Recevez gratuitement les 20 premières pages du TRESOR + LA LETTRE BLEUE


 

19 octobre 2009

Maladie ou cinéma ? Dépasser l'opposition

En réponse à un avis...

Il est tout de même incroyable (ou gravement symptomatique de notre époque), que dans la tête de beaucoup, il n'y ait RIEN entre ces deux hypothèses :

- la dépression est une maladie ;

- la dépression est du cinéma (ic : la dépression est un caprice, de la paresse, la dépression n'est rien).

Si vous cherchez dans un dictionnaire les définitions de "désespoir" et "angoisse", vous verrez que ces deux notions ne sont ni à ranger dans la catégorie des maladies, ni à ranger dans la catégorie "cinéma". Alors pourquoi n'envisagez-vous pas que la dépression (dont la recette contient du désespoir et de l'angoisse) n'ait elle aussi rien à voir avec ces deux catégories-là ?

Que la dépression ait des conséquences sur le corps, le système immunitaire, etc., n'en fait pas plus une maladie qu'un accident de la route. Un accident a lui aussi des conséquences sur le corps - ça n'en fait pas une maladie. Les émotions négatives se répercutent sur le corps, on le sait depuis longtemps. L'amour aussi : il est bon pour la santé parce qu'il est bon pour le moral. Est-ce que ça en fait un médicament an sens littéral ?...

Le problème, c'est que la propagande actuelle s'emploie à élargir à outrance la définition de "maladie", pour que tout y rentre - y compris la dépression, et surtout la dépression.

Un coup de poing a pour conséquence un hématome : est-ce que ça signifie qu'un coup de poing est une vraie maladie ?...

Tout ce qui a des répercussions négatives sur l'organisme n'est pas ipso facto une maladie, j'espère que vous en conviendrez.

Donc pour prouver que la dépression est une maladie, il faudrait un peu plus que la fatigue, la baisse de libido, etc. Quand à la baisse de sérotonine, on n'a jamais constaté scientifiquement qu'elle était à l'origine de la dépression (même si cette idée fausse circule partout, propulsée par l'industrie pharmaceutique).

Les émotions négatives ont des effets sur le corps, sur les hormones, sur la chimie du cerveau, etc. Ce n'est pas un scoop et ça prouve seulement que l'esprit agit sur le corps.

Or quand on soutient que "la dépression est une vraie maladie", c'est exactement l'inverse qu'on veut dire : que la dépression est une vraie maladie du corps qui, ensuite, génère des idées noires, etc.

Vous allez me dire : "mais non... la dépression est une maladie mentale!"

Mais justement, qu'est-ce que ça veut dire, "maladie mentale" ? D'après un psychiatre connu, cette expression n'a strictement aucun sens. Ou elle n'a de sens que si on la prend au sens métaphorique. Une "maladie mentale" n'est pas une vraie maladie - elle est une maladie au même sens que la médisance est un cancer qui ronge les relations amicales.

Le mental n'est pas un organe. C'est le cerveau qui en est un. Il y a des maladies du cerveau ; il n'y a pas (au sens littéral) de maladie du mental, de maladie mentale. Par contre, il y a des esprits perturbés, des bouffées de folie, etc.

La psychiatrie joue sur les mots. Elle saute de manière sournoise du sens figuré au sens littéral de "maladie" pour vous faire croire que vos émotions naturelles et normale (même si elles sont douloureuses, même si vous devez bien sûr faire quelque chose pour en sortir) sont dues à des dysfonctionnements biologiques mystérieux (sérotonine, gène, etc.)

Alors, dites-vous, si la dépression n'est ni une maladie, ni du cinéma, qu'est-elle ?

Une émotion, ou plutôt, un ensemble d'émotions et de sentiments - et considérez que l'indifférence aussi en est une.

Cet ensemble d'émotions et de sentiments a pour origine des idées et des choix.

Changez (et améliorez) vos idées et vos choix, et vous pourrez dire "bye, bye" à la dépression.

Mais dès maintenant, vous pouvez dire "bye, bye" à l'idée que la dépression est une "vraie maladie qui se soigne", car cette idée-là n'est qu'une illusion, un leurre commercial visant à vous attirer dans les filets de l'industrie pharmaceutique, qui pratique la pèche au gros sans quota ni limite, dans toute la population.

Pour connaître les limites du développement personnel, c'est ici.
A propos de chômage et de dépression, ici et ici.
A propos de violence psychologique et de dépression, ici.

2 commentaires:

  1. suite à de nombreuses recherches suite à la tentative de suicide d'un ami, ça fait la 2ème fois que je retombe sur ton blog. Il a l'air très interessant, je ne l'avais pas mis ds mes favoris la 1ère fois car j'étais tombée sur un très mauvais article associant féminisme et dépression (!).

    Dans ton article "Maladie ou cinéma" tu écris : "Changez (et améliorez) vos idées et vos choix, et vous pourrez dire "bye, bye" à la dépression."

    Ca me paraît quand même un peu vite dit; certes il y a un travail psychologique à mener pour se "soigner" de cette maladie qui n'en est pas ;) mais il y a aussi souvent déjà au départ des difficultés extérieures (deuil, violences psychologiques et/ou sexuelles, chômage etc...)

    Il me paraît un peu dangereux de dire simplement "c'est dans votre tête!", ainsi que le fait le développement personel, autre industrie qui elle aussi pratique la pèche au gros sans quota ni limite, dans toute la population...

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour,

    et merci pour le commentaire.

    J'en ai tenu compte en ajoutant à l'article des liens vers des articles complémentaires - articles sur le chômage et les violences psychologiques.

    RépondreSupprimer