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03 septembre 2006

Regarder en haut, regarder en bas

Parmi les mille et uns secrets du bonheur (et ce n'est pas le principal), se trouve celui-ci : regarder en bas plutôt qu'en haut.

Pour évaluer sa chance, il y a deux manière de procéder : on peut prendre en compte tous ceux qui ont moins de chance que soi, et toutes les catastrophes auxquelles on aurait pu avoir droit et auxquelles on a échappé, ou - c'est la deuxième méthode - envisager tous les avantages, opportunités... auxquels on a pas eu droit, et regarder du côté des plus beaux, riches, intelligents, etc., bref du côté des plus chanceux que soi.

La loi du contraste (qui fait paraitre le même rond petit lorsqu'il est entouré de grands ronds, et grand lorsqu'il est entouré de petits ronds) fait que si l'on regarde en bas, on aura la sensation d'être en haut, tandis que si l'on regarde en haut, on aura la sensation d'être en bas.

Les personnes chanceuses sont persuadées qu'elles ont de la chance parce qu'elles envisagent tous les désastres qui auraient pu avoir lieu et qui n'ont pas eu lieu, et qu'elles comparent leur sort à ceux des personnes qui souffrent plus qu'elles, ou qui ont objectivement moins de chance qu'elles.

Cette perception subjective, cette croyance en leur chance, peut générer par la suite dans la réalité des chances objectives - car ce que l'on croit intimement est souvent confirmé par les événements, probablement parce que notre attitude mentale conditionne et détermine subtilement les réactions des autres à notre égard en même temps que nos propres choix.

Inversement, les malchanceux ont une conscience aïgue de toutes les chances qu'ils ont raté, et de toutes les personnes qui bénéficient de privilèges auxquels eux n'ont pas droit.

Une personne optimiste n'est donc pas forcément (ou pas que seulement) une personne qui pense que "tout va bien se passer", c'est aussi une personne qui pense que "tout aurait pu très mal se passer".

Regarder en bas plutôt qu'en haut : une méthode pour être heureux ?... ou du moins pour commencer à envisager de l'être ?... Deux bémols sont à apporter.

Regarder vers le bas peut créer un problème, lorsqu'au lieu d'être réconforté par sa propre chance, on en tire un sentiment de culpabilité : "Qu'ai-je fait pour mériter toute cette chance ?... Je n'en suis pas digne... Des gens merveilleux meurent de faim tandis que moi, pauvre cloportre, je me prélasse dans le confort. Je me répugne."

Regarder vers le haut est utile dans une perspective dynamique : lorsqu'on tend vers des objectifs. Se donner par exemple un grand chef comme modèle lorsqu'on est cuisinier soi-même, est certainement bénéfique. Etudier la vie de ceux qui ont excellé dans le domaine où l'on veut soi-même réussir, est aussi très profitable.

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