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19 février 2007

La faiblesse

Un cœur tout mou…

Une sentimentalité larmoyante…

Une instabilité de trépied rompu qui ne s’équilibre jamais…

Les Autres nous écorchent et nous lacèrent lorsqu’ils nous effleurent de leurs carapaces de rhinocéros bardées de fer, sans même s’en apercevoir : le problème ne vient pas d’eux mais bien de nous et de notre chair trop fragile, de la gélatine d’émotions contradictoires qui nous tient lieu de tête, de cette faiblesse qui nous fait honte, et que nous ne pouvons jamais oublier parce qu’elle nous accompagne partout, faille où tous les hameçons s’engouffrent et s’accrochent.

Faiblesse de vaincu qui refuse le combat : avant même de se battre on a perdu la bataille. Celle-ci comme toutes les autres…

Et non, malgré ce qu’ils disent tous, il ne suffit pas de se répéter comme un mantra « je suis fort… je suis fort… je suis fort… » pour que cela cesse.

Cela ne cesse pas, cela continue encore et encore. Un point mou et immature au centre de l’âme ; quelque chose qui est resté bébé, ou même fœtus. Quelque chose qui n’accepte même pas d’être né, et qui sait qu’il n’aura jamais la force d’exister sur le devant de la scène.

Lorsqu’il est question de se battre pour survivre, de se battre pour exister, il dit « Pouce ! Je ne joue pas. »

Pas de solution en vue…

C’est que la force a été sapé à la base, déracinée à la base. Là où auraient du pousser ses racines, il n’y a que de la boue gluante.

Au dessus, à la verticale, là où on ne regarde pas parce que le regard est leurré ailleurs, se trouve la solution.

Il faut lever les yeux.

3 commentaires:

  1. Soigne le petit bébé qui est en toi

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  2. C’est que la force a été sapé à la base, déracinée à la base. Là où auraient du pousser ses racines, il n’y a que de la boue gluante.

    La base,ce sont nos fondations.Quand les fondations sont mauvaises les murs se fissurent et se lézardent.Vous pouvez passer votre temps à combler les fissures ,elles réapparaitront tout le temps,c'est un combat sans fin
    Ce qu'il faut c'est réparer les fondations,mais sait on réparer des fondations?
    En a t'on la technique?
    Le cout de la réparation des fondations est il supportable?

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  3. C'est bien ce que tu dis. Je me suis longtemps culpabilisé en me disant que ma dépression était factice, que j'était puéril, fainéant, comme un enfant pourri gâté qui ne supporte pas la difficulté. Qui ne se force pas... Qui pleurniche. Et tout ce genre de choses. Et surtout, que je n'avais pas tant de raison d'avoir mal, d'avoir envie de pleurer tout le temps -et ça y est, je m'y remets- d'avoir mal au cœur, d'avoir un nœud dans la gorge, d'avoir l'envie -mais sans jamais être arrivé à le faire- de saigner de me voir disloqué de me voir en morceaux en miettes de disparaître. Pas tant de raison de souffrir. Je n'ai pas perdu mes parents (même si mon père m'a bien détruit et que j'ai souvent songé à sa mort), on ne m'a pas violé ni battu, j'ai un toit, une école, de quoi manger si j'en ai envie... De quoi me plaindre. Je devrais être heureux de ce que je suis.
    Et pourtant non. Alors j'essayais de me dire, soit fort soit fort, c'est pas grave tout ça, tu n'est pas de ces gens qui renoncent à la difficulté et à la souffrance par simple habitude du confort douillet. Et au bout de deux jours au mieux, je m'étale lamentablement, et entre à nouveau dans cette spirale j'ai pas envie, j'ai peur, ça fait mal.
    Aujourd'hui je me culpabilise moins, parce que j'ai bien pu observer que malgré de la volonté, c'est insoluble.
    Et j'ai envie que quelqu'un me prenne dans ses bras comme un bébé. Je suis mou. Et je le reste.

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