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25 avril 2008

Deux verres de lait et une tarte aux pommes (amour et partage)

L'amour... tout le monde en parle, ou du moins, tout le monde y pense - sauf bien sûr ceux qui sont déjà définitivement morts, malgré un ou deux signes de vie (respiration, parole).

Tout le monde le cherche aussi... sauf ceux qui l'ont trouvé, et qui considèrent bien vite que leur trésor est un dû, un acquis définitivement acquis.

L'avenir d'un amour ne se lit pas le marc de café. Ni dans la comparaison de thèmes astraux (astrologie de couple). Elle se lit cependant... ou du moins, elle peut se lire. Et ce, dès les premières minutes, les premières heures de la rencontre.

De quelle manière l'avez-vous rencontré ?....
Dans quel contexte, quelles circonstances ?...
Autrement dit, sous quels auspices ?...

C'est la première question.

Deuxième question : que partagez-vous avec lui ou elle ?... Autrement dit : quels sont les moments, les temps, les occupations, que vous passez vraiment ensemble, en symbiose ?...

Si vous répondez franchement à ces deux questions, vous saurez tout ce qu'il y a à savoir sur votre couple, et sur son avenir. Sur ce qu'il vous apportera, aussi.

Exemple.

Vous l'avez rencontré en boite ?... Sauf dans le cas bien improbable où c'est la première fois qu'il sort en boite, et la première fois pour vous aussi, votre couple est fragile. Léger comme une maison de paille. Et lorsque vous chercherez à approfondir la relation, à en creuser les fondations, pouf !... La paille s'éparpillera dans le vent.

A moins bien sûr que vous ne passiez toute votre vie à la surface des choses et des êtres... ce que je ne vous souhaite pas.

Autre exemple.

Vous l'avez rencontré dans une boite échangiste : renoncez tout de suite. Il n'y aura que de la souffrance, et des "bons souvenirs" qui vous laisseront un goût de cendre et de regret dans la bouche.
Vous l'avez rencontré en randonnée : tous les espoirs sont permis.

Mais le plus important, c'est d'identifier ce que vous partagez avec votre chéri(e). Si c'est les restaurants : mauvaise pioche ! si c'est des verres d'alcool et des cigarettes : encore une mauvaise pioche ! Si c'est le sport : heu... pourquoi pas ? Si c'est votre truc.
Si c'est un projet : félicitation !... mais tout dépend du projet, bien sûr.

En simplifiant les choses à l'extrême, il y a deux sortes d'amour :

1/Les amours qui sont fondés sur le partage du Superficiel et/ou du Glauque, des Paillettes et du clinquant et/ou de la Nuit et de l'Horreur ;

2/Les amours qui sont fondés sur le partage du bien, du beau, du vrai, du juste et du sain.

Les amours du premier type sont l'équivalent d'un repas de Vampire. On sirote son pichet de sang, chacun sa paille, les yeux dans les yeux... et l'horloge gothique égrène ses heures maudites vers une fin estompée par un brouillard qui se veut rassurant. Bon, c'est un peu exagéré - disons que les amours du premier type sont l'équivalent de ces amitiés adolescentes, prétextes à toutes les conneries, mêmes les plus graves - une union qui, au fond, n'est qu'une association de malfaiteur... une complicité dans le mal. On aime l'autre pour le mal qu'il nous autorise et nous encourage à faire ; pour son "amour inconditionnel" : "Même si tu te prostitues mon amour... jamais, jamais je ne te jugerai!" "Toi aussi mon coeur, même si tu assassines ceux qui t'ont fait du mal, je mentirai pour te couvrir à ton procès !" "Tu es géniale ma chérie..."

Mais souvent, cet amour-là prend une forme plus subtile ; ce sera par exemple la relation dominant-dominé où l'un maltraite et domine, l'autre accepte sa métamorphose progressive et inéluctable en paillasson... en serpillère... en n'importe quel vil objet de nettoyage qu'on utilise pour éponger ce qui est tombé par terre.

Il s'agit encore de complicité dans le mal : les deux sont d'accord pour malfaire, mais le champ d'action n'est plus à l'extérieur du couple, mais à l'intérieur : l'un détruit, l'autre se laisse détruire - et les deux sont responsables.

Comme l'a dit Hugo dans un très beau poème : "Les faibles ont avec le glaive la complicité du fourreau".

Ceux et celles qui se laissent piétiner la gueule sans réagir son complices du mal qu'on leur fait.

Les amours du deuxième type sont une "alliance du bien" : les deux partis sont d'accord pour faire le bien. Attention ! à ne pas confondre avec l'expression ambigüe "se faire du bien"... Il ne s'agit pas de jouissance à tout prix. Un maçon peut être heureux d'empiler ses briques ; n'empêche que ce bonheur-là n'est pas son objectif principal : ce qu'il veut, c'est construire.

L'amour ainsi vécu est pareil à ce goûter très sain - mangé sur une nappe à carreaux blanc et rouge, à la campagne : deux verres de lait et belle tarte aux pommes (granny smith).

Et dans la simplicité retrouvée d'une vie dépouillée de ses frivolités et ornements encombrants, on marche côte à côte la pente qui monte, au petit matin, parce que c'est cette route qu'on a choisi et qu'on sait où elle mène.

Lorsqu'on veut sauver une relation du premier type ou se débarrasser d'une relation du deuxième type, on perd toute chance de s'améliorer - alors, examinez soigneusement votre couple...

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