temps, d'argent, de confidences et de larmes : si vous arrêtiez maintenant, vous perdriez votre investissement. Vous ne partirez que lorsque vous aurez récupéré votre mise !

En attendant, vous continuez à payer.

Voilà pourquoi, comme les plaisanteries, les psychothérapies les plus courtes sont les meilleures.

Les avantages du pardon sans ses inconvénients

Peut-on pardonner à quelqu'un qui ne regrette pas, qui ne regrette rien, qui n'attend que la prochaine occasion de nous nuire ?...

Oui, on peut.

Mais est-ce vraiment une bonne idée ?
J'ai longtemps hésité et vacillé devant cette question - et puis mon expérience personnelle, beaucoup plus que mes lectures, a fini par me convaincre que décidément, non, ce n'est pas une bonne idée.
Quand on pardonne à quelqu'un qui non seulement nous a fait du mal, mais nous en fera encore dès qu'il pourra, on fait preuve d'une bonté absurde, on manque de bon sens.

Et comme j'ai emprunté l'autre jour Le dictionnaire des proverbes, sentences et maximes à la bibliothèque, voici une citation de circonstance :

"Avoir pitié de son ennemi, c'est être sans pitié pour soi-même" (F. Bacon)

La priorité numéro 1, quand on est en contact avec une personne malfaisante, ce n'est pas de lui pardonner mais bien de s'en protéger, de s'en garer.

Cependant, ne pas pardonner est un problème aussi. Car tant qu'on ne pardonne pas, on est consumé à petit feu par des sentiments terriblement corrosifs tels que la colère et la rancoeur (inutile d'en citer un troisième, ces deux-là sont déjà horribles). De plus, on a tendance à se considérer comme une victime impuissante, ce qui est très mauvais pour le moral et mène à de mauvaises décisions...

Parce que je ne voyais pas, jusqu'ici, d'issue au dilemme, j'ai longtemps hésité entre les deux idées : il faut pardonner vs. il ne faut pas pardonner.

(Evidemment, je ne parle pas du cas de la personne qui regrette sincèrement : celle-là, il faut bien sûr lui pardonner généreusement, sans hésiter, et tourner la page, de la même manière que dans la situation inverse on aimerait être pardonné généreusement, sans hésitation.)

Dans le cas de l'ennemi, de la personne qui nous fait du mal sans remords ni regret, persistant à nous écraser cruellement les orteils à grand coups de talons ferrés, comment avoir les avantages du pardon sans ses inconvénients ?...

Tout simplement à changeant de fréquence émotionnelle.

Considérez que vous êtes comme une radio : vous captez des fréquences. Si vous êtes sur Radio-Rancoeur, vous n'êtes pas sur Radio-Amour ni sur Radio-Douceur. Mais si vous tournez le bouton jusqu'à ce que vous captiez Radio-Amour, vous ne serez plus sur Radio-Rancoeur. Autrement dit, les émotions bénéfiques sont incompatibles avec les émotions toxiques.

Alors comment capter Radio-Amour et Radio-Douceur sans pardonner ?

La méthode est très simple, ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas se forcer pour la mettre en œuvre : il suffit de développer une attitude de reconnaissance, de gratitude, à l'égard de tout ce dont on bénéficie déjà et des personnes qui nous font du bien (amis, conjoints, etc.). Pour découvrir comment, lisez ces livres.

24 avril 2010

Citations pour y croire

"Pour garder l'espoir, il faut se convaincre qu'aucune situation n'est éternelle, même pas les bonnes. Alors les mauvaises... Passer à travers la difficulté, y mettre l'énergie et le temps qu'il faut... Personne n'est condamné d'avance dans la vie." (Nadia Ghalem)
"La clé de tout est la patience. On obtient une poule en couvant des oeufs, pas en les écrasant." (Arnold H. Glasgow)
"Il faut avoir une haute idée, non pas de ce qu'on fait, mais de ce qu'on pourra faire un jour; sans quoi ce n'est pas la peine de travailler." (Edgar Degas)
"Un défaut qui empêche les hommes d'agir, c'est de ne pas sentir de quoi ils sont capables." (Jacques-Bénigne Bossuet)
"Quoique vous fassiez, ne laissez pas vos progrès passer inaperçus - même si vous êtes la seule personne à les apercevoir." (Inconnu)
"La douleur, les déceptions et les idées noires n'ont pas pour but de nous aigrir, mais de nous mûrir et de nous purifier." (Hermann Hesse)
"La seule personne que vous êtes destinée à devenir est la personne que vous déciderez d'être." (Pam Finger)
"Le succès n'est jamais final, l'échec n'est jamais fatal : c'est le courage qui compte." (Winston Churchill)
"Celui qui déplace les montagnes, c'est celui qui commence par enlever les petites pierres." (Confucius)
"S'armer de patience, combien l'expression est juste ! La patience est effectivement une arme, et qui s'en munit, rien ne saurait l'abattre. Sans elle, on est automatiquement livré au caprice ou au désespoir." (Emil Michel Cioran)
"On a besoin de patience avec tout le monde, mais particulièrement avec soi-même." (Saint François de Sales)
"L'espoir est comme le ciel des nuits : il n'est pas coin si sombre où l'oeil qui s'obstine ne finisse par découvrir une étoile." (Octave Feuillet)
"En pleine angoisse, ne perds jamais l'espoir, car la moelle la plus exquise est dans l'os le plus dur." (Hafiz)
"La précipitation vient du Diable ; Dieu travaille lentement." (Proverbe persan)
"Les petits ajustements que vous faites dans votre vie aujourd'hui peuvent donner d'énormes résultats plus tard." (Mark Victor Hansen et Robert G. Allen)
"Il existe quelques personnes ici-bas qui ne planteraient jamais une graine car elle ne produit pas de fruits la première année." (Ralph Nader)
"Le faux courage attend les grandes occasions... Le courage véritable consiste chaque jour à combattre les petits ennemis." (Paul Nizan)
"Au bout de la patience, il y a le ciel."(Proverbe africain)

23 avril 2010

A quoi bon vivre ?

C'est la question récurrente chez ceux qui désespèrent...
Mais cette question en dissimule une autre : "à quoi ma vie est-elle bonne ?"
Autrement dit, à quoi suis-je utile ?
On (se) répond : "à rien" - et on a envie de mourir...

En effet la Vie majuscule, la vie en général, n'existe pas.
Ce qui existe, c'est votre vie, ma vie, la vie des autres.
Si, donc, vous avez l'impression que "la vie" ne sert à rien, c'est que vous ne savez pas quoi faire de bon de votre vie à vous.

Vous me direz que ces considérations ne résolvent pas le problème...
Certes, mais elles l'éclaircissent.

La solution serait-elle de se fixer un noble but - comme par exemple trouver un vaccin contre le Sida ?...

Pas forcément - et pas seulement parce que que les vaccins font plus de mal que de bien, et que le Sida n'est que la conséquence des vaccins, justement - enfin, c'est l'avis de certains...

Car les buts ne se choisissent pas comme les chaussettes : il faut trouver les siens. Ceux qui sont vraiment nôtres.

Vous ne pouvez pas vous forcer à vous donner un objectif altruiste et significatif. Enfin, vous pouvez vous forcer, mais cet objectif ne vous motivera pas, et vous continuerez à penser "à quoi bon vivre ?"

Alors, la solution, elle est où ?

Je lui vois deux faces : d'un côté, se raccrocher aux buts qui nous tiennent à cœur, même si ceux-ci nous semblent dérisoires, microscopiques, dénués de sens. De l'autre, chercher à élargir et compléter sa vision de l'existence et de l'humanité... Si vous vous considérez comme un singe sans poil, et seulement ainsi, il n'est pas étonnant que vous ne trouviez pas de bonne raison de vivre.

22 avril 2010

La dépression et le manque

Le manque de quoi ?
ça dépend...

Parfois le manque d'amour, parfois le manque d'argent, parfois le manque d'amis.
Un vide qui nous rend avide.
Un vide que l'on s'entête à vouloir combler maintenant - tout de suite.
Mais pas de la bonne manière.
La bonne manière serait d'agir, de planifier, de se préparer, de persévérer... en faisant confiance au temps.
Rien de bon ne se fait sans lui.
La mauvaise manière (la manière déprimée) consiste à arpenter cent fois la même allée d'un supermarché persuadé que cette fois, on va trouver.
Que la solution est sous notre main et qu'on va trouver.
La mauvaise manière consiste aussi à se rebiffer, exaspéré, contre la situation présente. La situation présente est anormale. Ce manque est inadmissible.
Plus on s'indigne, plus on se met en colère ; plus on se met en colère, plus on souffre. Le manque s'élargit, le trou se creuse, il devient gouffre.
On tombe dedans.
On tombe en dépression.
Solution ?...
Détacher les yeux, même si c'est difficile, de ce vide et de ce trou, de ce manque, pour se poser l'autre question :
qu'est-ce qu'il y a ?
Je suis pauvre de ceci, d'accord, mais je suis riche de quoi ?
J'ai raté ceci, d'accord, mais qu'est-ce que j'ai réussi ?
Et d'ailleurs, ce dont je sens si douloureusement l'absence, aurais-je la bouche assez grande pour le manger ?
On réclame à cor et à cri ce que, peut-être, on ne serait pas capable de gérer...
Tel qui se désespère d'être célibataire serait peut-être incapable de garder un conjoint plus de vingt-quatre heure.
Tel qui pleurniche d'avoir tout juste de quoi survivre serait peut-être bien embarrassé par la richesse, si elle lui arrivait d'un coup.
Je ne dis pas qu'il faut renoncer à ses désirs, non, pas du tout. Planifier, agir, persévérer, garder espoir : ces verbes-là sont toujours de circonstance. Mais l'obsession avide, la conviction irrationnelle que les choses devraient dès aujourd'hui être autrement qu'elles ne sont, n'ont jamais fait avancer personne. Au contraire : elles enfoncent dans la mélasse.
Si vous souffrez terriblement de tout ce que vous manque, détendez-vous.
Regardez autour de vous ; regardez le ciel.
Oubliez quelques secondes, quelques minutes, que vous êtes vous.
Pensez à toutes ces années, tous ces siècles, où vous n'existiez même pas ; pensez à tous ces siècles où vous n'existerez plus.
Vos problèmes sont une toute petite prison ; il dépend de vous d'élargir ses murs où même de sortir faire un tour. Vous ne perdrez pas votre personnalité ni vos désirs pour les avoir oublier quelques secondes.
Et si votre esprit fourbu, écœuré de ressasser toujours les mêmes pensées circulaires, a besoin de repos je lui propose ces deux sentences :

Aujourd'hui est le passé de demain.

L'éternité a déjà commencé.

Dépression et culpabilité

La dépression peut être une conséquence de la culpabilité imaginaire, fictive, comme elle peut l'être de la culpabilité réelle.

Un enfant qui a été violenté deviendra peut-être un adulte dévoré par un terrible sentiment de culpabilité... surtout s'il n'a pas pris conscience que la responsabilité de la faute (car il y a eu faute) repose non sur ses épaules, mais sur celles de son agresseur.

Sa dépression, sa tristesse, et son sentiment de culpabilité ont pour origine une culpabilité réelle - mais ce n'est pas la sienne.

Mais il arrive aussi très fréquemment qu'on se sente faible, démoralisé, anxieux, et qu'on se déplaise, qu'on déteste son reflet dans la glace, parce qu'on est objectivement coupable de quelque faute qu'on n'identifie pas comme telle.

Supposons que vous êtes une femme mariée qui a pour habitude de passer ses nerfs sur son mari - vous ne faites probablement pas le lien entre votre mal-être actuel et votre comportement à l'égard de votre conjoint. Et pourtant, il y a un lien.

On peut être coupable de quelque chose sans le savoir, tout en payant le prix psychologique. On ne le sait pas, parce que selon les normes de notre société, beaucoup de comportements malsains et agressifs sont considérés comme acceptables et justifiés.

Dans ce cas, la solution est très simple : il suffit de s'excuser... et de ne plus recommencer.

("Très simple" ne veut pas dire "très facile"!)

20 avril 2010

Utiliser les affirmations pour sortir de dépression

Pendant longtemps, j'ai éprouvé des réticences à l'idée d'utiliser les affirmations.

Une affirmation, c'est une phrase déclarative qui affirme comme vrai et effectif quelque chose que l'on souhaite. On la répète avec persévérance jusqu'à ce qu'elle devienne véridique. Cette technique est probablement vieille comme le monde... Elle a plusieurs noms : méthode Coué, autosuggestion, autohypnose, etc. Elle marche extrêmement bien, mais comme toute technique, tout outil, on ne s'en sert correctement qu'après un apprentissage. Et plus on l'utilise, plus on se montre créatif dans son utilisation, plus on apprend à en tirer parti et on comprend son mécanisme.

Pour plusieurs (mauvaises) raisons, on peut refuser d'utiliser les affirmations.

La principale est, je pense, l'idée fausse qu'en utilisant les affirmations, on se "bourre le crâne", on se fait subir à soi-même "un lavage de cerveau".

Cette objection n'est valable que dans le cas où l'on utiliserait les affirmations pour se convaincre d'une fausseté définitive et irrémédiable, comme par exemple que "1 + 1 = 3".

Effectivement, si pour une raison X ou Y, quelqu'un écoutait en boucle toute la journée pendant des mois que "1 + 1 = 3", il se ferait subir un lavage de cerveau au plein sens du terme - avec pour résultat ultime qu'il deviendrait fou, ou qu'il en prendrait le chemin.

Mais en général, on utile des affirmations toutes différentes, des affirmations qui peuvent devenir vraies, comme par exemple : "J'ai de plus en plus confiance en moi", ou "J'ai de plus en plus de succès", ou "je suis un gagnant(e)".

Mais - direz-vous peut-être - n'est-ce pas la même chose ? Un bourrage de crâne ?

Pas du tout, parce que votre crâne n'est pas vide. Il est déjà "bourré" avec des croyances limitantes qui vous entravent. Vous croyez déjà que vous ne pouvez pas... que vous ne devez pas... et que vous êtes un perdant. Même si vous ne vous le dites pas distinctement, vous vous le dites subconsciemment.

L'idée n'est donc pas de gorger votre esprit de force, comme une oie qu'on gave pour dilater son foie, mais plutôt de chasser un clou par l'autre, de remplacer une croyance qui est déjà là (même si vous n'en avez pas conscience) par une autre.

La première croyance, celle qui est déjà là, est une entrave, un joug, une camisole de force qui vous retient prisonnier ou prisonnière.

La nouvelle croyance que vous allez lui substituer va agir comme la pince en métal qui coupe l'entrave, la paire de ciseaux qui libère de la camisole de force. Car au fond, le but n'est pas tant de vous convaincre que "vous avez de la chance" ou que "vous êtes gagnant", que de sortir de l'illusion démoralisante et amoindrissante que vous n'avez pas de la chance et que vous êtes un perdant.

Les affirmations sont un remède simple mais extrêmement efficace, et à mon sens, irremplaçable, aux croyances subconscientes ou conscientes qui vous font des croc-en-jambe, vous sabotent dans vos projets, et vous casse sadiquement le moral.

19 avril 2010

A-t-on besoin de faire une thérapie pour sortir de dépression ?

La réponse est NON.

Bien sûr, un bon thérapeute peut vous aider... Mais au final, le meilleur thérapeute du monde n'est jamais qu'un intermédiaire entre vous et de bonnes idées, des idées constructives qui vous permettent de voir votre vie, et vous-même, sous un autre jour.

Idées que le thérapeute a tiré de livres.

Alors qu'est-ce qui vous empêche de puiser directement à la source ?...

Rien.

La plupart des thérapeutes ont quelque peu tendance à faire de la rétention d'informations. C'est-à-dire qu'ils ne vous conseilleront pas les livres qui vous permettraient de vous passer d'eux. Ils ont envie de sentir indispensables... C'est humain.

Mais votre intérêt à vous, c'est quoi ?

De vous imaginer que votre bonheur dépend de quelqu'un d'autre, d'un "expert" que vos payerez pour qu'il vous révèle à vous-mêmes, ou de comprendre que vous n'avez besoin que de votre cerveau, de votre logique, d'idées nourrissantes et d'une bonne dose d'introspection et de créativité ?...

Ceci dit, si vous voulez faire une thérapie, tournez-vous vers les thérapies comportementales et la Programmation Neuro-Linguistique (dite P.N.L.) : ce sont les thérapies brèves de ce genre qui apportent quelque chose, pas les analyses interminables où l'on s'englue dans l''illusion que ce qui coûte très cher et fait souffrir est un excellent investissement.

18 avril 2010

Peut-on contrôler ses émotions ?

Mais oui, bien sûr que oui !

Certes, personne n'est capable (à ma connaissance) d'être euphorique 24h sur 24. La vie est un ragoût mélangé de tristesse et de joie... Mais les émotions récurrentes, les mauvaises habitudes émotionnelles - colère récurrente, rancune récurrente, découragement récurrent, etc. - sont changeables.

Comment ?...

1/ Tout d'abord, en renforçant leur contre-pouvoir.

Le contre-pouvoir des émotions, c'est la raison. Plus on est raisonnable, moins on est émotionnel. Plus on est raisonnable, moins on subit ses émotions.

Comment devenir raisonnable ?

En développant sa raison, son intelligence. Le terme "intelligence" vient de la racine indo-européenne "leg", qui a donné bien d'autres termes... dont lecture et logique.  L'étymologie donne la clef, la solution : pour développer sa raison, il suffit de lire des ouvrages consacrés à la logique. ça paraît simpliste ?...

ça l'est - et ça marche.

J'ai lu plusieurs livres de logique ; le plus efficaces (et les plus accessibles) sont la logique facile et Principes de logique. la logique facile est un petit livre très accessible, une excellent initiation à la logique. Principes de logique est un énorme livre (d'où son prix) très accessible aussi, c'est-à-dire très clair, un livre qui la capacité de réorganiser pour le mieux le cerveau de n'importe quel lecteur. Il a eu cet effet sur moi... et sur beaucoup d'autres.

Voici quelques extraits de témoignages d'étudiants de Thibaudeau, l'auteur de Principes de logique

"Depuis que j'ai suivi le cours Principes de logique , je communique (oralement et par l'écriture) différemment et je lis différemment. Je me rends bien compte qu’entre ce que je pense, ce que je veux écrire et dire, ce que je crois dire, ce que j’écris et dis et ce qui est compris, il y un monde de possibilités. J'écoute aussi beaucoup mieux, car je détecte des éléments qui en surface paraissent subtiles, mais qui sont d’une grande importance pour comprendre ce qui est dit et non dit." 

"Dans le cours de "Principes de logique", on a acquis une aptitude mentale à comprendre, à décortiquer, à bâtir, à analyser. C'est comme un casse-tête qu'on devait défaire et refaire"

(Vous pouvez lire les témoignages complets ici.)

Bon, jusqu'ici le lien avec le contrôle des émotions ne vous saute peut-être pas aux yeux... mais si nos émotions nous dominent, et quand nos émotions nous dominent, c'est bien souvent parce que nous ne voyons pas assez clairement quelle serait la réaction logique, raisonnable, à la situation dans laquelle nous nous trouvons. Parce que nous ne comprenons pas clairement comment il serait sage de se comporter, nous ne pouvons adopter l'attitude adéquate.

Être logique, c'est accéder à une vision plus claire et ordonnée des innombrables problèmes et casse-têtes que nous offrent l'existence.
Être logique, c'est avoir le choix : celui de céder à ses émotions ou celui d'écouter sa raison. Quand la raison ne dit rien, ou qu'elle se contente de balbutier quelques mots vagues, il est bien difficile de s'y raccrocher...
Plus on développe sa logique, plus on accède à son cerveau supérieur, celui qui est à l'abri des tempêtes émotionnelles et de la dépression.

De plus, l'étude de la logique stimule très directement et très efficacement la confiance en soi : rien n'est plus mauvais pour l'estime de soi que de se sentir bête, de nager dans un brouillard d'idées confuses, et inversement, rien n'est meilleur pour l'estime de soi que de se sentir intelligent, et de comprendre précisément les tenants et les aboutissements des phénomènes qui nous entourent.

2/ Mais pour prendre le contrôle de ses émotions, il ne suffit pas de développer sa logique - il faut aussi développer toutes les émotions inverses, contraires à celles dont on veut se débarrasser.
Si on est trop colérique... cultiver le calme et la patience.
Si on est trop rancunier... cultiver le pardon et la générosité.
Si on est trop triste... cultiver la joie.

Alors je sais ce que vous allez me demander : "comment cultiver le calme, la patience, le pardon, la générosité et la joie ?..."

Tout d'abord, en le décidant. En décidant que vous ferez l'effort de préférer le calme à la colère, le pardon à la rancune, la joie à la tristesse.

De nos jours, pour des raisons idéologiques, on a tendance à oublier que tout commence par une décision. Et pourtant, sans décision sincère, rien n'est efficace. Il faut donc commencer par prendre la décision de changer ses habitudes émotionnelles, de la même façon que d'autres décident d'arrêter la cigarette ou l'alcool et de se mettre au sport. Il n'y a pas de différence essentielle entre les mauvaises habitudes émotionnelles et les mauvaises habitudes comportementale : elles sont aussi ancrées les unes que les autres. Et on gagne tout autant à se débarrasser des premières que des secondes. D'ailleurs, la plupart des mauvaises habitudes comportementales reposent sur des mauvaises habitudes émotionnelles : on noie dans l'alcool sa tristesse ou sa rancune, on brouille des émotions pénibles dans la fumée d'une cigarette.... Les mauvaises habitudes invisibles appellent et conduisent aux mauvaises habitudes visibles.

Tout ça pour dire que vous avez vraiment intérêt à changer vos habitudes émotionnelles.

Pour développer les émotions bénéfiques, je vous conseille de lire des livres inspirants, motivants, riches en optimisme.

16 avril 2010

Vous dites encore que 1 + 1 = 2 ?...

Qui connait "Principes de logique" de Victor Thibaudeau ?
A part ses étudiants, je veux dire ?...

Personne. Et on n'en entendra jamais parlé davantage, parce que tout le monde n'a pas intérêt à ce que tout le monde soit intelligent.

"Sois belle et tais toi/sois bête et vote, ou fais du foot..."

Posez des Gestes Hautement Symboliques !

Consommez nos rêves à très bas prix, qualité extra-fin !

Remuez-vous en cadence sur des pistes obscures, déchirées par des lumières artificielles !
Dévalez des pistes noires, rouges ou vertes, couvertes de neige artificielle !
Si vous vous foulez la cheville, ça vous occupera, et si vous ne la foulez pas vous Consommerez !

Vous remuerez !

Car il faut remuer, bouger ! Acheter ! Se remuer pour acheter, et acheter pour se remuer ! L'un ne va pas sans l'autre...

Trémoussez-vous !
Secouez-vous !
Dépensez pour vous trémousser, et trémoussez-vous pour dépenser vos calories excédentaires !

Soyez comme un lièvre lobotomisé, qui ne saurait même plus qu'il y a une course à gagner, et qui sauterait en tous sens sans savoir pourquoi... Mais si, il le sait : il bondit parce qu'il FAUT bondir !

C'est ça le BIEN !
Bougez, bougez, bougez !
Le divertissement est essentiel !

Le corps remue donc - et la tête, elle, posée sagement sur une étagère, accumule les toiles d'araignées.

Votre tête est fragile... ménagez-là.
Ne remuez pas vos neurones en tous sens, on ne sait jamais où elles pourraient vous conduire... méfiez vous de vos questions : ne les touchez pas.
Ne cherchez pas de réponse.

Restez mentalement tranquille.
Inerte.

Vous dites encore que 1 + 1 = 2 ?... En êtes vous bien sur ? Ne soyez pas trop affirmatif... Restez dans la zone que nous avons sécurisé pour vous : mentalement tout va bien, il ne s'y passe rien.
Que du relativisme mou et des énoncés juxtaposés comme ça, à la va comme je te pousse.
Ecoutez le blabla qui endort...

Votre corps remue mais votre tête, elle, somnole...

Entre dans le sommeil paradoxal...

Ne vous débattez pas, c'est pour votre bien : après cette opération, vous n'aurez plus jamais d'angoisse.
Non, ça ne fait pas mal : on ne vous extrait qu'un kist, une tumeur cancéreuse.
Un grose tumeur de matière grise qui occupe tout votre crâne... Vous comprenez l'urgence, n'est-ce pas ?... Si vous aviez attendu davantage pour vous faire soigner, ça en était fait de vous...

Voilà, ça y est...
Vous êtes guéri, vous êtes libéré : on vous a enlevé votre
logique.

Lisez  "Principes de logique".

15 avril 2010

Thérapie des profondeurs contre méthode Coué

Freud a joué avec beaucoup de finesse sur les termes "profonds" et "profondeur" pour faire passer ses théories vaseuses pour des "explorations" de "gouffres" inconnus.

Par ces termes, il titille notre curiosité naturelle. Qui ne voudrait savoir ce qu'il a dans son gouffre - puisque gouffre il y a ?...

Mais justement : y a-t-il gouffre ?

Rien n'est moins sûr.

Ce n'est pas une manière de dire que nous sommes transparents à nous-mêmes (nous ne le sommes pas, du moins pas sans un gros travail d'introspection et de recherche).

L'effet placebo a lui un petit air ridicule. Et "la méthode Coué", n'en parlons pas ! Ces mots (effet placebo, méthode Coué) évoquent exactement l'inverse du gouffre freudien : quelque chose de superficiel, d'artificiel, de boy-scout, de bêtement volontariste - un optimisme creux, un pseudo-mieux, une guérison en toc.

Mais ajoutons le terme "hypnose"... ce mot-là a déjà des connotations un peu plus intéressante. Il fait penser à quelque chose de fort, même si ça reste vague.

Et pourtant, tous ces termes : effet placebo, méthode Coué, hypnose, parlent exactement de la même chose. C'est seulement l'étiquette qui change.

Par contre, quand Freud parle d'inconscient et de complexe d'Oedipe, il parle vraiment d'autre chose - de quelque chose qui n'a rien à voir.

Or la première différence entre "effet placebo, méthode Coué, hypnose" d'une part et "psychanalyse" de l'autre, c'est que l'effet placebo, la méthode Coué, l'hypnose... ça marche.

La psychanalyse ne marche pas. Enfin, si, elle marche... si on considère que son but est de détruire psychologiquement ses patients (à eux, ensuite, de faire ce qu'ils veulent avec les pièces de lego éparpillées de leur ego).

Mais en opposant ces deux méthodes, je donne l'idée fausse qu'il y a réellement deux méthodes.

En fait, il n'y en a qu'une. Et la psychanalyse détruit de la même manière que d'autres thérapies construisent, parce que l'être humain reste un être humain.

Je sais que ce n'est pas très clair.

Au delà de nos différences, nous avons tous le même fonctionnement psychologique, de la même manière que nos foies jouent les mêmes fonctions, que nos estomacs digèrent de la même manière, que nos poumons respirent selon les mêmes principes.

Autrement dit, il y a UNE nature humaine.

UNE psychologie.

Et on ne peut influencer quelqu'un (dans le bon sens ou dans le mauvais) qu'en prenant en compte cette nature humaine.

Ce qu'on appelle une "thérapie" n'est rien d'autre que cette influence : le thérapeute influence son patient.

S'il l'influence dans le bon sens, on dira que sa thérapie est un succès...
S'il l'influence dans le mauvais sens, on dirait que la thérapie est un échec, ou que le patient "résiste", qu'il "ne veut pas guérir"...

Et s'il ne l'influence pas du tout, dites-vous ?...

Impossible !

Il l'influencera forcément dans un sens ou dans l'autre, même si bien sûr, le patient peut toujours se rebiffer contre cette influence, décider que son thérapeute est un con, et partir en claquant la porte.

Dans ce cas-là, l'influence s'amenuisera jusqu'à l'infime ou s'inversera complètement : de la même manière qu'un adolescent rebelle peut être influencé à l'envers par ses parents (c'est-à-dire qu'il niera ce qu'il croit, et fera ce qu'ils lui interdisent de faire), un patient rebelle peut tirer, dans une certaine mesure, profit d'une mauvaise thérapie en se révoltant contre son mauvais thérapeute, ou inversement ne rien tirer d'une bonne thérapie parce qu'il refuse de faire confiance à son sage et bienveillant thérapeute.

En tant que processus dit "thérapeutique", la psychanalyse joue sur les même ressorts que n'importe quelle psychothérapie : le psychanalyste agit en influençant son client.

Elle n'est donc, au fond, pas si différente de l'effet placebo, de l'hypnose ou de la méthode Coué - même si n'importe quel freudolâtre ne manquerait pas de pousser des cris d'orfraie en lisant ces lignes.

[Une orfraie est une "chouette au cri aigre et sinistre."]

Où en étais-je ?...

Il y a tout de même une grosse différence entre les thérapies constructives et les "thérapies" nocives.
Les premières font prendre conscience de forces qui sont déjà là, de potentialités réelles -
tandis que les deuxièmes enfoncent dans l'illusion de l'impuissance, dans le fantasme de l'irresponsabilité.

Supposons que vous répétiez tous les jours, sur tous les tons, cette affirmation :

"Je suis un veinard, j'ai énormément de chance, l'univers et les gens conspirent pour réaliser mes souhaits."

Elle paraît difficile à avaler, hein ?

C'est un gros mensonge ?


Et bien, non, pas tout à fait.

La preuve que ce n'est pas un pur mensonge, que ce n'est pas une fausseté irrévocable, c'est que si vous vous astreignez à la tâche quelque peu ingrate de répéter disons, 100 fois par jour cette affirmation pendant un an, vous découvririez petit à petit que vous êtes un veinard, que vous avez énormément de chance, et que l'univers et les gens conspirent pour réaliser vos souhaits. Et au bout d'un certain temps, même les autres le constateraient aussi !....

Difficile à croire ?...

Beaucoup de gens ont réellement mis en pratique cette méthode d'une simplicité absolue. Pas avec cette phrase-là, mais avec d'autres de même farine. Et ça a toujours, toujours marché.

C'est-à-dire qu'au bout d'un certain temps, ou d'un temps certain, la phrase qu'ils avaient ressassé quasiment non-stop pendant des semaines, des mois, des années, est devenu une réalité objective. Leur réalité.

Je vous donne seulement deux exemples précis - mais il y en a beaucoup d'autres.

John Demasiado (je ne suis pas sûre du nom, il faudra que je vérifie) était un élève pas du tout doué - selon ses professeurs. Il a laissé tombé les études. Et puis, lorsqu'il avait une vingtaine d'année, il a commencé à répéter :


Je suis un génie et je mets mon génie en pratique.


Il l'a répété, répété et répété. Tous les jours pendant des années.
Et puis un jour, ce sont les autres qui ont dit qu'il était un génie.
Aujourd'hui c'est un thérapeute et conférencier très connu aux Etats-Unis.

Bob Proctor était homme de ménage à Quebec.

Et puis, un jour, il a commencé à répéter : "Je suis si reconnaissant d'être maintenant un millionnaire, si reconnaissant pour l'argent qui m'arrive de sources multiples (je ne suis pas bien sûre de la phrase, désolée...)

Il l'a répété et répété et répété. Inlassablement.
Deux ans plus tard, il était millionnaire.

Je me demande si ça vous paraît complètement incroyable, ou si vous y croyez ?
Si vous n'y croyez pas, c'est que vous ne savez pas encore comment fonctionne l'esprit humain - comment fonctionne votre propre esprit, votre propre cerveau.

PS : dans ce blog, je fais la promotion de la méthode Coué, qui marche, mais depuis que je l'ai écrit, j'ai découvert qu'il y a mille fois plus efficace que la méthode Coué : la méthode des afformations (ou questions dynamiques). Elle consiste à répéter des questions en "pourquoi" qui présuppose le problème résolu ou l'objectif atteint, au lieu de répéter des affirmations.

Exemples : 

Pourquoi suis-je un génie ?
Pourquoi suis-je si heureux ?
Pourquoi est-ce que je suis de plus en plus riche ?
Pourquoi ai-je tant de chance ?
Pourquoi est-ce que je deviens millionnaire ?
Etc. 

Cherchez "afformations" dans ce blog pour avoir plus de détails sur la méthode et les raisons de son efficacité. 

Le livre noir de la psychanalyse

C'est ma lecture actuelle... Un livre fort intéressant et instructif que je vous conseille (il est ici) - et pourtant il a quelques (petits) points faibles dont j'aimerais vous parler.

Après avoir lu sur Freud et sur les antidépresseurs, sur la psychanalyse et sur la psychiatrie moderne du type DSM-IV, je constate que, dans la tête de beaucoup, quand on n'est pas pour l'un on est pour l'autre, et inversement.

Autrement dit, les mêmes personnes qui attaquent férocement - et à mon avis, à juste titre - Freud et ses disciples croient aux vertus "thérapeutiques" des antidépresseurs et aux progrès de la psychiatrie "scientifique".

Et les mêmes personnes qui attaquent férocement - et à mon avis, à juste titre - les manœuvres crapuleuses de l'industrie pharmaceutiques et les effets dits "secondaires" de leurs produits-pas-si-miracles se prosternent révérencieusement devant Freud, et croient que la psychanalyse est un refuge et un salut pour ceux qui souffrent.

Mais entre Charybde et Scylla, entre la poëlle et la braise, je ne vois vraiment aucune raison de préférer l'un à l'autre...

Le mal a cela de particulier que ses formes sont diverses - tout comme le mensonge, qui est son cousin ou son frère.

Prenons l'affirmation suivante : "Hier, à 13 heure, Paul a acheté des tomates."

Supposons maintenant que cette affirmation soit vraie : Paul a vraiment acheté des tomates à 13 heure.

Il y a mille et une façon de s'écarter de cette vérité.

On pourrait dire par exemple : "Paul n'a pas acheté des tomates hier à 13 heure". Ou : "Hier à 13 heure, des tomates ont acheté Paul", ou : "Paul déteste les tomates et n'aime pas faire les courses : il n'y a aucune raison de penser qu'il ait pu faire une chose pareille !" Ou : "Hier, à 21 heure, Pauline a cueilli des asperges" (information qui est peut-être vrai, mais qui servirait à masquer le fait que Paul a acheté des tomates à 13 heure.)

Vous voyez où je veux en venir ?...

Un mensonge peut être très différent, très très différent, d'un autre mensonge tout aussi mensonger.

Si nous posons face à face l'affirmation : "Paul a acheté des tomates" et "Paul n'a pas acheté des tomates", on aura l'impression que l'une des deux est forcément vrai. Mais qu'en est-il si Paul n'a jamais existé ?... L'existence de Paul est présupposée par les deux phrases, et donc les deux phrases sont erronées, mensongères.

La psychanalyse est un gros bobard ; la psychiatrie de type DSM-IV est un autre gros bobard. Ce sont deux mensonges d'allure différente, deux fictions de genre différent. De même, il y a des "comédies romantiques" et des "films d'action" : ces deux genres sont très différents, mais cette différente ne change aucun des deux en documentaire !...

Parce que nous avons envie de nous raccrocher à une certitude et un espoir, il est tentant de croire que ce qui est très différent de ce que nous savons être faux, est vrai.

Mais ça ne marche pas comme ça.

L'illusion a mille visages, mille masques. Certains sont grimaçants ; d'autres souriants. Certains sont sombres et barbus avec un cigare ; d'autres sont glabres, blanc-médical et (pseudo)scientifiques.

Dépression et gratitude : y a-t-il un lien ?

La gratitude est un sujet brûlant qui énerve les gens nerveux et qui agresse les gens agressif, je m'en suis aperçue... Je m'attends donc à recevoir des commentaires explosifs sur ce post, mais il faut ce qu'il faut. Essayez de garder un esprit très ouvert en lisant ce que suit : c'est votre flexibilité mentale (par opposition à rigidité mentale) qui fera toute la différence.

Oui, il y a un lien.
Un lien inverse.
Plus vous serez reconnaissant, moins vous serez déprimé, c'est aussi mathématique, aussi inéluctable, que : "plus vous serez heureux, moins vous serez malheureux".

Si j'en crois ma propre expérience d'ex-dépressive, actuellement vous n'accordez pas assez d'importance à la gratitude. Peut-être même que vous n'en accordez aucune. Peut-être même que vous n'avez qu'une vague idée de ce que c'est, la gratitude.

Alors quelques explications s'imposent.

Tout d'abord, répondons à la question : reconnaissant de quoi ?

Reconnaissant de tout ce dont vous profitez actuellement.

Mais - me direz-vous - je ne profite de rien.

Je comprends très bien ce que vous voulez dire... mais c'est faux, absolument faux. Vous avez la sensation, l'impression, de ne profiter de rien, mais vous profitez d'innombrables bienfaits. Sinon, vous ne seriez plus là depuis longtemps !

Il faut donc distinguer le fait de profiter objectivement de quelque chose, et le fait d'en profiter subjectivement, d'avoir la sensation d'en jouir.

Prenons un exemple tout simple.

Vous avez des couvertures sur votre lit ? Je parie que oui. Vous dormez sous vos couvertures. C'est grâce à elles que vous n'avez pas froid la nuit.

Subjectivement, vous ne profitez absolument pas de vos couvertures, vous n'y pensez même pas. Mais objectivement, vous en bénéficiez. La preuve : si vous étiez privé de ces couvertures, vous sentiriez la différence, vous auriez froid, vous dormiriez beaucoup moins bien, vous vous sentiriez dénudé, exposé, sans protection, mal à l'aise. Et vous les regretteriez.

Il y a donc une différence entre la sensation de profiter de quelque chose et le fait d'en profiter objectivement, d'en bénéficier.

Je ne suis pas sûre d'avoir répondu à la question : "reconnaissant de quoi ?", mais je pense que vous commencez à distinguer un peu plus clairement ce que c'est, la gratitude...

La gratitude commence avec la prise de conscience que l'on profite objectivement d'innombrables bienfaits dont on pourrait être privé, dont on a (peut-être) déjà été privé, et dont d'autres, qui ne valent pas moins que nous, sont privés.

Je ne vais pas faire la liste de tous ces bienfaits, parce que cette liste est infinie - et développer une attitude de gratitude demande qu'on se mette soi-même à en quête de tous ces bienfaits, de tous ces cadeaux invisibles dont on jouit objectivement.

L'oxygène... l'eau potable... un toit... des mains... des yeux qui voient...

Je sais ce que vous ressentez en ce instant. Vous êtes en colère contre moi. Vous êtes même furieux (enfin, certains lecteurs sont furieux). Je le sais parce que j'ai reçu les mêmes émotions violentes lorsque j'ai lu mon premier livre sur la gratitude.

Demandez-vous pourquoi vous êtes en colère ?
Pourquoi vous êtes tendu comme ça ?

Pourquoi vous êtes consumé par le besoin de râler, de vous plaindre, ou de partir ailleurs ?

Est-ce que cette réaction n'est pas étrange ?

Ce que je vous dis est une évidence, mais c'est probablement une évidence que vous avez évité toute votre vie. Et pourtant, cette évidence essentielle fait toute la différence entre le malheur et le bonheur, entre les marécages glauques, obscurs et puants de la dépression et les vertes prairies de la joie de vivre.

Acceptez l'évidence.
Acceptez que vous êtes objectivement bénéficiaire d'innombrables bienfaits, d'innombrables cadeaux, d'innombrables chances.

C'est juste la réalité... rien de plus que la vérité.

Sur un précédent post à propos de la gratitude, un lecteur survolté est venu m'accuser d'écrire des niaiseries gnian-gnian.

Mais accuser une idée d'être niaise et gnian-gnian, c'est comme accuser un homme politique d'avoir une coupe de cheveux ridicule - dans les deux cas, l'accusation est radicalement hors-sujet, futile.

L'important n'est pas de savoir si l'homme politique est à la page mais s'il est honnête, s'il cherche l'intérêt de ses concitoyens... ou s'il n'est avide que de pouvoir et d'argent.

A quoi bon avoir un président branché, s'il suce le sang (l'argent) de son peuple ?

Et de même, quand il s'agit d'idées, l'important n'est pas de savoir si l'idée est post-moderne, paradoxale et glamour ou niaise, "trop simple" archaïque et rétrograde, mais de savoir si elle est vraie ou fausse.

Quand je dis que vous bénéficiez d'innombrables bienfaits, je dis ce que vous savez obscurément depuis longtemps, depuis toujours, mais vous n'aviez pas envie de creuser. Vous n'aviez pas envie d'examiner cette très importante vérité de près.

Et pourtant, c'est en la regardant avec attention qu'on entre dans un nouveau niveau de réalité, dans un tout autre univers : celui de la gratitude.

En fait, c'est le même univers que celui où vous vivez actuellement... mais dans celui de la gratitude, il y a de la lumière partout. Partout ! Une clarté merveilleuse, sans nom, éclaire toute chose de l'intérieur, comme ces bougies à l'intérieur des lampes de sel.

On ressent dans son corps l'incroyable beauté du jour, de l'heure, de la minute, de ce présent qu'est le présent.

Tout ça parce qu'on a pris conscience que rien ne nous est dû, que tout ce que nous avons nous est donné...

Il reste à répondre à la question : "Reconnaissant à qui ?"

Je vous propose : la vie, le destin, la chance, Dieu (pour ceux qui y croient), telle ou telle personne qui vous a fait du bien, le commerçant qui vous a vendu son pain, l'agriculteur qui a cultivé le blé, l'oiseau qui chante dans votre jardin...

La gratitude est plus qu'une émotion : c'est un état d'être qui transforme très vite et très profondément celui ou celle qui l'éprouve.

Si vous voulez dépasser les limites de votre existence actuelle, si vous voulez savoir ce que c'est que de vivre, que d'être vraiment vivant et vibrant, je vous conseille fortement de lire sur la gratitude  :

Livres à lire pour développer une attitude de gratitude