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30 août 2009

Les (mauvais) héritages

à la mort d'une personne, ses proches héritent.
Parfois, ils reçoivent en héritage une certaine somme d'argent.
Parfois, une maison.
Parfois... des dettes.

Mais on hérite de ses parents et ancêtres bien avant leur décès.

On hérite d'eux lorsqu'ils nous éduquent.
On hérite d'eux même avant, dans le ventre de nos mères : car la manière dont elle a vécu, et dont notre père a vécu, aura aussi une incidence sur nous, sur notre santé physique et mentale.

Pour le pire et le meilleur, nous sommes des héritiers.

Par exemple - simple exemple - votre mère a reçu petite une mauvaise alimentation, puis beaucoup de caries, puis beaucoup de plombages. à l'état de foetus, vous héritez du gros lot : une belle intoxication au mercure.

Vous n'êtes pas au courant, bien sûr. Elle non plus.

ça expliquera pourtant bon nombre de vos ennuis de santé...

Nous débarquons dans ce monde sans savoir que tout n'est pas "normal", ou plutôt que ce "normal-là" est le résultat de tout un passé, dont par définition nous sommes porteurs.

Là où nous avons le choix, c'est dans la direction que prendra notre vie à nous :

- sera-t-elle une chute, une glissade - continuerons-nous plus vite dans la mauvaise direction que le passé nous a donné ?

- sera-t-elle une ascension laborieuse - monterons-nous, même si c'est difficile, lent, pas marrant ?...

Pour la santé physique comme pour la santé mentale, le choix vous appartient.

Vous pouvez décidez que votre corps ne servira plus de poubelle à déchets toxiques - et vous pouvez décidez que votre esprit ne servira plus de poubelle à déchets toxiques.

Mais cette décision n'a de sens que si elle est suivie par une discipline, par des efforts quotidiens pour assainir, clarifier, nettoyer, remonter la pente à tous les niveaux.

Dans notre monde, de nombreux parents sont toxiques pour leurs enfants. ça ne veut pas dire qu'ils sont "méchants" - quoique parfois, ils le soient. Mais ça veut dire que l'enfant en question doit apprendre, adulte, à se protéger de ce qui vient d'eux, que ce soit des idées, des conseils, ou même plus généralement une vision de la vie.

Créer une barrière étanche entre ce qu'ils croient eux et ce que vous croyez vous n'est pas facile. Mais souvent c'est ça qu'il faut faire pour remettre les compteurs à zéro et construire.

Le syndrome de Stockholm ne touche pas seulement les victimes d'enlèvement et de rapt. Il touche aussi beaucoup d'enfants qui, même adultes, continuent à fermer les yeux sur les défauts de leurs parents, sur leurs failles, sur leurs abus. Ils veulent protéger leurs persécuteurs. Les protéger de leur propre lucidité.

Voir la réalité en face impliquerait une séparation - une naissance complète à soi. Et cette naissance à soi fait peur, dans la mesure où elle implique un meurtre. Pas le meurtre d'une personne physique, mais l'assassinat d'une image. La belle illusion, l'image irréelle et réconfortante doit mourir.

Faire le deuil d'une image illusoire est parfois tout aussi difficile (d'une autre manière) que de faire le deuil d'une personne réelle.

Si vous avez idéalisé toute votre vie votre mère-bourreau ou votre père-tyran, si vous avez été victime du syndrome de Stolckholm, sécrétant de votre persécuteur une image telle que vous puissiez l'aimer, il sera difficile de défaire l'image que vous avez peint, la statue que vous avez sculpté.

Mais c'est nécessaire.

De même qu'il est nécessaire de nettoyer son corps de la pollution qui s'y est accumulée.

C'est nécessaire quand on veut construire (emphase sur construire) sa vie (emphase sur sa et sur vie).

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