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27 juillet 2006

La solitude

Lorsque l’on naît, et durant les premières années de la vie, on prend le monde qui nous entoure pour la réalité ultime. L’univers, c’est papa, maman, et les frères et sœurs s’il y en a.

Le propre d’un enfant, c’est qu’il n’a aucun recul critique : comment pourrait-il en avoir ? Pour prendre et jeter, trier le bon du mauvais, il faut avoir des références, des repères. Un enfant n’a que ceux qu’on lui donne. Il accepte donc, il avale donc, tout ce qu’on lui dit. Et il croit aux valeurs, idées… qui sont celles de ses parents. A ce stade, il n’a pas le choix.

Peut-être que ces idées héritées ne lui conviennent absolument pas. Peut-être que ce sont elles, avec leurs failles, leurs contradictions, leurs faiblesses qui le rendent malheureux.
Mais à ce stade, il n’a absolument aucun moyen de s’en rendre compte.

Il grandit, se sent de plus en plus mal, de plus en plus seul, et totalement incompris. C’est d’ailleurs une réalité : il est incompris. Non seulement des autres, mais de lui-même. Il ne sait pas d’où lui vient ces aspirations vagues, ce manque, cette souffrance…

Mettons que maintenant, il sorte un peu du cocon-prison familial.
Il rencontre des gens… il discute… et se sent toujours aussi seul. Car même si d’autres éprouvent un mal-être comparable au sien, personne n’a semble-t-il l’explication, la solution.
Et peut-être qu’il passera toute sa vie comme ça, persuadé que le problème, c’est lui.

Et si ce n’était pas le cas ?

Si c’était le monde qui l’entourait qui avait un problème ? Un problème invisible mais très grave, une maladie de l’âme mortelle à long terme.

Elargir le cercle de ses pas, l’étendue de ses voyages physiques et psychologiques, concrets et abstraits, est peut-être la solution…
A l’intérieur de la maison familiale, c’est lui l’intrus – le bizarre – le pas comme les autres.
A l’intérieur de son quartier, aussi – même s’il n’est plutôt tout à fait le seul à déborder du moule, ou à s’y sentir mal à l’aise, à ne pas y trouver sa juste place.
A l’intérieur de son pays… est-ce encore le cas ? peut-être.

Mais le monde est plus grand que la France, et il y a ailleurs – ou tout près – des civilisations bien différentes, où les idées, les valeurs, les principes… sont autres.

2 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  2. Salut Lucia,
    D'après plusieurs posts que j'ai pu lire, je crois comprendre que vous êtes déjà partie à l'étranger... est-ce que je me trompe ? Et qu'est-ce que vous avez retiré de ses expériences ?
    A bientôt et bon réveillon du jour de l'an...

    Julien

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