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21 février 2007

La dépression est-elle une maladie ?

Selon la manière dont on interprète cette tristesse diffuse, ce dégoût de la vie, on lui cherchera une solution ou une autre.
La dépression (au sens large qu'on peut donner à ce mot) est-elle une maladie ?

Selon le dictionnaire, la maladie est une "altération de l'état de santé se manifestant par un ensemble de signes et de symptômes perceptibles directement ou non, correspondant à des troubles généraux ou localisés, fonctionnels ou lésionnels, dus à des causes internes ou externes et comportant une évolution".
Définition tellement vaste que la dépression est sûre d'y trouver une place.

Mais au moins dans le vocabulaire courant, on considère que la faim et la soif ne sont pas des maladies, même si elles entraînent divers problèmes physiques et à terme, la mort.

Si la dépression est un problème comparable à la faim, la soif, ou le manque de sommeil, ce n'est donc pas une maladie - ce qui ne la rend pas moins grave ou dangereuse pour autant.

Lorsqu'on souffre d'une maladie contagieuse, le problème c'est quelque chose qui est en trop (un virus) ; lorsqu'on souffre de la faim, le problème c'est quelque chose qui manque (de la nourriture).

L'être humain a divers besoins à satisfaires, besoins physiques mais pas seulement.
Lorsqu'ils ne sont pas comblés, il souffre. Et parfois, il meurt.

Et si la dépression était seulement la souffrance d'un être humain privé d'un certain genre de nourriture invisible ?...

Les hommes ne vivent pas que de pain.


4 commentaires:

  1. Et finalement, je me demande parfois si les dépressifs ne sont pas une forme différente de l'esprit humain, que les médecins cherchent à éradiquer -attention ne venez pas me parler d'eugénisme. Mais finalement, nous avons une autre perception du monde, peut-être est-elle plus juste, en tout cas autre...
    Est-ce qu'on mérite d'être stigmatisés comme des tordus ? Je ne dis pas que c'est un état idéal, mais finalement, au point ou on en est, je crois qu'il est légitime de se demander si on ne peut pas autant dire des autres qu'ils sont tordus, nous sommes différents, pas nécessairement malades. Le problème est qu'on souffre... et qu'on a des tendances -parfois- destructrices, morbides, etc.... Ça ne rentre pas dans mon raisonnement... Dommage. Mais je vois parfois les gens sains comme des animaux derrière une vitre. On ne peut pas communiquer avec eux ; ils ne comprennent pas notre langage, peut-être ne parlent-ils même pas... Ils ne semblent pas se poser de questions. Ils semblent être portés par l'instinct... Euhhh... Ça me fait peur tout cela

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  2. Les dépressifs sont peut-être, probablement, plus normaux que les "normaux" - car ils se posent de bonnes questions que les "normaux" ne se posent pas.

    Mais les seules personnes vraiment normales - au sens d'équilibrées et saines d'esprit - sont celles qui ont les questions ET les réponses...

    Réponses à chercher, donc.

    Allez, si j'ai pu les trouver, vous le pouvez aussi - faut juste être de bonne volonté, et être prêt.

    On se sent tellement mieux après, même si tout ne devient pas miraculeusement et intégralement rose en quelques secondes, ni même quelques années...

    même s'il y a encore des moments durs et un peu de spleen, on sait du moins qui on est, où on est, où on veut aller, et comment y aller.

    Appréciable, non ?

    Lucia

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  3. Oui... Mais comme tu le dis, je ne suis pas prêt pour la solution que tu proposes...
    Tu te souviens de moi ? J'espère que tu vas "bien"...

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  4. bien sûr que je me souviens !
    si tu veux me dire où tu en es plus précisément, n'hésite pas à m'écrire par mail.
    Des changements positifs, négatifs, incertains dans ta vie ?...
    Lucia

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