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15 avril 2010

Le livre noir de la psychanalyse

C'est ma lecture actuelle... Un livre fort intéressant et instructif que je vous conseille (il est ici) - et pourtant il a quelques (petits) points faibles dont j'aimerais vous parler.

Après avoir lu sur Freud et sur les antidépresseurs, sur la psychanalyse et sur la psychiatrie moderne du type DSM-IV, je constate que, dans la tête de beaucoup, quand on n'est pas pour l'un on est pour l'autre, et inversement.

Autrement dit, les mêmes personnes qui attaquent férocement - et à mon avis, à juste titre - Freud et ses disciples croient aux vertus "thérapeutiques" des antidépresseurs et aux progrès de la psychiatrie "scientifique".

Et les mêmes personnes qui attaquent férocement - et à mon avis, à juste titre - les manœuvres crapuleuses de l'industrie pharmaceutiques et les effets dits "secondaires" de leurs produits-pas-si-miracles se prosternent révérencieusement devant Freud, et croient que la psychanalyse est un refuge et un salut pour ceux qui souffrent.

Mais entre Charybde et Scylla, entre la poëlle et la braise, je ne vois vraiment aucune raison de préférer l'un à l'autre...

Le mal a cela de particulier que ses formes sont diverses - tout comme le mensonge, qui est son cousin ou son frère.

Prenons l'affirmation suivante : "Hier, à 13 heure, Paul a acheté des tomates."

Supposons maintenant que cette affirmation soit vraie : Paul a vraiment acheté des tomates à 13 heure.

Il y a mille et une façon de s'écarter de cette vérité.

On pourrait dire par exemple : "Paul n'a pas acheté des tomates hier à 13 heure". Ou : "Hier à 13 heure, des tomates ont acheté Paul", ou : "Paul déteste les tomates et n'aime pas faire les courses : il n'y a aucune raison de penser qu'il ait pu faire une chose pareille !" Ou : "Hier, à 21 heure, Pauline a cueilli des asperges" (information qui est peut-être vrai, mais qui servirait à masquer le fait que Paul a acheté des tomates à 13 heure.)

Vous voyez où je veux en venir ?...

Un mensonge peut être très différent, très très différent, d'un autre mensonge tout aussi mensonger.

Si nous posons face à face l'affirmation : "Paul a acheté des tomates" et "Paul n'a pas acheté des tomates", on aura l'impression que l'une des deux est forcément vrai. Mais qu'en est-il si Paul n'a jamais existé ?... L'existence de Paul est présupposée par les deux phrases, et donc les deux phrases sont erronées, mensongères.

La psychanalyse est un gros bobard ; la psychiatrie de type DSM-IV est un autre gros bobard. Ce sont deux mensonges d'allure différente, deux fictions de genre différent. De même, il y a des "comédies romantiques" et des "films d'action" : ces deux genres sont très différents, mais cette différente ne change aucun des deux en documentaire !...

Parce que nous avons envie de nous raccrocher à une certitude et un espoir, il est tentant de croire que ce qui est très différent de ce que nous savons être faux, est vrai.

Mais ça ne marche pas comme ça.

L'illusion a mille visages, mille masques. Certains sont grimaçants ; d'autres souriants. Certains sont sombres et barbus avec un cigare ; d'autres sont glabres, blanc-médical et (pseudo)scientifiques.

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