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18 décembre 2012

La volonté et ses défaillances : l'effet au-point-où-j'en-suis

Vous en avez peut-être assez que je vous parle de la volonté... mais permettez-moi de revenir encore une fois sur le sujet.

Primo, vous savez peut-être que beaucoup de clichés nocifs circulent sur elle. Et en particulier sur ses rapports prétendument contradictoires avec la dépression. Les déprimés seraient "privés de volonté", la volonté serait chez eux "paralysée", "endormie", il ne faudrait "surtout pas faire appel à leur volonté", etc.

Tous ces clichés sont faux et archi-faux.

Si vous êtes déprimé, si on vous a collé l'étiquette "dépressif" sur le cerveau, cela ne veut absolument pas dire que votre volonté est congelée ou comateuse.

Ou du moins, cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas la décongeler et la sortir du comas.

Comment développer sa volonté ? Comment l'utiliser à bon escient ? Comment la diriger dans le bon sens ? Il est vraiment dommage qu'il n'y ait pas, en français, davantage de livres sur le sujet. Ceux que j'ai lu ont une approche un peu trop magique pour mon goût.

Un très bon livre en anglais que je vous conseille, c'est :

The Willpower Instinct: How Self-Control Works, Why It Matters, and What You Can Do To Get More of It.


Ce livre ne fait pas le tour du sujet, loin de là, mais il apporte un éclairage très intéressant et rigoureux (fondé sur des études scientifiques) sur la bonne et la mauvaise manière de se servir de sa volonté.

Un point très intéressant, et peu connu je crois, qu'aborde ce livre, c'est les effets pervers de l'auto-critique.

Vous savez : cette tendance que l'on a à s'insulter soi-même dès qu'on ne fait pas ce qu'on a décidé de faire, ou dès qu'on fait ce qu'on a décidé de ne pas faire.

L'exemple classique est celui de la femme au régime qui "craque" pour un carré de chocolat, puis se tient le discours suivant :

"ça y est, mon régime est foutu, je ne suis qu'une grosse vache sans volonté, je serai toujours grosse, je n'atteindrai jamais le poids de mes rêves, je suis vraiment trop nulle, trop grosse, trop moche, même pas capable de respecter un régime pendant deux semaines, je ne sers à rien, je ne vaux rien, je suis bonne à jeter."

Même si elle ne se le dit pas en ces termes, et même si elle ne se le dit pas consciemment, c'est un monologue qui court à l'arrière de son esprit et qui lui casse le moral.

Ce qui serait déjà grave, mais ce n'est pas la seule conséquence.

Car cette tirade férocement auto-critique débouche sur une conclusion :

"Au point où j'en suis, autant finir la tablette, le pot de glace à la vanille, et les gaufrettes aux noisettes du placard."

Et voilà comment une simple petite entorse à un régime se change en triple fracture dudit régime.

Pour des raisons faciles à comprendre, les psychologues ont appelé ce scénario ô combien classique l'effet au-point-où-j'en-suis.

Une solution ?

Oui, il y en a une : faire preuve d'indulgence vis-à-vis de soi-même et de ses défaillances et garder toujours le yeux braqués sur ses objectifs. On tombe, on fait une erreur ou un écart, on se relève et on reprend la route sans se culpabiliser, sans se flageller, conscient qu'on est un être humain et que l'erreur est humaine.

3 commentaires:

  1. Bonjour lucia,
    Il m arrive quelque chose de tres embarassant je suis devenue tres critique envers mon entourage. certaines personnes qui ont ete pourtant des amis tres cheres se mettent a me degouter par leur comportement que je juge au rabais et glauque pourtant il y a quelque annee je me comportais comme eux! ils ou elles me degoutent tellement que j en viens a les insulter je me sens devenue le juge mechant et acerbe et je ne sais pas comment faire j ai l impression que je ne trouve personne digne d etre mon ami(e)ou mon compagnon et cela me peine beaucoup est ce l orgueil ou autre chose. merci d avance

    la camerounaise

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  2. Bonjour,

    alors là je ne pense pas que je sois de bon conseil... je ne suis pas très sociable (voire pas du tout) et je ne sais pas quoi vous conseiller.

    Enfin, si, lire "Comment se faire des amis" - de Dale Carnegie. C'est un livre qui tire dans le sens de l'indulgence.

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  3. Bonjour la Camerounaise,

    juste pour vous signaler que j'ai écrit un article pour vous répondre.

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