(Je suis en train d'écrire un chapitre sur ce sujet... voici quelques considérations en vrac qui pourront vous intéresser.)
Même si vous ne connaissez pas le terme (TOC d'homosexualité), vous connaissez probablement la chose, car tout le monde a été effleuré par son aile membraneuse un jour ou l'autre...
Tout le monde, ou presque tout le monde, a été un jour effleuré par l'idée désagréable qu'il pourrait bien avoir des tendances homosexuelles refoulées.
Le TOC d'homosexualité n'est rien de plus que ce doute multiplié par 100 000.
Le rapport avec Freud est à la fois évident, et subtil. Je ne sais pas si je vais être capable de bien vous l'expliquer mais je vais essayer...
Pour commencer, il faut savoir que le TOC d'homosexualité n'existait pas il y a un siècle. Ou s'il existait, il était rarissime. De la même manière que le diabète est apparu avec la consommation massive de sucre, le TOC d'homosexualité s'est répandu en même temps que les idées de Freud. Il y a un lien étroit - un lien indissoluble - entre les deux.
Que dit Freud ? Que croyons-nous tous de nos jours, parce que Freud l'a dit ?
1/ Que nous sommes tous nés bisexuels. Que nous avons tous des tendances homosexuelles latentes et/ou refoulées plus ou moins prononcées. Bref, que notre identité d'homme ou de femme, et d'hétérosexuel, est quelque chose de fragile et d'artificiel, de construit. Freud affirme que chaque être humain est bisexuel à la base.
En fait, Freud va même plus loin que ça puisque pour lui nous serions tous naturellement plus ou moins androgynes (comme les escargots).
2/ Freud prétend aussi - idée étroitement liée à la précédente - que beaucoup de problèmes psychologiques sont causés par une homosexualité refoulée. Il est important de noter que d'après Freud ce qui est à l'origine des problèmes psychologiques, ce n'est pas l'homosexualité en elle-même, mais bien le fait qu'elle soit refoulée. La solution logique serait donc de vivre cette homosexualité.
3/ Freud prétend aussi que que notre "Inconscient" contient des "désirs inconscients", dont nous ne voulons pas prendre conscience parce qu'ils sont contraires à nos valeurs, et que tout rêve est l'expression d'un désir refoulé... même si le rêve en question est un cauchemar
Nous avons là tous les ingrédients nécessaires pour faire un TOC d'homosexualité :
1/ L'idée que notre identité sexuelle d'homme ou de femme hétérosexuelle est superficielle, fragile, artificielle et construite ;
2/ L'idée que nous avons des désirs dont nous ne voulons pas prendre conscience parce qu'ils nous dérangent ;
3/ L'idée que nos problèmes sont dus à une homosexualité refoulée ;
4/ L'idée que nos cauchemars sont en réalité la représentation de désirs profonds.
Mélangez, secouez et servez froid avec des glaçons. Le TOC est prêt !
Bon... alors maintenant passons à l'étape 2.
Qu'est-ce qui permet de penser (et même d'être sûr) que ces théories freudiennes, que nous prenons pour des faits, sont en réalité de gros bobards délirants ?
Un certain nombre de faits.
1/ La détermination du sexe de l'embryon se fait dès la fécondation, lorsque le spermatozoïde entre dans l'ovule. Il n'y a donc pas d'androgynie originelle. Dès le départ, l'embryon est soit féminin, soit masculin. Et dès la naissance, les bébés filles ont des comportements et des sensibilités différentes des bébés garçons (les bébés garçons regardent les objets avec intérêts, alors que les bébés filles sont plus branchés relationnel, et ce, dès la naissance.) La science l'a prouvé, et même si les féministes désapprouvent ces découverte pour des raisons politiques, les études existent et sont très concluantes. Il y a de nombreux livres sur le sujet.
2/ Si, comme le prétend Freud, tant de problèmes psychologiques étaient dus à une homosexualité refoulée, inconsciente, les homosexuels qui vivent leur homosexualité devraient logiquement avoir moins de problèmes psychologiques que le reste de la population, or c'est l'inverse qui est vrai. Il y a une proportion anormalement élevée de dépressions et de suicides chez les gens qui adoptent le mode de vie homosexuel.
3/ Si, comme le prétend Freud, tout cauchemar était l'expression d'un désir, nous devrions être ravi lorsque nos cauchemars se réalisent. Aux dernières nouvelles, ce n'est pas le cas.
4/ Tout désir est conscient ou le devient très rapidement, car par définition nous savons ce que nous aimons et ce que nous n'aimons pas. Il n'y a que les zombis complètement manipulés qui ne savent pas ce qu'ils aiment et ce qu'ils détestent.
L'existence d'un désir refoulé pour quelque chose ou quelqu'un est un a priori gratuit - il faudrait avoir des preuves. Freud suppose l'existence de désirs inconscients, mais ne la prouve jamais.
D'ailleurs si on suppose des tendances homosexuelles latentes chez tous les hétérosexuels, pourquoi ne supposerait-on pas aussi des tendances hétérosexuelles latentes chez tous les homosexuels ? Et ne pourrait-on pas argumenter que c'est cette hétérosexualité refoulée qui est à l'origine de leurs problèmes psychologiques ? Peut-être qu'ils seraient mieux dans leur peau s'ils vivaient leur hétérosexualité au grand jour...
Il y aurait encore bien d'autres arguments mais ce serait trop long...
Venons-en à la troisième étape.
Pourquoi Freud a-t-il inventé une théorie qui pousse les gens à se croire bisexuels même quand ils ne le sont pas ?
Réponse : parce que Freud était lui-même bisexuel... Ceci a été prouvé par un spécialiste de Freud dans le livre "Passion for murder". Freud avait une passion homosexuelle NON platonique pour son grand ami Fliess. Certains passages de ces lettres sont plus que suggestifs. Ce qui ne l'empêchait pas d'être marié et de tromper sa femme avec la soeur de celle-ci, et de faire bien d'autres choses encore, dont certaines sont franchement répugnantes. (Imaginez le pire et vous y êtes.)
D'après un proverbe, "le renard voudrait que tout le monde mange des poules".
Freud, bisexuel, voulait convaincre le monde entier que la bisexualité était la norme.
A noter que le docteur Kinsey est un peu dans le même cas que Freud : bisexuel, il a voulu convaincre toute l'Amérique que la bisexualité était plus naturelle que l'hétérosexualité.
Pour en savoir plus sur Freud, faites un tour sur mon autre blog :
http://freud-etait-un-tueur-en-serie.blogspot.com/
Même si vous ne connaissez pas le terme (TOC d'homosexualité), vous connaissez probablement la chose, car tout le monde a été effleuré par son aile membraneuse un jour ou l'autre...
Tout le monde, ou presque tout le monde, a été un jour effleuré par l'idée désagréable qu'il pourrait bien avoir des tendances homosexuelles refoulées.
Le TOC d'homosexualité n'est rien de plus que ce doute multiplié par 100 000.
Le rapport avec Freud est à la fois évident, et subtil. Je ne sais pas si je vais être capable de bien vous l'expliquer mais je vais essayer...
Pour commencer, il faut savoir que le TOC d'homosexualité n'existait pas il y a un siècle. Ou s'il existait, il était rarissime. De la même manière que le diabète est apparu avec la consommation massive de sucre, le TOC d'homosexualité s'est répandu en même temps que les idées de Freud. Il y a un lien étroit - un lien indissoluble - entre les deux.
Que dit Freud ? Que croyons-nous tous de nos jours, parce que Freud l'a dit ?
1/ Que nous sommes tous nés bisexuels. Que nous avons tous des tendances homosexuelles latentes et/ou refoulées plus ou moins prononcées. Bref, que notre identité d'homme ou de femme, et d'hétérosexuel, est quelque chose de fragile et d'artificiel, de construit. Freud affirme que chaque être humain est bisexuel à la base.
En fait, Freud va même plus loin que ça puisque pour lui nous serions tous naturellement plus ou moins androgynes (comme les escargots).
2/ Freud prétend aussi - idée étroitement liée à la précédente - que beaucoup de problèmes psychologiques sont causés par une homosexualité refoulée. Il est important de noter que d'après Freud ce qui est à l'origine des problèmes psychologiques, ce n'est pas l'homosexualité en elle-même, mais bien le fait qu'elle soit refoulée. La solution logique serait donc de vivre cette homosexualité.
3/ Freud prétend aussi que que notre "Inconscient" contient des "désirs inconscients", dont nous ne voulons pas prendre conscience parce qu'ils sont contraires à nos valeurs, et que tout rêve est l'expression d'un désir refoulé... même si le rêve en question est un cauchemar
Nous avons là tous les ingrédients nécessaires pour faire un TOC d'homosexualité :
1/ L'idée que notre identité sexuelle d'homme ou de femme hétérosexuelle est superficielle, fragile, artificielle et construite ;
2/ L'idée que nous avons des désirs dont nous ne voulons pas prendre conscience parce qu'ils nous dérangent ;
3/ L'idée que nos problèmes sont dus à une homosexualité refoulée ;
4/ L'idée que nos cauchemars sont en réalité la représentation de désirs profonds.
Mélangez, secouez et servez froid avec des glaçons. Le TOC est prêt !
Bon... alors maintenant passons à l'étape 2.
Qu'est-ce qui permet de penser (et même d'être sûr) que ces théories freudiennes, que nous prenons pour des faits, sont en réalité de gros bobards délirants ?
Un certain nombre de faits.
1/ La détermination du sexe de l'embryon se fait dès la fécondation, lorsque le spermatozoïde entre dans l'ovule. Il n'y a donc pas d'androgynie originelle. Dès le départ, l'embryon est soit féminin, soit masculin. Et dès la naissance, les bébés filles ont des comportements et des sensibilités différentes des bébés garçons (les bébés garçons regardent les objets avec intérêts, alors que les bébés filles sont plus branchés relationnel, et ce, dès la naissance.) La science l'a prouvé, et même si les féministes désapprouvent ces découverte pour des raisons politiques, les études existent et sont très concluantes. Il y a de nombreux livres sur le sujet.
2/ Si, comme le prétend Freud, tant de problèmes psychologiques étaient dus à une homosexualité refoulée, inconsciente, les homosexuels qui vivent leur homosexualité devraient logiquement avoir moins de problèmes psychologiques que le reste de la population, or c'est l'inverse qui est vrai. Il y a une proportion anormalement élevée de dépressions et de suicides chez les gens qui adoptent le mode de vie homosexuel.
3/ Si, comme le prétend Freud, tout cauchemar était l'expression d'un désir, nous devrions être ravi lorsque nos cauchemars se réalisent. Aux dernières nouvelles, ce n'est pas le cas.
4/ Tout désir est conscient ou le devient très rapidement, car par définition nous savons ce que nous aimons et ce que nous n'aimons pas. Il n'y a que les zombis complètement manipulés qui ne savent pas ce qu'ils aiment et ce qu'ils détestent.
L'existence d'un désir refoulé pour quelque chose ou quelqu'un est un a priori gratuit - il faudrait avoir des preuves. Freud suppose l'existence de désirs inconscients, mais ne la prouve jamais.
D'ailleurs si on suppose des tendances homosexuelles latentes chez tous les hétérosexuels, pourquoi ne supposerait-on pas aussi des tendances hétérosexuelles latentes chez tous les homosexuels ? Et ne pourrait-on pas argumenter que c'est cette hétérosexualité refoulée qui est à l'origine de leurs problèmes psychologiques ? Peut-être qu'ils seraient mieux dans leur peau s'ils vivaient leur hétérosexualité au grand jour...
Il y aurait encore bien d'autres arguments mais ce serait trop long...
Venons-en à la troisième étape.
Pourquoi Freud a-t-il inventé une théorie qui pousse les gens à se croire bisexuels même quand ils ne le sont pas ?
Réponse : parce que Freud était lui-même bisexuel... Ceci a été prouvé par un spécialiste de Freud dans le livre "Passion for murder". Freud avait une passion homosexuelle NON platonique pour son grand ami Fliess. Certains passages de ces lettres sont plus que suggestifs. Ce qui ne l'empêchait pas d'être marié et de tromper sa femme avec la soeur de celle-ci, et de faire bien d'autres choses encore, dont certaines sont franchement répugnantes. (Imaginez le pire et vous y êtes.)
D'après un proverbe, "le renard voudrait que tout le monde mange des poules".
Freud, bisexuel, voulait convaincre le monde entier que la bisexualité était la norme.
A noter que le docteur Kinsey est un peu dans le même cas que Freud : bisexuel, il a voulu convaincre toute l'Amérique que la bisexualité était plus naturelle que l'hétérosexualité.
Pour en savoir plus sur Freud, faites un tour sur mon autre blog :
http://freud-etait-un-tueur-en-serie.blogspot.com/
Je ne vais certainement pas défendre Freud, ni contredire ton article qui soulève des problématiques correctes, en fait je suis d'accord avec ce que tu exposes. Mais je souhaite amener une autre réflexion :
RépondreSupprimerTu défends ton avis en attaquant non pas la théorie(à savoir nous sommes tous potentiellement bisexuels, je ne parle pas de l'" androgynie"), mais celui qui l'a faite.
Penses-tu que la sexualité est inscrite dans les gènes ? Je ne pense pas que ce soit le cas.
Que penses-tu de la grande proportion bisexuelle chez les animaux ? Si tu acceptes le fait que les humains, bien que plus intelligents sont des mammifères comme d'autres, tu dois admettre que la tendance naturelle à la bisexualité est plus fréquente qu'on ne le pense.
C'est un hétérosexuel qui parle.
dire qu'il s'agit d'un TOC, c'est dire que Freud n'a pas raison... or, vous ne démontrez pas qu'il se trompe.
RépondreSupprimerEn effet, le sexe est déterminé génétiquement à la fécondation, mais ces gènes ne s'expriment pas encore, la différenciation s'effectue bien + tard. Donc oui, à l'état embryonnaire, pendant une période, nous sommes physiquement androgynes.
Ensuite, n'étant pas un fan de lecture et grands philosophes en tout genre, je ne connais pas la pensée de Freud, mais j'ai eu moi-même les mêmes réflexions sur le sujet ...
Donc, oui, chez moi aussi ça a commencé par un doute mais c'était surtout suite à des pulsions, ça s'est décuplé avec le temps et avec le passage à l'acte ... malgré ça, c'est purement physique, je n'ai jamais eu de sentiments amoureux pour un mec ... j'aime aussi les femmes, mais elle, physiquement et sentimentalement...
Voilà, votre article, c'est votre opinion ... et c'est en aucun cas une certitude ou quelque chose à prendre pour argent comptant ...