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25 mars 2008

Qu'est-ce que la dépression ?

A force de lire ce qui s'écrit sur la dépression, je suis tombée dans le piège...

Lorsque je me relis, je lis ce genre de phrase : "le labyrinthe de la dépression.... le spectre de la dépression... etc."

Comme si la dépression était une entité ayant une existence propre ! Mais la réalité est nettement moins effrayante. Heureusement.

Qu'est-ce que la dépression, ou plutôt, qu'est-ce qu'une dépression ?

Rien de plus que la somme des pensées démoralisantes et fausses que l'on rumine en son for intérieur.

Il y a le noyau et la périphérie, les pensées racines et les pensées branches ; les pensées annexes et les principales. Mais au final, une dépression n'est que la somme de toutes ces pensées-là.

Le travail consiste donc à prendre chacune de ces pensées l'une après l'autre, et à l'inspecter de près, de si près qu'on finit par déceler le signe imperceptible qui révèle la contrefaçon. Ce n'était pas un VRAI crocodile, mais une imitation asiatique !!!...

L'idée que l'on croyait vraie n'était qu'un mensonge, un sale mensonge. On y a cru : on s'est sali l'âme.

Et maintenant on n'y croit plus : notre âme retrouve sa candeur.

La dépression n'a aucune existence propre ; ou plutôt, son existence n'est rien de plus que celle des idées auxquelles nous croyons.

Petit exemple.

Je croyais - je crois encore un peu - que ce qui n'est pas parfait n'a aucune valeur ; que si je n'atteins l'idéal d'excellence que mon imagination imagine, tous mes efforts ne servent à rien.

Idée fausse, idée déprimante qui est à l'origine d'une certaine morosité.

En fait, chaque effort (même inabouti) rapproche de l'idéal. Notre esprit doit buter contre la difficulté avant de la surmonter ; on ne trouve de solution qu'aux problèmes qui se posent avec insistance, qu'aux problèmes qu'on se pose avec insistance. Non à ceux que l'on évite. Ainsi, tous les efforts sont fructueux, quand bien même ils sembleraient, je dis bien sembleraient, n'avoir porté aucun fruit.

1 commentaire:

  1. Chère Lucia,

    J'adore vos écrits, je suis souvent en admiration devant la façon simple, claire (et tellement évidente qu'on ne la voyait pas ) avec laquelle vous décortiquez ce mal qui vous a rongée, ce mal qui me ronge...

    Suite à l'article d'aujourd'hui pourtant, je suis un peu sceptique...Il y a en effet des pensées qui sont le résultat de faits réels, de situations auxquelles on ne peut rien, quoi qu'on fasse, ces pensées nous rendent malheureux et on aura beau les décortiquer, cela ne les éliminera pas, ce ne sont pas des pensées fausses, ce sont les ressentis de notre existence...Et elles aussi nous rendent malheureux, dépressifs, suicidaires car il n'y a pas de solutions , juste éventuellement de miracles...

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