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29 septembre 2006

Comportement et croyance

De toute évidence, nos croyances déterminent notre comportement, nos actes.

Il est un peu moins évident, mais tout aussi vrai, que notre comportement et nos actes déterminent nos croyances.

Ainsi quelqu'un qui est conduit à adopter un certain comportement, va développer les croyances qui rationnaliseront ce comportement : il va mettre ses idées en adéquation avec ses actes, même si elles ne l'étaient pas au départ.

Ainsi, participer à un concours publicitaire en décrivant tous les bienfaits de telle lessive miraculeuse, va engendrer une croyance du type : cette lessive est vraiment valable... même si, au départ, la personne ne participait au concours en question que dans l'espoir de gagner un prix.

Nous agissons parfois sans motif, sur l'impulsion du moment - ou parfois, sous l'influence manipulatrice de telle ou telle instance. Cet acte induit (qui est le nôtre dans la mesure où c'est nous qui l'avons fait, mais que nous n'avons pas vraiment choisi) va être ensuite étayé par tout un tas de rationnalisations qui vont le rendre plus solide, plus consistant, plus légitime, plus nôtre.

C'est ainsi que des prisonniers de guerre furent conduit à perdre leur patriotisme, simplement parce qu'on les avait amené à mettre par écrit (librement, ou du moins, sans contrainte explicite) tous les défauts de leur pays.

Et c'est ainsi qu'un couple au bord du divorce a retrouvé la flamme : sur les conseils d'un thérapeute, le mari s'est forcé à inonder sa femme (qu'il n'aimait plus) de petits cadeaux et de mots tendres, jusqu'à ce que le sentiment perdu revienne, attiré par ce comportement amoureux.

D'une certaine manière, on déduit ce qu'on pense de ce qu'on fait, de ce qu'on a fait.

Dire systématiquement "bonjour" à ses voisins va ainsi conduire à développer une croyance telle que : "mes voisins sont sympathiques". Un comportement amical induit une attitude mentale amicale.

Que peut-on en tirer comme recette anti-déprime ?...
Se forcer à sourire - pas tout le temps, c'est trop dur - mais de temps en temps et au moins devant sa glace, peut interrompre ou du moins freiner une spirale dépressive. Remonter le moral à quelqu'un (lorsqu'on ne l'a pas soi-même) peut aussi aider. On peut aussi réfléchir à ce que l'on ferait si on n'était pas du tout déprimé, et le faire.

1 commentaire:

  1. " On peut aussi réfléchir à ce que l'on ferait si on n'était pas du tout déprimé, et le faire."

    Hahaha. Oui.

    A condition de comprendre pourquoi on le fait. Ce qui revient au message sous-jacent et permanent de ton blog.

    Je pense n'en être pas loin, mais il me manque un truc... ;)

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