Recevez gratuitement les 20 premières pages du TRESOR + LA LETTRE BLEUE


 

16 avril 2008

Le point commun entre les maracasses, les molécules chimiques et l’électricité

Quel point commun y a-t-il entre les maracasses, les molécules chimiques et l’électricité ?

Vous n’en voyez aucun ?

Il y en a bien un, pourtant.

Les trois sont employés comme thérapies dans les hôpitaux psychiatriques pour soigner la dépression.

On a déjà parlé des molécules chimiques.
Le seul avantage clair qu’elles présentent, c’est que grâce à elles les hôtes des hôpitaux psychiatriques ont vraiment l’air de ce qu’ils sont sensés être. Grâce aux molécules qu’ils avalent, ils errent dans les couloirs les yeux éteints et la bouche ouverte, la bave aux lèvres. L’industrie pharmaceutique les ont transformés en escargots. Bien cuits.
J’en parle en connaissance de cause : j’ai erré comme les autres dans les couloirs la bouche ouverte, le cerveau vidé par des petits cachets rose et bleu que je n’avais pas le droit de recracher, incapable de penser.

Quant aux électrochocs, ils reposent sur une idée simple : lorsqu’on se fait électrocuter d’une manière ou d’une autre, on devient beaucoup plus docile.
Mais comme les électrochocs ont un nom un peu… choquant, ils ont été rebaptisés : maintenant, on parle de sismothérapie, ou d’électro-convulsivo-thérapie (ETC).

Quelle que soit la manière dont on les nomme, les électrochocs ont plusieurs effets très négatifs (maux de tête, nausées, amnésie…) et aucun effet positif.

Antoine, lecteur étonné.
- Comment ça, aucun effet positif ?... Vous en êtes sûre ?

Pas plus d’effet positif que de mettre ses doigts dans une prise, ou de prendre un bain avec son sèche-cheveux. D’ailleurs le but avoué des électrochocs est de déclencher une crise d’épilepsie… Et, à ma connaissance, personne n’a encore jamais prétendu que l’épilepsie fait du bien.

Chimie, électricité… voyons maintenant la troisième méthode thérapeutique employée dans les hôpitaux psychiatriques pour soigner les malades.

Si vous avez déjà vu un reportage à la télé sur ces hôpitaux, vous connaissez les activités que l’on propose aux suicidaires, aux dépressifs et à ceux qui font des bouffées délirantes (ce sont souvent les mêmes).
Il y a les activités artisanales et picturales telles que le dessin, la peinture, la poterie, le tressage de scoubidous, la fabrication de colliers de nouille, etc. Et il y a aussi les activités musicales : tam-tam, triangle… et maracasses.
Ces activités ne sont pas en cause. Elles sont très formatrices, très éducatives. Elles développent l’agilité psycho-motrice. Elles sont parfaitement adaptées à la maternelle et au CP.
Mais pourquoi les proposer à des adultes ?... Les psychiatres s’imagineraient-ils que ces activités enfantines soignent la dépression et le délire ?... Si c’est le cas, ils ont peut-être avalé un peu trop de cachets roses, eux aussi.

Quoiqu’il en soit, c’est de ces manières que l’on s’attaque à la dépression dans les hôpitaux psychiatriques : par l’électricité, la chimie et les maracasses. Par la camisole chimique, l’électrocution et les colliers de nouille. Par l’abrutissement de l’esprit et l’occupation des mains.

Conclusion : avec des méthodes aussi… méthodiques, un séjour en hôpital psychiatrique ne guérit que d’une chose : de l’envie d’y revenir…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire