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20 septembre 2006

Les anti-dépresseurs

Un homme riche vient de se faire plaquer par sa femme. Il se sent nul, il se sent seul, il se sent abandonné... et pour se débarrasser de tous ces sentiments désagréables, que fait-il ? que doit-il faire ?

Une solution logique, serait de s'inscrire sur meetic ou sur tout autre site de rencontres pour chercher une nouvelle compagne.

Mais ce qu'il fait lui, est tout différent : il se consacre avec encore plus d'acharnement à son travail, pour gagner encore plus d'argent (or sa femme l'a quitté précisément à cause de ça : il s'investissait trop dans son travail et pas assez dans sa vie de couple). Il soigne sa blessure sentimentale avec de l'ambition financière et professionnelle. Et du coup, son problème ne se résoud pas.

Lorsqu'on cherche à soigner une dépression - autrement dit, un douloureux état d'âme - avec des anti-dépresseurs, on est un peu dans la même situation que cet homme qui cherche à se consoler d'une rupture en gagnant plus d'argent.

Comme la "solution" n'a rien à voir avec le problème, elle ne soulage pas grand chose.

D'ailleurs, pour se convaincre de l'inanité de cette démarche, il suffit de se pencher sur la manière dont les anti-dépresseurs sont conçus.

Les chercheurs identifient une molécule chimique active, puis la testent sur des animaux de laboratoire (qui ne sont pas particulièrement mélancoliques ou suicidaires, même si être un animal de laboratoire est en soi une bonne raison de l'être).

"On va repérer à quel dosage la molécule de Chlorpromazine génère tel ou tel comportement spécifique lorsque le rat grimpe par exemple sur une corde. Si le comportement se répète de rat en rat à chaque expérience avec la corde, on estimera donc que l'expérience est un modèle prédictif (qui permet de prédire) et donc de tirer une information incontournable sur les effets de la molécule. Et si l'on observe les mêmes effets sur des rats dans la même expérience mais avec une autre molécule, on en déduira que cette molécule peut avoir des vertus curatives similaires que la Chlorpromazine."
(cf. http://www.karmapolis.be/pipeline/psychiatrisation.htm)

Ce qu'il est intéressant de noter ici, c'est que la seule chose qu'on peut réellement déduire de ce type d'expérience, c'est qu'à un certain dosage la molécule de Chlorpromazine détermine un rat à grimper sur une corde. On pourrait en extrapoler tout au plus, qu'un dépressif qui absorbe du Chlorpromazine va se mettre à grimper lui aussi aux cordes qu'on lui présentera. Mais cela implique-t-il qu'il est guéri, ou que la Chloropromazine a des "vertus curatives" ?...

Curatives de quoi, d'ailleurs ?...

En effet, la cause réelle de la dépression n'a pas encore été identifié par les psychiatres, ni par les médecins. On ne sait toujours pas pourquoi une personne déprimée, est déprimée.

Or pour soigner une maladie, il faut d'abord la connaitre. On ne soigne pas une éruption d'acnée juvénile comme si c'était la peste - même si dans les deux cas, on constate l'apparition de gros boutons. Percevoir des symptômes ne suffit pas : encore faut-il identifier la cause cachée de ces symptômes, autrement dit l'origine de la maladie.

La dépression (la tristesse) est un symptôme ; pour la soigner il faudrait commencer par découvrir sa cause invisible : pourquoi est-on déprimé ?...

Un médicament agit sur une cause connue, identifiée en tant que telle. Quand un médecin a compris par exemple que la fièvre d'un malade est due à tel virus, il sait quel antibiotique lui prescrire. Et l'antibiotique en question agit contre ce virus bien précis qui est à l'origine de la maladie, qui est la cause de la maladie.

Les anti-dépresseurs n'agissent nullement sur la cause du problème, la cause de la dépression... on peut donc dire sans exagérer, que ce ne sont pas des médicaments. Ce sont plutôt des "modificateurs d'humeur et de comportement". Ce qui leur fait un point commun avec l'alcool et la drogue.

Il est d'ailleurs intéressant de noter que les laboratoires pharmaceutiques qui fabriquent les anti-dépresseurs d'aujourd'hui fabriquaient du LSD et bon nombre d'autres drogues dans les années 60, qu'ils testaient sur des "volontaires" mal informés, qui ne savaient pas ce qu'on leur faisait avaler.

Une situation définitivement révolue ?...

2 commentaires:

  1. Encore une fois, tant de lucidité et de sagesse m'inspirent le plus grand respect... Je reconnais bien là l'erreur que tant de gens y compris moi font, de pallier un manque d'un côté par un excès de l'autre... sans résoudre le problème. Les anti dépresseurs sont comme tu le dis très bien pour moi comme l'alcool, une manière se sentir 'bien' et d'oublier ses problemes.
    J'aimerais discuter de ton expérience plus avec toi si tu as le temps

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  2. Merci pour ces commentaires... :-)

    Je te souhaite de trouver ce qui te manque comme je l'ai trouvé.

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