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06 novembre 2013

Les mots : la clef du malheur et du bonheur ?

J'ai lu récemment un livre (en anglais) que je vous recommande.

C'est : The Power of Words: Unlock Your Ability to Learn and Do Anything par Sean Clouden 

L'idée du livre est simple et puissante : dans tout domaine où on est bloqué, incompétent, où "on ne comprend rien", où on "n'y arrive pas", il y a des termes clefs dont on ne saisit pas le sens.

Soit parce qu'on ne sait pas du tout ce qu'ils signifient (ignorance au premier degré).
Soit parce qu'on en a une définition fausse (ignorance au deuxième degré).

A partir du moment où on identifie ces termes clefs, et où, avec l'aide d'un ou plusieurs bons dictionnaires, on en comprend et assimile la définition exacte, on est débloqué, on devient compétent, on comprend : la route est enfin dégagée...

Quel rapport avec la dépression, autrement dit le malheur, et son contraire, le bonheur ?

Et bien le bonheur est un domaine comme un autre, et dans ce domaine on est plus ou moins compétent, comme dans n'importe quel domaine. 

Si vous ne "comprenez rien" au bonheur, c'est qu'il y a probablement des termes clefs de ce domaine dont vous ne saisissez pas le sens. 

Prenons par exemple le mot "vie". 

Si, comme moi avant et comme beaucoup de dépressifs, vous croyez que la vie est un train qu'on prend ou qu'on rate, vous avez une définition erronée du mot "vie".
La vie n'est pas un train qu'on peut rater si on arrive en retard.
Si la vie est un train, on monte dans ce train en naissant et on en descend en mourant.
Il n'y a pas moyen de rater le train. On y est dès qu'on respire, et on le quitte dès qu'on cesse de respirer.

Si vous pensez que c'est le bonheur qui est un train qu'on prend ou qu'on rate, votre définition du bonheur est erronée elle aussi.
Le bonheur est un état qui résulte d'une compétence : on est heureux parce qu'on s'est entraîné à être heureux, qu'on a pris l'habitude d'être heureux. Le bonheur est comme une langue étrangère. Il n'y a pas de train de l'anglais ou de train de l'espagnol, mais une multitude d'états intermédiaires entre "monolingue" et "bilingue en anglais", "bilingue en espagnol". 
Croire que la vie ou le bonheur est un train, c'est se laisser égarer et démoraliser par une métaphore trompeuse, une définition erronée.

Le vocabulaire joue à un autre niveau encore dans nos émotions...

Vous connaissez la différence entre "vocabulaire actif" et "vocabulaire passif" ?
Le vocabulaire passif est celui qu'on comprend mais qu'on n'utilise pas.
Le vocabulaire actif est celui qu'on comprend et qu'on utilise soi-même.

Les gens heureux ont un riche vocabulaire actif du bonheur. Leur vocabulaire du malheur est surtout passif.
Les gens malheureux ont un riche vocabulaire actif du malheur. Leur vocabulaire du bonheur est essentiellement passif.

Vous me direz peut-être "C'est logique... les gens heureux parlent le langage du bonheur parce qu'ils sont heureux, et les gens malheureux parlent le langage du malheur parce qu'ils sont malheureux !"

C'est vrai dans l'autre sens : parler le langage du bonheur rend heureux ; parler celui du malheur rend malheureux.

Les mots focalisent notre attention. Plus on emploie le mot "éléphant", plus on devient attentif aux éléphants, plus on découvre d'éléphants dans la jungle... (ou au zoo, dans les documentaires animaliers, etc.)

De même, plus on emploie dans ses conversations les mots "malheur", "dépression", "tristesse", "désespoir", etc., plus on devient attentif à ces émotions funestes, plus on s'y enfonce. 

Et symétriquement, plus on emploie dans ses conversations les mots "bonheur", "joie", "bonne humeur", etc., plus on devient attentif à ces sentiments agréables et bénéfiques, plus on jouit de l'existence. 

Mais comment enrichir son vocabulaire actif en mots positifs ?

Et bien on peut bien sûr procéder de façon volontariste... se forcer par exemple en employer chaque jour trois nouveaux mots positifs. Mais cette façon de faire est quelque peu artificielle et donc difficile. Il y en a une bien plus facile et bien plus naturelle.

C'est d'écouter des offirmations bourrées de vocabulaire positif.

Si vous écoutez pendant des heures, pendant des jours "Pourquoi est-ce que nous sommes tellement heureux ?" l'adjectif "heureux" va finir par vous arriver tout naturellement sur la langue, que vous le décidiez ou non. 





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