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08 mai 2008

Diagnostic en toc

Trouble bipolaire, schizophrénie, dépression blanche, dépression masquée, maniaco-dépression, etc.

C'est intéressant, passionnant même (surtout lorsqu’on se sent visé), c'est de plus en plus peaufiné, de plus en plus précis, mais QUI ça aide au fond ?

Les personnes concernées, à qui on apporte ainsi une aide sur mesure, travaillée comme est travaillé le diagnostic, ou les psychiatres, dont la compétence est ainsi légitimée ?

Aujourd'hui, un certain courant est d'établir LE diagnostic, mais le travail fait en aval est il à la hauteur de tout ce temps consacré "à la recherche DU diagnostic" ?...

J'aimerais trouver autant de classifications sur des méthodes d'aides en fonction des pathologies. Parce que lorsqu’on sait qu'on a affaire à une personnalité schizoïde, on lui propose quoi, à cette personne ? On a fait un beau boulot d'étiquetage, mais après, on en fait quoi?

Et bien, on lui propose exactement le même traitement qu’à un maniaco-dépressif ou à un schizophrène… C’était bien la peine de raffiner, pour ensuite proposer un traitement de masse, le même pour tous : du prêt-à-porter !...

Je pense, pour ma part, qu'étiqueter c’est enfermer.

Si le patient se trouve rassuré d'entendre un nom à ses symptômes, c'est qu'il est plein d'attentes, et qu'il boit ce qu'on lui dit - avec une confiance peut-être exagérée.

Et si c’était le début de sa vraie aliénation ?...
Le voici défini par les symptômes qu'il présente, et réduit à cela.

Enfin, c'est accepter de perdre tout pouvoir sur soi même, ce qui est grave.

Mais cela arrange souvent les deux parties : le patient qui, muni de son étiquette va légitimer son comportement, ses erreurs, ses difficultés et pouvoir surtout ne rien y changer, et le soignant, qui va se gargariser d'avoir compris et va pouvoir ajouter à sa file active de patients dépendants et obéissants un condamné de plus…

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