Lorsqu'on souffre moralement, il y a toujours une de ces deux choses à faire :
- changer de vie pour l'aligner sur ses valeurs ;
- changer de valeurs pour valoriser sa vie.
Les deux sont difficiles - et parfois, les deux sont nécessaires.
Les valeurs sont des références intérieures fixes qui correspondent à notre définition personnelle du bien (ou du mal). Si nous nous y conformons pas, nous ne pouvons nous aimer. Notre image nous déplaît. Nous ne pouvons pas nous voir en peinture, ni dans la glace. Nous sommes divisés entre ce-qui-est et ce-qui-devrait-être. Notre idéal n'est enraciné dans rien : il flotte dans le ciel de ce qui devrait être. Notre réalité manque d'idéal : elle est triviale, déterminée par des "il faut", "on n'a pas le choix", "c'est comme ça" et "on fait avec".
Lorsqu'il y a divorce entre la vie telle qu'on la vit, et les valeurs telles qu'on les conçoit, il y a donc deux manières de corriger la situation :
- modifier ses valeurs, les réviser ;
- modifier sa vie, la réviser.
Mais modifier ses valeurs ne se fait pas comme on modifie l'ourlet d'un pantalon : encore faut-il que cette rectification soit justifiée. On ne change pas de valeurs parce que ça nous arrange, on en change parce qu'on s'était trompé dès le départ.
Bonjour Lucia,
RépondreSupprimerJe ne suis pas forcément d'accord avec vous, on ne naît pas malheureux ou dépressif, on le devient.
Nous pouvons avoir de "bonnes" valeurs dès le départ puis se planter et chuter par la suite non ?
Julien