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06 décembre 2009

L'intelligence - comment s'en servir pour être heureux

J'aborde ici un sujet que j'ai déjà abordé mainte fois, mais je vais essayer de le traiter de manière plus frontale que je ne l'ai fait jusqu'ici.

Quand on est très malheureux, on peut avoir l'impression que ce dont on souffre, c'est de questions sans réponse - et de là à accuser son mental, son intelligence, il n'y a qu'un pas. En effet, c'est notre intelligence qui nous fait nous poser des questions, notre intelligence qui nous confronte à tous ces points d'interrogation douloureux.

Mais non, l'intelligence ne rend pas malheureux. Ce qui rend malheureux, c'est plutôt le manque d'information.

Ce n'est pas la question qui fait mal, mais bien l'absence de réponse.

Accuser son intelligence, c'est un peu comme accuser son assiette d'être vide : le véritable problème, ce n'est pas l'assiette mais l'absence de nourriture.

L'intelligence n'est pas le problème ; elle est au contraire une partie de la solution.

La plupart des idées qui circulent dans les médias sont obscurantistes. C'est-à-dire qu'elles impliquent presque toujours une dévalorisation de l'intelligence et du savoir (qui se tiennent main dans la main) et symétriquement valorisent l'insouciance, l'irréflexion, la spontanéité, les réflexes, les instincts, les sentiments, etc. Bref : tout ce qui n'est pas l'intelligence, et tout ce que l'intelligence n'est pas.

Ces idées tendent à nous abrutir.

L'autre jour, un député indigné accusait le Président de la République de prendre les maires pour des imbéciles (ou des crétins, je ne sais plus).

S'il était indigné, c'est qu'il sentait qu'il ne s'agissait pas d'un simple malentendu, mais plutôt d'une stratégie. On prend les maires pour des imbéciles pour les transformer en imbécile.

Et il n'y a pas que les maires.

Pour sortir de dépression et se bâtir une vie heureuse, pour atteindre ses objectifs, pour changer ses rêves en objectifs et ses objectifs en réalité, il faut se servir de son intelligence.
De toute son intelligence.
De son bon sens.
De tout son bon sens.
De sa logique.
De toute sa logique.

Ce n'est pas facile, car le courant majoritaire tire dans l'autre sens - dans le sens de l'insouciance, du "va comme je te pousse", du "vivre au jour le jour", du "carpe diem", du "après moi, le déluge" (ou même "après moi-aujourd'hui-et-maintenant, le déluge").

On peut avoir des aperçus fulgurants sur sa situation, comprendre des choses essentielles, et puis les oublier, et puis ne pas les mettre en pratique. C'est le risque. Bref, on peut être intelligent mais ne pas oser aller jusqu'au bout de son intelligence - on peut comprendre, mais finalement agir comme si on n'avait rien compris.

Et je pense que beaucoup de gens en sont là.

Ils savent, mais n'osent pas savoir. Ils se doutent de..., mais n'osent pas éclaircir leurs doutes. Ils ont des intuitions, des aperçus parfaitement justes, mais ne tirent pas toutes les conséquences de ce qu'ils ont compris. Ils posent très bien les prémisses, et reculent devant les conclusions.

Leur propre intelligence leur fait peur ; ils s'en écartent comme si elle risquait de leur exploser à la figure.

Et effectivement, c'est ce qu'elle risque de faire...

La vérité est une bombe qui peut exploser à tout moment. Alors ils la désamorcent en oubliant de penser, en oubliant de se souvenir, en oubliant de prévoir. Et leur existence continue ainsi, comme une feuille morte qui flotte au gré d'une rivière. Ils ne savent pas pourquoi ils sont si malheureux - mais veulent-ils vraiment savoir ?...

Peut-être aussi qu'on les a tellement pris pour des imbéciles qu'ils se considèrent eux-mêmes comme tels. Ils se sont laissés hypnotisés et ne font plus aucun cas de leur propre réflexion, de leurs propres facultés mentales. Ils traitent leur logique avec le même mépris que les médias la traitent. Ils ont tellement avalé de mensonges abrutissants qu'ils trouvent maintenant normal de vivre comme des abrutis.

Je ne veux pas dire par là que la majorité des gens sont idiots...
Ils ne le sont pas, mais agissent comme s'ils l'étaient, et semblent eux-mêmes convaincus de l'être.

Pour goûter à la bonne vie, et d'une manière générale pour construire quelque chose d'un peu plus grand que soi, il faut prendre le chemin inverse. Chemin peu fréquenté, chemin qui grimpe vers un air pur et des cimes pures, enneigées.

Au niveau mental, on nous a habitué à ne rien exiger de nous-même, on nous a éduqué pour que nous montrions à notre propre égard la même indulgence inépuisable qu'on réserve aux enfants, lorsqu'ils sont handicapés mentaux.

ça a commencé dès l'école, avec l'absence totale d'exigence des professeurs à notre égard.

Ils nous ont demandé de différencier les vrais mots latins des faux dans la liste (liste qui comportait les mots "dominum" et "babaorum"), on nous a demandé de faire une fiche de lecture sur Oui oui chez les indiens, on nous a bien fait comprendre que répondre à la question, c'était déjà d'une certaine façon répondre juste...

Mais maintenant, c'est dans l'autre sens qu'il faut tirer.

Car si nous réussissons à être un petit peu dur, un petit peu exigeant avec nous-même, la vie sera bien plus douce avec nous.

Si nous semons davantage, nous récolterons aussi davantage.

Prenons-nous au sérieux ; prenez-vous au sérieux.
Respectez votre intelligence.
Exigez davantage de vous-même.
Davantage de cohérence, davantage de logique, davantage de vigilance.

Montez la barre.

En faisant ainsi, vous choisirez le chemin le moins fréquenté, mais aussi celui qui mène au plus beau panorama.

La masse des touristes dévale la pente pour s'entasser sur les plages et ne rien faire - mais si vous, vous montez, si vous grimpez vers les cimes, vous gagnerez comme toute première récompense le respect de vous-même, et ce n'est que la première récompense... Il y en a beaucoup d'autres.

Plus vous vous servirez de votre intelligence, plus vous oserez penser par vous-même (sachant qu'il n'y a pas d'autre manière de penser), et plus vous vous respecterez, plus vous découvrirez et manifesterez votre valeur.

1 commentaire:

  1. Magnifique

    et vive l'accès au savoir, sans lequel l'intelligence est incomplète (les programmes d'histoire en terminale :)

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