Le mot "thérapie" est en lui-même porteur d'espoir.
Mais il ne suffit pas de le prononcer pour changer n'importe quoi en thérapie.
Inversement, il y a des activités précises qui peuvent être profondément thérapeutiques sans porter cette étiquette.
Le problème actuel (enfin, l'un des milliards de problèmes actuels) c'est que ce qui est réellement thérapeutique n'est pas réputé l'être, et ce qui est réputé l'être, ne l'est pas.
Mais la réalité est encore pire : ce qui est sensé être thérapeutique est le contraire.
On a collé l'étiquette "médicament" sur des poisons.
On a prétendu que des tortures étaient des soins.
Et aujourd'hui, on continue à vivre sur ces illusions mortifères, et à agir (ou à laisser agir) conformément à ces illusions.
Prenons par exemple le groupe nominal "thérapie électro-convulsive" (TEC).
Le nom "thérapie" est sensé donner l'information principale, les adjectifs ne sont là que pour le compléter. Si par exemple on parle de "petite fille blonde", l'essentiel de l'information c'est qu'on a affaire à une petite fille ; sa blondeur est une information annexe.
Mais dans le groupe nominal "thérapie électro-convulsive", l'information essentielle est dans les adjectifs. Le nom n'est là que pour faire joli, que pour inspirer confiance. Confiance dans des convulsions déclenchées par de l'électricité.
Une crise d'épilepsie en pire.
Imaginons que votre chien ait le poil terne, les yeux las, et qu'il semble en proie à une mélancolie profonde : auriez-vous l'idée de lui électrocuter la truffe pour lui remonter le moral ?... Pas si vous l'aimez.
Les psychiatres n'aiment pas leurs patients. C'est pour ça qu'ils ont eu l'idée de les électrocuter pour leur changer les idées, leur faire voir la vie sous d'autres couleurs.
Si nous nous laissons manipuler par ceux qui manipulent les cerveaux des gens - que ce soit par l'électricité ou par le choix d'un vocabulaire habile - nous serons, nous sommes déjà, en danger. Et si nous ne sommes pas en danger personnellement, nous mettons par notre inconscience d'autres personnes - parfois les gens que nous aimons - en danger.
C'est pour ça que l'ignorance est, dans une certaine mesure, quelque chose de moralement répréhensible - dans la mesure où ceux qui y croupissent ont les moyens d'en sortir, bien sûr.
Combien de parents, bêtement dociles à la voix-de-leur-psychiatre, ont fait avaler à leur enfant de la Ritaline ?...
Leur ignorance les a rendu complice de maltraitance à l'égard de leur propre enfant - car droguer un enfant et abîmer son cerveau, c'est au moins de la maltraitance.
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