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04 octobre 2008

"Quand on veut, on peut !"

Face à la passivité et la tristesse du déprimé, les gens font parfois appel au volontarisme : « Si tu veux t’en sortir, tu t’en sortiras : quand on veut, on peut ! » Et le déprimé de culpabiliser : comment se fait-il qu’il n’arrive pas à aller mieux, alors qu’il suffit de le vouloir ?
Quand on veut, on peut… Ce proverbe populaire comporte certainement une part de vérité. Dans toute réalisation, toute réussite, le rôle de la volonté est essentiel : rien ne se fait sans elle. Mais son fonctionnement n’est pas aussi automatique et aussi simple que le proverbe le suggère.
Le docteur Émile Coué est arrivé à la conclusion que lorsque l’imagination et la volonté entrent en conflit, c’est l’imagination qui l’emporte. Autrement dit, lorsqu’on veut arrêter de fumer et qu’on s’imagine continuant à fumer – on continue. Il en est de même pour la dépression : lorsqu’on veut aller mieux et qu’on s’imagine toujours au fond du trou, en général on y reste. La volonté n’a pas d’existence autonome ; pour entrer en action, elle doit être soutenue par d’autres forces – par l’imagination, comme le dit Coué, mais aussi par un contexte propice, par des informations, des croyances et des idées qui la nourrissent.
Lorsqu’une personne déprimée ne parvient pas à aller mieux, ce n’est pas forcément qu’elle ne veut pas, mais qu’il manque encore quelques boulons (ou quelques pièces) à sa volonté pour devenir pleinement opérationnelle.

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