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12 septembre 2006

Les idées qui rendent dépressif (2 : l'angélo-spiritualisme)

La suite de "Les idées qui rendent dépressif (1 : le matérialisme)"

Parmi la grande, vaste et mafieuse famille des idées qui rendent dépressif, on peut distinguer deux branches principales qui ne se ressemblent en rien, leur ancêtre commun se perdant dans la nuit des temps. Ces deux branches sont :

1/le matérialisme, ou plutôt, un certain genre de matérialisme (communisme exclu)
2/l'angélo-spiritualisme.

L'angélo-spiritualisme est une constellation d'idées qui tendent toutes à sousestimer, voire à nier, la réalité objective du Monde et de la Matière et du Mal, et à surestimer symétriquement tout ce qui est esprit, pouvoir de l'esprit, et bons sentiments déconnectés du réel.

Parmi les idées angélo-spiritualistes on trouve la croyance en la réincarnation, au pouvoir actif de la méditation (il suffirait de méditer devant un pissenlit pour purifier l'atmosphère terrestre de sa pollution), la pensée positive poussée à sa dernière limite - selon laquelle il suffirait par exemple de se convaincre qu'on rajeunit, par rajeunir effectivement -, bref toutes les innombrables croyances de l'ésotérisme et du nouvel âge, tarot et magie compris.

Selon les idées angélo-spiritualistes, il suffirait par exemple d'envoyer des "ondes d'amour" à tous les tyrans de la terre pour améliorer significativement le sort de leurs populations... En effet, toujours selon ces croyances, il suffirait d'aimer les méchants (de façon d'ailleurs très abstraite et lointaine) pour qu'ils changent en gentils.

La matière est complètement dévaluée dans cette perspective, car on croit que l'esprit peut tout, que c'est nous qui créons par la seule force de nos croyances le monde qui nous entoure... autrement dit, toute la réalité physique ne serait qu'une espèce de rêve, d'illusion collective, et la souffrance, la mort, etc., auquel la vie nous confronte ne serait que des illusions d'épreuve auxquelles on se soumettrait soi-même, dans un but nébuleux. L'esprit progresserait d'incarnation en incarnation vers un état toujours supérieur, et dans ce voyage nous serions à la fois les voyageurs et les organisateurs du voyage - ou pour le dire autrement, dans cette pièce de théâtre (une comparaison récurrente de l'angélo-spiritualisme), nous serions à la fois l'acteur principal et le metteur en scène.

A un niveau supérieur dont nous n'avons pas directement conscience, nous déciderions de tout, même du temps qu'il fait.

Autant il est assez évident que le matérialisme déprime, autant il est beaucoup moins évident que l'angélo-spiritualisme conduise à broyer du noir... c'est pourtant le cas.

Comment et pourquoi ?

à suivre

3 commentaires:

  1. passionnant votre blog. Je vais prendre un peu de temps à le lire lorsque j'irais mieux. Depuis 2 ans, suite aux bons conseils de feu Dr Seignalet, j'ai pu soigner ma spasmophilie. Depuis qq jours je suis de nouveau mal et j'ai fait une crise de tétanie en pleine grande surface ! Je vais donc essayer la prise de chlorure de mg. Je ne veux plus replonger dans le cauchemar ue j'ai vécu il y a qq années !

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  2. Bonjour,
    Je viens de découvrir votre blog et je le trouve très intéressant. Plutôt en accord avec la majorité de vos article, celui-ci fait pourtant exception à la règle. J'aurais aimé lire la suite de cet article, malheureusement je ne la trouve nulle part (Peut-être suis-je passé à côté ?), est-elle à venir ?
    Si non, pourrais-je avoir quelques précisions en commentaire au moins ?
    Bonne journée et bravo pour le travail accompli. ^^
    V.

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  3. Bonjour,
    en effet je n'ai jamais écrit la suite de cet article... c'est un sujet tellement vaste et délicat que j'ai préféré le laisser pour beaucoup plus tard.

    Mais en très résumé, si l'angélo-spiritisme déprime - à long terme - c'est tout simplement parce qu'il éloigne de la réalité et qu'il conduit à dédramatiser. C'est bien de dédramatiser, mais quand on croit qu'on aura toujours une autre chance et qu'au final, la vie n'est qu'un grand jeu co(s)mique - cf. Eckart Tolle - on se ramollit de l'intérieur parce qu'on n'a plus de but vraiment grand. Qui ne risque rien, qui n'a rien d'important à gagner et à perdre, n'est pas très motivé.

    Bon il faudrait creuser davantage, c'est une analyse un peu superficielle j'en ai conscience...

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