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30 juin 2010

Quand on veut, on peut ?

En réponse à un commentaire énervé...

Tout d'abord désolée de me faire plus rare, mais je suis très prise par la ré-ré-ré-ré-écriture (quand on aime on ne compte pas) de mon livre, qui avance à petits pas de bébé vers son complétude.

Quand on veut, est-ce qu'on peut ?

Je vais me répéter mais...

Dans la mesure où on ne veut vraiment que lorsqu'on croit possible, et que tout ce qu'on croit possible est possible en effet, il me semble bien que oui.

Mais je vois très bien qu'est-ce qui fait paraître cette proposition absurde ("quand on veut on peut").

Il suffit pour qu'elle paraisse idiote qu'on oublie deux choses :

- Le temps ;
- L'apprentissage.

Il y a dix ans, j'aurais ricané de mépris à qui m'aurait dit "quand on veut, on peut". A l'époque, je n'avais pas compris que :

1/ On peut apprendre ce qu'on ne sait pas ;
2/ Avec du temps, une petite souris peut scier un gros cable.

Si vous voulez quelque chose, ou si vous désirez quelque chose, ne décidez pas trop vite que cette chose est impossible. Posez-la à plat ; regardez sous tous les angles à la lumière de la raison ; demandez-vous si d'autres personnes l'ont obtenu avant vous ; demandez-leur conseil.

C'est l'attitude rationnelle... mais c'est rarement celle qu'on prend spontanément.

Exemple : vous voulez être heureux.
Objectif à la fois hyper-ambitieux et hyper-vague, j'en conviens.
Cependant, si vous connaissez des gens qui sont heureux dans votre entourage, vous pouvez toujours leur demander leur secret... S'ils en ont un et qu'ils vous le disent, ça pourrait vous donner des idées.
Vous pouvez aussi lire sur le bonheur.
Bref : il y a des choses concrètes à faire avant de décider que "c'est impossible".

Il en va de même de tous les objectifs.

Vous êtes englué dans la souffrance et la brume, l'incertitude et la douleur ?...

D'accord.

Mais rien ne vous empêche (enfin, il me semble) de vous procurer un livre qui donne un autre son de cloche que celui qui sonne dans votre mental actuellement.

ça vous paraît insignifiant, inutile ?...

Illusion d'optique qui vous condamne à l'immobilisme.
Car vitupérer contre le Monde sans agir, c'est de l'immobilisme.
Et la seule manière d'agir, enfin la seule manière intelligente de commencer à agir, c'est de changer son monde à soi.

L'indignation n'est souvent qu'une projection : c'est sur ses propres failles et défauts qu'on s'indigne, failles et défauts qu'on décèle au dehors, mais pas au dedans.

Bref : rentrez en vous-mêmes. Examinez ce qui se passe en vous - car c'est sur vous que vous avez du pouvoir, beaucoup plus que sur le vaste monde...

27 juin 2010

Des romans drôles

Sarn est le summum du roman constructif...

Mais (plusieurs degrés plus bas) il y a aussi des romans très distrayants, plein d'un humour sans fiel ni venin, des romans cocasses et sympathiques, avec une touche chaleureuse qui les rend réconfortants en hiver, et rafraichissants en été.

Je parle de la série des "Blandings" par l'humoriste Wodehouse.

Pour passer un bon moment et retrouver le sourire, je vous les conseille.

Il y a peu de romans aussi allègres et plaisants.

En tant qu'écrivante, j'ai noté qu'il y a, dans ces romans, un très riche vocabulaire du bonheur qui contribue à les rendre euphorisants (l'autre ingrédient qui les rend euphorisant, c'est l'humour).

Les romans de Wodehouse sont anti-dépressifs - et je vous conseille plus particulièrement ceux de la série "Blandings".

PS : Je vous conseille aussi d'élargir votre vocabulaire du bonheur, c'est une mesure à prendre quand on veut faire au bien-être une part plus grande dans son existence. Faites la liste de tous les synonymes que vous connaissez du mot "Bonheur", puis étoffez cette liste.

En voici quelques uns :

agrément, allégresse, ataraxie, aubaine, avantage, bien, bien-être, bienfait, bonne fortune, bonne occasion, bonne rencontre, brio, béatitude, bénédiction, calme, chance, consolation, contentement, douceur, délectation, délice, enchantement, enivrement, euphorie, extase, faveur, fortune, félicité, gaieté, habileté, heur, idéal, joie, nirvana, paix, plaisir, pot, prospérité, ravissement, relaxation, réussite, salut, satisfaction, septième ciel, succès, sérénité, veine, volupté, voyage, âge d'or, événement heureux.

24 juin 2010

Sarn, un roman antidépressif

Je commence par le roman qui est à mes yeux le plus beau jamais écrit (peut-être, mais pas sûr, à égalité avec certains romans de George Sand) : SARN.

Sarn est un roman émouvant, bouleversant - et c'est aussi un roman antidépressif.

Non, ce n'est pas contradictoire...

Car les larmes que l'on verse, ou que l'on se retient de verser, en lisant SARN ne lavent pas que les yeux. Elles nettoient aussi le coeur. (Et puis c'est tout de même un roman qui finit bien !)

Sarn est un roman qui a des doigts ; et ses doigts viennent toucher et réveiller une partie de l'âme qui est jeune, naïve, aimante, courageuse et reconnaissance.

Lisez Sarn et reprenez contact avec qui vous êtes vraiment, sous toutes les couches de fatigue et de distraction dont le monde et la vie vous ont recouvert.

11 juin 2010

Impatience, découragement, renoncement et dépression

L'impatience est la racine de tous les maux.

C'est elle qui conduit au découragement, qui conduit au renoncement, qui conduit à la dépression.

Imaginez un voyageur (la vie n'est-elle pas un voyage ?), cela fait longtemps qu'il marche... disons trois ans. Et il n'est toujours pas arrivé à sa destination.

S'il est impatient, voici comment il raisonnera :

"Puisque je ne suis pas encore rendu à bon port, c'est que je n'y parviendrai jamais. C'est MAINTENANT ou JAMAIS. Et puisque ce n'est pas maintenant, c'est jamais..."

Et le voyageur fait demi-tour.

Il subira toutes les fatigues et mésaventures du voyage deux fois (à l'aller et au retour) - et tout ça pour rien.
Parce qu'il a renoncé...
Parce qu'il s'est découragé...
Parce qu'il a fait preuve d'impatience.

Et pensez à son état d'esprit sur le chemin du retour : est-ce que vous aimeriez être à sa place ?

Mais si le même voyageur décide de s'armer de patience (et ici le verbe s'armer est à prendre au sérieux), voici comment il raisonnera :

"Je n'ai jamais été aussi près de mon objectif. Je n'ai jamais été aussi près du succès. Il est vrai que je m'imaginais que le chemin serait plus court, mais l'important, c'est que j'avance. Alors je continue... Je continue jusqu'à ce que j'arrive là où je veux aller. J'y arriverai, ou la mort me cueillera sur la route qui mène à mes rêves... l'un ou l'autre."

Alors il continue en sifflotant, sans impatience et sans hâte, sûr de ce qu'il veut, sûr aussi qu'il l'obtiendra.

Aimeriez-vous être à sa place ?

ça dépend de vous.

Peur d'être déçu et dépression

Sur un ton lourd de sarcasme, un lecteur m'écrit :

"C'est vrai que les déceptions ben ça fait jamais de mal mais que du bien. C'est vrai on à toujours ce qu'on veut ouais, et faut jamais renoncer."

Lui croit que les déceptions sont le comble de l'horreur, une cause majeure de dépression, et qu'on ne peut jamais obtenir ce que l'on veut. Son avis - qui n'est pas que son avis, qui est typique - exprime une véritable terreur de la déception et de l'échec. Auxquels le renoncement lui semble donc préférable. Il préfère ne pas vouloir ce qu'il désire, pour éviter l'échec et la déception qui découleraient inévitablement de ses tentatives infructueuses pour l'obtenir.

Ce point de vue est tout à fait respectable, et si vous croyez ça, ce n'est sûrement pas pour rien. Complétons-le.

Qu'est-ce qu'un échec ?

le "résultat négatif d'une entreprise".

Qu'est-ce qu'une déception ?

le "chagrin, la tristesse, la vexation que l'on éprouve quand on s'est laissé prendre au mirage de l'illusion, quand une espérance ne se réalise pas."

A une certaine époque, voici comment j'essayais de réaliser mes rêves : je faisais une seule tentative, une tentative qui était un acte pur, sans rien de calculé ni même de pensé, et quand ça ne marchait pas, je m'effondrais en larmes, écrasée par l'amertume et la frustration.

Puis, quand je m'étais un peu remise de mes émotions, je faisais une autre tentative tout aussi infructueuse, et je pleurais encore plus. Chaque tentative était plus douloureuse que la précédente.

J'avais le choix entre :

1/Ne rien faire ;
2/Faire quelque chose, essuyer un échec, et être terriblement déçue.

Je choisissais le 2 - mais je comprends très bien qu'on choisisse le 1.

Mais regardez un bébé qui apprend à marcher : combien d'échecs essuie-t-il ?...
Des dizaines.
Des centaines.

Et pourtant, il ne pleure pas. Il essaye encore une fois. Jusqu'à ce que ça marche, jusqu'à ce qu'il marche.

C'est peut-être que lui ne se raconte pas des histoires affreuses sur la signification de ses échecs. Quand il tombe sur les fesses, quand il trébuche, il ne se dit pas : "Je le savais... Je suis un incapable. Autant renoncer tout de suite, avant que ça devienne évident pour tout le monde." Non. Lui tire le leçon qu'il y a à tirer de ses échecs (un peu plus à droite, un peu plus à gauche, un peu moins penché en avant) et essaye encore, sans se lasser ni se décourager.

Visiblement, il a compris ce que beaucoup d'entre nous ont oublié : que lorsqu'on essaye encore et encore en tirant à chaque fois la leçon de ses échecs, on finit par y arriver.

Si vous craignez d'être déçu, c'est que vous croyez déjà beaucoup d'autres choses :

1/Que si vous n'y arrivez pas du premier coup, ce sera la preuve que vous êtes nul ;

2/Que si vous n'y arrivez pas du premier coup, vous n'y arriverez jamais ;

3/Qu'en ne faisant rien (rien d'important pour vous), vous ne pouvez pas perdre... Que ceux qui ne tentent rien ne connaissent pas l'échec.

Observons cette troisième croyance de plus près.

Est-ce que, arrivé à la fin de votre vie, vous vous direz avec soulagement : "Je n'a jamais cru en moi-même, jamais rien fait pour réaliser mes rêves, ouf ! Comme ça, je n'ai jamais rien raté... je n'ai jamais été déçu... Si c'était à refaire, je referais exactement la même chose, c'est-à-dire rien" ?

Il y a deux sortes d'échec :

1/L'échec inévitable et normal qui fait partie du processus qui mène au succès (les tentatives du bébé qui apprend à marcher) ;

2/Le véritable échec - celui-ci est une attitude mentale. Le véritable échec, c'est de renoncer.

A la fin de sa vie, celui qui a multiplié les échecs du type 1 est satisfait de son existence, parce qu'il a aussi multiplié les succès (pas de succès sans échecs préalables).

Celui qui a choisi l'échec numéro 2 meurt avec ses regrets :

"Si seulement j'avais eu le courage de..."

Si vous voulez réaliser vos rêves, vous pouvez.

Mais probablement pas avec votre mentalité actuelle (de même que si j'avais gardé ma mentalité d'avant, je serais encore et toujours incapable d'obtenir ce qui me tient à cœur.)

Si vous voulez réaliser vos rêves, vous devez commencez à apprendre.

Apprendre une nouvelle manière de penser...
Apprendre des stratégies qui marchent...
Apprendre, apprendre, apprendre.

Le succès selon Jack est le meilleur livre que je connaisse sur ce sujet-là : en le lisant, vous découvrirez la recette de l'échec numéro 1 - celui qui mène au succès.
Autre livre essentiel : Psycho-cybernetics (en anglais).

09 juin 2010

Voulez-vous ce que vous désirez ? (ou comment passer d'une inertie désespérée à une énergie débordante en trois minutes)

Si vous ne savez pas pourquoi vous vous sentez si faible, si triste, si désespéré, c'est peut-être pour une raison toute bête et très facile à corriger : parce que vous ne voulez pas ce que vous désirez.

Notre énergie et notre joie nous vient de ce que nous aimons (et que nous avons) et de ce que nous aimons (et que nous n'avons pas encore). Ce qui est triste, ce n'est pas de ne pas avoir tout ce que l'on aime - le sort de tout le monde - mais d'avoir renoncé.

Renoncé à obtenir ce que l'on désire. Et donc... renoncé à le vouloir.

êtes-vous sûr de vouloir tout ce que vous désirez ?

Il y a mille et une mauvaises raisons de ne pas vouloir ce que l'on désire, mais elles se ramènent toutes à ces trois :

1/ Ce que je désire n'est pas possible ;

2/ Ce que je désire présente des inconvénients ;

3/ Ce que je désire n'est pas moral (cette raison-là est meilleure que les autres, mais encore faut-il qu'elle soit vraie).

Répondons à ces trois prétextes de ne rien faire...

1/ Ce que vous désirez est possible - sinon, vous ne le désireriez pas... votre envie est un signe. Le signe que vous pouvez obtenir ce à quoi votre cœur aspire.

2/ Ce que vous désirez présente des inconvénients, bien sûr - mais rester immobile dans le statut quo en vous flétrissant sur place en présente encore davantage.

3/ Ce que vous désirez est-il moral ?... Il n'y a que vous pour répondre à cette question-là, mais gardez à l'esprit que tant que ce que vous désirez est légal et ne porte atteinte à personne, vous avez le droit de le vouloir.

Ne vous contentez pas de vouloir ce qui est raisonnable, possible, souhaitable dans l'absolu - voulez ce qui est fou, impossible, et qui présente quelques inconvénients... dès lors que c'est ce que vous désirez.
Il n'y a pas d'autres limites que celles que vous vous imposez à vous-mêmes.
Franchissez-les, et vous verrez que la réalité est moins coriace que vous ne l'imaginiez.

Vous pouvez obtenir tout ce que vous désirez... à condition de vouloir tout ce que vous désirez.

L'ennemi intime

L'ennemi intime vous chuchote à l'oreille : "tu as suffisamment  faire d'effort... maintenant tu dois être récompensé..." Il murmure : "Si tu n'y arrives pas maintenant, c'est que tu n'y arriveras jamais, ne comprends-tu pas ?..." Il dit : "Il y a quelque chose qui cloche chez toi... quelque chose qui cloche à la base... c'est pour ça que tu n'arrives pas à..." Il insinue : "peut-être que si tu les fais payer pour le mal qu'il ne t'ont pas fait, si tu les prends comme bouc-émissaire, tout ira mieux ? Essaye..." Il pseudo-argumente : "La preuve que tu as toutes les raisons du monde de désespérer, c'est que tu désespères."

On dit de lui qu'il ne veut que notre bien, qu'il est notre mode "survie". C'est faux. L'ennemi intime est, comme son nom l'indique, notre ennemi.

Notre faiblesse, c'est d'oublier sa présence et de le croire, en le prenant pour nous. Il voudrait bien nous rendre solidaire de ses pas, pour nous conduire au fond du gouffre - mais nous serions bien bête de le suivre.

01 juin 2010

Comment couper le cordon avec son psy

Supposons que vous voyez un psychanalyste depuis plusieurs mois. Vous n'avez constaté aucun progrès, aucun mieux chez vous - ce que vous avez constaté, c'est des recrudescences d'angoisse. Vous pensez qu'il vaut mieux que vous mettiez un terme à cette thérapie si peu thérapeutique.

Jusqu'ici, tout est logique.

Mais voilà... Il y a quelque chose - quelque chose d'indéfinissable - qui vous arrête, qui vous empêche de quitter votre psychanalyste. Quelque chose qui vous ligote obscurément à son divan, à son silence. Une espèce de charme, ou de sort, ou de mauvais sort...

Comment le briser ?

Comment couper le cordon avec votre psychanalyste ?

C'est le sujet de cet article.

1.Une hésitation bizarre


Pour commencer, étonnons-nous. Lorsque votre plombier aggrave la fuite qu'il était sensé réparer, vous n'êtes pas tenté pour un sou de lui confier encore une fois vos robinets et vos tuyaux. Comment se fait-il que vous soyez tenté de confier encore une fois vos états d'âme et vos pensées à un professionnel qui, lui aussi, abîme ce qu'il est sensé réparer ?...

Vous allez me dire que ce n'est pas du tout la même chose - et c'est vrai, ce n'est pas du tout la même chose.

Mais pourtant, c'est aussi un peu la même chose.

La relation qui vous unit à votre psy est commerciale. Vous lui donnez votre argent, il vous donne un peu de son temps et (en théorie) beaucoup de son aide. Vous lui achetez quelque chose, il vous vend quelque chose. Donc s'il ne remplit par sa part du contrat, c'est-à-dire s'il ne vous aide pas, vous n'avez vraiment aucune raison de continuer à remplir la vôtre, au moins que vous ne vous considériez comme son mécène - et encore, en tant que mécène, vous pouvez lui envoyer des chèques par la poste sans lui rendre visite.

Mais peut-être que vous ne voyez pas les choses ainsi... peut-être qu'à vos yeux, la relation qui vous unit à votre psy n'est pas commerciale.

Dans ce cas, je vous propose de confronter votre perception de la situation à la réalité en cessant de payer votre psy.

(Si vous n'arrivez vraiment pas à couper le cordon, c'est d'ailleurs un excellent moyen pour qu'il le fasse à votre place.)

Arrêtez de payer votre psy, et voyez comment la relation évolue : si elle reste exactement la même, c'est qu'elle n'est pas commerciale. Si elle se dégrade brutalement et s'interrompt, c'est qu'elle était commerciale.

Peut-être que l'argent que vous donnez à votre psy ne représente pas grand chose à vos yeux. Vous avez peut-être un rapport très distancié à l'argent. Mais tout le monde n'est pas comme vous. Il y a des gens aux yeux de qui 10 euros représente une somme importante - et ces gens-là ne sont pas forcément pauvres.

Enfin, là, je sors un peu du sujet...

Juste pour dire que votre relation avec votre psy est commerciale, et qu'il est donc tout à fait étonnant que vous ayez du mal à la couper, sachant que vous n'y trouvez pas votre compte, alors que c'était pourtant bien ce que vous y cherchez : vous y cherchez votre intérêt.

2.Drogue et secte

Mais en même temps, ce n'est pas étonnant du tout.

La psychanalyse est à ranger avec la cocaïne et le cannabis : elle crée une accoutumance et une dépendance. Quand on prend de la psychanalyse trop longtemps, le sevrage devient difficile. Plus on attend, plus il est ardu. Vient un moment où il devient quasiment impossible.

On peut aussi comparer la psychanalyse à certaines Prépa prestigieuses (Hypokâgne par exemple), qui déstabilisent complètement leurs élèves. Lorsqu'ils en sortent, ils sont complètement névrosés et passent ensuite toute leur vie à regretter l'époque glorieuse où ils étaient en prépa. Ou encore, on peut comparer la psychanalyse à la scientologie ou une secte satanique  : il est très facile d'y entrer, y rester coûte cher à tous points de vue, en sortir est difficile et compliqué.


3.Un cordon ombilical

Pour vous aider à couper le cordon, examinons de plus près la nature du lien obscur qui vous ligote à votre psychanalyste.

Ce cordon est-il un cordon ombilical ?

Dans la mesure où votre psychanalyste vous pousse (soit ouvertement, soit subtilement) à reporter sur le dos de vos parents la responsabilité de tous vos malheurs, qu'il vous incite à couper tout lien d'amour avec eux... oui. Le psychanalyste se pose en père ou mère de substitut. Les vrais étaient ratés, vous dit-il ou vous suggère-t-il, mais lui, lui incarne à merveille le Père ultime, c'est-à-dire le Père céleste : il comprend tout, il sait tout, et il en dit le moins possible, pour que vous continuez à croire qu'il comprend tout et qu'il sait tout...

Dire adieu à votre psy, c'est dire adieu à un père divin - ou plutôt à un similacre de père divin.

Mais tant que vous ne voyez pas que ce n'est qu'un leurre, l'adieu est difficile, presque impossible.

4. Un étranger dans votre for intérieur


Quand vous étiez petit, vous faisiez complètement confiance à vos parents : de même, aujourd'hui, la relation psychanalytique vous a conduit à faire de plus en plus confiance à votre psy. C'est inévitable : elle a été conçue dans ce but. En vous livrant au jeu des libres associations devant lui, c'est-à-dire en pensant à haute voix, vous lui avez donné accès à l'intimité de votre conscience. Parce que vous avez agi comme si vous lui faisiez aveuglément confiance, vous avez été conduit à lui faire aveuglément confiance. Nos choix ont une répercussion directe sur nos dispositions mentales. Soit vous refusiez de jouer le jeu, soit vous le jouiez selon les règles établies par Freud : vous avez accepté de jouer le jeu, et la conséquence, que vous n'aviez pas prévu mais qui était inévitable, c'est que vous vous êtes largement ouvert à votre psy. Vous l'avez fait entrer dans une zone qui, en principe, reste strictement privée. Votre conscience est votre for intérieur, et ce for est aussi un fort : vous avez fait entrer un autre dans votre château.

Couper le cordon est difficile, parce que cette personne, ce psy, est devenu une partie de vous. Vous l'avez laissé entrer au cœur même de vos processus mentaux.

4. Une relation asymétrique


L'inverse n'est pas vrai.

Vous n'êtes pas devenu une partie de votre psy. Vous ne l'avez pas écouté penser à haute voix pendant des heures. Vous ne savez rien de sa vie personnelle, rien de sa vie sexuelle. Vous n'avez aucun accès à ses rêves. Vous n'avez aucune influence sur ses choix.

Regarder en face l'assymétrie de la relation devrait vous aider à la couper.

Vous vous sentez peut-être coupable de quitter votre psy, mais lui ne se sent pas coupable de prendre votre argent sans vous aider (ou pire, en vous enfonçant dans votre mal-être). Vous êtes dépendant de lui, il n'est pas du tout dépendant de vous. De même, le fournisseur de drogue n'a pas besoin du drogué qui lui en réclame - si ce n'est financièrement...

5. Confiance et méfiance

Conclusion (incomplète et provisoire), si vous voulez couper le cordon qui vous relie à votre psychanalyste, vous devez apprendre à vous méfier de lui.
Quelqu'un vous a-t-il trahi par le passé ?
Une catégorie de personnes vous inspire-t-elle une méfiance viscérale ?
Réfléchissez à tous les points communs que vous pouvez trouver entre cette personne ou ce groupe de personne, et votre psy.
Quand vous aurez trouvé cinq points communs, vous serez sur la bonne voie.

6. Des livres pour redevenir libre

Savoir, c'est pouvoir, dit-on.
C'est l'un des proverbes les plus profonds et les plus sages qui soit.
Plus vous en saurez sur la psychanalyse, plus vous en serez libre. De plus, quand vous serez éclairé, vous pourrez aider d'autres personnes en les détournant de la sombre impasse psychanalytique.
Je vous conseille Le livre noir sur la psychanalyse (livre extrêmement riche et excellent - sauf un très court chapitre de publicité mensongère pour les antidépresseurs qu'il suffit de sauter), les illusions de la psychanalyse (très bon livre écrit par un ex-psychanalyste aux idées claires), et Mensonges freudiens (une biographie de Freud qui le montre sous son vrai visage - dommage qu'il ne parle pas de ses meurtres). Le crépuscule d'une idole est aussi un très bon livre sur Freud.