Recevez gratuitement les 20 premières pages du TRESOR + LA LETTRE BLEUE


 

13 mai 2008

La peur de la mort est-elle irrationnelle ?

Discussion à moitié imaginaire entre une angoissée et quelqu’un qui ne l’est pas :

" - Voilà… Je pense sans arrêt à la mort… Je suis obsédée, angoissée… J’ai peur de perdre mes parents… j’imagine sans arrêt le pire… Qu’est-ce que je dois faire ?

- Moi aussi, parfois je suis angoissée par ces idées, mais la seule chose que l'on peut faire, c'est de vivre au jour le jour, sans se soucier de l’avenir. Essaie de croire que tout va bien aller… Résiste aux idées noires… Pense à la vie : nous sommes là, alors profite-en. Et surtout, positive !... Il n’y a pas trois mille possibilités : soit tu te lamentes et tu crains quelque chose qui n’est pas réel, ou du moins qui n’est pas palpable… Soit tu profites de chaque journée qui t’est offerte. Ne gâche pas tes jours et tes nuits à cogiter sur des questions auxquelles nous n'avons pas de réponse. "

C’est-à-dire que ce que conseille la personne normale à la personne angoissée, c’est de vivre dans l’insouciance.

La faiblesse argumentative du raisonnement transparait dans sa dernière phrase : Ne gâche pas tes jours et tes nuits à cogiter sur des questions auxquelles nous n'avons pas de réponse.

Pour localiser la faille, transposons.

Imaginons que ces deux personnes ne parlent plus d’angoisses, mais d’ordinateurs.

" - Voilà… Je n’y arrive pas… Chaque fois que j’essaie de l’allumer, il plante… Qu’est-ce que je dois faire ?

- Moi aussi, je n’y arrive pas. Je n’ai jamais réussi à allumer mon ordinateur. Mais ce n’est pas grave. Pense à autre chose. Tu n’as pas besoin d’un ordinateur. De toute façon nous n’avons pas le mode d’emploi. "

Mais ce n'est pas parce que nous ne possédons pas le mode d'emploi qu'il n'existe pas, ou qu'il est inutile de le chercher.

Sur quelles questions est-il nécessaire de cogiter, si ce n’est sur celles auxquelles nous n’avons pas de réponse ? Si nous connaissions déjà la réponse, nous n’aurions pas de question…
Par définition, les seules questions qui valent la peine qu'on y réfléchisse sont celles dont on n'a pas encore les réponses !

C'est évident, et pourtant beaucoup de gens partent du principe qu'à partir du moment où la réponse n'est pas posée bien en évidence sur la table, la question est vaine et sans intérêt.

Ils oublient qu'on ne trouve que ce que l'on cherche avec persévérance.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire