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05 juillet 2006

La solution tout de suite ?

Lorsque l'on souffre, ce à quoi l'on aspire c'est un soulagement, un apaisement immédiat - autrement dit, le bonheur tout de suite.

Comme par rapport à l'argent, par rapport au bonheur deux attitudes très différentes sont possibles :

1/la consommation dépensière.

2/l'investissement avisé.

Prenons le cas de quelqu'un qui aime dépenser. Son plaisir, c'est d'acheter des habits, se payer des vacances... Du coup, pour satisfaire tous ses caprices, il emprunte. Ses crédits s'accumulent peu à peu. Il devient de plus en plus pauvre. Pour oublier sa pauvreté, il dépense de plus en plus... et entre dans une spirale infernale qui le laisse complètement endetté, en plein désarroi.

Prenons maintenant le cas de quelqu'un qui aime investir. Il dépense beaucoup de temps, d'énergie et d'argent pour trouver des méthodes qui lui permettent de multiplier ses actifs (et du coup, d'accroître ses gains) : lorsqu'il dépense de l'argent, c'est dans le but d'en gagner davantage par la suite. Au bout du compte, il devient riche, très riche.

Par rapport au bonheur, c'est exactement la même chose : on peut soit dépenser à perte, soit investir.

Une dépense à perte correspond à un bonheur immédiat, mais qui laisse ensuite plus démoralisé et désorienté que jamais. Par exemple, pour quelqu'un qui a un faible pour les fêtes, le fait d'oublier ses problèmes dans un tourbillon de rires, de sexe et d'alcool. La satisfaction - autrement dit, la dépense - est immédiate. Et le lendemain, on se sent plus pauvre, c'est-à-dire plus triste et plus faible. On "claque" son bonheur, on le jette par les fenêtres... et ainsi, on augmente sa dette (sa dépression).

Inversement, on peut investir dans son bonheur.

Par exemple, lorsque l'on fait quelque chose de difficile, mais dont on sait très bien qu'on en tirera un sentiment de fierté par la suite. Toute corvée devant laquelle on recule est, en terme de bonheur, un investissement avisé. Même la personne la plus dépressive peut investir d'une manière judicieuse dans son bonheur futur : pour cela, il "suffit" - bien sûr, c'est très difficile - qu'elle fasse ce dont elle sait qu'elle sera fière de l'avoir fait lorsqu'elle l'aura fait. Quelque chose qui lui apportera un surcroit de bien-être après - et pas tout de suite! - tout en améliorant l'image qu'elle a d'elle-même. Quelque chose qui lui soit utile, ou qui lui prouve à ses propres yeux sa valeur - ou les deux.

Exemples concrets : ranger, faire la vaisselle, se laver, sourire à la voisine, chercher la vérité (mais pour ça il faut penser qu'elle existe).

Evidemment, tout dépend de l'état dans lequel on se sent. Pour quelqu'un d'extrêmement déprimé, le fait même de se lever peut déjà constituer un exploit. Pour quelqu'un d'autre, se sera le fait de sortir acheter du pain... C'est très variable.

Ce raisonnement n'est d'ailleurs pas valable que pour les personnes déprimées. N'importe qui, dans n'importe quelle circonstance, peut choisir entre la dépense inconsidérée du bonheur ou l'investissement au long terme.

La société dans laquelle nous vivons, et surtout la télé, la pub..., encouragent fortement à opter pour "la consommation dépensière". Du coup, lorsqu'on n'arrive pas à être heureux tout de suite, on se décourage. Mais le bonheur n'est pas quelque chose qui arrive comme ça, par hasard. En effet, ce qui arrive soudainement et qui semble de la chance n'est pas le bonheur durable.
La plupart des gagnants du loto sont au bout de quelques années ruinés ou suicidés : leur "chance" n'a pas suffi à les rendre stable ou heureux.

Comme n'importe quel édifice, le bonheur se construit. Pour quelqu'un qui est déprimé depuis longtemps, le "carpe diem" hédoniste (qui satisfait d'autres personnes et tant mieux pour elles) n'est pas du tout une solution.

L'une des conditions nécessaires - mais pas suffisantes - pour être heureux, c'est d'avoir une bonne image de soi-même. Or, la seule façon de l'améliorer est de choisir de gravir la montagne. Autrement dit, de faire des efforts pour remonter une pente, plutôt que de la dévaler...

Descendre est toujours plus facile que monter, mais lorsqu'on choisit la solution de facilité - qui d'ailleurs n'est jamais la solution - on n'a aucune raison de se sentir fier de soi-même.

La déprime est presque toujours associée à une mauvaise image de soi-même. Pour l'améliorer, il ne suffit pas de se répéter "je suis quelqu'un de merveilleux" : il faut se le prouver à soi-même, par des actes concrets.

(Tout ceci étant dit, on peut quand même aller vraiment mieux très vite si on fait appel à la bonne personne.)

4 commentaires:

  1. On aura beau acheter le pain aujourd'hui, demain sa nous sera encore plus dur de le faire...

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  2. le vrai bonheur est celui qui dure

    ça va avec ta théorie de l'investissement

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  3. Quand on est préoccupé par la recherche du sens de la vie, faire la vaisselle parait bien futile.
    Et à quoi bon se laver les pieds, hein ? Hihi (rire zen).

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  4. Je suis d'accord, c'est l'investissement, la clé de tout.

    Au fait, vous voulez le sens de la vie ? Hé bien, il n'y en a pas. A partir de là, soit on décide de tout claquer et de mettre fin à cette mascarade en s'enlevant la vie, soit on décide que, rien à taper, on fait ce qu'on a envie de faire (tant que c'est matériellement réalisable) et on met tout en oeuvre pour y arriver, ce qui rejoint cet article XD

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