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07 octobre 2009

Respectez votre mental

Il est de bon ton, de nos jours, d’accuser le « mental » de tous les maux.
Ce serait lui qui nous empêcherait d’accéder au Présent… Lui qui nous emprisonnerait dans des ruminations obsessionnelles… Lui qui nous garderait sous le contrôle de l’Ego… Lui qui nous empoisonnerait par ses jugements et ses préjugés… Pour trouver la paix, il faudrait donc apprendre à le faire taire, à le museler – à le castrer, peut-être.
Or ce mot neutre, « mental », a des synonymes qu’il est bon de connaître.
En voici quelques uns : intellect, intelligence, esprit, jugement, discernement.
Quoiqu’on en dise, votre mental, autrement dit votre intelligence, est probablement votre capital le plus précieux. Mais à notre époque, ce capital est tenu pour rien, ou pire que rien. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir la manière dont les enfants dits surdoués sont envisagés : leur intelligence est quasiment considérée comme une maladie mentale.
La vérité, c’est que ce n’est pas votre « mental » (votre intelligence) qui est responsable de vos ruminations excessives, de vos pensées obsessionnelles ou de vos idées noires.
Le moteur est innocent de la panne ; tout le problème vient de l’essence. L’intelligence se nourrit d’idées, et lorsque ces idées sont malsaines, les conséquences peuvent être dramatiques, exactement comme lorsqu’on mange trop d’OGM, d’aliments irradiés et de pesticides.
Vous ne devez pas haïr votre mental, mais l’aimer et le respecter. Votre intelligence est votre meilleur atout : à vous de l’ouvrir à de nouvelles perspectives, à vous de lui fournir une nourriture plus saine, à vous de lui donner ce dont elle a besoin pour fonctionner au mieux, et ainsi, changer votre vie.

2 commentaires:

  1. Il y a beaucoup de surdoués dépressifs, d'ailleurs. Normal : quand ne pas travailler n'a aucune influence sur les résultats scolaires, on ne travaille pas. On n'apprend pas l'effort, parce qu'il n'est pas récompensé. On prend l'habitude d'obtenir un résultat immédiat, une récompense qui n'est pas méritée et qui a quelques effets pervers :
    - encourager à ne rien faire,
    - culpabiliser de se faire récompenser pour ne rien faire,
    - et culpabiliser de voir ses camarades ramer pour arriver au même résultat.
    - finir avec la double impression paradoxale que tout nous est dû, et qu'en même temps, on vole ce qu'on obtient.

    J'en sais quelque chose. Mais je viens de le comprendre au moment où je l'ai écrit. Quand on ne cherche pas au bon endroit...

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  2. Excellent Lucia, merci infiniment !

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