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28 août 2008

MENACES VAGUES ET VRAI DANGER : L’AKATHISIE

Dans le discours officiel, on trouve parfois, par-ci par-là, quelques avertissements vaguement menaçants, tels que ceux-ci :

« Bien sûr, certains peuvent se trouver guéris, pour la raison que beaucoup de dépressions guérissent spontanément ; mais on ne sait jamais au bout de combien de mois de souffrance. Quant aux autres, c’est la dérive, le marasme, l’aggravation. »
« Avant les années 50, les médecins ne disposaient pas de médicaments antidépresseurs efficaces et les dépressifs étaient livrés à eux-mêmes et à leur souffrance. Sans traitement, une dépression modérée à sévère risque de ne pas guérir, ou de récidiver rapidement. »
Mais ce genre de mise en garde ne vaut pas une bonne étude bien objective. Pourquoi le discours officiel ne cite-t-il jamais de chiffres qui prouveraient par A plus B que, lorsqu’on est déprimé, consulter son médecin et suivre un traitement, c’est bon pour la santé ?...
La raison en est simple. Les chiffres disent le contraire. Ça semble difficile à croire, mais toutes les études sérieuses convergent dans le même sens : pour un dépressif, le fait de ne suivre aucun traitement est nettement moins dangereux que le fait de se laisser prescrire des antidépresseurs par son médecin.
Ainsi les chances de survie d’un dépressif qui se soigne tout seul aux huiles essentielles, ou qui ne se soigne pas du tout, sont bien plus élevées que celles d’un dépressif que son docteur soigne à la Paroxetine, par exemple. Des études très concluantes le démontrent : comparés aux adultes déprimés qui ne prennent qu’un placebo (autrement dit rien), les adultes déprimés qui prennent de la Paroxetine sont 6,4 fois plus nombreux à se suicider.
Lors des premières études menées sur le Prozac, le produit a été testé sur des personnes dont les dépressions étaient modérées ou légères, et qui n’avaient pas d’idées suicidaires. En tout, 286 personnes ont suivi le traitement jusqu’au bout (50% des participants ont arrêté, généralement à cause des effets secondaires). Parmi ces gens qui n’étaient pas suicidaires en commençant leur traitement au Prozac, 16 se sont suicidées. Le traitement ne durait pourtant que de quatre à six semaines.
D’autres études vont dans le même sens.
La présidente de l’association Prozac Survivor’s Support Group fait aussi part de ses observations : « J’ai personnellement parlé avec 400 personnes à qui le Prozac a été prescrit pour différentes raisons : obésité, tabagisme, dépression, etc. Le scénario est toujours le même. Ils ne sont pas suicidaires avant de commencer le traitement, mais ils le deviennent après. Quand ils arrêtent, ils ne le sont plus. »
Une petite question, posée sur l’un des forums de Doctissimo, est elle aussi significative : « Est-ce que c'est normal qu'après avoir pris mon cachet (fluoxerine, générique du prozac), j'ai encore plus envie de mourir et pire je me sens parfaitement capable de me suicider ? »
Ces informations peuvent choquer… mais le plus grand risque, c’est qu’elles ne choquent pas. Qu’elles passent inaperçues, noyés dans les flots épais du discours officiel. Ce qui est trop différent de l’horizon d’attente reste à la périphérie de la conscience, et en disparaît rapidement. Certaines informations sont trop décalées par rapport à notre univers de croyances pour qu’on les prenne sérieusement en considération, en examinant soigneusement tout ce qu’elles impliquent.
Ce que ces enquêtes ont mis en évidence, des enquêtes variées menées dans des pays variés, c’est que les antidépresseurs sont à l’origine de nombreux suicides. Bien sûr, ces médicaments (on ne va pas leur refuser ce nom, depuis le temps qu’ils le portent) ne convainquent pas tout le monde de se tuer – de même que le gens qui boivent de l’alcool ne deviennent pas tous alcooliques. Mais ces suicides-prozac et ces suicides-paroxetine sont aussi étroitement liés à ces molécules chimiques que l’alcoolisme est lié à l’alcool.
Puisque les antidépresseurs poussent au suicide, il faudrait peut-être changer leur nom. Au lieu de les appeler des « antidépresseurs », on devrait plutôt les appeler des « suicidatifs » - mot qui peut aussi s’épeler « suicide hâtif ».
Ce serait beaucoup plus clair, ça éviterait des quiproquos regrettables, et intellectuellement, ce serait plus honnête. Mais les responsables marketing de l’industrie pharmaceutique ne seraient probablement pas d’accord pour rebaptiser leur produit.
Les faits, et les chiffres, sont là, incontestables – mais comment les antidépresseurs poussent-ils au suicide ?... Le mécanisme reste difficilement compréhensible tant qu’on ne connaît pas l’existence de l’akathisie.
Ce mot étrange ressemble à du japonais, mais la réalité qu’il désigne n’a vraiment rien de zen. L’akathisie est un trouble neurologique atroce : on tremble, on est surexcité, on est dans un état d’agitation interne intense, on est dans l’impossibilité de rester tranquille, de s’asseoir, on a besoin de sortir de sa peau ; ces sensations sont tellement insupportables qu’on peut en devenir frénétique, furieux – dans certains cas jusqu’au meurtre, au suicide.
Voici un témoignage de première main sur l’akathisie : « Voilà ce qui se passait pour moi lorsque je prenais un neuroleptique quelconque (à dose "classique") : au bout de quelques heures pour certains (abilify, risperdal) ou au bout de plusieurs jours pour d'autres (zyprexa, solian), je sentais monter en moi à la fois un terrible sentiment de désarroi, d'angoisse en même temps qu'une extrême agitation : j'étais incapable de tenir en place et il fallait absolument que je bouge, que je marche, voire courir : c'était vraiment un cauchemar : ça allait jusqu'à me donner exprès des coups pour m'étourdir, à crier comme pour extirper de moi cet énervement. Ca durait ainsi au moins 4 à 5 heures (autant te dire qu'à chaque fois, je n'ai pas été loin d'être hospitalisé en urgence) puis ça se calmait très progressivement. J'ai compté qu'il me fallait minimum dix heures après le début des premiers signes pour retrouver complètement mon état normal. »
L’akathisie est répertoriée dans le répertoire des troubles mentaux ; ce n’est pas, cependant, une maladie en tant que telle, ou du moins ce n’est pas une maladie comparable à la dépression, puisque la cause de l’akathisie est, elle, parfaitement connue : on sait depuis longtemps que l’akathisie résulte de la consommation de psychotropes ou antidépresseurs. En fait, tous les médicaments du type IRS peuvent déclencher l’akathisie – autrement dit, non seulement le prozac… mais le… et le… peuvent tous provoquer l’akathisie qui mène au meurtre et/ou au suicide.
L’akathisie est le chaînon qui relie la prescription d’antidépresseurs par des médecins soucieux du bien-être de leurs patients et certains meurtres et suicides étranges.
De nombreux cas de suicide causé par l’akathisie ont été déjà répertoriés au Etats-Unis. Des procès ont été intentés contre des firmes pharmaceutiques à ce sujet. Quoique la France soit l’un des pays où l’on consomme le plus d’antidépresseurs, elle a par miracle été épargné jusqu’ici par l’akathisie – tout comme elle a été épargné par le nuage de Tchernobyl.
Les laboratoires pharmaceutiques ont de la chance : les suicides causés par l’akathisie ont toutes les chances de passer inaperçu. La personne qui se suicide était déprimée (c’est pour ça qu’elle prenait un antidépresseur) : on va donc très naturellement imputer son suicide à sa « dépression ». Encore une fois, ce n’est pas le médicament qui protège contre la maladie, mais la maladie qui protège le médicament.
Quant à la personne « soignée », rien ni personne ne la protège. Pour les firmes pharmaceutiques, la priorité numéro un est de mettre la réputation de leurs best-sellers à l’abri des faits qui pourrait leurs faire du mal - pas de mettre la vie des personnes à l’abri des effets de leurs best-sellers. Tant pis pour les gens : l’essentiel est que le prozac, lui, ne souffre pas.
Ce point de vue peut paraître cynique, et il l’est, mais qui a jamais cru que des grandes entreprises qui ramassent des millions, voire des milliards grâce à la maladie ont pour priorité la santé des gens ?... Ce serait étrange, carrément bizarre.
Vous vous dites peut-être que l’akathisie ne touche qu’un tout petit pourcentage de personnes, et qu’il n’y a donc aucune raison que ça tombe sur vous – mais ne supposez pas trop vite. Le pourcentage de cas d’akathisie n’a pas encore été calculé pour une seule raison : personne n’a intérêt à le connaître, si ce n’est les dépressifs, et eux ne sont pas en état de faire des enquêtes.
À partir des études préliminaires à la mise sur le marché du Prozac, on peut quand même avancer un pourcentage : sur un traitement court de 4 à 6 semaines, le pourcentage d’akithisie conduisant au suicide serait situé entre 5,29 % et 5,59 %. (Ce pourcentage ne prend pas en compte les akathisies qui n’ont pas conduit à la mort.) C’est bien plus que la probabilité de gagner au loto quand on y joue. Ce chiffre est obtenu en généralisant les résultats obtenus sur un petit nombre de personnes, mais il n’y là rien de choquant : c’est la manière habituelle dont procède l’industrie pharmaceutique. Il est à noter qu’on ne sait pas du tout quel est le pourcentage d’akathisies mortelles sur des personnes déjà suicidaires avant de commencer le traitement – mais on peut supposer qu’il est bien plus important.
Parmi les nombreux « drames familiaux » qui font si souvent la une du journal télévisé (un père de famille tue sa femme et ses enfants et se tue ensuite), certains sont probablement causé par l’akathisie – car il faut bien que le pourcentage se manifeste quelque part. Mais l’industrie pharmaceutique peut dormir tranquille : le discours dont elle a inondé les médias a suffisamment anesthésié les consciences pour que personne ne fasse le rapprochement.
Et d’ailleurs, comment suspecter un « antidépresseur » ?... Son nom même le met à l’abri de tout soupçon. Si le suicidatif s’avouait comme tel, là oui on serait méfiant – mais dans ce cas-là, le problème ne se poserait même pas : personne n’en voudrait pour se soigner.
L’histoire de l’akathisie ne s’arrête pas là. Comme l’industrie pharmaceutique n’est jamais à court de ressources, elle a inventé des médicaments contre l’akathisie. Quoi de plus ingénieux ?... De cette manière, un effet potentiellement mortel (et pas seulement pour celui qui en souffre, aussi pour ceux qui ont la malchance d’être à côté), effet qui aurait pu et aurait dû briser définitivement la carrière du dit médicament, devient lui-même une source de profits. Bien sûr, ces nouveaux médicaments ont lui-même de nouveaux effets négatifs. Qu’on traitera avec d’autres médicaments qui auront eux-mêmes d’autres effets négatifs, etc.
Quant à la solution la plus naïve, celle qui consiste à arrêter le médicament qui déclenche l’akathisie, elle est fortement déconseillée par les psychiatres : « Pour le patient, l'akathisie est très incommodante et constitue de ce fait un motif important d'arrêt du traitement. Mais arrêter ou diminuer la dose de la médication de sa propre initiative n'est jamais une bonne idée : en effet, les antipsychotiques ne sont pas prescrits sans raison. Si vous arrêtez de les prendre, vous risquez de retomber malade. »
Cette dernière phrase implique que quelqu’un qui souffre d’akathisie n’est pas malade… Mais qu’est-ce qui est le plus dangereux : être psychotique, ou risquer le meurtre ou le suicide par akathisie ? Dans le cadre du discours officiel, tout problème pour lequel on se fait soigner est, par principe et par définition, infiniment plus grave que toute conséquence du traitement pris pour se soigner – même si cette conséquence est la mort.
Ce type de minimisation ne change cependant rien à la réalité : les antidépresseurs sont un moyen mais aussi une cause de suicide – et c’est l’akathisie, ce trouble neurologique occulté, qui joue le rôle de facteur déclenchant.

16 commentaires:

  1. Bonjour,

    Je souffre d'Akathisie depuis quelques jours sans doute induit par l'abilify, ça deviens insupportable. Je peux pas tenir en place j'ai le besoin de toujours étirer les membres de mon corps et suis pris d'impatience terrible, je suis dans un état d'insatisfaction perpétuel où la seule envie est de bouger dans tout les sens pour retrouver un certain calme. C'est étrangement paradoxal. J'ai arrêté le traitement depuis, j'attends mon prochain rendez-vous avec le médecin, mais je ne sais quoi faire. Est-ce un état passager et il faut attendre que le sevrage passe?

    Merci par avance.

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  2. Bonjour,

    je ne suis pas spécialiste mais d'après ce que j'ai lu, il faut juste être patient(e) et attendre que ça passe... car ça passe, c'est certain. Courage !

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  3. Merci pour votre réponse.
    Savoir que cela n'est que passager aide à tenir vers un meilleur état.

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  4. Bonjour mon père souffre de tremblements dans les jambes et parfois jusqu'aux bras. Cela lui procure des fourmillements ou des crampes le plus souvent, il ne peut pas rester en place derrière un bureau, quand il se déplace il peut s'arrêter net car crampes soudaines. Je ne sais pas quoi faire pour l'aider? Son medecin lui a donné des médicaments contre " la maladie de Parkinson" et il a eu des antidepresseurs. Là il a des médicaments également à base de benzo.
    Est ce que quelqu'un pourrait me dire s'il a une Akathisie? et surtout comment faire pour l'aider à dormir mieux et à redevenir mon papa d'avant?... Merci beaucoup de m'aider....

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  5. La contrainte médicamenteuse : licence pour l'exercice d'un sadisme médical en hôpital psychiatrique.

    Votre analyse est fort pertinente et explique sans doute une bonne partie de l'inertie contre le changement rapide des traitements et méthodes thérapeutiques employés en particulier en psychiatrie.
    Ce qui aggrave encore ce constat c'est que le refus des traitements par le patient n'est pas admis par nombre de psychiatres traitants dans les hôpitaux psychiatriques et qu'ils ont tout pouvoir pratique de l'imposer malgré toutes les protestations de leurs patients qui n'ont plus aucun autre interlocuteur.
    Du coup il devient impossible à certains malades d'échapper à la torture de l'akathisie due aux neuroléptiques. Ils sont "face à un mur" sur lequel on les "écrase", et le dénouement par le suicide pourra alors souvent être officiellement expliqué par la pathologie.
    Des meurtriers plus ou moins conscients continuent ainsi de porter le doux nom de médecin.

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  6. J'étais en clinique psychiatrique pendant un mois et ils m'ont donné des antipsychotiques. Je ne connaissait même pas le nom des médocs qu'ils me donnaient. Un soir je ne pouvais plus tenir en place j'étais obligé de courir à cause d'un médoc qu'ils m'ont donné. Heureusement ils m'ont fait une piqure avec un médicament dont j'ignore le nom qui m'a calmé.

    Ensuite plus tard j'ai pris du Risperdal une seule fois je pouvais pas tenir en place après. J'ai n'en ai plus jamais repris. J'ai également testé divers antipsychotiques (solian, zyprexa, ...). Heureusement je ne les ai pas pris sérieusement et j'ai vite laissé tombé sans subir de séquelles.

    J'ai aussi pris du Deroxat il y a quelques années et du Zoloft pendant quelques temps mais pas assez pour subir d'effet secondaires (je ne les ai pas pris plus de quelques mois), mais ces médicaments ne m'ont pas apporté grand chose. Le Deroxat me rendait plutôt apathique et inactif alors que je suis déjà plutôt inactif de caractère mais ça a empiré.

    Je comprends que l'akathisie doit être dure à supporter sur le long terme.
    Actuellement j'essaie d'arrêter les benzodiazépines (Seresta + Halvane), J'ai l'impression d'avoir des symptômes qui se rapprochent de l'akathisie bien que je suis capable de contrôler mes mouvement je ressens comme une nervosité et une envie de bouger. Je pense que ce n'est encore pas trop grave par rapport à ce que d'autres personnes ont pu subir.
    J'ai peut être fait une erreur en voulant arrêter les anxiolytiques et le somnifère d'un seul coup. Au bout de 4 jours d'arrêt je suis obligé de reprendre un demi Seresta (1/2 par jour depuis 2 jours) parce que c'est trop dur. J'avais déjà arrêté les anxiolytiques dans le passé mais cette fois c'est beaucoup plus dur (j'en ai pris 5 mois environ)

    Mon psychiatre m'a proposé de reprendre des antipsychotiques mais je n'accepterais plus jamais, je ne veux pas avoir de problèmes.
    Les antidépresseurs aussi c'est fini je n'en prendrai plus si on m'en propose.
    Les anxiolytique et les somnifère j'essaierai de pas en prendre trop souvent, pas plus de 2 à 3 fois par mois mais il faut que je fasse gaffe c'est une vraie drogue on peut vite se faire piéger.

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  7. Cela fait un an que j'essaie d'arrêter le zoloft, mais au bout de quelques jours les angoisses reviennent et m'étouffent; Depuis quelques mois mes impatiences ont gagné mon corps entier, j'ai même l'impresssion qu'elles me transpercent le coeur, mon corps entier parait être traversé par du courant électrique. je prends un zoloft 50 tous les trois jours pour diminuer mais je ne sais pas si c'est la bonne solution. Mon médecin minimise, il se moque même de ma façon d'arrêter mais ne me donne pas de solution. avez vous une autre solution.

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  8. Bonsoir,

    diminuer est une bonne idée ; peut-être pouvez-vous aussi diminuer la dose (un demi-cachet, puis un quart de cachet, puis rien) ? Il y a deux écoles pour les sevrages : ceux qui pensent qu'on peut arrêter d'un coup, les autres qui pensent qu'il faut arrêter progressivement. L'important c'est bien sûr d'arrêter ; et franchement, je n'ai pas réussi à savoir quelle méthode est la moins désagréable. Je crois que si j'étais vous, j'arrêterais d'un coup à un moment favorable (vacances). Pour ce qui est de récupérer votre calme, je peux vous proposer MENTALPAX, ce n'est certainement pas la solution miracle, mais ça peut aider.

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  9. http://marre-de-la-vie.blogspot.fr/2013/01/essayez-gratuitement-mentalpax-un.html

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  10. J'ajoute juste que vous avez raison d'espacer les doses dans le temps, c'est une pas important vers l'arrêt complet et définitif, mais il faut aussi les diminuer, sinon ça risque de vous faire vivre plusieurs mini-sevrages pénibles (entre chaque dose).

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  11. Bonjour
    Je prends de la miansérine (cf athymil qui n'est plus en vente)depuis quelques années (avec sevrages à plusieurs reprises), essentiellement pour bien dormir... Mais là c'est la 3e fois que la molécule me donne une insomnie totale (endormissement au petit matin seulement) et surtout, des impatiences motrices, et de l'akathisie, du moins je la qualifie comme telle car je sens mon cerveau se réveiller en sursaut chaque fois que je vais m'endormir, me tenir en éveil malgré moi, me faire bouger dans tous les sens alors que je ne rêve que de repos... En effet, il m'arrive (est-ce dû à la prise trop fréquente de ce médicament) de sentir que mon cerveau me dicte de sortir de moi-même, et c'est plus fort que ma propre volonté, comme si mes nerfs ne m'obéissaient plus, que je voulais me mettre à courir, à sauter par la fenêtre, à me jeter contre les murs... Est-ce que le cerveau n'est plus connecté avec le reste du corps et donne des "ordres désordonnés" ?...

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  12. Bonjour Béatrice,

    merci de votre commentaire et bienvenue sur ce blog.

    je ne suis pas spécialiste de l'akathisie : j'en sais juste ce que j'ai expliqué dans cet article. Cependant si j'étais à votre place j'arrêterais définitivement un "médicament" qui a des effets aussi destructeurs.

    Amicalement,

    Lucia

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    1. Merci,
      oui ce message au sujet de la miansérine était plutôt un avertissement, pour déconseiller les gens d'en prendre, ou les faire réfléchir, même si c'est un excellent somnifère à la base (combien de nuit pleines et rondes, de 10 heures d'affilée de sommeil, j'ai pu "déguster", alors que j'ai toujours eu un sommeil extr difficile ....!!) ; je vais écrire par ailleurs à mon centre de pharmacovigilance pour signaler cet effet secondaire que je trouve anormal (http://ansm.sante.fr/Activites/Pharmacovigilance/Centres-regionaux-de-pharmacovigilance). Merci encore pour votre article à propos de l'akathisie.

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  13. Vous avez bien raison. Votre témoignage sera certainement utile à d'autres.

    J'espère que votre sevrage sera rapide ; pensez à prendre du chlorure de magnésium (ou du nigari, c'est pareil) avant de vous coucher pour favoriser votre endormissement. Le sport aide aussi beaucoup, mais je pense que vous le savez. avez-vous pensé à l'hypnose et/ou à des programmes audio ? Il y en a qui sont très efficaces pour s'endormir.

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  14. Bonjour,suite a une anesthésie générale (rhinoplastie),je souffre d'akathisie,je suis vraiment en détresse bien que ce soit atténué depuis 6 jours,j'ai toujours ces impatiences qui me bouffent,tel un volcan en ébulition dans le corp,l'impression de ne pas contrôler le temps ,tellement je me sens opréssée par ces impatiences !en sortant de l'hôpital c'etait pire car je ne pouvais pas rester assise,le trajet retour a été une torture ,je ne sais pas comment j'ai réussi a m'endormir !enfin actuellement j'ai peur,car je me réveille toujours avec la même sensation ,les impatiences qui ne me quittent plus ,6 jours c long!je ne prends aucun medicaments ,il est vrai que je suis très fatiguée de l'anesthésie,je dois avoir une petite tension,je m'allonge régulièrement ,je ne peux rien faire a la maison ,peut-etre que mon corps a du mal a prendre le dessus sur les effets nefastes de l'anesthesie ou calmants! j'ai l'ipression qu'on m'a donne une dose de cheval à l'hopital, il m'a fallu des heures pour pouvoir émerger,je sais juste que j'ai eu 4calmants d'après les dires de l'infirmière et qu'elle comprenait pourquoi je me réveillait pas ....c'etait une hospi en ambulatoire,sortie le jour même,je sais pas ou j'ai trouve la force de me lever ....
    Enfin,à l'heure actuelle,j'ai juste besoin d'être rassurée,dites moi que ça passe cette akathisie?!!!qu'en retrouvant la forme,les effets secondaires disparaitront?

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    1. Bonjour,
      Je réponds à ton commentaire des années après, et j’espère qu’aujourd’hui tu ne vis plus cette souffrance. Je tenais à commenter car j’ai vécu la même chose que toi. Rhinoplastie corrective en 2020, anesthésie générale biensur. Suite à ma première opération je n’ai pas eu de souci majeur, principalement une grosse fatigue ce qui est normal. Mais à la deuxième opération, comme toi j’avais de sentiment insupportable d’impatience, le trajet du retour était une vraie torture. En rentrant j’ai tenté de dormir et malgré l’énorme fatigue je ne pouvais pas . Une douleur horrible comparable à une brûlure intense me traversait les jambes, et j’étais dans l’impossibilité d’arrêter de les bouger ne serait-ce que 10 secondes, c’était plus fort que moi. Je faisais des allers-retours dans la maison sans arrêt j’ai du descendre et monter les escaliers une bonne quinzaine de fois. Mes proches ne comprenaient pas ce que je leur disais ressentir et ne comprenaient pas que je ne pouvais tout simplement pas arrêter de mettre mes jambes en mouvement. En plus de ça une grosse fièvre. La situation était tellement insupportable que j’en ai fait une crise d’angoisse et mes proches m’ont amenée aux urgences. Au bout de quelques heures la situation c’est apaisée et la situation a disparu. Je me suis toujours dit que c’était probablement une sorte de symptôme post opératoire qui jouait sur ma lucidité et me faisait délirer. Mais après avoir lu ce post et tout ces commentaires je me sens moi seule. Je n’ose pas imaginer l’horreur et le désespoir que les personnes qui vivent ça au quotidien doivent ressentir. Courage à tous ceux et celles qui doivent vivre avec cette situation.

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