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03 juillet 2009

Immunisée contre la dépression ?

C'est une question que l'on m'a souvent posée : suis-je (d'après moi) immunisée contre la dépression ?...

Je ne suis certainement pas immunisée contre la tristesse. Si par exemple, j'avais un enfant et qu'il mourrait, je serais certainement très très malheureuse.

Idem si mon père, ma mère ou mon mari mourrait.

Mais la dépression tristesse sans cause apparente, ou du moins sans cause connue de moi, est terminée pour moi.

Ce qui a changé, c'est que je sais maintenant qu'il n'y a AUCUN état d'âme sans cause. Et si je ne la trouve pas tout de suite, je la cherche jusqu'à ce que je la trouve.

Je voudrais d'ailleurs revenir sur un point très important.

C'est que la plupart du temps, quand on veut chercher à comprendre pourquoi on souffre, on gratte sa souffrance. Mais ce n'est pas comme ça qu'on comprend d'où elle vient.

Imaginez que vous vouliez connaitre la racine d'une ronce.
Creuser la terre et enfouir votre tête dans le sol ne serait certainement pas le moyen, car alors, vous ne verriez rien que l'obscurité de la terre.

De même avec les souffrances : pour les comprendre, il faut les tirer vers la lumière.

Un exemple.

Vous voulez comprendre ce qui, dans votre enfance, vous a conditionné pour être comme çi ou comme ça... (je ne suis pas sûr que ce soit une quête très constructive, mais partons du principe que c'est la vôtre).

Vous pouvez lire des ouvrages sinistres qui vous mettront le nez dans votre souffrance, et alors vous la sentirez mais vous ne la comprendrez pas, et dans la mesure où vous ne la comprendrez pas vous ne vous en libérerez pas, ou vous pouvez adopter une démarche complètement inverse et lire des ouvrages qui expliquent les méthodes éducatives qui permettent de rendre ses enfants heureux.

Là, vous verrez la différence avec votre propre enfance et vous serez vraiment éclairé.

Pour comprendre le désespoir, il faut étudier le bonheur.

L'univers est régi par des polarités ; la meilleure façon de comprendre pleinement une polarité négative, c'est d'étudier (aussi et surtout) la polarité positive qui lui fait face.

Si vous voulez comprendre ce qui vous manque, cherchez du côté de ce qui est pleinement satisfaisant. Cherchez du côté de l'amour, de la richesse, de la famille, de la spiritualité... - et pas du côté de Cioran ou Schopenhauer!

Mais quand on est prisonnier de pensées négatives, le conseil précédent doit paraître bien creux - si vous êtes tenté de le suivre, faites-le moi savoir, ça me fera plaisir et en inspirera peut-être d'autres.

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