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19 février 2008

Hypnotisé par la danse des morts

Lorsqu'on se sent mal, on a rarement des réflexes salvateurs - on peut rester des heures par exemple à réécouter le même morceau totalement déprimant (par exemple, "Ne me quitte pas" de Jacques Brel) sans avoir ne serait-ce que l'idée de changer de disque... littéralement et symboliquement.

La dépression, ou plutôt, l'état dépressif, se caractérise par une espèce de passivité pesante. L'esprit ne conçoit pas de solution - même lorsque la solution se trouve à deux centimètres, il ne la voit pas.

Et quand bien même on aurait apprécié telle ou telle chose, on n'a pas forcément l'idée de se la re-procurer. On est comme hypnotisé par une ronde sinistre, une danse des morts qui ne nous laisse pas de loisir de planifier, calculer, stratégiser en vue de notre bien-être.

Les autres peuvent rester perplexe devant cette inertie... cette "mauvaise volonté", pensent-ils. En fait, il ne s'agit pas de mauvaise volonté ; il s'agit d'espace disponible.

Tout l'espace de notre tête est occupé par des sophismes qui font mal, des murs, des impasses et des impossibilités - il ne reste pas le moindre centimètre disponible pour la quête avisée de solutions avisées.

Et, à ce propos ou à un autre, est-ce que vous avez déjà remarqué, en vous-même ou chez les autres, cette curieuse manière de calculer le temps ?...

Lorsqu'on est dépressif, on compte de la manière la plus étrange ; on dit par exemple "ça fait 20 ans que je suis célibataire"... alors même qu'on a 20 ans ! Autrement dit, on a tendance à identifier la durée réelle de son existence à la durée de ses frustrations, quand bien même il est évident que les deux diffèrent.

Un nourrisson n'est pas "célibataire"!
Un enfant de cinq ans n'est pas "célibataire"!

Et donc, lorsqu'on a 20 ans, on n'a PAS 20 ans de célibat à son actif. A l'extrême limite, on pourrait dire qu'on en a 5, mais c'est déjà un peu poussé.

Selon quelle norme martienne ou vénusienne les gens sont-ils être en couple à 15 ans ?... A oui : ce sont les magazines qui racontent, qui font croire, qui impliquent ou qui suggèrent qu'à 15 ans, on devrait avoir un copain ou une copine...

Les magazines mentent - les magazines sont financés par l'industrie du préservatif !

Heu... je n'en sais rien en fait, mais il est clair que l'intérêt commercial (je dis bien commercial) des magazines est de complexer les jeunes, pour les pousser ensuite à consommer.

Consommer... des habits sexys.
Consommer... de l'alcool.
Consommer... des préservatifs.
Consommer... des crèmes de beauté.
Consommer... de la consommation, quoi.

Et ainsi, de faire vendre les produits dont ils font la publicité dans leurs jolies pages de papier glacé trompeuses.

Bref !... Je reviens à mon sujet.

Pour vous sentir mieux, lisez - mais pas n'importe quel livre... par exemple, "Penser pour changer" de John C. Maxwell - un livre extraordinaire.

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