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20 septembre 2006

Leader malgré soi

Aux prises avec le désespoir, le monde extérieur s'efface. Il ne reste plus que soi - soi et l'angoisse, la confusion, la misère morale.

On oublie alors toutes les responsabilités qu'on peut avoir vis-à-vis des autres, si l'on en a. Et dans la bulle de plus en plus étroite qui se referme autour de nous, l'idée même de "responsabilité" paraît absurde ou dérisoire...

Malheureusement ou pas, même dans cet état de désarroi avancé, on est un leader. Un guide. Et lorsqu'on traverse la rue en dehors du passage pour piéton, il y a peut-être un enfant de douze ans qui nous prend pour modèle et qui s'inspirera plus tard de notre insouciance, de notre inconscience, pour traverser lui aussi là où c'est dangereux.

Nos actes, même les plus petits, se répercutent autour de nous en ondes toujours plus vastes, comme des cercles sur l'eau quand un caillou y tombe. Ce n'est peut-être pas une nouvelle très agréable - car lorsqu'on se sent mal on voudrait être délivré de toute responsabilité, et on se sent de toute façon incapable d'en assumer une seule -, mais la réalité ne cesse pas d'être pour autant.

Cette influence positive ou négative que nous avons sur le monde qui nous entoure, peut du moins nous motiver pour chercher une solution à nos souffrances morales : car ce n'est pas seulement nous qui sommes en cause, mais tous ceux avec qui nous sommes directement ou indirectement en contact.

Nous aider nous-même, c'est aussi aider (par la propagation de l'onde de choc) tout un tas d'autres personnes que nous connaissons déjà, ou que nous ne connaissons pas encore. Car si nous allons mieux, nous pourrons par la suite aider d'autres personnes à aller mieux, qui aideront d'autres personnes à aller mieux, etc.

Inversement, si nous nous abandonnons nous-même, nous tirons vers le bas d'autres personnes connues et inconnues à notre suite. Car on a beau dire "faites ce que je dis, ne faites pas ce je fais", c'est toujours ce que nous faisons, ou ce que nous ne faisons pas, qui sert d'exemple...

La lutte contre le désespoir, la recherche de solutions, n'a rien d'égoïste : en fait, se changer pour le mieux est non seulement le plus beau cadeau qu'on puisse se faire, mais le plus beau cadeau qu'on puisse faire aux autres.

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