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30 septembre 2007

Pensée positive : le pour et le contre

- La pensée positive affirme qu’à force de répéter comme un mantra « tout va bien dans mon monde » on réussira à y croire. Cette façon d’appréhender l’intellect est un peu courte.

- Un peu courte ?... La répétition est la plus forte des figures de rhétorique, c’est Napoléon qui l’a dit. Notre esprit est déjà manipulé et modelé par la propagande suggestive, incessante et subtile de la télévision, de la publicité, des journaux et des films : tant qu’à être conditionné, ne vaut-il pas mieux l’être par soi-même ? Les médias nous poussent dans un sens : pourquoi ne pas tirer dans un autre, que nous choisissons nous-mêmes, et rétablir l’équilibre ?...

- Pff ! Ce que l’on recherche à travers le développement personnel, ce n’est pas un conditionnement de plus, c’est un conditionnement de moins. Et lorsqu’on se laisse aller à rêver, on en espère encore davantage : la fin de tout conditionnement et le début d’une ère nouvelle, où la graine de la liberté intellectuelle donnerait naissance à la liberté tout court, la liberté sans adjectif. D’ailleurs si l’on parvenait, à force de répétitions, à se convaincre soi-même de croyances « positives » mais qu’on ne peut s’empêcher de juger illusoires, on arriverait seulement à se rendre fou. Lorsqu’elle entre en contradiction avec ce que l’on a compris de soi et du monde, l’auto hypnose représente beaucoup moins une libération qu’une aliénation… avec l’asile au bout.

- Certes. Mais ici il ne s’agit pas de gaver son esprit de force comme on gave une des gallinacées victimes de Noël et du nouvel an, mais bien d’introduire en douceur une idée nouvelle, plus optimiste que celle qu’on rumine habituellement, de jouer avec jusqu’à que l’esprit se familiarise avec elle et l’accepte comme possible, puis de l’intégrer définitivement à son mode de pensée par un patient travail de répétition.

- Dans la théorie, bien sûr, c’est très facile ; dans la pratique c’est autre chose. Concrètement, comment va-t-on « introduire en douceur » cette idée nouvelle ?...

- Au lieu de se répéter « j’ai confiance en moi », sur le mode affirmatif, on va simplement jouer avec l’hypothèse : « Et si j’avais confiance en moi ?... »

- Je peux déjà te dire que pour bon nombre d’entre nous, cette hypothèse est totalement inimaginable.

- On peut du moins réfléchir à cette phrase : « Et si j’avais un peu plus confiance en moi ?... »

- Mouais.

- Ou encore, on peut essayer de jouer le rôle de quelqu’un qui aurait confiance en lui-même, comme si on était un acteur sur une scène de théâtre.

- Re-mouais. Quand ça bloque, ça bloque.

- On peut du moins continuer à lire ce blog et des livres jusqu’à ce que le travail par la pensée positive soit devenu possible.

- Ah ! Tu reconnais donc que la pensée positive n’est pas valable pour n’importe qui, dans n’importe quelle circonstance ?

- Mouais.

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