Il y a tous les cas de figures, tous les cas de quiproquos :
- ceux qui croient que leur problème est physique alors qu'il est mental ;
- ceux qui croient que leur problème n'est QUE physique alors qu'il est AUSSI mental ;
- ceux qui croient que leur problème est mental alors qu'il est physique ;
- ceux qui croient que leur problème n'est QUE mental alors qu'il est AUSSI physique.
Dans la première catégorie se rangent tous ceux qui, par poltronnerie, matérialisme et immaturité intellectuelle "zappent" complètement leur mal-être métaphysique, et se laissent convaincre avec gratitude par leur médecin ou leur psychiatre que leurs difficultés psychologiques et leurs carences spirituelles n'en sont pas, mais qu'elles sont plutôt les conséquences d'un "neurone cassé" (ils ne le disent pas comme ça, mais c'est l'idée : un problème purement mécanique dans le cerveau).
Dans la troisième catégorie, se rangent ceux qui, sentant que quelque chose ne fonctionne pas normalement dans leur corps, se tournent vers des médecins qui, trop orgueilleux pour reconnaître honnêtement leur ignorance, disent "c'est psychologique" au lieu de dire "je ne sais pas d'où ça vient". Leur(s) maladie(s) étant inexpliquées, on les classe parmi les psychosomatiques. S'ils se laissent influencer par le prestige de la blouse blanche, ils iront soigner chez un psychanalyste un problème biologique - avec toute l'absence de résultats que l'on peut en attendre.
Il faut savoir s'écouter ; car lorsqu'on ne s'écoute pas suffisamment, on suit les figures d'autorité bêtement, veulement, moutonnement - et ça, c'est très mauvais pour la santé physique comme pour la santé mentale.
S'écouter, ce n'est pas tomber dans l'hypocondrie, mais plutôt faire confiance à ses sensations, à ses pensées : bref, se fier à soi-même.
Tant de gens n'évaluent la pertinence des informations qu'ils reçoivent qu'en fonction de leur émetteur !... Si c'est le journaliste du journal télévisé qui l'a dit... alors, c'est vrai. Si c'est quelqu'un qui n'a pas de titre et qui rame à contre-courant... alors, c'est faux. Ils ont perdu de vue le sens du mot "vérifier". On ne peut vérifier qu'en faisant usage de son jugement ; ce n'est pas une procédure automatique.
La dignité de l'être humain, c'est cette capacité à faire des choix éclairés - mais quels choix sont éclairés quand on fait aveuglément confiance à certains, et qu'on éprouve une méfiance tout aussi aveugle envers certains autres ?... Confiance et méfiance ne doivent pas remplacer l'examen réfléchi des arguments et des preuves. Ce n'est pas parce que je fais confiance que je ne dois pas vérifier (au contraire : si je vérifie et que ma confiance est bien placée, je serai renforcée dans mon choix) - et ce n'est parce que je me méfie que je ne dois pas vérifier.
Ne laissez pas votre santé mentale et physique aux mains des spécialistes ; ne croyez pas qu'il vous faut "lâcher le volant" pour être aidé ; personne n'est mieux placé que vous pour prendre les meilleures décisions pour vous.
On définit trop souvent l'âge adulte comme celui de l'indépendance financière, mais l'âge adulte, c'est avant tout celui de l'autonomie intellectuelle. Tous ces gens craintifs et moutonniers qui remettent leur santé, leur esprit, leur corps, leur cerveau à d'autres sont ou seront des victimes.
Ils croient encore que n'importe qui (à condition que la société lui reconnaisse une certaine compétence) est plus apte qu'eux à s'occuper d'eux.
C'est une illusion. Les gens, tous les gens, sont égoïstes. Ils ne se soucient de vous que très peu. Et si vous ne réfléchissez pas activement, si vous ne consacrez pas toute votre énergie mentale, à vous, à votre vie, à chercher des solutions à vos problèmes - personne ne le fera.
On vous laissera mariner dans la souffrance émotionnelle et physique. On vous laissera vous y engluer.
Autour de moi, je vois beaucoup de gens qui consacrent une énergie incroyable à l'amélioration de leur domicile. Ils font des travaux, agrandissent, aménagent, redécorent, plantent, protègent, refont à neuf... Mais ils ne passent pas le quart de cette énergie à organiser leur vie, à se demander ce qu'ils veulent, à chercher des solutions à leurs problèmes physiques et/ou mentaux.
A quoi bon une belle maison, si on y souffre ?
A quoi bon le décor, si l'acteur principal est dégoûté de la vie ?
L'important n'est pas la coquille. La partie nutritive de l'escargot se cache à l'intérieur.
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