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10 novembre 2009

Pourquoi se droguer, fumer, prendre des antidépresseurs ou de l'alcool n'est PAS une bonne idée

Si vous êtes déjà convaincu que c'est une très mauvaise idée et que vous vivez en accord avec cette conviction (autrement dit si vous ne vous droguez pas, fumez pas, etc.), alors inutile de lire ce post.

Mais si vous n'en êtes pas convaincu...

ou si vous en êtes convaincu, mais que vous n'arrivez pas à mettre vos actes en accord avec vos croyances...

alors vous aurez intérêt à lire ce post.

Pourquoi ne PAS prendre d'alcool, drogue, antidépresseurs, etc.?

La première raison qui vient à l'esprit est : "parce que c'est mauvais pour la santé".

Mais tout les fumeurs savent que c'est très mauvais pour la santé, et ils continuent quand même. Parce qu'ils ne se soucient pas de leur santé ? Parce que "mauvais pour la santé" est une expression trop vague, une expression qui ne fait pas image ?

Peut-être vous fichez vous de votre avenir.

Mais si vous vous en fichez, c'est que vous avez oublié que vous, demain, c'est vous. En d'autres termes, le jour où vous êtes atteint d'un cancer (je ne vous le souhaite pas), c'est bien vous, vous avec vos émotions, vous comme aujourd'hui, qui êtes rongé par un carcinome.

Le terme "santé" a été tellement utilisé qu'il n'a plus aucune saveur, aucune couleur...
Remplaçons le par d'autres.
Les antidépresseurs, la drogue, l'alcool, etc., sont bons pour les maladies graves.

Ils sont excellents pour les cancers, les cirrhoses, l'akathisie - pour n'importe quelle maladie éventuellement mortelle, ou du moins très très gênante. Ils sont très efficaces pour détruire votre organisme. Et votre organisme, c'est vous : vous ne pouvez vous dissocier de votre corps qu'aussi longtemps qu'il reste silencieux.

Le jour ooù l'on a mal, où le corps parle haut et fort, on ne peut plus feindre de croire que le corps n'est que le corps, qu'on n'a rien à voir avec lui.
On ne peut mépriser la "bonne santé" qu'aussi longtemps qu'on en jouit.
Le jour où elle s'en va, on la pleure, on la regrette, on la rappelle. Comme ces hommes tyranniques et méprisants qui écrasent leurs femmes jusqu'à ce qu'elles les quittent, puis qui pleurnichent pour qu'elles reviennent.

Mais peut-être que vous ne croyez pas que les antidépresseurs, l'alcool, la drogue, etc., sont bons pour les maladies. Si c'est le cas, ne vous contentez pas de croire : renseignez-vous. Vérifiez. Les "effets secondaires" sont-ils si secondaires ?... L'alcool est-il si inoffensif ?...

Ne vous contentez pas d'un : "tout le monde en prend".

Si vous ne le savez pas encore, je vous le dis en confidence : tout le monde est un imbécile. Ne lui faites pas confiance. Si vous calquez votre comportement sur le sien, vous ne récolterez que des ennuis. Choisissez vos amis avec soin. Ne suivez pas n'importe qui... et tout le monde est n'importe qui.

Mais il y a une autre raison majeure pour laquelle prendre des antidépresseurs, de l'alcool, de la drogue, etc., n'est pas une bonne idée.

C'est qu'en prenant ces substances, vous anesthésiez votre conscience. Vous reculez devant votre condition d'Homme. Vous démissionnez de votre libre arbitre, vous abandonnez votre jugement sur le bord de la route, comme un chien à l'approche des grandes vacances. Or votre jugement n'est pas un chien, c'est au contraire la part la plus précieuse de vous-même. L'une des plus précieuses, du moins.

Le véritable bonheur ne se trouve pas dans la démission et la fuite, pas dans le repli de l'ivresse et du rêve. Il se trouve au bout de l'introspection, de la réflexion et de la présence.

Vous ne pouvez rien faire de bon tant que vous n'êtes pas vraiment là.

Le rideau de fumée (dans le cas de la cigarette) que vous interposez entre vous et le monde n'en adoucit pas les contours, même si vous en avez l'impression. Le monde est toujours aussi dur, c'est vous qui devenez mou. Informe. Vous qui sabotez votre intelligence, émoussez les angles précis de votre logique, perdez une partie de ce qui fait de vous un être digne, un être responsable, un être respectable.

Prendre des antidépresseurs, de l'alcool, de la drogue... c'est se trahir et se fuir.

Le monde moderne vous incite à vous excentrer. A perdre de vue votre centre, à vous oublier dans des images, des films, des joies et des tristesse d'emprunt, des vies qui ne sont pas la vôtre. à vous griser de sang, de cris, de rires, de sexe, de choses, de musique, de mensonges et de dépenses. A oublier complètement votre existence et vos responsabilités - à oublier la fatigue et l'honneur de vivre qui sont les vôtres, pour reprendre les mots de George Sand.

à flotter à la surface de tout, et de vous-même, sans rien approfondir et sans rien comprendre, sans même chercher à comprendre. A devenir le pire que vous puissiez être.

Le monde moderne fait tout pour vous séduire, vous dévier, briser la force et la dignité qui naturellement vous appartiennent.

Or quand vous prenez des antidépresseurs, de la drogue, etc., vous lui dites en substance ceci :

"Oui, monde, je t'accepte et même je t'aime ; oui monde, tu es tout ce que je veux ; oui, monde, je suis prêt à tout pour continuer sur cette autoroute qui est la tienne, avec les autres, les autres robots ; et comme mon existence en ton sein, ô monde, est (je ne sais pas pourquoi) insupportable telle quelle, la drogue m'aidera ; oui, elle m'aidera à la rendre supportable sans rien y changer d'essentiel ; la drogue est mon allié, ma béquille, mon soutien. Sans elle, je ne voudrais plus de toi ; sans elle, je serai obligé de réviser mes croyances et mes choix, et c'est ce que je ne veux pas ; de toute façon, je t'ai choisi, ô monde : tu es ma patrie, ma maison... Il n'y a que toi de réel, ô monde, ô Big Brother, ô chère matrice."

En arrêtant la drogue, les antidépresseurs, etc., vous faites l'autre choix.

Le choix de votre conscience, de votre jugement, de votre âme.

Le choix de votre dignité, de votre liberté, de votre force.

Le choix de l'espoir le plus difficile comme le plus méritoire, celui qui est du désespoir surmonté (pour reprendre une belle formule de Bernanos).

Le choix de la lucidité et des deux yeux ouverts.

Vous connaissez le dernier film de Kubrick, "Les yeux grand fermés" ?...
Son titre même est un commentaire très pertinent sur notre monde.

En refusant les drogues légales et illégales, vous choisissez d'ouvrir les yeux, lde traverser le miroir des apparences, de franchir le pas qui vous sépare de la vérité, de votre humanité, de vous-même, et d'un avenir digne de ce nom.

8 commentaires:

  1. Serait-il possible que tu face un article sur l'AM ? Et la dépendance qu'elle entraine ? C'est une vrai drogue, quand on commence on ne s'arrete plus. De partout sur le net quand je me renseigne, je vois : ne tracez jamais la première ligne. Mais quand c'est trop tard, comment arreter ?

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  2. AM ?
    Automutilation, ou c'est une autre abréviation ?...

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  3. Merci Lucia pour cet article qui met des mots vrais sur cette dérive qu'on ressent tous, sans en parler!! Merci, vraiment
    Camille

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  4. Les antidépresseurs sont quant même par moment indispensables, pour réparer le cerveau des dommages que le stress à causé, on est aussi des êtres biologique, pas de spurs esprits, on est bien pour les antigrippaux, soyons aussi pour ls antidépresseurs qui sont vraiment parfois très utile. Je prends rien d'autres seuleument des AD et ça me fait vraiment du bien, ça m'aide pour la réflexion et je susi moins envahi par les rumination et le stress qui abiment le cerveau. On sait que les dépressifs ont moins de dopamines que les gens normaux enfin dit normaux car les cerveaux de suicidé en présentent moins que les cerveaux de morts naturels. Dans d'autres maladies mentales il ait possible qu'il y'ait carrément des virus en jeu, schzyophrénie notamment, dans les synapses. Et les antidépresseurs à l'inverses des anxiolytique ne rendent pas accro.

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  5. Oui il est vrai que la drogue nous rend complètement dépendant et en perte de force...Par contre je suis toujours étonnée de constater que rarement on parle de cas par cas. Mettre tout le monde qui consomme sur le même niveau est une énorme erreur.Certain en resteront là, et d'autres, dès le départ chercheront à s'en sortir. Je crois que le coeur du problème est "toi" ou "moi" pourquoi ai je besoin de me détruire....Parce qu'au début, c'est agréable, c'est une solution très "cool"...Mais après 30 années de consommation régulière et destructrice, on ne peut plus se cacher la vérité. Mais le monde dans lequel nous vivons est un monde sans pitié pour les fautifs, les out of the line, alors il devient très difficile de se mettre à table et d'avouer sa mauvaise habitude. On a peur d'être jugé, on a peur de décevoir et on se dit qu'au fond on va finir par s'en sortir. Mais c'est faux. Je "rêve" du moment où je vais refaire ces 3 années d'abstinance. Je dois dire qu'il faut une constante vigilence et un désir intense de vouloir s'en sortir. Mais j'y crois, et puissiez vous faire de même. Yes we can...avec amour et tolérance, avec foi et persévérence...Mercixxx

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  6. Bonjour,

    Je suis tombé par hasard sur cet article.
    Il est très bien mais vous pouvez retirer "anti depresseur" dans l'article, c'est un médicament, pas une drogue et pour certaine personne, c'est vraiment utile.

    Amicalement,
    S.

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  7. La vraie dépression avec un ralentissement physiologique complet traité par AD évite parfois l'effondrement total. Je témoigne ici, qu'ils m'ont sauvé la vie. Maintenant, je suis parfaitement heureux dans ma vie encore mieux qu'avant. Et je n'en prends plus depuis au moins 10 ans (j'ai 36 ans).
    Le médecin est le seul à pouvoir prendre une telle décision. Mais il ne doit pas donner à la légère comme c'est fait trop souvent.

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